Préparez-vous à la grande déception de l'IA
Les prédictions optimistes concernant les grandes réalisations de l'intelligence artificielle seront balayées par des performances décevantes et des résultats dangereux.
Les prédictions optimistes concernant les grandes réalisations de l'intelligence artificielle seront balayées par des performances décevantes et des résultats dangereux.
Le bras de fer touche à sa fin. Depuis plus d’un an, un projet de loi sur la liberté des médias en Europe, l’European Media Freedom Act, fait l’objet de vives discussions à Bruxelles et Strasbourg. Dans ce texte censé garantir l’indépendance, la liberté et le pluralisme des médias, une disposition est au cœur des tensions entre les États membres et le Parlement européen : son article 4, qui concerne la protection des sources journalistiques, considérées comme l’une « des conditions fondamentales de la liberté de la presse » par la Cour européenne des droits humains. Sans cette protection, « le rôle vital de la presse comme gardien de la sphère publique risque d’être mis à mal ». Disclose, en partenariat avec le collectif de journalistes Investigate Europe et le média Follow the Money, est parvenu à pénétrer le huis clos des négociations. Notre enquête dévoile les dessous de 15 mois de tractations qui pourraient aboutir à un texte définitif, ce 15 décembre 2023, après un troisième tour de discussions entre le Conseil de l’UE, le Parlement et la Commission européenne. Document à l’appui, elle démontre les visées liberticides du gouvernement français contre la presse, activement soutenues par le gouvernement d’extrême droite italien et les autorités finlandaises, chypriotes, grecques, maltaises et suédoises. Surveillance généralisée Pour comprendre la manœuvre en cours, il faut remonter au 16 septembre 2022. À l’époque, la Commission européenne présente un projet de loi sur la liberté des médias. Dans son article 4, le texte initial interdit l’utilisation de logiciels espions contre des journalistes et des médias, sauf dans le cadre « d’enquêtes sur [dix] formes graves de criminalité » (terrorisme, viol, meurtre — cf. encadré en fin d’article). Ces technologies, qui permettent d’intercepter les e-mails et messages sécurisés, pourront aussi être utilisées au « cas par cas, pour des raisons de sécurité nationale ». Inconcevable…
Alors que l’on assiste depuis la bataille contre la réforme des retraites à l’affaiblissement de nos institutions et par extension, de notre démocratie, Richard Ferrand aimerait rendre possible un 3e mandat consécutif pour Emmanuel Macron. Dans une interview au Figaro paru dimanche 18 juin, l’ancien président de l’Assemblée nationale, ne serait pas contre une révision de certaines règles de la Constitution. Il expliquait, je cite : “La limitation du mandat présidentiel dans le temps, le non-cumul des mandats, etc… Tout cela corsète notre vie publique dans des règles qui limitent le libre choix des citoyens. Ça affaiblit notre vie politique en qualité et en densité, et la rend moins attractive”. Il s’agirait donc, pour Richard Ferrand, d’en finir avec l’encadrement des mandats électoraux. Alors pourquoi cette sortie de Richard Ferrand… qu’il a démenti dans un tweet tout aussi sec? Est-ce pour tester nos réactions, les limites? Que raconte, au-delà de ces propos, cette séquence de la conception du pouvoir par la macronie? Eugénie Mérieau, constitutionnaliste et maîtresse de conférence en droit public, et Paul Elek, ancien attaché parlementaire et analyste politique pour Le Média, étaient sur le plateau du Média pour en parler. Source
Nous sommes mardi 20 juin 2023, voici le programme de Toujours Debout présenté par Cemil Sanli. ▶ Entretien d’Actu : Christophe Prudhomme Nous ferons focus sur une situation que vous connaissez déjà : l’hôpital public français à l’agonie. Un préavis de grève a été déposé fin mai sur tout le mois de juin par l’intersyndical composée des syndicats Sud, CGT, FO et Unsa. Pour en parler, nous recevrons le médecin urgentiste Christophe Prudhomme. ▶ Le fond de l’info : Paul Elek, Eugénie Mérieau Un second sujet passionnant : la démocratie. Elle aussi en bien mauvais état dans notre pays. La sortie remarquée, puis contestée de Richard Ferrand (président du bureau exécutif du parti présidentiel), et les réactions des macronistes sur les RS, m’ont mis la puce à l’oreille : au-delà de cette idée farfelue de modifier la constitution pour permettre un 3e mandat à Macron, qu’est-ce que cette séquence raconte de la conception du pouvoir par la macronie? On en parlera avec Eugénie Mérieau, politologue et constitutionnaliste, et Paul Elek, analyste politique pour Le Média. Source
