Sommes-nous tou·tes grossophobes ?
Faire des blagues sur les gros·ses, juger – même inconsciemment – une personne grosse parce qu’elle se fait MacDo’ alors que vous y êtes aussi, ou même conseiller le dernier régime que vous avez suivi et qui a trop bien marché… Tous ces comportements sont en réalité grossophobes. Le simple fait de penser qu’un corps gros est un corps qui doit changer, est un mode de pensée grossophobe. Pour mieux comprendre comment se caractérise la grossophobie, VICE en a discuté avec Corpscools, fat activiste. Corpscools est l’une des intervenant·es de notre prochain épisode de DIVERSIDEAS « Sommes-nous tou·tes grossophobes ? » qui sort le 27 novembre sur toutes nos plateformes. VICE : Comment est-ce que tu définis la grossophobie ?Corpscools : La grossophobie est définie par le dictionnaire comme l’ensemble des attitudes hostiles et discriminantes envers les personnes grosses, mais je trouve plus intéressant de la définir en disant ce contre quoi on lutte quand on parle de grossophobie. Je revendique le droit des personnes grosses à vivre comme tout le monde, c’est-à-dire avec les mêmes droits, les mêmes chances et la même bienveillance. Un aspect qui est hyper important pour moi mais dont on ne parle presque jamais, c’est de lutter contre une vision validiste et capitaliste des corps où la valeur et la dignité qu’on leur accorde se mesuraient à leur santé et productivité. Tout ce truc qui dit qu’on doit être en bonne santé. C’est une question presque philosophique en fait. Souvent, quand on parle de la santé, on parle du poids comme d’un problème sans s’intéresser à la dimension psychique et à la bienveillance. Qu’est-ce que c’est être en bonne santé ? C’est pas uniquement vivre longtemps. De toute façon quel est l’intérêt de vivre longtemps dans de la violence et dans des conditions pas du…