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Affaire Sarah Halimi: Macron veut changer la loi après la décision de la Cour de cassation

Fred VIELCANET via Getty ImagesMacron veut changer la loi après la décision de la Cour de cassation dans l’affaire Sarah Halimi (Marche symbolique en hommage à Sarah Halimi assassinée en avril 2017, son meurtrier vient d’être déclaré irresponsable aux moments des faits, le 5 janvier 2019, Paris, France. Photo par Fred VIELCANET/Gamma-Rapho via Getty Images) JUSTICE – Emmanuel Macron a dit souhaiter ce dimanche 18 avril un changement de la loi pour que la prise de stupéfiants ne supprime pas la responsabilité pénale, après la décision de la Cour de cassation dans le meurtre de Sarah Halimi, sexagénaire juive tuée en 2017 à Paris. “Décider de prendre des stupéfiants et devenir alors ‘comme fou’ ne devrait pas à mes yeux supprimer votre responsabilité pénale. Sur ce sujet, je souhaite que le garde des Sceaux présente au plus vite un changement de la loi”, a déclaré le chef de l’État au Figaro. Cette déclaration intervient alors que la Cour de cassation a confirmé mercredi l’irresponsabilité pénale du meurtrier de Sarah Halimi, une sexagénaire juive tuée en 2017 à Paris, tout en entérinant le caractère antisémite du crime “Ne pas supprimer la responsabilité pénale” “Il ne m’appartient pas de commenter une décision de justice, mais je voudrais dire à la famille, aux proches de la victime et à tous nos concitoyens de confession juive qui attendaient ce procès, mon chaleureux soutien et la détermination de la République à les protéger”, a ajouté Emmanuel Macron. “En République, on ne juge pas les citoyens qui sont malades et n’ont plus de discernement, on les traite. Mais décider de prendre des stupéfiants et devenir alors ‘comme fou’ ne devrait pas à mes yeux supprimer votre responsabilité pénale”, a insisté Emmanuel Macron. La décision de la Cour de cassation mercredi ne remet pas en cause l’hospitalisation psychiatrique…

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Marseille: au procès “de la BAC Nord”, 18 policiers face à la justice

MARSEILLE – À 08h30, au tribunal correctionnel de Marseille, ce ne sont pas des dealers mais 18 ex-policiers de la brigade anticriminalité de Marseille qui seront jugés pour leurs dérapages présumés, dans le procès dit “de la BAC Nord”. Véritables “ripoux” ou simples flics de terrain peu regardants avec les procédures? À partir de ce lundi 12 avril, les juges devront trancher à l’issue des deux semaines d’audience où comparaîtront ces hommes âgés de 37 à 60 ans poursuivis pour avoir dépouillé, il y a neuf ans, des trafiquants de drogue et autres revendeurs de cigarettes de contrebande qu’ils contrôlaient dans des cités des quartiers nord de la ville. Barrettes de cannabis, sacoches pleines d’argent, cartouches de cigarettes: alors commandés par Jean Fiorenti, 41 ans, Mohamed Chenine, 36 ans et Bruno Carrasco, 51 ans, les trois groupes de jours de la BAC Nord se servaient copieusement, comme le laissent entendre leurs discussions, de mai à octobre 2012, alors que leurs bureaux et leurs véhicules étaient “sonorisés” par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). “Ils se payaient sur la bête, ils prélevaient leur dime”, avait lâché le procureur de Marseille, Jacques Dallest, en octobre 2012, stigmatisant un service victime de “gangrène”. “Il n’y pas de place pour ceux qui salissent l’uniforme de la police”, avait accusé Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, avant de dissoudre l’ensemble de la brigade. Une sacoche contenant plus de 2500 euros  La “sonorisation” du 17 juillet 2012, mettant notamment en scène Jean Fiorenti, semble résumer l’esprit qui régnait dans le service: “On commence à avoir un bon petit groupe, où on sait qu’on ferme nos gueules. Ce qui se dit dans la voiture reste dans la voiture”. D’autres enregistrements semblent accablants. Ici on évoque une sacoche contenant “plus de 2.500 euros”, volée à un dealer de…

