Comment Trump pourrait changer la trajectoire de la guerre en Ukraine
Tout accord sera probablement favorable aux Russes, bien que le temps pour Poutine de maintenir une économie de guerre puisse arriver à son terme.
Tout accord sera probablement favorable aux Russes, bien que le temps pour Poutine de maintenir une économie de guerre puisse arriver à son terme.
Natalia Myronenko avait prévu de tirer parti de son congé maternité pour se réorienter vers l’architecture d’intérieur. Contrôleuse qualité sur de grands projets à Kiev, la guerre l’a poussée vers un domaine qu’elle n’avait jamais envisagé : le déminage.
Employée comme ingénieure qualité, cette mère de deux jeunes enfants s’attendait à un rôle administratif. « J’ai compris que mon métier, c’était la guerre. Cela a été un choc », révèle Natalia Myronenko, 40 ans. Elle se retrouve à superviser, non la conformité des sites, mais des terrains jonchés de pièges létaux.
« Ce travail est infiniment plus captivant », admet-elle depuis Peja, au Kosovo, où elle suit une formation pour reconnaître des dizaines de dispositifs explosifs – mines, bombes à fragmentation, mortiers. Pour l’Ukraine, devenue le pays le plus miné au monde après le retrait des forces russes des zones occupées, c’est essentiel.
Valentina Kastrenko, 57 ans, ne s’était également jamais imaginé exercer un « métier d’homme », encore moins y éprouver du plaisir. Suite au siège et à la prise de Marioupol, elle a dû fuir sa ville natale et se reconvertir. Après avoir vu une annonce qui l’avait d’abord amusée, elle fait maintenant partie des 300 femmes certifiées conductrices de poids lourds.
Avec la fermeture des ports et aéroports, l’invasion a rendu le transport routier indispensable à l’économie ukrainienne. « Pour moi aussi, cet apprentissage était une question de survie », confie-t-elle.
Inimaginables il y a peu, ces parcours reflètent une révolution en Ukraine : des dizaines de milliers de femmes maintiennent l’économie à flot, lorsqu’elles ne rejoignent pas les forces armées.
Entre les hommes mobilisés, ceux qui se cachent pour éviter la mobilisation et les millions d’expatriés, l’Ukraine souffrirait d’un manque de 4,5 millions de personnes pour reconstruire et soutenir son économie dans les dix prochaines années, d’après les chiffres officiels. Cette pénurie engendre « une bataille quotidienne entre les recruteurs militaires qui souhaitent mobiliser les employés, et les employeurs qui tentent de préserver leurs effectifs », explique Hlib Vyshlinsky, directeur exécutif du Centre de stratégie économique à Kiev.
Les propositions de formation et de reconversion pour les femmes se sont alors multipliées, par exemple pour conduire des excavatrices et des grues. « C’est comparable à Londres en 1942, compare Hlib Vyshlinsky. Mais ici, avec beaucoup de femmes ayant quitté le pays, nous faisons également face à un manque de femmes »
Neuf des dix millions d’Ukrainiens déplacés – principalement à l’étranger – sont des femmes. Celles qui sont restées prennent la relève dans des secteurs essentiels comme le transport, la construction et l’énergie.
« Force motrice de l’émergence d’une Ukraine plus inclusive et tolérante », les Ukrainiennes ne se contentent pas de « combler les vides », analyse Evgeniya Blyznyuk. Dans le cadre d’une série d’« enquêtes en temps de guerre », cette sociologue évalue une société « profondément transformée ».
En occupant des rôles stratégiques dans des domaines devenus essentiels, tels le déminage, la fabrication de drones militaires ou le soin des traumatismes, « les femmes ukrainiennes ouvrent la voie vers l’avenir », affirme la déminueuse Natalia Myronenko.
Entre une rivière et un champ de pastèques à Kam’yanka, proche d’Izioum et près de la ligne de front, Galina Burkina passe soigneusement son détecteur de métaux sur le sol. Devant elle, des bandes rouges et blanches signalent la zone à déminer. Vivre ou travailler ici est potentiellement mortel. Galina Burkina, anciennement employée de la centrale électrique de Vouhlehirska, a fui sa région à pied. Oleksiy Kryvosheya, l’un des douze démineurs sous ses ordres, est habitué à travailler avec des femmes.
« En Russie, elles sont considérées comme des esclaves, mais ici, elles sont les descendantes des Amazones », prétend-il.
