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Requiem pour le narco-singe tué par la police

Image tirée d’un « narcocorrido » anonyme à la gloire du singe où l’on peut lire : Le petit singe, 2021 – 2022, Repose en paix. Un singe-araignée figure parmi les victimes d’une fusillade qui a eu lieu dans l’État de Mexico entre des membres présumés du groupe criminel La Familia Michoacana et la police locale. Des photos graphiques du singe mort portant un sweat à capuche vert imprimé camouflage sous un gilet tactique noir et une couche ont été partagées sur les réseaux sociaux mardi 14 juin. Son cadavre a été retrouvé aux côtés de ceux de dix personnes également tuées lors de la confrontation. Publicité Un autre cliché de la scène montre le singe sans vie étreignant la poitrine d’un homme mort, vraisemblablement son propriétaire. Sur un autre, le singe est étendu à côté de lui. Quelques jours après le drame, un artiste anonyme a composé un narcocorrido inspiré par l’histoire du singe. Les narcocorridos sont des ballades sur la drogue écrites et composées en l’honneur des narcotrafiquants et des contrebandiers.  « Il y a des témoins impliqués, dans la façon dont ils l’ont exécuté », raconte la chanson dont l’auteur n’a pas souhaité être identifié. « Le changuito [petit singe] n’était pas méchant, mais il n’était pas timide non plus ».  Alliance d’une voix masculine et d’une guitare, ce requiem a été largement partagé sur les réseaux sociaux, illustré par des clips du singe buvant du lait ou des photos de lui perché sur ce qui ressemble à un homme armé. « Changuito, ce n’était pas ton tour de mourir. Quelqu’un a volé ton histoire parce que tu étais venu ici pour gagner et pour briller dans beaucoup de choses », enchaîne la chanson. La fusillade concernant le petit mammifère aurait débuté lors de l’attaque d’un convoi de la police de l’État par un…

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Comment gérer sa descente en festival

Illustration : Alex Jenkins Yes. L’été 2022 sonne enfin le grand retour des festivals. Ce qui signifie que la majorité d’entre nous va devenir complètement zinzin pendant minimum trois jours, faire des trucs chelous assis dans l’herbe (ou ce qu’il en reste), s’envoyer des pintes tièdes à 11 heures du mat’ et utiliser un sac poubelle en guise d’imperméable. Pour certains, les festivals sont aussi l’endroit propice à la prise de MDMA, de cocaïne ou de toute autre substance psychotrope. Que cela découle de l’exposition constante aux stroboscopes ou d’un décor qui ressemble à une immense salle de jeu pour adultes, la prise de drogues récréatives et les festivals ont toujours fait bon ménage. Publicité Mais quand on monte, il faut toujours redescendre. Et redescendre encore. Et cette lente chute inévitable est d’autant plus odieuse lorsque la montée a été alimentée par des barres de céréales, des chewing-gums et l’absence de douche. Le lundi qui suit un festival peut vous laisser dans un fumet de string sale, anéanti par un besoin désespéré de chaleur humaine, celle que vous n’avez jamais reçue pendant votre enfance. Heureusement, il existe des méthodes pour faire face à cette déprime — ou du moins la surmonter. C’est dans cette optique que j’ai appelé Guy Jones, scientifique senior chez The Loop et directeur technique chez Reagent Tests UK, ainsi que Giulia Guerrini, pharmacienne principale chez Medino. Je leur ai demandé leurs précieux conseils pour amorcer au mieux le Pire des Lundis. Testez. Vos. Drogues. Pour se préparer à la descente, il est en premier lieu indispensable de savoir ce que l’on prend. Beaucoup de festivals possèdent maintenant des tentes de test sur leurs sites. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez acheter des kits de test assez bon marché sur internet. Et surtout, n’achetez pas…

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La génération de nos parents nous raconte ses expériences avec la drogue

Vos parents vous ont peut-être appris à parler, marcher, faire du vélo, compter deux par deux et lacer vos chaussures, mais vous ont-ils appris à prendre de la drogue ? Ou du moins, ont-ils déjà abordé le sujet avec vous ? Cette info peut autant vous inquiéter que vous rassurer mais oui : il est bien probable que vos parents aient déjà tapé la C ou trippé sous champis dans leurs belles années, quand la croissance économique rendait la vie moins compliquée et que la mondialisation semblait encore être une bonne idée. D’ailleurs, encore maintenant, peut-être que votre papa tire sur un gros buzz alors que vous l’imaginez au travail (d’ailleurs, les deux ne sont pas incompatibles).  Quoiqu’il en soit, vous avez déjà eu envie de demander à vos parents comment c’était, la drogue, quand ils étaient jeunes ? On a discuté avec 5 baby-boomers de leurs expériences, de ce qu’ils en retiennent et de leur opinion sur un sujet qui reste tabou. Els* (58 ans), Anvers Les drogues, ça m’a toujours un peu fascinée, mais durant mon adolescence, mis à part un petit joint et un trip, je n’y ai pas vraiment touché. C’est bien plus tard, après la naissance de mes premiers jumeaux, que j’ai commencé à en prendre régulièrement. J’étais séparée du père et en couple avec un homme qui prenait régulièrement du speed. Naturellement, je m’y suis mise aussi : les week-ends où les enfants étaient chez leur papa, on consommait ensemble à la maison, on buvait un coup… c’étaient nos moments d’évasion.  De là, on a commencé à prendre plus régulièrement. De la coke, des ecstas, aussi. Parfois on allait en soirée, dans des clubs ou bien en rave dans des lieux reculés. Je me souviens d’un week-end où on est parti·es camper à une…