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À la rencontre du « Pablo Escobar de Silk Road »

Pendant une brève période entre 2012 et 2013, l'informaticien néerlandais Cornelis Jan « Maikel » Slomp a été un homme très riche. À tout juste 22 ans, il a empoché des millions en bitcoins en vendant de la MDMA et d'autres drogues sur Silk Road, le site pionnier du dark web aujourd'hui disparu. Son compte SuperTrips a connu un tel succès qu'il lui a valu le surnom de « Pablo Escobar de Silk Road ». Mais après seulement quinze mois d’activité, il a été arrêté dans le cadre d'une opération d'infiltration du FBI et condamné à dix ans de prison aux États-Unis. Silk Road a été démantelé la même année. Slomp a récemment bénéficié d’une libération anticipée pour des motifs humanitaires. Il avait été admis à l'unité de soins intensifs après avoir contracté le Covid-19, mais il s'est depuis complètement rétabli. De retour dans sa maison familiale de Woerden, aux Pays-Bas, il a accepté de nous raconter sa version des faits. La vie de Slomp est digne d'un scénario de film, il n'est donc pas surprenant qu'il soit en train de vendre son histoire à différents studios de cinéma. « Je suis célèbre, et si je peux en tirer de l'argent, ça me va », dit-il. Ce ne serait pas la première fois qu'il est représenté à l'écran : en 2017, il a été le héros malgré lui du téléfilm néerlandais Silk Road, diffusé par la chaîne publique NPO. Ses avocats ont poursuivi la chaîne pour l'avoir dépeint sous un mauvais jour. Ironiquement, c'est NPO qui a inspiré à Slomp son incursion dans le trafic. « J'ai appris l'existence de Silk Road dans un épisode de Spuiten en Slikken (« se piquer et avaler » en français) », dit-il, en référence à un talk-show populaire et controversé sur le sexe et la drogue, diffusé sur la chaîne de 2005 à 2018. L'épisode expliquait…

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Alicudi et le pain hallucinogène

Alicudi est une petite île volcanique située au nord de la Sicile, dans l'archipel des Éoliennes. « Il est difficile de voir quelque chose de plus triste, de plus sombre et de plus désolé que cette malheureuse île, écrivait Alexandre Dumas à son sujet en 1835. C'est un coin de la terre oublié lors de la création, et resté tel qu’il était du temps du chaos. » Il n'y a pas de voitures à Alicudi, et la seule zone habitée de l'île est accessible par des escaliers en pente gravés dans la roche. Les habitants, pour la plupart des pêcheurs ou des bergers, comptent sur les ânes pour transporter les lourdes charges depuis et vers le village. Malgré sa taille et son paysage austère, la petite île s'est fait un nom, mais pour sa beauté sauvage ou son atmosphère paisible : depuis le début du vingtième siècle, on raconte qu’il s’y passe des choses étranges. Tout a commencé entre 1903 et 1905, lorsque les habitants d’Alicudi ont commencé à avoir des visions : des sorcières faisant des banquets sur des plages isolées, des sacs de toile de jute qui parlent, des femmes qui se voient pousser des ailes et qui s'envolent dans le ciel pour faire leurs courses. Des fantômes, des clowns et des galets tombant du ciel. Et selon les experts, tout cela pourrait avoir un rapport avec le pain local. La plupart des habitants d'Alicudi sont des pêcheurs. À l'époque, le seigle était un produit essentiel de la cuisine locale et servait notamment à fabriquer du pain et des biscuits. Malheureusement, le seigle est également susceptible d'être infecté par un champignon appelé l’ergot, également connu sous le nom scientifique de claviceps purpurea. Lorsqu'elle est infectée, la plante pousse avec de petites pointes noires sur sa tête. L'ergot produit un alcaloïde appelé acide lysergique, qui…

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J’ai été engagé pour assassiner Pablo Escobar