Dans le secteur du déminage, le manque de main-d’œuvre est évident, selon Iryna Kustovska, responsable des opérations humanitaires de Demining Solution. Voir des femmes démineuses, « cela a été une surprise au début », se souvient-elle. Aujourd’hui, elles constituent un tiers des effectifs.
Svitlana Streliana, PDG d’une société de transport routier à Kharkiv, voit plus loin que simplement « mettre des femmes au volant de camions ». Pour « rendre la profession attrayante pour elles, sans pour autant la romantiser », cette mère de cinq enfants a lancé une campagne sur TikTok et à la télévision, et vient de créer Sisters of the Road, un groupe de soutien.
« Nos femmes sont fortes, mais elles ne le réalisent pas encore. Cette profession peut les aider à découvrir cette force », affirme-t-elle.
Svitlana Streliana elle-même a fait un long chemin. Lors de l’invasion russe à l’hiver 2022, des bombardements frappent les bureaux de son entreprise à Kharkiv, l’obligeant à se cacher pendant quatre jours avec sa fille cadette dans un parking souterrain. Quatre de ses conducteurs sont morts au combat, deux autres sont toujours capturés.
La guerre a ouvert la voie à plus d’égalité et d’indépendance pour les femmes, mais l’émancipation progressé indépendamment en Ukraine, souligne Anna Colin Lebedev, chercheuse à l’université de Paris Nanterre :
« Les femmes ukrainiennes ont toujours été actives dans la société. Il n’y a pas eu du jour au lendemain plus de cheffes d’entreprise : il y en avait déjà un bon nombre avant la guerre. Puisque toute la société est mobilisée pour la guerre, les femmes jouent forcément un rôle prépondérant ».
Tetyana Pashkina, économiste ukrainienne spécialisée dans le marché du travail, acquiesce : « Pour nous, le féminisme, c’est la défense de notre pays ».
La tournure a commencé en 2014 lors de l’agression russe dans le Donbass. Des femmes sont montées au front, sans salaire ni pension, car le métier de combattant, comme 450 autres jugés « dangereux pour la santé reproductive » des femmes – par une idéologie héritée de l’ère soviétique – leur était interdit.
À la suite d’une campagne de sensibilisation menée par la soldate volontaire Maria Berlinska et son film Le Bataillon invisible, le gouvernement a progressivement ouvert ces métiers aux femmes. Depuis 2022, elles peuvent notamment travailler dans les mines.
« Vous pouvez fabriquerez un drone qui détruira un char russe depuis votre cuisine », affirme Maria Berlinska, qui organise une formation gratuite à la fabrication de drones à laquelle des milliers d’Ukrainiens ont participé. Parmi eux, Violetta Oliynyk. Cette artiste bijoutière de 29 ans a réalisé plus de 123 « drones de la victoire », avec environ dix fabriqués chaque semaine.
« En Ukraine, quand on souhaite défendre son pays, il faut en acquérir les moyens », explique cette jeune femme originaire de Ternopil, dans le sud-ouest du pays.
En 2022, elle vend ses bijoux pour financer l’achat de munitions. Et en décembre 2023, lorsque son père l’appelle avec une demande particulière – peut-elle se procurer cinq drones pour son unité près de Kherson ? – elle se met en action.
« Ici, il n’y a que deux options : faire la guerre ou travailler pour elle, déclare Violetta Oliynyk. Il est crucial de comprendre que si la Russie occupe ma ville, ma famille ne survivra pas. »
L’engagement des Ukrainiennes dans la guerre leur a ouvert des opportunités. Natalya Kolisnickenko a ainsi, à 52 ans, réalisé son rêve d’enfance de conduire des camions. Un rêve mêlé à un cauchemar : « Au-delà de la beauté de notre pays et de ses forêts luxuriantes, je fais face à des destructions, des voitures calcinées, des ambulances surchargées de soldats blessés. »
« Cela fait mal, mais je suis convaincue que si chacun y met du sien, nous parviendrons à tout reconstruire, espère-t-elle. J’ai de la valeur, c’est ma fierté ! »
L’administration Trump prendra probablement les devants dans toutes les négociations pour mettre fin à la guerre—un développement qu’un Vladimir Poutine accueillerait.
