Vente de la maison sans son approbation

Marjorie avait dans un premier temps (début 2019) pris la décision de vendre la maison de son mari mais a renoncé quelques mois plus tard. La maison d’un étage, 90m² au sol, située au bord de l’Hérault, a été acquise en espèces par le défunt en mars 2017.

Elle a découvert qu’un compromis de vente de 240.000 euros avait été signé par une agence immobilière d’Agde, mais sans son approbation. Elle a stoppé la transaction à la dernière minute étant donné qu’elle détient un quart en pleine propriété. Le montant du compromis a suscité l’étonnement de son entourage en raison de l’emplacement, avec 800m² de terrain, dans un quartier résidentiel. Le bien est aujourd’hui estimé à plus de 320.000 euros.

Marjorie réside toujours dans la maison. Sous antidépresseurs, elle est actuellement suivie, étant affaiblie depuis la perte de son mari.

Cette habitante d’Agde avait déjà subi la perte de son premier époux en 2011. Elle doit être entendue début décembre par le juge d’instruction.

Pourquoi le coût du pétrole ne grimpe-t-il pas malgré le conflit au Moyen-Orient ?

ECONOMIE

Pourquoi le coût du pétrole ne grimpe-t-il pas malgré le conflit au Moyen-Orient ?

Les prix du pétrole n’ont pas explosé suite aux opérations militaires d’Israël à Gaza, au Liban et ses assauts sur l’Iran, contrairement à de nombreuses anticipations. Les inquiétudes portaient surtout sur Téhéran, cinquième producteur mondial de pétrole en 2023. Cependant, Tsahal n’ayant pas ciblé les infrastructures de production de son ennemi régional majeur, le danger d’une augmentation des prix semble s’estomper.

« Même en cas d’attaque sur les installations pétrolières, les prix ne devraient guère grimper. Le marché est davantage sensible à la menace qu’aux actes, ayant déjà anticipé et intégré ce risque », précise Fredj Jawadi, professeur de finance à l’université de Lille.

En examinant de plus près le prix du baril de Brent (baril de référence en Europe), on constate une tendance plutôt négative depuis un an. Il était à 93,5 dollars le baril en septembre 2023, avant l’attaque du 7 octobre et l’escalade israélienne, pour retomber autour de 75 dollars au début de novembre.

Une demande faible

« Les nations membres de l’Opep+ ont appris à anticiper les chocs géopolitiques et disposent désormais d’une capacité de production de rechange estimée à environ six millions de barils par jour », indique Fredj Jawadi.

En d’autres termes : elles pourraient facilement accroître leur production pour compenser un potentiel manque provenant d’Iran, dont la production était de 4,6 millions de barils par jour en 2023.

« Les fluctuations des prix du pétrole dépendent surtout de l’offre et de la demande, observait Valérie Mignon, économiste au Cépii. Actuellement, nous sommes dans un contexte où l’offre est très abondante tandis que la demande tend à ralentir, principalement en raison des perspectives de croissance limitées en Chine. »

Pékin se classe d’ailleurs au second rang mondial des consommateurs de pétrole, juste derrière les États-Unis qui atteignent presque l’autosuffisance. La demande chinoise a cependant reculé de 0,3 million de barils par jour au troisième trimestre 2024 par rapport à l’année précédente.

Le rapport semestriel de la Banque mondiale sur le marché des matières premières, publié en octobre, stipule que cette chute est due à « une croissance modérée de la production industrielle, une forte progression des véhicules électriques et hybrides, ainsi qu’à la montée en puissance des camions fonctionnant au gaz naturel liquéfié (GNL) ».

Ces perspectives de demande en berne font pression sur les prix, ce qui complique la situation pour les pays de l’Opep+. Le 3 novembre, huit d’entre eux ont donc annoncé un prolongement de leurs réductions de production volontaires, en opposition à leurs prévisions de quelques mois en arrière. Cette réduction de 2,2 millions de barils par jour se poursuivra au moins jusqu’à la fin décembre.

Diminution à court terme, remontée à moyen terme ?

Suite à cette annonce, le prix du baril de Brent a légèrement augmenté. Toutefois, l’impact durable de cette décision sur les tarifs devrait être limité. Même si ces pays représentent encore 40 % de la production mondiale, ils font face à une concurrence accrue des États-Unis et, dans une moindre mesure, du Canada, qui représentent maintenant respectivement 20,1 % et 5,9 % de la production mondiale, avec une part en hausse.