Si vous avez vu Narcos sur Netflix, vous savez déjà comment Pablo Escobar a trouvé la mort : abattu sur un toit pendant sa fuite. Ce que l'on sait moins, et qui n'est pas abordé dans la série, c'est que, des années auparavant, une équipe de soldats britanniques engagés par le cartel rival de Cali a tenté d'assassiner le baron de la drogue.  En 1989, Peter McAleese, ancien soldat du Special Air Service (SAS), a été chargé de diriger l'opération. Avec son équipe de douze hommes, il s'est retranché dans la jungle colombienne pour onze semaines d'entraînement. Bien que leur présence ait fait l'objet d'une fuite, la tentative d'assassinat a débuté comme prévu, mais ne s'est pas terminée comme ils l'avaient espéré. L’histoire de McAleese a fait l’objet d’un nouveau documentaire, Killing Escobar. Nous l’avons rencontré pour en savoir davantage sur sa mission. VICE : Avez-vous hésité quand on vous a demandé de diriger l'équipe chargée d'assassiner Pablo Escobar ? Étiez-vous au courant de sa réputation de violence extrême ?Peter McAleese : Absolument pas. Le défi était tentant. J’étais très excité lorsque j'ai su de qui il s'agissait. À chaque mission que vous entreprenez, vous voulez qu'elle soit plus grande que la précédente, et la réputation de Pablo l'a précédé. Nous étions habitués à répondre rapidement et n'avions jamais eu autant de temps pour nous entraîner pour une mission, donc nous étions prêts à relever le défi. J’avais déjà travaillé avec la plupart de mes coéquipiers, donc nous savions comment fonctionner ensemble. Mais nous savions aussi que si Pablo nous tombait dessus, c’était la mort assurée.  Auriez-vous dit oui à n'importe quel projet d'assassinat à l'époque si le prix était intéressant ? Ou était-ce spécifiquement parce que c'était Escobar ?Comme n’importe quel travail, nous sommes payés pour ce que nous faisons. Mais l'argent n'est pas la seule…

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Ce qui se passe lorsque vous mélangez les antidépresseurs et la drogue

Photo: Anton Dos Ventos / Alamy Stock Photo  Selon un rapport de l’ANSM, la France se situe au deuxième rang de la consommation de benzodiazépines (ou anxiolytiques) en Europe, juste derrière l’Espagne. En Belgique, malgré différentes campagnes de sensibilisation, sa consommation reste inquiétante. Un Français sur 10 consomme du cannabis au moins une fois dans l’année, c’est plus qu’en Belgique où 7% de la population affirme en avoir pris durant les 12 derniers mois. 350 000 Français ont une consommation problématique de drogues autres que le cannabis (cocaïne et MDMA principalement, dont l’usage est également en hausse en Belgique). Ce croisement pose quelques problèmes potentiels : lorsqu’ils sont combinés, les antidépresseurs et les drogues récréatives s’accompagnent de leurs propres effets secondaires et risques.  Publicité Mais même s’il existe des liens étroits entre la consommation de drogue, la dépendance et la dépression, il existe peu d’informations sur ce qui arrive à votre corps lorsque vous mélangez ces substances. Nous avons donc parlé à quelques experts pour mieux comprendre. CANNABIS  L’impact du mélange du cannabis et des antidépresseurs peut dépendre des différents types de substances consommées, explique James Giordano, professeur de neurologie et de biochimie à l’université de Georgetown à Washington, D.C. « Si le cannabis a un taux de THC légèrement plus élevé, l’effet d’excitation, d’euphorie et, dans certains cas, d’anxiété sera plus important », dit-il. Tom, 25 ans, a pris des antidépresseurs de ses 16 à 22 ans tout en fumant quotidiennement de l’herbe. « Quand je fumais sous antidépresseurs, je devenais parfois très anxieux », dit-il.  La consommation d’antidépresseurs peut également prolonger la descente de cannabis, explique Giordano : « Lorsque le cannabis commence à se dissiper, les gens peuvent s’agiter un peu, et certains peuvent se sentir insensibles ou émotionnellement à plat. Les antidépresseurs ont pour effet de prolonger un peu cette phase de descente. »  Giordano s’inquiète surtout…

