Le travail intensément coloré d’un peintre obsédé par l’anime
Dans un entrepôt de Londres résonnant de musique dance et de bandes sonores de films, Jadé Fadojutimi peint des toiles exubérantes toute la nuit.
Dans un entrepôt de Londres résonnant de musique dance et de bandes sonores de films, Jadé Fadojutimi peint des toiles exubérantes toute la nuit.
SANTÉ – Et si on envisageait les dyslexiques autrement? Dans le livre La force insoupçonnée des dyslexiques, paru le 9 février aux éditions Hachette, les médecins américains Brock et Fernette Eide veulent enrayer les préjugés qui accompagnent les difficultés d’apprentissage. Les deux neurologues partent de l’idée que “la dyslexie est une invention humaine”, qu’elle a été cataloguée derechef parmi les troubles cognitifs dès sa découverte en 1896, et que la dernière définition en date, qui a valeur de référence aux États-Unis, n’aide pas le moins du monde! En effet, elle comporte les mots “troubles d’apprentissage”, “difficultés”, “déficits”, “conséquences secondaires”, “obstacles supplémentaires”. Autant d’injonctions à percevoir la dyslexie comme une tare. Aujourd’hui encore, malgré les efforts de la sphère soignante, notamment en France, la dyslexie reste associée à une maladie. Elle a pourtant été rangée dans la famille des “troubles spécifiques des apprentissages scolaires”, afin de diminuer la stigmatisation. Mais cela n’empêche pas les enfants de développer honte et perte de confiance. Ni un trouble, ni un handicap L’orthophoniste Béatrice Sauvageot, créatrice de l’association “Puissance dys”, et militante pour la démocratisation du dépistage, confirme cette tendance: “Arrêtons de penser que les personnes dyslexiques sont dysfonctionnelles”, écrivait-elle il y a peu de temps sur Le HuffPost. Au téléphone, elle ajoute: “Ça fait 20 ans que nous arrivons à faire lire et écrire des dysorthographiques et des dyslexiques, quel que soit l’âge, alors il est temps de les envisager comme des personnes tout à fait normales. Et cela fait 14 ans que les chercheurs français ont démontré qu’il s’agissait d’un fonctionnement neurologique différent et non d’un trouble ou d’un handicap.” Publicité Ainsi, les outils ont évolué, les professionnels également, mais traîne encore dans la vulgate scientifique et la société au sens large cette réputation de personnes “déficientes”. “Exceller à être dyslexique” C’est ce…
ILLETTRISME – Après avoir caché son illettrisme à ses collègues de travail et ses amis pendant des années, Aline Le Guluche a osé rompre le silence et suivre une formation pour réapprendre à lire et à écrire. Elle a pris fièrement la plume pour retracer son parcours dans un livre. Son témoignage, “J’ai appris à lire à 50 ans” (éditions Prisma), sort le 1er octobre. Et il lui faut maintenant jongler entre son travail d’aide à domicile et son rôle d’ambassadrice du programme national de lutte contre l’illettrisme des femmes, Write Her Future, porté par une marque de parfum. Une nouvelle fonction qui l’intimide mais qu’elle endosse comme une “chance de transmettre de l’espoir”, à travers des conférences et des rencontres, à ceux qui n’osent pas parler de leur handicap. “Je fais encore des fautes” Tout en élégance, cheveux roux sur chemisier blanc, elle raconte son histoire d’une voix grave et douce à la fois. Fille de paysans, elle est la petite dernière d’une fratrie de 8 enfants. Habituée à prêter main forte dans la ferme familiale, Aline n’entre à l’école qu’à 6 ans. Incapable de suivre la lecture parce qu’elle confond les lettres entre elles, elle finit régulièrement au coin avec un coup de règle sur les doigts. Terrorisée et humiliée quotidiennement par des professeurs violents, la petite fille, timide, en vient à redoubler le CP. Seule lumière dans ce tunnel scolaire: M. Beau, son “gentil professeur”, comme elle aime à l’appeler. Lui est doux, souriant, patient. L’instituteur se souvient, à 75 ans, de sa rencontre en début de carrière avec cette gamine. “J’avais été frappé par la différence entre ses difficultés de lecture et ses facilités en mathématiques pour les calculs. À l’époque, on ne connaissait pas le mot “dyslexie”, témoigne-t-il. C’est en effet bien plus tard qu’Aline…
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