« Au lieu de montrer la destruction, je voulais aborder le contexte social plus large comme un élément essentiel de la guerre, avance Gena Kagermanov. Je pense que c’est quelque chose de souvent mis de côté dans la photographie de guerre, qui se concentre généralement sur la misère et l’universalité de la violence. » Né en Tchétchénie en 1990 et réfugié à Bruxelles dix ans plus tard, Gena a passé plus de deux années dans le Donbass, un peu avant l’invasion russe en février 2022. Sa série photo On War and Other Trivialities fait aujourd’hui office de trace des derniers moments de vie dans cette région touchée par la guerre depuis 2014. « Cette série, c’est un journal de mes voyages et de mes rencontres le long de l’ancienne ligne de front entre l’Ukraine et les républiques séparatistes, présente Gena. La situation était tendue mais relativement stable après les affrontements de 2014-2015. Tout le monde était pris au piège d’une étrange réalité : pour les ados, les personnes âgées, les mineurs, les soldats, c’est une routine faite d’ennui et de célébrations alimentées par la guerre. » Avec ces clichés, Gena réinterprète la photographie de guerre. Plutôt que de capturer des moments qui servent de témoins de l’atroce, il insiste donc sur le quotidien en temps de conflit. « La guerre c’est pas seulement un lieu de souffrance, c’est aussi des choses quotidiennes et triviales : faire la fête, tomber amoureux·se, se défoncer, s’ennuyer, enterrer ses proches, entre autres, dit-il. La douleur, l’agonie et le bonheur sont entrelacés. » Gena travaille actuellement sur la dernière partie du projet : un livre constitué de ses photos et de textes de Jelyzaveta A., une étudiante ukrainienne de 19 ans, réfugiée en Belgique depuis avril 2022, après avoir fui le Donbass. « Après l’invasion, toute…
Evgenia Novozhenina via ReutersDans une interview, Sergueï Lavrov assure que les pourparlers de paix avec Kiev n’aurait “aucun sens” actuellement. GUERRE EN UKRAINE – Vers une nouvelle étape dans l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le chef de la diplomatie russe a affirmé ce mercredi 20 juillet que les objectifs militaires de la Russie ne se limitaient plus uniquement à l’est de l’Ukraine, mais concernaient également “d’autres territoires” et pourraient encore s’étendre. Dans une interview à l’agence de presse Ria-Novosti et à la chaîne Russia Today, Sergueï Lavrov a justifié ce changement par une “géographie différente” par rapport à la situation qui existait sur le terrain fin mars, lorsque Moscou avait dit vouloir se concentrer sur l’est, après avoir notamment échoué à prendre Kiev, la capitale ukrainienne. “Ce ne sont plus seulement les républiques populaires de Donetsk et Lougansk (territoires séparatistes de l’est de l’Ukraine qui forment la région du Donbass), ce sont aussi les régions de Kherson et Zaporijjia (dans le sud) et une série d’autres territoires, et ce processus continue, de façon constante”, a-t-il déclaré.. AFPCarte de la situation en Ukraine, au 20 juillet 2022, après 147 jours de conflit. L’oblast de Kherson et celle de Zaporijjia comptent respectivement 1 million et 1,7 million d’habitants en 2021. Dans la région de Zaporijjia, où se trouve la central nucléaire la plus importante d’Ukraine, les forces russes -qui en ont le contrôle depuis début mars- ont récemment été accusées par l’opérateur ukrainien de l’énergie nucléaire d’avoir déployé des lanceurs de missiles sur le site de la centrale. Par ailleurs, ces deux régions seraient concernées par les plans du gouvernement russe consistant à annexer plusieurs régions d’Ukraine, à en croire les déclarations du porte-parole du département de la Défense des États-Unis, John Kirby, le 19 juillet. Un plan qui englobe également l’ensemble des oblasts…
via Associated PressCette photo fournie par l’administration militaire de la région de Lougansk donne à voir les stigmates de la ville de Lyssytchansk ce dimanche 3 juillet 2022. GUERRE EN UKRAINE – Au 130e jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la guerre prend un nouveau tournant. La Russie a affirmé ce dimanche 3 juillet qu’elle avait conquis la ville de Lyssytchansk et qu’elle avait ainsi procédé à “la libération de la République populaire de Lougansk”. Dans l’est de l’Ukraine, la prise de la ville de Lyssytchansk, au cœur d’intenses combats depuis plusieurs longues semaines, est vue comme une avancée potentiellement clé dans la bataille du Donbass. Le ministre