Depuis qu’il est devenu évident qu’Emmanuel Macron utiliserait tous les instruments antidémocratiques de la Constitution de la Vè République pour imposer une réforme des retraites absolument impopulaire, en dépit des grèves, des manifestations, de l’opposition d’un grand nombre de députés, la question est de nouveau sur toutes les lèvres. Vivons-nous vraiment en démocratie ? La question s’était déjà imposée à toutes et à tous quelques semaines après le début du mouvement des gilets jaunes, qui avait du coup évolué de la dénonciation de la chute du pouvoir d’achat à la problématisation de la crise démocratique dans laquelle nous sommes plongés. Il nous a donc semblé important d’interroger une figure du mouvement des Gilets jaunes sur l’évolution de la bataille des retraites et sur notre vie politique en général. Et justement, François Boulo, avocat rouennais, figure très visible du mouvement des Gilets jaunes, a mené une réflexion assez riche sur cette question démocratique. Le mercredi 7 juin dernier, il était l’invité de Théophile Kouamouo dans le cadre de “Toujours debout”. Source
Prenant au mot l’exigence d’un renforcement des liens entre les populations européennes et latino-américaines, plus de 170 organisations des deux côtés de l’Atlantique – dont une trentaine françaises – appellent à abandonner cet accord obsolète et à fonder nos relations politiques, commerciales et géopolitiques sur de nouveaux principes : Solidarité, Égalité, Coopération, Soutenabilité, Démocratie afin « de garantir une bonne vie pour tous » plutôt que « d’assurer des profits pour quelques-uns ». Une première semaine européenne d’actions du 22 au 26 mai est en préparation et le collectif national Stop Mercosur appelle Emmanuel Macron à bloquer ce projet d’accord à Bruxelles et invite les parlementaires et les collectivités territoriales à voter une résolution ou un vœu « contre l’accord UE- Mercosur et pour la relocalisation écologique et solidaire ». Une voie alternative existe : empruntons-la d’urgence. Solidarité, égalité, coopération et commerce soutenable : une alternative à l’accord de libéralisation du commerce UE-Mercosur < p class=”text-left”>Cet appel, signé par 170 organisations des deux côtés de l’Atlantique, existe en différentes versions et peut encore être signé par les organisations de la société civile qui le souhaitent : ici en français, ici en portugais, ici en allemand, ici en espagnol et ici en anglais. Nous sommes convaincus que les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) et l’Union européenne (UE) doivent transformer et améliorer leurs relations. Au cours des trois dernières années, des mouvements sociaux, des organisations de la société civile, des syndicats et des associations de paysans des deux côtés de l’Atlantique se sont mobilisés ensemble, avec succès, pour empêcher la ratification de l’accord de libéralisation du commerce UE-Mercosur. L’accord proposé favoriserait en effet les intérêts économiques des entreprises multinationales au détriment de la planète, des populations indigènes, des paysans, des travailleurs et du bien-être des animaux, et aggraverait la désindustrialisation ainsi que les inégalités sociales. Des conséquences insoutenables que ne…
“Allez en Corée du Nord !” C’est un peu la phrase standard qui est généralement adressée à celles et ceux qui remettent en cause ou amoindrissent le caractère démocratique de nos institutions républicaines. Et pourtant, entre les instruments constitutionnels de dictature temporaire comme le 49.3, l’article 16 ou le 47.1, les violences policières impunies et les entraves au droit de manifester, il y a de quoi justifier un regard critique. Mais voilà, nous faisons partie des “démocraties occidentales, libérales” au strict opposé des régimes dictatoriaux, autoritaires. Laisser entendre le contraire serait semer du doute donc mettre en danger notre mode de vie, nos libertés, quasiment notre civilisation. Du moins c’est la vulgate des partisans de l’ordre établi. Et pourtant, les choses ne sont pas aussi nettes que cela. Il existe des démocraties vivaces, presque exemplaires, mais entre dictature, démocratie illibérale et légalité d’exception, les frontières se brouillent. C’est ce qu’a démontré la politiste Eugénie Mérieau, politologue et constitutionnaliste française, maîtresse de conférences en droit public à l’Université de Paris I dans ce livre, “La dictature, une antithèse de la démocratie ? 20 idées reçues sur les régimes autoritaires”. Un livre paru aux éditions Le Cavalier Bleu en 2019, mais dont qui est plus que jamais d’actualité. Source