En 2025, le retour de Donald Trump à la tête du premier pays producteur de pétrole pourrait donc influer sur les prix. Celui-ci a promis de raviver la guerre commerciale avec la Chine, en relevant de manière significative les droits de douane, ce qui risquerait de freiner la croissance chinoise et, par conséquence, la demande de pétrole.

De plus, Donald Trump envisage également de se désengager des politiques contre le changement climatique et de l’accord de Paris. Lors de sa campagne, il a répété « Drill, baby, drill ! » (« Fore, bébé, fore ! »), affichant ainsi son soutien à l’intensification des forages pétroliers et à l’augmentation de la production d’or noir.

Cela pourrait également peser à la baisse sur les prix via une hausse de la production. Faut-il en conclure que le protectionnisme du futur président américain contribuerait à faire diminuer le prix du baril de pétrole dans les années à venir ?

La réponse n’est pas si claire, car en parallèle, le discours très favorable de Donald Trump aux énergies fossiles devrait conduire à une augmentation de la demande aux États-Unis, entraînant des effets globaux. Ainsi, à moyen ou long terme, Fredj Jawadi est plutôt enclin à prédire une montée des prix du pétrole après le retour au pouvoir du républicain.

De son côté, la Banque mondiale, dans son rapport d’octobre publié avant les élections aux États-Unis, anticipe que la baisse des prix du pétrole se poursuivra l’année prochaine et celle d’après, prévoyant un prix moyen du baril de Brent à 73 dollars en 2025, contre 80 en moyenne cette année.

Arrêts de travail : le resserrement du gouvernement pourrait aggraver les inégalités

ECONOMIE

Arrêts de travail : le resserrement du gouvernement pourrait aggraver les inégalités

Dans sa quête incessante d’économies, le gouvernement Barnier – suivant les traces de son prédécesseur – s’attaque aux arrêts maladie. En d’autres termes, à « l’absentéisme » au sein des entreprises et des administrations, pour reprendre le jargon des ministres.

Les sommes reversées par l’Etat au titre des indemnités journalières (IJ) perçues par les personnes absentes pour des motifs de santé ont atteint 15,8 milliards d’euros en 2023. Ce qui représente une hausse de 5,4 milliards d’euros par rapport à 2015.

C’est bien trop pour le gouvernement, qui refuse d’admettre les facteurs structurels derrière l’augmentation des arrêts maladie et le coût associé pour les finances publiques. La liste est cependant longue : le vieillissement de la population, la dégradation des conditions de travail et l’allongement de la durée de travail entraînent des arrêts, mais l’augmentation du Smic, qui sert de base au calcul des indemnités journalières, ainsi que l’intégration des travailleurs indépendants et des professions libérales au régime général contribuent également à alourdir la note.

Une étude de la Dares met d’ailleurs en avant l’un de ces éléments. Elle souligne le lien entre une exposition accrue aux risques physiques et psychosociaux (RPS) et les absences pour maladie. Entre 2013 et 2016, le nombre de jours d’arrêt maladie pour une personne soumise à toujours plus de RPS a par exemple triplé.

Mais pour l’exécutif, l’augmentation des arrêts maladie est forcément due à des abus. Du moins en grande partie.

C’est pourquoi pour mettre un terme à cette « dérive », exprimée par Guillaume Kasbarian, le ministre de la Fonction publique, plusieurs options sont envisagées dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), débattu cette semaine au Parlement. Et il n’est pas question de faire de jaloux, les propositions de l’exécutif concernent aussi bien les agents du secteur public que les employés du privé.

Augmentation des jours de carence

La première mesure défendue par le gouvernement consiste à étendre le délai de carence en cas d’arrêt maladie des fonctionnaires à trois jours, contre un seul jour actuellement. Comme nous l’évoquions déjà dans cet article, cet allongement repose sur une comparaison entre le public et le privé qui ne prend pas en compte les spécificités des fonctionnaires, qui comptent plus de femmes et de seniors et qui sont davantage exposés aux métiers difficiles. A caractéristiques équivalentes, cet écart entre le taux d’absentéisme du privé et celui du public se réduit quasiment à néant.

Malheureusement pour le gouvernement, le rapport sur la fonction publique, publié la semaine dernière, révèle que le nombre d’absences pour raison de santé en 2023 chez les agents… est en baisse (12 jours en moyenne en 2023, contre 14,5 en 2022).

