Comment la Syrie est devenue le dealer de drogue du Moyen-Orient
Bashar al-Assad a soutenu son régime en exploitant l’amour du Moyen-Orient pour une amphétamine appelée captagon.
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Woman of the Hour, Will & Harper, et Ses Trois Filles ne sont que quelques-uns des films à regarder sur Netflix ce mois-ci.
The Diplomat, Heartstopper et Hellbound ne sont que quelques-unes des émissions que vous devez regarder sur Netflix ce mois-ci.
Jessica Wade a essayé l’ecstasy alors qu’elle n’était encore qu’une ado. Très vite, elle s’est mise à dealer. Au début des années 1990, son crew contrôlait l’approvisionnement des principaux clubs de Dublin, mais sa dépendance à l’héroïne l’a entraînée dans une spirale infernale qui a conduit à son arrestation, puis, par la force des choses, à ce qu’elle devienne une mule. Aujourd’hui, Wade est en recovery depuis 14 ans et travaille dans les services d’aide aux toxicomanes. Découvrez son histoire dans Dublin Narcos sur SKY Documentaries et NOW. Je me souviens être assise dans un vol pour Dublin, en nage, avec des milliers de grammes d’héro et de crack cachés à l’intérieur de mon corps. Mon arrivée et mon départ de Dublin avaient été organisés le jour même, et je devais droper le matos à un type à l’aéroport. À l’époque, j’étais en cavale pour échapper à la police. C’était donc un risque insensé, mais ma seule priorité était de maintenir mon niveau de consommation. À ce moment-là, je fumais de l’héroïne toute la journée, et avec ce job de mule, je savais que je pourrais obtenir toutes les drogues que je voulais dès mon retour à Londres. Comment j’en étais arrivée là ? Je pense que ça a commencé vers mes sept ans. Ayant grandi à Ballyfermot, la drogue était omniprésente dans ma communauté — même dans ma famille. Avant même que je ne comprenne vraiment ce qu’était le deal, les adultes qui vivaient chez moi jetaient de la drogue par la fenêtre des chambres, puis je courais chercher le fric que quelqu’un avait déposé dans la boîte aux lettres. C’est à 14 ans que j’ai pris ma première cuite et que j’ai commencé à fumer du hasch — je suis très vite passée à l’ecstasy. C’était seulement deux ans…
« Ce n’est pas la vie que j’attendais pour lui, mais c’est celle que la société lui a donné », entame Assa, 68 ans, mère au foyer et résidante à Lille, dans un quartier où le deal s’est installé depuis des années. Sous son foulard, des milliers de pensées lui malmènent l’esprit, toutes liées à la situation de son fils, dealer depuis ses 13 ans. Comme elle, Fatima, 70 ans, porte également le poids des activités de son fils, dealer dans le même quartier de Lille. Mères de dealers, elles racontent la difficulté de leur quotidien. « Moi, je n’en savais rien, Samir glissait des billets dans mon portefeuille » À Lille, dans sa petite tour HLM, la famille d’Assa baigne dans la précarité depuis des générations. « D’aussi loin que je me souvienne, on n’a jamais connu de moment de répit, malgré des efforts constants, quotidiens », soupire Assa. Sur la table de cuisine, dans un coin de son salon, une montagne de factures s’amoncelle, et noie le meuble déjà branlant. D’un geste, la mère de famille les désigne sans un regard. « Tout ça, la pauvreté, les factures, les impayés… Je sais que c’est ce qui a poussé mon fils dans les bras du trafic, et ça me brise le coeur », murmure Assa, les yeux embrumés de larmes. Son fils Samir* tombe dans le trafic à l’adolescence, aux alentours de ses 12 ans. « À cet âge, les flics les soupçonnent moins », souligne la maman, « moi, je n’en savais rien, Samir glissait des billets dans mon portefeuille, mais je me rendais bien compte qu’il y avait de l’argent en plus en faisant les comptes ». Une main sur son épaule, Samir dépose un baiser plein de tendresse sur la joue de sa mère. Il la sait inquiète, et confesse sa tristesse, démuni. « Quand on est à…
À Tokyo, les barons de la drogue veulent la tête de Jason White. En particulier les Roumains. C’est que le gars le mérite ; il a débauché leurs clients. White est, de son propre aveu, « une pourriture » ; un expatrié nord-américain et un fugitif international qui vend de grandes quantités de cocaïne dans la ville la plus peuplée du monde. Mais c’est aussi un homme d’affaires. Et, en ce moment, les affaires marchent plutôt bien. « Ici, tous ceux qui bossent dans la finance, les avocats, les banquiers, les étrangers qui ont du fric, tous ces putain de types ne veulent que de la chatte japonaise et de la coke », déclare White, que VICE a accepté de désigner sous ce pseudonyme. Je m’entretiens avec