Vit-on une crise démocratique ? Cette question a agité le monde politique ces derniers jours. C’est Laurent Berger qui a lancé la formule juste après avoir quitté la réunion qu’Elisabeth Borne voulait exploiter pour s’afficher en pleine réconciliation avec les organisations syndicales. La réforme des retraites est passée d’un coup de menton présidentiel, sans majorité parlementaire, ni soutien populaire ; nous sommes évidemment face à un problème démocratique. Mais la macronie a répondu en entonnant le refrain du “c’est légal donc ça va”. On retrouve deux conceptions de la démocratie qui s’affrontent implicitement. L’une, rabougrie, insiste sur la seule légitimité des représentants issue de la procédure électorale. Cette réduction de la notion de démocratie risque d’entraîner le gouvernement sur la pente de l’illibéralisme du “j’ai été élu, j’ai raison, j’ai tous les droits” – a fortiori quand la soi-disant majorité politique n’est en fait qu’une fraction sociale minoritaire de la population. L’autre conception de la démocratie, élargie, ou complexifiée, donne une large place aux contre-pouvoirs, à ces différentes institutions et pratiques qui équilibrent la volonté majoritaire, et qui permettent de donner la parole au peuple en dehors des seules périodes électorales. Source
“L’émeute ne l’emporte pas sur les représentants du peuple, et la foule, quelle qu’elle soit, n’a pas de légitimité face au peuple qui s’exprime par ses élus.” a déclaré Emmanuel Macron. Il y a là un risque de laisser croire qu’il n’y a de légitimité que dans et par la procédure électorale. Or le mandat reçu, s’il n’est pas impératif, et laisse le président ou le député libre sans ses délibérations et décisions, n’est pas pour autant un talisman qui immunise contre toute critique. Par ailleurs le président demande au mouvement social de respecter la légitimité supérieure du parlement, du pouvoir législatif, mais il est le premier à s’assoir dessus. Délégitimiter de manière plus ou moins ambigüe la manifestation, voire la mettre en péril par la répression policière, c’est se rapprocher d’une conception de plus en plus illibérale de la démocratie. L’entêtement autour de cette réforme finit donc par menacer les institutions et les équilibres démocratiques. Il n’est guère étonnant dans ces conditions de sentir que le mouvement social change de nature, et qu’il pose de plus en plus la question des institutions et de la démocratie. Source
Les algorithmes des grosses plateformes numériques nous manipulent-ils ? Font-ils de la politique ? Choisissent-ils à notre place les contenus que nous consommons et comment s’y prennent-ils ? Font-ils courir des risques à la démocratie ? Notre invité, Marc Faddoul est chercheur en intelligence artificielle, diplômé de la prestigieuse université de Berkeley aux Etats-Unis. Il a également bossé pour Facebook. Marc Faddoul a cofondé une organisation à but non lucratif dénommée AI Forensics. Il travaille principalement sur deux projets passionnants : le premier vise à débusquer les secrets des algorithmes de recommandation de YouTube, Facebook, Amazon ou Pornhub ; et le second est un plugin qui permet de proposer un autre système de suggestions à ceux qui regardent nos vidéos sur Youtube et qui ont téléchargé le plugin en question. Le plugin s’appelle YouChoose AI. Les constats de Marc Faddoul sont à la fois de bon sens et préoccupants. “YouTube décide ce que le monde regarde. Mais personne ne sait comment”, par exemple. L’algorithme de Tik Tok peut s’avérer dangereux pour l’équilibre mental des plus jeunes. Celui d’Amazon est construit pour créer un univers de concurrence déloyale au profit de la firme dirigée par Jeff Bezou. Et Pornhub promeut des catégories sexuelles problématiques. Voyage dans un univers où règne la loi de la jungle, de l’argent roi et du temps de cerveau disponible. Source
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