La kétamine est en train de tuer le dancefloor
Photo : Christian Filardo La majorité des clubs de cette planète ont été violemment touchés par la crise liée à l’augmentation générale du coût de la vie. Sortir en club est devenu un luxe. Mais il y a un autre truc qui menace sérieusement la nightlife : la kétamine, ou plus précisément une surabondance de cette substance. « Y’a beaucoup trop de kéta sur les dancefloors du Royaume-Uni », a fait remarquer Salute, un DJ de Manchester, dans un tweet qui a été liké près de 2 000 fois. « Juste, ça craint de voir les gens rester debout comme des zombies sans danser. » Publicité Ce sentiment a suscité l’approbation d’un grand nombre de clubbers et DJs. En réponse à ce tweet, la DJ et productrice polonaise VTSS a écrit : « J’ai moi-même commencé à demander aux promoteur·ices des villes où je suis programmée quelle était la substance prédominante qui y était consommée, histoire d’ajuster mes attentes en matière de vibe. » La kéta est-elle réellement en train de tuer le dancefloor, ou s’agit-il d’un discours un tantinet exagéré ? Selon Sam Binga, DJ basé à Bristol, cette drogue est bel et bien en train de ruiner l’ambiance, du moins dans une certaine mesure. « Un dancefloor chargé en K ne dégage aucune énergie, explique-t-il. La kétamine est plutôt une drogue qui isole. Et si en tant que DJ, tu te retrouves en face d’un public fervent de cette drogue bizarre et dissociative, tu vas avoir l’impression que ces gens sont moins impliqués dans ce qu’il se passe. » Le DJ Josh Haygarth, connu sous le nom de Next Generation Noise, va dans le même sens. « La kétamine ralentit considérablement la cadence générale, déclare-t-il. Quand ton set est pensé pour monter en puissance et que la foule a l’air de participer à une sorte de mannequin challenge, c’est pas…