Cependant, ces résultats ne ralentissent pas l’exécutif, qui souhaite mener son projet à terme. Même si cette mesure pourrait se révéler contre-productive et coûter plus cher à la Sécurité sociale. Les recherches menées par divers experts (comme nous l’expliquions ici) montrent que l’ajout de jours de carence peut certes réduire le nombre d’arrêts de courte durée, mais accroître ceux de longue durée. Ces derniers étant les plus coûteux pour l’assurance maladie.

« De plus, une telle mesure pourrait encourager le présentéisme, soit le fait de travailler tout en étant malade, met en garde Thomas Coutrot, économiste du travail. Cela aurait des effets négatifs sur la santé à long terme. »

Diminution des rémunérations

Du côté du secteur public, le gouvernement ne prévoit pas de s’arrêter là. Guillaume Kasbarian a également annoncé son intention de diminuer la rémunération versée aux agents en cas d’arrêt de travail : « Aujourd’hui, dans le public, cela est pris en charge à 100 %. Cela passera à 90 %.  »

Comme pour le délai de carence, établi à trois jours dans le secteur privé, le ministre justifie son assertion en comparant les règles du secteur public à celles du secteur privé, plaidant pour un alignement. Toutefois, il omet certains détails : près de 70 % des salariés du privé ont accès à un accord de branche ou d’entreprise qui maintient leur salaire à 100 % dès le premier jour d’arrêt maladie.

Ces deux mesures entraîneraient également une perte de pouvoir d’achat significative pour les agents publics. En tenant compte de l’augmentation du nombre de jours de carence et de la réduction à 90 % du taux de remplacement, le think tank Sens public a calculé qu’un arrêt maladie de 5 jours, par exemple pour une grippe, engendrerait une perte de 215 euros (pour un agent de catégorie C) et de 320 euros (pour un agent de catégorie A).

Ces deux changements affecteraient en particulier les femmes, qui représentent 63 % des effectifs de la fonction publique, ainsi que les seniors, 36 % étant âgés de plus de 50 ans. De plus, cela réduirait l’attractivité de la fonction publique, déjà compromise ces dernières années.

Pourtant, le gouvernement espère économiser 1,2 milliard d’euros (289 millions d’euros pour les jours de carence et 900 millions pour la diminution de la prise en charge). Cette décision est inacceptable pour les syndicats (CGT, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires, CFE-CGC, FA-FP), qui ont appelé à une grève le 5 décembre.

Le secteur privé aussi affecté

Les employés du privé peuvent se « rassurer », le gouvernement Barnier ne les oublie pas. Dans sa lutte contre les arrêts maladie, l’exécutif a annoncé vouloir réduire le plafond des indemnités journalières. Ce dernier devrait passer de 1,8 Smic (3 180 euros bruts mensuels) à 1,4 Smic (2 473 euros bruts mensuels) en 2025.

Pour rappel, actuellement, la Sécu couvre 50 % de la rémunération d’un individu arrêté pour des raisons de santé, dans la limite de 1,8 fois le Smic mensuel. Son employeur complète alors pour un maintien de salaire d’au moins 90 %. Souvent, la prise en charge est même plus élevée, grâce à des accords internes ou des conventions collectives.

Cependant, réduire le plafond des IJ versées par la Sécu pénalisera ceux qui ne bénéficient pas de cette couverture.

« Cette mesure pourrait donc exacerber les inégalités, reprend Thomas Coutrot. Les personnes avec une santé plus fragile et celles travaillant dans des conditions plus difficiles seraient les plus affectées. »

Ce point est également dénoncé par la CGT, qui détaille dans un communiqué :

« Une telle réforme affectera de manière significative les salarié·es des TPE-PME qui ne sont que très rarement protégés par des accords, de même que les salarié·es de particuliers employeurs tels que les aides à domicile et les assistantes maternelles, certains intérimaires, les intermittents ou encore les demandeurs d’emploi. »

Cependant, cette proposition ferait principalement économiser 600 millions d’euros à la branche maladie. Mais ce qui est le plus choquant, selon Thomas Coutrot :

« C’est que toutes ces initiatives sont une façon de refuser d’aborder les conditions de travail et de s’attaquer aux véritables causes des arrêts maladie. On impose aux individus ce qui relève de la responsabilité des dirigeants tout en restant à la surface des choses. C’est un peu comme administrer de l’aspirine à un patient atteint d’un cancer. »

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