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Kamala Harris a parlé de la création d’une « économie d’opportunité », une idée vague qui est plus susceptible de séduire les entrepreneurs que les travailleurs en difficulté.
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« Libérer les élèves » à travers la mise en place d’un projet associatif ou coopératif, tel est le but de l’Economie sociale partenaire de l’école de la République (Esper) depuis sa fondation en 2011, précise Sylvie Emsellem, sa déléguée nationale. Grâce au programme « Mon entreprise ESS à l’école », les élèves des établissements associés élaborent des projets tout en respectant des principes de gouvernance démocratique au cœur de l’économie sociale et solidaire (ESS).
À chaque occasion, l’objectif est donc de renforcer chez les élèves leurs aptitudes à l’auto-organisation en élaborant un projet écologique ou social. En 2024, à Aubervilliers, des élèves de 4e du collège Gabriel-Péri, avec le soutien du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, ont collecté des fonds pour des achats alimentaires destinés aux Restos du cœur. Une célébration interculturelle a été mise en place, avec une intervention contre les stéréotypes racistes d’un représentant du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap).
En 2023, des élèves d’un CAP agents de propreté et hygiène en Picardie se sont eux aussi constitués en association pour s’approvisionner en produits plus écologiques. Autre illustration : depuis 2016, au collège Frédéric-Dard à Saint-Chef, en Isère, une activité de réparation de vélos à partir de matériaux recyclés est réalisée…
30 % des élèves bénéficiant de l’action de l’Esper sont en lycée professionnel. Ils sont encadrés par les quatre salariés de l’association et l’un ou l’une des 40 bénévoles fournis par des organisations de l’ESS. Lucile Marsault, coordinatrice des programmes à l’Esper, souligne que la structure offre également des formations aux enseignants afin de leur faire découvrir l’ESS. Sylvie Emsellem rappelle pour sa part que « Mon entreprise ESS à l’école » a établi une centaine d’actions tout en regrettant le manque de moyens pour les mettre en œuvre.
D’autres initiatives de l’ESS dans le domaine éducatif insistent sur la lutte contre les inégalités scolaires. Laurence Vaudet, cofondatrice de l’association Expli’Cité fondée en 2018 à Cergy, décrit cette structure comme une association de proximité qui aide des élèves en difficulté. Labellisée Cité éducative, la commune de Cergy bénéficie de financements supplémentaires de l’Etat pour favoriser le partenariat entre la ville, l’Education nationale et la préfecture du Val-d’Oise.
Le projet regroupe environ une quarantaine de partenaires, incluant trois collèges en éducation prioritaire, les écoles élémentaires avoisinantes, des lycées, des universités, la Caisse des dépôts et consignations Habitat ainsi que d’autres bailleurs.
Les quatre employés d’Expli’Cité ainsi qu’une centaine de bénévoles interviennent dans les établissements pour contrer les inégalités scolaires et prévenir le décrochage. Ils mettent en place des actions de soutien scolaire, des sessions de sensibilisation à l’utilisation du numérique et organisent des sorties culturelles.
Les jeunes bénéficient d’un accompagnement du primaire jusqu’à la terminale, le plus souvent par la même personne, sur un rythme d’au moins une fois par semaine. Cet accompagnement peut aller jusqu’à un soutien sur la rédaction de CV et lettres de motivation, notamment pour la recherche de stages.
En 2023-2024, 387 jeunes ont bénéficié d’un accompagnement, dont 92 % affirment avoir progressé sur le plan scolaire ou de leur comportement en classe et 82 % se sentent plus confiants à la fin de l’année.
Enfin, aborder les inégalités au sein du système éducatif nécessite parfois de combiner soutien social et scolaire, comme le fait le programme Emergence, qui aide des bacheliers issus de milieux modestes à poursuivre leurs études. Ce programme a été lancé il y a vingt-deux ans par Aréli, un bailleur social associatif des Hauts-de-France.
Dans le cadre de son parc de 2 000 logements en résidence temporaire ou pour seniors, des jeunes en situation précaire bénéficient de bourses allant de 1 000 à 6 500 euros durant leurs cinq années d’études supérieures, explique Carole Tonneau, responsable de la communication. Ils reçoivent également un accompagnement personnalisé pendant leur parcours scolaire, notamment grâce à un parrainage par un professionnel et au tutorat d’un étudiant plus âgé. De plus, ils sont assistés dans leurs recherches de stages et d’emplois.
Depuis 2002, plus de 630 jeunes ont obtenu leur diplôme, avec presque tous ayant ensuite trouvé un emploi. Actuellement, 250 poursuivent des études. En retour, il est demandé à ces jeunes de s’engager bénévolement dans des actions citoyennes, qu’il s’agisse d’aide aux devoirs ou d’assistance aux sans-abri.
Les financements proviennent d’entreprises, incluant des banques, des PME, et des collectivités des Hauts-de-France. Le programme bénéficie également du soutien de grandes écoles et d’universités. Tiphaine Duquesnes, en charge du programme Emergence, rappelle que ces partenaires participent au processus de sélection des jeunes, à la fois sur dossier et lors d’entretiens oraux.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Le débat « L’école au cœur de la question sociale » se tiendra le samedi 30 novembre à 9 h 45 lors des Journées de l’économie autrement, à Dijon. Consultez le programme complet de cet événement organisé par Alternatives Economiques.
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