La stratégie conservatrice pour interdire l’avortement à l’échelle nationale
Un référendum local au Texas fait partie d’un effort à long terme pour bloquer les avortements par le biais des tribunaux.
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RabatRabat (Maroc).– Soudain, l’hémicycle a émergé de sa léthargie. Emmanuel Macron prenait la parole depuis trente minutes à la tribune du Parlement marocain lorsque l’ensemble de l’auditoire s’est levé en chœur, ravi d’entendre la déclaration tant attendue. « Le présent et l’avenir [du Sahara occidental] s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine », a déclaré le président de la République mardi 29 octobre, recevant une ovation chaleureuse de toutes parts.
L’auteur kényan, décédé en 2019, a sans pitié démoli les clichés de l’écriture sur le continent. Son œuvre est aussi pertinente que jamais.
Les chemins du camping Ty Coët à Surzur sont paisibles. C’est le début de l’automne, les vacanciers ont quitté les lieux. Tous les mobile-homes ne sont pas vides. Environ 80 personnes résident à l’année sur cet espace « entre mer et terre », localisé à une dizaine de kilomètres du golfe du Morbihan, au sud de la Bretagne.
Ils se distinguent facilement : des pergolas fleuries, du mobilier de jardin robuste, des plantes en pot, et des allées en gravier embellissent les emplacements des résidents bien établis. Guy, 78 ans, habite ce terrain depuis six ans. Avec un salon, deux chambres, une salle de bains, un WC séparé, et une climatisation réversible, son mobile home de 33 mètres carrés offre tout le confort d’un petit logement. « J’ai fait construire une terrasse couverte. Cela me donne une pièce supplémentaire pour recevoir. Avec les voisins, nous partageons des apéros et des repas. La vie est belle », affirme le retraité.
Parmi les 173 emplacements, 42 sont occupés toute l’année, tandis que 87 sont utilisés neufs mois par leurs propriétaires. « Ce sont surtout des retraités, quelques travailleurs, et des jeunes couples », précise Brigitte Moulin, gestionnaire depuis 2020. Dans son bureau à l’accueil, où des brochures mettant en avant la forêt de Brocéliande ou des excursions vers l’île d’Houat sont exposées, elle reçoit également « des ouvriers et des stagiaires qui louent un mobile-home pour quelques semaines ou mois, ainsi que des personnes en réinsertion sociale envoyées par une paroisse locale. »
En France, 100 000 personnes vivraient dans des campings, estime le sociologue Gaspard Lion. « C’est surtout le cas dans les périphéries des grandes villes, les villes étudiantes, et les zones touristiques, où les locations de courte durée et les résidences secondaires explosent. Il en est de même en milieu rural éloigné, où les prix sont raisonnables mais restent trop élevés par rapport à des revenus plus faibles », explique l’auteur de Vivre au camping, un mal-logement des classes populaires (Seuil, 2024).
Selon les gestionnaires de campings, cette tendance a augmenté depuis les années 2000.
« C’est une incarnation révélatrice de la crise du logement : les prix de l’immobilier ont dégringolé par rapport aux revenus. De plus en plus de personnes se heurtent à des difficultés pour se loger, même en dehors d’une situation de précarité. Cela peut arriver après un déménagement ou une séparation », observe Gaspard Lion.
Simultanément, les campings et les mobile-homes se sont diversifiés. Pour certains, le camping résidentiel devient une solution pour accéder à la propriété.
Guy a toujours été propriétaire. Ses précédentes résidences ont été acquises avec ses anciennes partenaires. Désormais seul, ses 1 400 euros de revenus mensuels ne lui permettent pas d’investir dans un logement qui pourrait lui convenir. « C’est cher ici », remarque-t-il. À Surzur, le prix médian d’une maison est de 3 682 euros le mètre carré. La commune est à l’entrée de la presqu’île de Rhuys, où les prix ont grimpé de 55 % en cinq ans.
Guy a préféré investir une part de ses économies – 45 000 euros – dans un mobile-home flambant neuf et une terrasse. « J’ai de l’espace et je ne paie pas d’impôts fonciers », se réjouit-il. Néanmoins, il doit verser 300 euros chaque mois aux gérants pour le loyer de l’emplacement.
« C’est calme, nous avons un petit potager », ajoutent Charles* et Marie*. Il y a trois ans, ce couple retraité a dépensé 33 000 euros pour un mobile-home d’occasion de 40 mètres carrés, également pourvu d’une climatisation réversible. Cette option est temporaire. Ils attendent de vendre leur maison en Occitanie pour en acquérir une ici. Ils figurent également sur une liste d’attente pour obtenir un logement social. Cependant, ils ne cherchent pas n’importe où. « Il ne faut pas que ce soit une ruine », prévient Marie. « Je ne pourrais pas vivre en appartement », ajoute Charles.
Pour eux, la vie en mobile-home est une alternative plaisante. Pour d’autres, c’est le signe d’un déclassement. « Dans les campings peu prisés, certaines personnes subissent cette réalité et ressentent de la honte. Elles investissent moins d’argent dans leur habitat et vivent dans des conditions médiocres », explique Gaspard Lion.