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Darmanin annonce une plateforme pour signaler les points de deal

CHARLES PLATIAU / AFPGérald Darmanin, ici à l’Élysée à Paris, le 9 décembre 2020. DROGUE – Un total de 3952 lieux de vente de stupéfiants ont été recensés en France métropolitaine et en Outremer par le ministère de l’Intérieur, a indiqué ce dimanche 20 décembre Gérald Darmanin, qui annonce la création d’une plateforme pour permettre aux habitants de les signaler. “Je souhaite que la police et la gendarmerie s’attaquent à chacun d’entre eux. Je communiquerai tous les mois le nombre de points de deal démantelés sur le territoire”, déclare le ministre de l’Intérieur dans un entretien accordé au Parisien. Un point de deal est défini par le ministère comme un lieu sur la voie publique où des trafiquants vendent quotidiennement des produits stupéfiants. Gérald Darmanin, qui donne chaque mois les chiffres des saisies de cannabis, cocaïne et héroïne, a fait de la lutte contre les trafics de stupéfiants sa priorité depuis son arrivée place Beauvau. 276 lieux de vente en Seine-Saint-Denis Accusé sur ce terrain de réinstaurer une politique du chiffre, le ministre de l’Intérieur affirme “faire œuvre de transparence” pour “obtenir des résultats”. Une plateforme de signalement des points de deals doit être mise en ligne à partir de 2021 pour donner aux citoyens “les moyens de nous aider”, annonce Gérald Darmanin. J’ai demandé un recensement précis du nombre de points de deal en France, à savoir 3952. La police et la gendarmerie s’attaquent à chacun d’entre eux.Un point de deal, c’est une occupation illégale d’un territoire. Ce territoire appartient à la République, pas aux dealers. ? https://t.co/EaGHvgf2NH — Gérald DARMANIN (@GDarmanin) December 20, 2020 Les départements qui comptent le plus de lieux de vente de drogues sont la Seine-Saint-Denis (276), le Rhône (255) et le Nord (251), selon les chiffres donnés au Parisien par le ministère de l’Intérieur….

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Comment passer les fêtes sans sombrer dans la drogue et l’alcool

Illustration : Hunter French  Cette année a été terrifiante et épuisante, au point qu’il n’y a presque aucune consolation dans le fait qu’elle soit bientôt terminée. Comme si cela ne suffisait pas, nous sommes sur le point d’entamer la saison des fêtes que nous associons habituellement au Noël entre collègues, aux voyages, aux retrouvailles avec la famille – toutes ces choses qui sont maintenant interdites dans de nombreux pays à cause de la deuxième vague du coronavirus. Si vous trouvez que tout ceci est une excuse parfaite pour baisser vos stores et vous saouler seul, nous vous comprenons parfaitement. L’anxiété, la dépression, la perte, l’ennui, le stress et la solitude (ça vous dit quelque chose ?) peuvent nous pousser à consommer de la drogue et de l’alcool comme échappatoire.  Mais si vous voulez éviter de tomber dans le piège, nous avons discuté avec plusieurs experts de la manière de gérer un Noël confiné sans avoir recours à des substances.  Repérez ce qui vous donne envie de boire, de fumer, etc. « Lorsque je travaille avec des clients qui sont confrontés à un deuil, je leur offre des outils pour s’observer et noter ce qui déclenche certaines réactions, explique Natalia Skritskaya, chercheuse du Center for Complicated Grief. À quel moment, par exemple, tendent-ils la main vers la bouteille ? Quand ont-ils tendance à fumer ? » Selon elle, l’analyse de ces tendances peut aider à déterminer si une personne se repose un peu trop sur les substances pour éviter les émotions désagréables.  « Il est important, pour faire son deuil, de traiter la réalité et les conséquences de la perte », poursuit-elle. Bien que la plupart de ses patients souffrent de la perte d’un être cher, elle affirme que ce principe s’applique à tout type de perte : si quelqu’un utilise des substances pour éviter ce processus, c’est un…

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À Montpellier, une fusillade filmée, Le Pen dénonce des “scènes de guerre”