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Au Royaume-Uni, l’ampleur des piqûres en boîte de nuit force à des mesures spécifiques

deepblue4you / Getty ImagesAlors que le phénomène touche actuellement la France, le Royaume-Uni a été victime en premier de centaines de piqûres mystérieuses en boîte de nuit. Un phénomène qui inquiète les autorités, qu’elles soient politiques, sécuritaires ou sanitaires (image d’illustration). ROYAUME-UNI – Ces dernières semaines, les cas se multiplient partout en France. À Rennes, Béziers ou lors du Printemps de Bourges, de jeunes fêtards craignent d’avoir été piqués contre leur gré durant une soirée en boîte de nuit ou dans des festivals de musique.  Ce phénomène inquiétant a déjà touché le Royaume-Uni, où plus d’un millier de plaintes ont été déposées fin 2021. Et Outre-Manche justement, ces affaires ont pris tant d’ampleur -notamment après des témoignages de victimes très relayés médiatiquement– qu’une réponse institutionnelle est en cours. Que ce soit au niveau politique, du côté de la police et même des instances sanitaires, chacun tente de réagir.  Le 26 avril dernier, le Home Affaires Committee, une commission de la chambre des communes composée de onze députés, chargés entre autres d’évaluer l’action du ministère de l’Intérieur, a ainsi publié un rapport parlementaire sur le sujet. Une longue enquête portant sur la problématique des piqûres en boîte de nuit, et sur celle des drogues ou liquides versés dans les verres des fêtards à leur insu, qui formule des recommandations et interpelle le gouvernement quant aux mesures à prendre pour endiguer le phénomène. De telle Anxiété, paralysie, cauchemars, amnésies…  Ces travaux ont été lancés après une alarmante série de plaintes à l’automne 2021. Les médias locaux en dénombraient au moins 1300 en janvier tout en assurant que la majeure partie des victimes n’osaient pas se présenter à la police, craignant de manquer de preuves pour dénoncer ce “crime invisible”.  Today we have published our report on #Spiking 📺 Find out more about Spiking and…

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Et si on trouvait de vraies solutions aux problèmes de drogues en soirée ?

On dit qu’il n’y a pas de fumée sans feu, comme il n’y a pas de match de foot sans bières. De même, qui dit monde de la nuit dit drogues. En Belgique, on a cette réputation d’être un pays où la nightlife est bonne et la consommation de produits illégaux qui l’accompagne encore « meilleure ». Cette réputation a fait du royaume l’un des épicentres de l’émergence des subcultures et de toutes ces habitudes qui les accompagnent. De l’apparition de l’ecstasy à la fin des années 1980 à la réputation de nouvel Eldorado européen de la cocaïne en passant par le développement de nouveaux produits de synthèse, ici la drogue est partout.  Alors que les différentes politiques en matière de drogue n’ont pas évolué depuis des années, que la légalisation ou la dépénalisation n’est pas encore à l’ordre du jour, que les différentes salles de consommation à moindre risque connaissent une forte contestation et que le testing (la dernière innovation dans la matière) peine à se démocratiser, il serait temps de réfléchir à une nouvelle approche, ou du moins à une compréhension plus actuelle du phénomène.  Pour apporter un vent de fraîcheur au débat, le Listen! Festival a invité des programmateur·ices de soirées, des gérant·es de lieux culturels et des consommateur·ices, dans le cadre de tables rondes. L’idée était de pouvoir aborder la question de la consommation en soirée et réfléchir sur certaines lignes directrices qui, à défaut de révolutionner le monde, pourront en inspirer plus d’un·e. Parce que s’il existe depuis quelques années une charte de la vie nocturne à Bruxelles, en général les interpellations de la part du milieu de la nuit ont lieu suite à des incidents ou accidents, de manière informative post-drame. Ici, le panel prend les devants pour proposer des solutions dans le but…

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Contre la “drogue du violeur” en discothèques, une campagne anti-GHB lancée par le gouvernement