« Je pensais qu’il y aurait plus de personnes en difficulté », avoue Sophie, 53 ans. Cette ancienne résidente de Lorient a dû acheter un mobile-home « par nécessité ». Lorsqu’elle est arrivée à Surzur en mars 2024, elle était en période d’essai et n’avait pas les garanties requises pour le marché locatif privé. Actuellement en recherche d’emploi, elle craint qu’« une adresse au camping n’interpelle certains employeurs. Sur les sites de rencontre, on m’a déjà qualifiée de cassos ».
Apprécié ou ressenti comme une contrainte, le camping résidentiel demeure illégal. Il est clairement stipulé dans le règlement intérieur de Ty Coët : « Nul ne peut y élire domicile ». « La législation précise que le camping est destiné à une occupation saisonnière ou temporaire pour des loisirs. Ce n’est pas explicitement formulé que “il ne faut pas y résider”, mais cela se comprend implicitement », explique Gaspard Lion. Brigitte Moulin hausse les épaules :
« Les autorités ferment les yeux car il y a une pénurie de logements, il faut bien trouver une solution. »
Contactée, la maire de Surzur préfère ne pas commenter ce sujet.
Hormis un rappel à l’ordre, les gérants n’encourent pas de grandes sanctions. Les résidents, pour leur part, se retrouvent dans une « précarité statutaire », souligne le sociologue :
« Ils tombent sous la réglementation du tourisme plutôt que celle du logement. Les protections sont bien moins robustes. Ils n’ont aucune durée garantie, pas de reconduction tacite, donc le gestionnaire peut rompre le contrat à tout moment sans justification. »
Les résidents ne peuvent bénéficier d’aides au logement et ne profitent pas de la trêve hivernale. En cas d’expulsion, ils ne reçoivent aucune indemnisation ni relogement.
Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que la mise en vente imminente du camping Ty Coët suscite des préoccupations. Les tarifs vont-ils monter ? Les nouveaux propriétaires vont-ils annuler les contrats à l’année ? « Nos contrats de location devaient être renouvelés en septembre… C’est d’autant plus stressant que je suis au chômage », note Sophie. « On ne sait pas comment les choses vont tourner », conclut Guy. Avec quelques voisins, ils tentent de former un collectif pour s’entraider.
* Les prénoms ont été modifiés à la demande des personnes.
AprèsAprès avoir entendu son impressionnant parcours, on pouvait s’attendre à ce que Louis Aliot offre une performance de grande envergure, ce mardi 29 octobre, devant la 11e chambre correctionnelle de Paris. Âgé de 55 ans, cet homme d’apparence robuste, titulaire d’un doctorat en droit public, a été tour à tour universitaire et avocat. Il a occupé des postes de premier plan au sein de son parti – le Front national (FN) devenu Rassemblement national (RN) – et a exercé presque tous les mandats électifs imaginables en politique (conseiller municipal, conseiller régional, maire, député et député européen).
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Nous sommes le lundi 28 octobre, voici le programme de “Toujours Debout”, présenté par Nadiya Lazzouni : Le récap de l’actualité du jour, préparé par Baptiste Lépinay, suivi d’un court reportage réalisé par Lisa Lap et Andreï Manivit sur l’ouverture du procès de Gérard Depardieu accusé d’agressions sexuelles. Puis nous recevrons Mohammed Komat, membre du conseil national du parti les républicains et Président et co-fondateur du Think Tank “Big Decision”, Yazid Ben Hounet, anthropologue, chargé de recherche au CNRS et auteur de “Hirak, propagande et propagande médiatique” et Théophile Kouamouo notre rédacteur en chef. Ensemble nous discuterons de la visite d’état d’Emmanuel Macron au Maroc qui officialise la réconciliation avec le royaume chérifien au prix d’une nouvelle crise avec l’Algérie. Tout part d’une lettre envoyée par le président français à Mohamed 6 le 30 juillet dernier où Emmanuel Macron reconnaissait, au nom de la France, la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Une déclaration qui tranche avec la position historique de la France dont la boussole était le droit européen. Le 30 juillet dernier, le président français adressait une lettre à Mohamed 6 où il a reconnu comme « seule base » le plan d’autonomie du Maroc dans le conflit du Sahara occidental. Le président algérien rappelait manu militari son ambassadeur en France. Comment Emmanuel Macron compte-t-il poursuivre le réchauffement entre la France et le Maroc sans geler les relations avec son partenaire économique algérien ? C’est la principale question que l’on posera à nos invités. En seconde partie d’émission, nous accueillerons Sarah Ichou, directrice du Bondy Blog et Nasteho Aden, élue municipal à Stains et militante anti-raciste. Nous reviendrons sur la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré, il y a 19 ans, à Clichy-sous-bois. Les deux adolescents ont été retrouvés morts électrocutés dans un transformateur EDF où ils s’étaient réfugiés pour…
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