“In Praise of Machado de Assis,” par David Lehman
“Mieux vaut tomber / d’un nuage que d’une / fenêtre du troisième étage.”
Un conducteur de 24 ans a été arrêté ce samedi 9 novembre 2024 à Villeneuve-lès-Béziers, alors qu’il venait de se diriger intentionnellement vers des policiers, dans la zone de la Méridienne. Une patrouille intervenait, à la suite d’une concentration importante de véhicules. Il n’est pas rare que des “runs” y soient organisés. Une course nocturne se déroulant dans l’illégalité.
À son arrivée sur les lieux, les forces de l’ordre cherchent à appréhender les contrevenants. Certains conducteurs se montrent coopératifs, mais l’un d’eux, en état d’ébriété, choisit de fuir peu avant une heure du matin. Cet homme, venant de Bessan, se précipite alors délibérément vers un agent de police qui était sorti de son véhicule pour effectuer un contrôle.
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Se sentant menacé, l’agent de police sort son arme et fait feu une fois sur le véhicule, touchant un des pneus avant et stoppant ainsi son avancée. Fort heureusement, aucune blessure n’est à déplorer. Dans sa fuite, le conducteur heurte une voiture de police. Ce acte imprévisible aurait pu entraîner des conséquences désastreuses.
Depuis un certain temps, le syndicat Unité SGP Police FO signale une augmentation des refus d’obtempérer. Son représentant dans le Biterrois, Fabrice Aebi, demande une plus grande sévérité. “Si les policiers utilisent leur arme comme cela a été le cas le week-end dernier, c’est que le niveau de violence s’accroît face à des individus inactifs, prêts à courir tous les risques pour se soustraire à la justice.”
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Le jeune homme, qui avait consommé de l’alcool, sera jugé en comparution immédiate ce mercredi 13 novembre devant le tribunal judiciaire de Béziers. Il est inculpé pour refus d’obtempérer avec mise en danger intentionnelle d’un policier, dégradation d’un véhicule de police, récidive de conduite en état d’ivresse et défaut d’assurance.
Le conducteur a été placé en détention provisoire par le juge des libertés de la détention à l’issue de sa garde à vue le 11 novembre.
C’est la seconde fois qu’un policier utilise son arme en se sentant en danger. “Mon parquet continuera à montrer une grande sévérité envers de tels conducteurs dangereux et irresponsables” souligne Raphaël Balland, le Procureur de la République de Béziers.
Le 28 septembre 2024, un policier du commissariat de Béziers, se croyant en légitime défense après une course-poursuite risquée, avait également tiré dans le quartier de la Devèze. Le conducteur a été condamné à quatre ans de prison ferme.
D’après les données de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière, plus de 770.000 conducteurs circulent sans permis en France. Un chiffre très impressionnant, d’autant plus qu’il ne cesse d’augmenter depuis dix ans. En outre, le nombre de conducteurs sans assurance a grimpé de 202% depuis 2017, avec 240.000 cas de défaut d’assurance en 2023. Les jeunes de 18 à 25 ans sont les plus concernés.
Entre 2016 et 2023, les services de sécurité ont constaté 25.700 délits de refus d’obtempérer routiers en moyenne chaque année. Ceux-ci ont légèrement diminué sur cette période (-5%), avec une hausse entre 2016 et 2021, suivie d’une baisse entre 2021 et 2023. Près d’un refus d’obtempérer routier sur cinq est un délit aggravé, qui, dans neuf cas sur dix, met en danger d’autres usagers de la route. La proportion de ces délits aggravés est passée de 16% en 2016 à 21% en 2023.
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Les avancées fulgurantes de l’intelligence artificielle engendrent de nouveaux défis pour la sécurité en ligne. Le deepfake porn, menace sournoise, cible désormais toute personne, même sans images compromettantes préexistantes.
Les deepfakes ne se concentrent plus uniquement sur les personnalités publiques. Tout un chacun peut devenir la cible de cette intrusion technologique. Des outils facilement accessibles permettent de produire des images compromettantes en superposant des visages authentiques sur des corps dénudés. Ces techniques, hélas, sont aujourd’hui d’une simplicité d’utilisation déconcertante. Les répercussions sont lourdes, tant sur la santé mentale des victimes que sur leur image publique.
La situation se dégrade surtout lorsque de jeunes personnes réalisent qu’elles sont dans le viseur. Les adolescents, qui se déplacent déjà dans un univers numérique complexe, éprouvent souvent un sentiment d’impuissance. Les réseaux sociaux deviennent alors des lieux de harcèlement omniprésent. Cela accroît d’ailleurs la détresse des victimes. Néanmoins, des solutions existent pour les soutenir et leur redonner une apparence de contrôle.
Pour contrer ces attaques, les spécialistes conseillent des actions précises afin de réduire les dommages. Premièrement, il est essentiel de documenter ces images. Prendre une capture d’écran peut sembler contre-productif, mais cela constitue une preuve dans le cadre juridique. Cette étape est capitale pour toute démarche judiciaire à venir.
Ensuite, il est primordial d’utiliser les formulaires de signalement fournis par Google, Meta ou Snapchat. Ces plateformes offrent des ressources pour assister les victimes, même si leur efficacité peut varier. De plus, des organisations comme StopNCII.org aident à retirer simultanément les images. Cependant, certains sites persistent à ne pas collaborer. Cela complique la protection.
Le cadre législatif a du mal à suivre l’évolution rapide des technologies telles que le deepfake. Pourtant, des initiatives encourageantes voient le jour. Un groupe de sénateurs par-delà les partis préconise, par exemple, la pénalisation des deepfakes sexuels. Des témoignages touchants d’adolescents et de parents ont de surcroît sensibilisé le Congrès américain.
Cependant, même avec cette montée en puissance du soutien, le cadre législatif demeure morcelé. Certaines zones géographiques n’ont pas encore de lois appropriées pour protéger les adultes touchés. Seules les images impliquant des enfants font l’objet d’une interdiction stricte. Ainsi, de nombreuses victimes doivent composer avec un cadre légal inadapté.
Le changement ne proviendra pas uniquement des législateurs. L’avocate Carrie Goldberg appelle chacun à adopter des pratiques numériques responsables. Les auteurs de ces actes doivent prendre conscience des répercussions de leurs actions. Le respect de la dignité d’autrui est une barrière cruciale contre ces dérives. Dans un monde de plus en plus digitalisé, la sécurité demeure une question collective. Se protéger devient essentiel , mais il est tout aussi indispensable d’éduquer et de sensibiliser.
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