lui par téléphone, lors d’un appel crypté en provenance d’un café du centre de Tokyo. « En ce moment, notre business tourne comme jamais », dit-il. « Mais il pourrait potentiellement y avoir quelques problèmes, parce qu’un gros morceau de la clientèle que j’ai gagné faisait partie de celle [des Roumains]. Les mecs ne sont pas très contents. » Le biz de White est « le plus grand réseau de distribution de cocaïne en activité dans le centre de Tokyo », comme il me l’a expliqué lui-même par e-mail en novembre 2020. Malgré ses lois strictes sur les stupéfiants, sa politique gouvernementale de tolérance zéro et sa réputation de dead zone en matière de drogues, le Japon voit fleurir le commerce de substances illicites. Et tandis que l’influence des célèbres Yakuzas s’estompe, ce sont des acteurs étrangers comme White qui semblent prendre les rênes. « Le Japon aime dire qu’il est un pays à faible taux de criminalité, mais cette affirmation est loin d’être vraie. J’y commets les pires crimes tous les jour. » Quelques semaines après avoir reçu ce premier email, on téléphone à White pour…
Quand j’étais ado, mes parents ne me cachaient rien et m’exposaient sans risques à tout ce que ce monde pouvait avoir de bon et de mauvais. Je me rappelle très bien des histoires que mon père me racontait de l’âge d’or des Pays-Bas pour les stoners. Ayant toujours vécu dans des pays relativement stricts en matière de drogues, j’arrivais pas à m’imaginer que ce soit légal de fumer un joint dans la rue à Amsterdam. Pire même, de pouvoir s’en procurer légalement dans un coffee shop, comme on demande du paracétamol en pharmacie, une bière ambrée dans un bar ou le dernier CD collector des meilleurs titres de Patrick Fiori à la FNAC. Je me souviens que les deux me racontaient, avec des étoiles dans les yeux (ou des feuilles de cannabis), cette époque dorée où l’on pouvait faire son petit marché : un peu d’amnesia par-ci, un peu d’indica par-là, un gramme, deux, trois. Sauf qu’en tant que stoners de haut niveau ayant les yeux plus gros que le ventre, il leur en restait toujours en rab avant de plier bagage pour rentrer vers le Sud. Autant dire qu’en tant que personne racisée, la probabilité pour mon père se fasse arrêter pour un « simple contrôle » dépassait les 100%. La solution ? S’envoyer tout ce qu’il restait, ou du moins une partie, par la poste, comme une belle carte postale consommable, au risque de se la faire saisir au départ ou à l’arrivée sans trop d’inquiétude. Tous les pays n’ont pas les mêmes politiques en matière de produits illégaux et encore moins en ce qui concerne la drogue. Si des pays s’inspirent petit à petit du Portugal et de sa politique de dépénalisation d’une partie des stupéfiants pour lutter contre l’économie souterraine et mieux contrôler tout ça, certains…
Photo : Vyacheslav Dumchev/Alamy Stock Photo Dans la vie, il n’y a rien de plus insupportable qu’un regret. Imaginez donc si toute votre carrière était basée dessus. Une étude menée auprès de 243 trafiquants de drogue a révélé que 61 % d’entre eux regrettent leur décision d’entrer dans ce secteur, la raison la plus souvent invoquée étant les risques du métier. Mais quelles sont les autres raisons ? Pour le savoir, j’ai contacté des trafiquants de drogue, en activité ou à la retraite. Luke, 30 ans, ancien dealer de psychédéliques, MDMA et Xanax Mon plus grand regret concerne la mort d’un ami à la suite d’une overdose d’héroïne. À l’époque, je ne vendais que des psychédéliques et de la MDMA, donc je ne lui ai pas fourni la drogue, mais je lui ai fourni le contact. La police a remonté la piste jusqu’à moi et j’ai fini par être condamné pour homicide involontaire. Lors de mon procès, le juge a déclaré que j’étais coupable d’une série d’événements qui ont conduit quatre personnes en prison et causé la mort d’une autre. C’était assez dur. Heureusement, je ne me blâme pas pour ces évènements, et je ne pense pas que mon ami le voudrait. Mais aujourd’hui, il m’est presque impossible de trouver un emploi. Je n’avais que 20 ans lorsque tout cela s’est produit et j’étais très naïf quant au fonctionnement du système judiciaire américain. Je me méfie désormais de toute forme d’autorité et, rien que ce mois-ci, cinq offres d’emploi m’ont été refusées après vérification de mon casier judiciaire. J’espère ne pas avoir à recommencer à vendre de la drogue mais, en dernier recours, je m’y remettrais. Niko, 32 ans, ancien dealer de cocaïne, de MDMA et de weed, devenu auteur J’ai été poignardé, arnaqué et volé… mais je n’ai aucun regret à…
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