de la Défense russe “Sergueï Choïgou a informé” le président Vladimir Poutine “de la libération de la République populaire de Lougansk”. Les forces russes et leurs alliés séparatistes ont pris “le contrôle complet de Lyssytchansk et d’autres villes proches dont les plus notables sont Belogorovka, Novodroujesk, Maloriazantsevo et Belaïa Gora”, selon un communiqué officiel cité par les agences de presse russes. Conquête d’une région largement russophone Lyssytchansk, qui comptait 100.000 habitants avant le début de l’invasion russe le 24 février serait désormais aux mains des troupes russes, même si l’Ukraine n’a pas encore confirmé cette information. Auprès de la BBC, Yuriy Sak, porte-parole du ministère de la Défense ukrainien, a assuré que la ville n’était pas sous le “contrôle total” de l’ennemi. Il est “impossible de dire que Lyssytchansk est sous contrôle” russe, a affirmé aussi le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Mais quelques instants plus tard, l’état-major ukrainien a annoncé le retrait de ses troupes face à la supériorité russe. AFPCarte localisant les avancées des forces militaires russes autour de Lyssytchansk, au 2 juillet à 19 heures. Malgré cette absence de confirmation bilatérale, la Russie semble passer une étape importante dans sa volonté de prendre…
ARIS MESSINIS via AFPLa ville de Severodonetsk dans l’est de l’Ukraine, ici photographiée le 21 mai 2022 (photo d’illustration) UKRAINE – Après l’offensive infructueuse sur Kiev et Kharkiv (nord-est), les forces russes se sont redéployées dans l’est de l’Ukraine depuis fin mars. L’ambition de Moscou a donc été revue à la baisse pour se concentrer sur le bassin minier du Donbass partiellement contrôlé depuis 2014 par des séparatistes prorusses. Après plus de trois mois de résistance face à l’agresseur russe, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reconnu que la situation était “très, très difficile” dans cette région. Le point sur la situation ce samedi 28 mai, 94e jour de la guerre. Severodonetsk “encerclée”, selon la Russie Deux versions s’affrontent à Severodonestk. Un responsable policier de la république séparatiste prorusse de Lougansk, cité par l’agence Ria Novosti, a affirmé vendredi 27 mai que “la ville est actuellement encerclée”, et que les troupes ukrainiennes y sont piégées. Faux, a rétorqué le gouverneur de Lougansk, Serguiï Gaïdaï, jugeant même erroné de dire que la région va tomber sous le “contrôle entier de l’ennemi” russe dans “un, deux ou trois jours”. “Le plus probablement ils ne vont pas” s’en emparer, mais “peut-être, pour éviter d’être encerclées il pourrait y avoir un ordre de retrait donné à nos troupes”, a-t-il cependant admis. AFPLyman et Severodonetsk, dans le Donbass Le chef de l’administration ukrainienne de Severodonetsk, Oleksandr Striouk, a lui reconnu une situation “très difficile”, avec “90% des immeubles résidentiels” endommagés. “Près des deux tiers du périmètre de la ville sont occupés par l’ennemi, mais elle n’est pas encerclée”, a-t-il indiqué, cité par le gouverneur régional Serguiï Gaïdaï. 100.000 personnes habitaient à Severdonetsk avant la guerre. Il en resterait entre 12.000 et 13.000, et les autorités estiment qu’il y a eu 1500 morts, précise Le Monde. “La…
GUERRE EN UKRAINE – L’Ukraine en est à son 90e jour d’invasion russe ce 24 mai. Trois mois de guerre, d’horreur et de désolation pendant lesquels les combats ont fait des milliers de morts, les bombardements détruits des villes entières et fait fuir des millions de personnes. Avancée des troupes russes sur le terrain, victimes, enquêtes pour “crimes de guerre” ouvertes, projets pour les semaines à venir… Le HuffPost fait le point sur l’évolution de la situation. L’armée russe et l’échec de Kiev La Russie a envahi l’Ukraine le 24 février. Les forces russes ont d’abord fait des gains rapides dans le sud, leur objectif principal étant la création d’un corridor terrestre entre la Crimée, qu’elle a annexée en 2014, et les zones tenues par les séparatistes soutenus par la Russie à Donetsk et Lougansk. Elles contrôlent ainsi depuis les premières semaines du conflit la région de Kherson et une bonne partie de celle de Zaporiijjia. Parmi ses objectifs, Moscou visait notamment au sud-ouest Odessa, le grand port de la mer Noire, et Dnipro, au centre du pays, mais la résistance rencontrée à Mykolaïv l’a fait battre en retraite. Les forces russes ont également tenté une percée vers l’ouest pour atteindre Kiev, mais une fois encore la forte résistance ukrainienne à Kiev a considérablement ralenti les avancées russes. Les forces ukrainiennes ont pu reprendre de vastes zones autour de Kiev début avril après que la Russie a abandonné sa poussée vers la capitale, ainsi que le nord-est à Kharkiv. Toutefois, elles luttent toujours pour repousser les Russes qui tentent une entrée dans la zone. Voici ci-dessous une carte de la situation à l’est de l’Ukraine au 19 mai. Avec la newsletter quotidienne du HuffPost, recevez par email les infos les plus importantes et les meilleurs articles du jour. En savoir…