MONTPELLIER – Une fusillade entre deux bandes rivales dans un quartier populaire de Montpellier a éclaté ce dimanche 1er novembre à la mi-journée, faisant un blessé, a appris l’AFP de source policière. La victime, membre d’un de ces deux groupes, a été admise à l’hôpital Lapeyronie placé sous la protection de la police, a indiqué le commissaire Eric Agniel de la direction départementale de la sécurité publique, à l’AFP. On ignore pour l’instant la gravité de ses blessures. Durant plusieurs minutes, au pied de la Tour d’Assas, plus grande tour de la ville située dans le quartier de la Mosson, des échanges de coups de feu ont eu lieu vers 13h, a précisé le commissaire. Les assaillants étaient munis “d’armes longues et d’armes de poing”, a-t-il ajouté.  La France “un champ de tir” dénonce Collard Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, dont la police a confirmé la véracité, montre plusieurs individus cagoulés et armés, en train de courir d’un bâtiment à l’autre tout en tirant dans les rues quasi-désertes en raison du confinement. Vidéo impressionnante d’un règlement de compte sur Montpellier.Les individus n’hésitent plus à régler leur compte au milieu des habitants avec des échanges de coups de feux nourris. C’est pour un clip ? pic.twitter.com/ULQnm8Exvy — Matricule007 (@DeltaMike59) November 1, 2020 De nombreuses personnes et personnalités politiques ont réagi à ces images. Marine Le Pen a dénoncé des “scènes de guerre” et appelle à “désarmer” “les banlieues”. Ces scènes de guerre n’ont pas lieu à Bagdad, mais à #Montpellier. La situation sécuritaire restera hors contrôle tant que le gouvernement ne désarmera pas les banlieues et n’assèchera pas les trafics. Assez des coups de menton sans lendemain : agissez. MLP pic.twitter.com/IlvSym50kT — Marine Le Pen (@MLP_officiel) November 1, 2020 Sur place, des militaires de l’opération Sentinelle ont prêté main forte aux…

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Trafic de drogue: Il ne s’agit pas de lutter contre un ensauvagement mais d’en finir avec un système

AFPLe ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, le préfet de Seine-Saint-Denis Georges-Francois Leclerc, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, le Premier ministre Jean Castex et le député France Insoumise Eric Coquerel rencontrent des policiers lors de la visite du Premier ministre à la préfecture de police de Saint-Ouen le 25 septembre 2020 (Photo Ludovic MARIN / AFP) Ce Vendredi 25 septembre, le premier ministre se rendra au commissariat de Saint-Ouen. Ce même jour, à partir de 18 heures, y aura lieu une marche blanche pour dire “Plus jamais ça” après la mort par balles de Sofiane, 25 ans, et Tidiane, 17 ans, survenue dans le quartier du Vieux Saint-Ouen dans la nuit du 14 au 15 septembre dernier. J’accueillerai Jean Castex ce matin au commissariat de ma circonscription et marcherai en fin de journée avec les habitant-e-s de Saint-Ouen. Je ne sais si le Premier ministre, présent dans la foulée à Pantin pour présenter le bilan et perspectives du “Plan pour un Etat fort en Seine-Saint-Denis”, a choisi de venir au préalable à Saint-Ouen en lien avec ce drame violent. Quoi qu’il en soit je forme le vœux que cette concordance de lieu s’avère utile.  Le Premier ministre se rend en effet au commissariat de Saint-Ouen pour rencontrer les effectifs affectés dans le cadre de la création de nouveaux quartiers de “reconquête républicaine”.  Je veux d’abord dire que ce qu’il appelle la “reconquête républicaine” est une expression guerrière qui fait du mal à des habitants qui ne considèrent pas vivre en “territoires perdus” mais plutôt oubliés par la République. Cette expression gouvernementale  indique une fois de plus que la République aurait affaire à un ennemi intérieur. Le recul de l’Etat, et plus particulièrement de l’Etat social, nourrit le trafic de drogue pour des raisons évidentes. Si Jean Castex restait à…