DROGUE – Depuis septembre, le hashtag #MeTooGHB libère la parole sur les ravages de la “drogue du violeur” dans le milieu de la nuit. Alors que les discothèques rouvrent leurs portes le 16 février, le gouvernement a lancé ce mardi 15 février une campagne de sensibilisation contre le GHB à travers des affiches et des dépliants. “Drogué(e) malgré toi”, dit l’une de ces affiches, lettres blanches sur fond orange, qui seront distribuées dans les discothèques et bars de nuit partenaires de l’Union des métiers et industries de l’hôtellerie (UMIH). Les posters mentionnent la possibilité pour les victimes d’échanges “individualisés” et anonymisés “avec un gendarme ou un policier spécialement formé”. Un QR code permet en effet, une fois scanné, d’accéder à un tchat en ligne gratuit et ouvert 24h/24 et 7j/7. #MeTooGHB, #Balancetonbar À l’automne, les témoignages de femmes victimes de viol ou d’agressions sexuelles dans des bars ou discothèques de France s’étaient multipliés sur les réseaux sociaux, mettant en cause le GHB, surnommé la “drogue du violeur”. La procureure de Paris avait annoncé l’ouverture d’une enquête après avoir reçu plusieurs plaintes de personnes affirmant avoir été droguées dans des bars ou des discothèques de la capitale. Même si “sur le plan policier, il n’y a pas de vague à Paris”, il y a en revanche “une libération de la parole” dans la capitale vis-à-vis de “problèmes de comportement”, estime l’élu Génération.s qui a tenu vendredi 11 février son Conseil de la nuit sur le sujet. Publicité La campagne gouvernementale instaurée ce mardi s’inscrit dans celle plus large de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Trente-deux policiers et trente-trois gendarmes spécialement formés sont “exclusivement dédiés à la plateforme” arretonslesviolences.gouv.fr, indique le ministère. Ils sont basés respectivement à Guyancourt (Yvelines) et Rennes. “L’usage de la ‘drogue du violeur’ constitue désormais une…

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On peut vraiment cacher de la drogue dans tout et (surtout) n’importe quoi

Quand j’étais ado, mes parents ne me cachaient rien et m’exposaient sans risques à tout ce que ce monde pouvait avoir de bon et de mauvais. Je me rappelle très bien des histoires que mon père me racontait de l’âge d’or des Pays-Bas pour les stoners. Ayant toujours vécu dans des pays relativement stricts en matière de drogues, j’arrivais pas à m’imaginer que ce soit légal de fumer un joint dans la rue à Amsterdam. Pire même, de pouvoir s’en procurer légalement dans un coffee shop, comme on demande du paracétamol en pharmacie, une bière ambrée dans un bar ou le dernier CD collector des meilleurs titres de Patrick Fiori à la FNAC. Je me souviens que les deux me racontaient, avec des étoiles dans les yeux (ou des feuilles de cannabis), cette époque dorée où l’on pouvait faire son petit marché : un peu d’amnesia par-ci, un peu d’indica par-là, un gramme, deux, trois. Sauf qu’en tant que stoners de haut niveau ayant les yeux plus gros que le ventre, il leur en restait toujours en rab avant de plier bagage pour rentrer vers le Sud. Autant dire qu’en tant que personne racisée, la probabilité pour mon père se fasse arrêter pour un « simple contrôle » dépassait les 100%. La solution ? S’envoyer tout ce qu’il restait, ou du moins une partie, par la poste, comme une belle carte postale consommable, au risque de se la faire saisir au départ ou à l’arrivée sans trop d’inquiétude. Tous les pays n’ont pas les mêmes politiques en matière de produits illégaux et encore moins en ce qui concerne la drogue. Si des pays s’inspirent petit à petit du Portugal et de sa politique de dépénalisation d’une partie des stupéfiants pour lutter contre l’économie souterraine et mieux contrôler tout ça, certains…

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Les Australiens sont les plus gros buveurs du monde