SERGEY BOBOK via AFPUne photographie prise le 25 avril montre un tas de restes de missiles, collectés par des membres du Service d’urgence de l’État ukrainien après des bombardements à Kharkiv. GUERRE EN UKRAINE – Nouvelles prises russes à l’est. L’armée ukrainienne a reconnu ce mercredi 27 avril une avancée des forces russes dans l’Est du pays, avec la prise de plusieurs localités dans la région de Kharkiv et dans le Donbass. Dans le même temps, la Russie annonce avoir détruit un stock d’armes important venu des États-Unis et des pays occidentaux. Depuis Izioum, déjà sous leur contrôle, les forces russes mènent un assaut en direction de Barvinkové, plus au sud. Elles ont pris la localité de Zavody et la banlieue nord-est de la localité de Velyka Komychouvakha, a indiqué le ministère de la Défense ukrainien dans son rapport matinal, au 63e jour de la guerre en Ukraine. Plus à l’Est, en direction de Lyman, l’armée russe a capturé la localité de Zaritchné et “effectué des tentatives d’assaut près de Iampil”, a-t-il poursuivi. Près de Severodonetsk, l’une des grandes villes de la région avec 100.000 habitants avant la guerre, les forces de Moscou ont pris le contrôle de la localité de Novotochkivské et mènent une offensive en direction de Nyjnie et Orikhové, selon cette même source. AFPCarte de la situation en Ukraine au 27 avril, avec les avancées russes dans l’est du pays. Le 18 avril, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé le début de l’offensive russe contre l’Est du pays, dont une partie est aux mains des séparatistes prorusses depuis 2014 et qui est désormais identifié comme l’objectif prioritaire de Moscou. Destruction d’une “grande quantité” d’armes occidentales De son côté, l’armée russe a affirmé ce mercredi avoir détruit dans une frappe une “grande quantité” d’armes livrées à Kiev par…
Serhii Nuzhnenko via ReutersDes tanks ukrainiens dans la région de Donetsk, visée par une offensive russe, le 18 avril 2022. UKRAINE – Les combats s’intensifient. La Russie a affirmé ce mardi 19 avril au matin avoir mené durant la nuit des dizaines de frappes aériennes et de missiles dans l’est de l’Ukraine. Selon Kiev, c’est le signe que l’armée de Moscou a lancé sa vaste offensive sur le Donbass. “Des missiles de haute précision des forces aérospatiales russes ont neutralisé 13 places fortes des unités de l’armée ukrainienne” ainsi que des “concentrations” de troupes près de la ville clé de Sloviansk dans la région de Donetsk, a indiqué le ministère de la Défense. AFPCarte de la situation dans l’est de l’Ukraine au 19 avril. Par ailleurs, “l’aviation des forces aérospatiales de la Russie a frappé 60 installations militaires de l’Ukraine”, notamment 53 sites de concentrations de troupes et de matériel militaire et trois points de commandements, selon le ministère. L’artillerie russe a de son côté visé quelque 1260 positions et installations militaires ukrainiennes, notamment dans les régions de Mykolaïv et Zaporijjia (sud de l’Ukraine). L’armée russe affirme y avoir touché 25 positions de commandement de l’armée, des entrepôts de munitions, deux systèmes de missiles Bouk-M1 et 1.214 points de concentration de troupes. La Russie appelle les Ukrainiens à déposer les armes Le ministère affirme avoir également détruit deux entrepôts de missiles Totchka-U dans les localités de Tchervona Polyana (est, région de Lougansk) et Balakliia (nord-est, région de Kharkiv). Depuis plusieurs jours, l’Ukraine alertait de l’imminence de l’attaque de la Russie dans le Donbass, cette région contrôlée en partie par des séparatistes depuis 2014. Elle est devenue le principal objectif du Kremlin. Pour Andriï Yermak, le chef de cabinet du président Zelensky, il est désormais clair que “la deuxième phase…
Please active sidebar widget or disable it from theme option.
{{ excerpt | truncatewords: 55 }}
{% endif %}