Contre la « drogue du violeur » en discothèques, une campagne anti-GHB lancée par le gouvernement
“Drogué(e) malgré toi”, dit l’une de ces affiches, lettres blanches sur fond orange, qui seront distribuées dans les discothèques et bars de nuit partenaires de l’Union des métiers et industries de l’hôtellerie (UMIH).
Les posters mentionnent la possibilité pour les victimes d’échanges “individualisés” et anonymisés “avec un gendarme ou un policier spécialement formé”. Un QR code permet en effet, une fois scanné, d’accéder à un tchat en ligne gratuit et ouvert 24h/24 et 7j/7.
#MeTooGHB, #Balancetonbar
La procureure de Paris avait annoncé l’ouverture d’une enquête après avoir reçu plusieurs plaintes de personnes affirmant avoir été droguées dans des bars ou des discothèques de la capitale. Même si “sur le plan policier, il n’y a pas de vague à Paris”, il y a en revanche “une libération de la parole” dans la capitale vis-à-vis de “problèmes de comportement”, estime l’élu Génération.s qui a tenu vendredi 11 février son Conseil de la nuit sur le sujet.
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La campagne gouvernementale instaurée ce mardi s’inscrit dans celle plus large de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Trente-deux policiers et trente-trois gendarmes spécialement formés sont “exclusivement dédiés à la plateforme” arretonslesviolences.gouv.fr, indique le ministère. Ils sont basés respectivement à Guyancourt (Yvelines) et Rennes. “L’usage de la ‘drogue du violeur’ constitue désormais une circonstance aggravante en matière de viol et d’agressions sexuelles”, souligne le ministère dans un communiqué.
Il précise aussi précise qu’actuellement 404 intervenants sociaux sont répartis sur le territoire en commissariat pour aider les victimes.
Le GHB (gamma-hydroxybutyrate de sodium) est normalement prescrit comme anesthésique et dans le traitement de la narcolepsie. Il est classé comme stupéfiant en France depuis 2001. Si son utilisation à des fins récréatives est fréquente, cette substance est beaucoup plus rarement utilisée à des fins criminelles dans le cadre de tentatives de soumission chimique, selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies.
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