Photo : Toti Suárez/500px, via Getty Images  Les chiffres du Global Drug Survey pour l’année 2021 sont tombés et la palme de l’ivresse revient aux Australiens, qui seraient bourrés deux fois plus souvent en moyenne que le reste du monde. Selon le GDS, l’ivresse se définit comme le fait d’avoir tellement bu que vos facultés physiques et mentales sont altérées, que vous êtes incapable de vous concentrer, de mener une conversation normale ou de garder un comportement stable. Le rapport 2021, publié plus tôt ce mois-ci, indique que les participants à l’enquête ont été ivres en moyenne 14,6 fois par an, soit un peu plus d’une fois par mois. À titre de comparaison, les Australiens ont été ivres 27,7 fois par an, soit plus de deux fois par mois. Publicité Les Australiens trans, non binaires et intersexes sont ceux qui ont le plus contribué à ce résultat en s’enivrant un peu plus de 35 fois par an, suivis des hommes cis (29,6) et des femmes cis (20,9). Le Danemark et la Finlande se placent également sur le podium avec une moyenne de 23,8 fois par an. Le Mexique arrive en dernière position avec une moyenne de 8,9. Étonnamment, la France, pays où l’on consomme de l’alcool le plus fréquemment, est huitième du classement, les Français déclarant avoir été ivres 17,5 fois en 2021. Non seulement les Australiens boivent beaucoup, mais ils n’expriment aucun remord. Les Irlandais, les Polonais et les Néo-Zélandais sont ceux qui regrettent le plus leurs cuites, tandis que les Danois sont ceux qui les regrettent le moins. Dans l’ensemble, les hommes cis sont les plus satisfaits de leurs mauvaises habitudes.  Près de la moitié des sondés regrettent d’avoir « bu trop et trop vite ». Parmi les raisons de ces excès, environ six pour cent citent une anxiété liée…

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La secte de « Wild Wild Country » a-t-elle introduit la MDMA à Ibiza ?

« Je ne pourrais croire qu’à un Dieu qui saurait danser », faisait dire Friedrich Nietzsche à son prophète dans Ainsi parlait Zarathoustra en 1883. Un siècle plus tard, cette citation du célèbre philosophe a trouvé un écho chez Bhagwan Shree Rajneesh, dit Osho, sulfureux chef de secte et sujet de la série documentaire Netflix Wild Wild Country en 2018.  Quel rapport me demanderez-vous. Et bien, depuis longtemps, une rumeur flotte en marge de la culture de la drogue : ce sont les disciples d’Osho, les sannyasins, qui auraient en fait introduit la MDMA à Ibiza au milieu des années 80. À partir de là, la drogue aurait fusionné avec les nouvelles sonorités baléares, jouées notamment par DJ Alfredo dans la célèbre discothèque Amnesia, pour semer les graines de nombreuses tendances contemporaines, du clubbing aux festivals en passant par la défonce elle-même. Cette histoire est-elle vraie ? Les sannyasins ont-ils réellement aidé le monde à danser et à se camer ? C’est ce que nous allons tenter de découvrir.  Mais d’abord, un peu d’histoire : dans les années 30 et 40, Ibiza est devenue le point de ralliement des artistes, musiciens et beatniks qui tentaient d’échapper aux lubies du fascisme européen. Se sont joints à eux les californiens protestataires de la guerre du Vietnam et l’île est devenue une étape incontournable de la hippie trail. À partir du milieu des années 70 et jusque dans les années 80, partisans de l’amour libre et enfants rebelles ont nourri une scène embryonnaire, avec des lieux légendaires au service d’une foule en quête de plaisir. La MDMA, quant à elle, était passée de la chasse gardée des psys californiens progressistes des années 70 à la scène nocturne gay de New York, Chicago, et tout particulièrement de Dallas, où elle était vendue légalement au bar du club…

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Comment l’ecstasy a influencé la musique de Soft Cell

Les petites pilules colorées sont tellement associées à la vie nocturne aujourd’hui qu’on imagine difficilement une soirée en club sans une mer de pupilles dilatées, de mâchoires serrées et de discussions à base de « ça va, tu passes un bon moment ? » dans un fumoir irrespirable.  Les débuts de l’ecstasy en Europe sont souvent attribués au boom de l’acid house et au « Second Summer of Love » qui eut lieu à l’été 1988 au Royaume-Uni. Deux jeunes hommes de Leeds avaient pourtant découvert cette drogue quelques années plus tôt à New York et enregistré un album à ce sujet : Non-Stop Erotic Cabaret de Soft Cell. Le duo composé de Dave Ball et Marc Almond se trouvait alors dans une drôle de situation. À l’origine, Soft Cell jouait de la musique électronique assez sombre, dans le style des pionniers du genre, Suicide. Des textes paranoïaques avec un soupçon de mélodie. Leur premier single, « A Man Can Get Lost », avait fait un flop. Mais la face B, « Memorabilia », qui fusionne une ligne de basse disco avec un beat futuriste proto acid-techno, a poursuivi son propre petit bonhomme de chemin. « Memorabilia a fini 99e dans les charts, mais les clubs se sont jetés dessus, dit Ball en rigolant. Dans un magazine, je ne sais plus si c’était NME ou Sounds, il y avait la playlist du Danceteria à New York et on était dedans. Notre label a vu ça et s’est dit : “Pourquoi la musique de ce drôle de petit duo dont personne n’a entendu parler passe soudainement dans l’un des clubs les plus branchés de New York ?”. Ils ont donc décider de nous donner une seconde chance. »  Cette seconde chance a donné lieu à « Tainted Love », le hit qui a fait de Soft Cell des stars de la pop. « Marc ne pouvait…