Big Tech veut que vous reveniez au bureau
What’s really behind these return-to-office mandates?
What’s really behind these return-to-office mandates?
Profitez d’un Dyson Airwrap reconditionné avec 100 $ de réduction, plus des offres sur le Ninja CREAMi, les Apple AirPods et un casque de jeu Logitech.
Si vous passez un jour dans la petite ville de Ruvo di Puglia, au sud-est de l’Italie, vous risquez bien de vous régaler. Mais seulement si vous aimez le sucre et que votre portefeuille est bien rempli. C’est que le glacier familial Mokambo Gelateria a fait la Une des journaux grâce au « Scettro del Re » (« le sceptre du roi » en italien), un cornet de glace infusé au safran qui coûte, tenez-vous bien, la coquette somme de 70 euros. Giuliana et Vincenzo Paparella gèrent la boutique avec leur oncle Franco. Il y a quelques années, les frères et sœurs sont tombés sur un vieux carnet ayant appartenu à l’oncle de leur grand-père, un entrepreneur nommé Luigi Marseglia. Ce cahier contenait les recettes qui constituent aujourd’hui la base de la carte du Mokambo. Né en 1889, Luigi Marseglia a grandi à Naples. Sa vie professionnelle a commencé au Gran Caffè Gambrinus, qui proposait glaces et pâtisseries. Vers l’âge de vingt ans, il part s’installer à Ruvo di Puglia pour suivre l’amour de sa vie, où il ouvre alors un hôtel, puis un bar, nommé d’après le café dans lequel il bossait dans sa ville natale. En 1912, Marseglia ouvre même une station-service pour les marchands ambulants qui venaient acheter des amandes, le principal produit d’exportation de la région. Le neveu de Marseglia, Vincenzo Paparella Senior, a travaillé dans le café de son oncle jusqu’au moment où il a été appelé par l’armée. De retour à Ruvo après son service militaire, Vincenzo espérait y retrouver son ancien job, ignorant que Marseglia avait fermé boutique et pris sa retraite. Vincenzo Senior se débrouille comme il peut et passe les années suivantes au Caffe Italia, un établissement local. Probablement influencé par son oncle, il devient propriétaire et ouvre la première version de Mokambo en novembre…
On s’imaginait un cornet débordant d’une généreuse boule brune garnie de filandreux morceaux de porc confits. C’est en fait une simple verrine de couleur ambrée. La préparation sucrée-salée s’avale en quelques coups de cuillère. « On me dit parfois que ça a un goût de vanille, mais il n’y a pas d’ajout », commente un homme dans une pièce où ronronnent des frigos pointant à – 25 °C. Au printemps 2018, la glace aux rillettes a pourtant connu son quart d’heure de célébrité. Derrière cet ingénieux oxymore culinaire se cache un couple d’agriculteurs installé à Parcé-sur-Sarthe. « Même nous, on n’a pas vraiment compris le buzz que ça a pu faire », admet Patrice Riauté, dont le gros du boulot consiste à écouler 350 000 litres de lait chaque année et élever des poulettes pondeuses jusqu’à dix-sept semaines. Trois ans plus tard, le mystère reste entier. Alors, on a décidé de remonter à la source. À ce que François Rabelais appelait, dès le XVe siècle, la « brune confiture de cochon », les fameuses rillettes. Le boucher charcutier de Parcé-sur-Sarthe a fort à faire en ce matin de janvier. Deux néons jaunes éclairent l’arrière-cuisine où mitonne une mixture depuis la veille. Après quelques jours de congés, Sébastien Freteau s’apprête à rouvrir la boutique rouge au-dessus de laquelle il loge. Depuis l’aube, l’artisan au tablier rayé transforme les carcasses de sa chambre froide en boudins noirs, saucissons à l’ail, andouilles et autres pâtés de foie. Le Sarthois sait de quoi il cause : il a récemment été décoré d’un « 1er prix d’honneur au concours départemental des meilleures rillettes ». Chaque semaine, quelques kilos de sa précieuse production sont incorporés à l’étrange glace imaginée par les Riauté, résidant eux aussi dans cette commune de 2 000 habitants accolée à Sablé-sur-Sarthe. «…
Please active sidebar widget or disable it from theme option.
{{ excerpt | truncatewords: 55 }}
{% endif %}