Dans les archives de la nightlife bruxelloise avec le fondateur du Mirano
Les soirées que tu organisais au Mirano ont encore quelque chose à voir avec ce qui se fait aujourd’hui ? Pas du tout, le monde a changé. Les gens venaient costumés, il y avait des décors, des spectacles. D’une manière générale, on attirait un public hyper créatif. C’était les gens des radios-libres, de la mode, de la pub, de la musique. Tou·tes venaient chez nous. On a raflé comme ça tout le monde artistique. Les agences de pub étaient ici, des clips qu’on voyait dans le monde entier se faisaient ici, on organisait des défilés de mode… Dries van Noten a fait son premier défilé au Mirano. Il y avait vraiment de la création à l’époque. Tout ça engendrait une dynamique, un engouement, une envie de faire les choses. Il y avait aussi beaucoup moins de réglementations, ce qui permettait d’être très libres dans les processus créatifs. La particularité, c’était que chacun·e était chez soi au Mirano. On ne faisait pas de photo, on laissait les gens tranquilles, qu’ils soient connus ou pas, on restait discret. Source