2020, l’année des drive-in à toutes les sauces
AP Photo/Andrew HarnikLe président élu Joe Biden, en photo lors d’un meeting en drive-in au Cellairis Amphitheatre d’Atlanta, le 27 octobre 2020 DRIVE-IN – Une séance de cinéma, un concert, un match de foot, une messe ou un meeting politique: si ces événements font habituellement partie de notre quotidien, ils ont en commun d’avoir été largement perturbés cette année. Et pour cause, l’épidémie de Covid-19 a mis entre parenthèses tous les rassemblements de public – interdits ou du moins limités par les mesures de distanciation physique visant à freiner la propagation du nouveau coronavirus. Et face à la contrainte de repenser l’organisation de ces événements, les drive-in ont été remis au goût du jour. Dès le début de l’épidémie, cette pratique a été plébiscitée par de nombreux pays pour réaliser des tests PCR et éviter des salles d’attente bondées. En Israël par exemple, le tout premier patient a été testé ainsi le 20 mars lors d’une opération menée par l’équivalent de la Croix rouge locale. Mais très vite, les drive-in ont dépassé l’usage médical. Aux quatre coins de la planète, des parkings, des places, une ancienne centrale nucléaire ou même une des propriétés de la reine d’Angleterre ont accueilli des spectateurs, bien installés dans leur voiture, pour participer tant bien que mal à des événements variés. Retour sur cette “année drive-in”. Le cinéma avant tout Lorsqu’on parle drive-in, on pense évidemment au cinéma. Nés dans les années 30 après la Grande Dépression et prisés des classes populaires, les ciné-parcs ont indéniablement connu un regain d’intérêt en 2020. Aux États-Unis, qui comptent quelque 300 drive-in ouverts à l’année (contre 4000 à leur âge d’or), des chiffres de fréquentation record ont été enregistrés dès le printemps. Idem en Allemagne et en Corée du Sud, rares pays à être équipés d’établissements de cinéma…