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HARCÈLEMENT – La partie émergée de l’iceberg. Lorsqu’elle est arrivée chez Ubisoft à Montréal en 2009, Stéphanie Harvey dit avoir subi harcèlement ou sexisme “dès le jour 1”. Aujourd’hui joueuse professionnelle et quintuple championne du monde, elle milite pour un changement de culture, chez son ex-employeur comme dans toute l’industrie du jeu vidéo. Le récent scandale de harcèlement sexuel qui secoue Ubisoft, principal éditeur de jeux vidéo français et l’un des grands noms mondiaux du secteur, n’est que la partie émergée de l’iceberg, témoigne auprès de l’AFP la Québécoise de 34 ans, “bouleversée” par toute cette histoire. “Je suis convaincue que ce qui se passe chez Ubisoft fait énormément de vagues dans les autres compagnies, parce que ce n’est pas juste chez Ubisoft que ça arrive”, assure la championne de Counter-Strike, un célèbre jeu de tir, connue comme “missharvey” dans son milieu. Le mouvement a pris une “ampleur énorme”, se félicite-t-elle. ″Ça se passe aussi en ligne, sur Internet, les gros streamers se font pointer du doigt, les Youtubeurs, ça c’est même transféré au Québec”, poursuit la jeune femme, également chargée du développement au sein d’une société américaine de “e-sports”. Après une vague d’accusations de sexisme et de harcèlement contre des cadres d’Ubisoft, le groupe, fort de 18.000 collaborateurs, vient de débarquer son numéro deux, sa directrice des ressources humaines et le patron de ses studios canadiens. “Troisième vague” #MeToo “Je dirais que dès le jour 1 ça m’est arrivé”, affirme la jeune femme, qui a travaillé de 2009 à 2017 à Ubisoft Montréal, présenté comme le “plus grand studio de jeux vidéo au monde”. “Le nombre de fois où je me suis fait accoster par des employés chez Ubisoft: “Oh t’es nouvelle, tu dois être aux ressources humaines, c’est impossible que tu travailles en jeux”. Ça arrivait souvent”, se…
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