Une nouvelle façon de voir votre anxiété climatique
La crise climatique est devenue une crise de santé mentale. Mais l'éco-anxiété n'est pas nécessairement une pathologie.
La crise climatique est devenue une crise de santé mentale. Mais l'éco-anxiété n'est pas nécessairement une pathologie.
ENVIRONNEMENT – “Dans quarante ans, on est tous foutus”; “On arrive en haut de la courbe de croissance. Si ça continue comme ça, c’est impossible de s’en sortir”; « Avec deux degrés de plus, c’est des inondations, des tempêtes, des réfugiés climatiques et des crises politiques sans précédent.” Nous sommes attablés au restaurant universitaire, avec mon groupe d’amis de la faculté et les phrases fusent au fil de la discussion. Ces mots, je les entends de plus en plus dans les discussions entre potes, en repas de famille, au café. Lire aussi sur la solastalgie, l’analyste d’un psychologue: Elles paraissent anodines et, pourtant, leur accumulation provoque un sentiment grandissant: l’éco-anxiété, ou solastalgie. Écologie: anticiper les modes de vie alternatifs Qualifiée de sentiment de détresse face au dérèglement des écosystèmes, cette éco-anxiété se manifeste par des insomnies, un sentiment de tristesse et de colère perpétuels, et crée des “climato-déprimés”. Autour de moi, il y a des fans de Jancovici et de ses graphiques déprimants, des anti-nucléaires, des personnes qui prévoient déjà leur vie dans un écovillage ou une ZAD (zone à défendre). Le constat perpétuel apporté par les différents rapports écologiques apporte une vision du futur bien sombre. Un peu plus tard, pendant que je marche sous la pluie, des gouttes dégoulinant sur mon ciré, je lève les yeux et observe le grand panorama vert que le bocage normand offre à chacun de ses habitants. La campagne, pour un Parisien, c’est plein de clichés: il n’y a que des filles ou des fils d’agriculteurs, pas de transports, et c’est très bien pour un week-end ou une petite semaine seulement. Pour moi, y avoir grandi me permet de faire face aux constats écologistes alarmants, aux discussions déprimantes avec des amis militants, et m’a donné toutes les clés pour anticiper les modes de…
La solastalgie, c’est éprouver un sentiment de perte ou de mal-être face à la perte de ce que l’on aime à cause du changement climatique. C’est un mot “presque” nouveau inventé par Glenn Albrecht dans les années 2000. Lorsque j’étais petite, ma maman m’a lu un jour un article concernant la destruction de la forêt amazonienne. Les chiffres, à l’époque, m’avaient terrifiée. Cela m’avait aussi terrifiée d’apprendre que toutes les 20 minutes, une espèce d’animal ou de plante disparaissait sans même avoir été répertoriée ou ne serait-ce que vue par l’être humain. Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffingtonpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. À 8 ans, je me demandais comment des adultes pouvaient laisser faire ça. À 32 ans, je me pose toujours la question. Nos enfants ne connaîtront pas ce que nous avons connu Je sais que si j’ai des enfants un jour, ils ne connaîtront jamais le monde et la planète que j’ai connue. Mes neveux et nièces non plus, tout comme les filles et fils de mes cousines et mes cousins. Et ça me brise le cœur. Je sais qu’ils ne verront jamais les coraux et les fonds marins que j’ai eu le privilège de voir. Jamais, dans ma vie, je n’avais imaginé une seconde avoir la chance de voir ça un jour. Comment puis-je être sûre qu’ils ne le verront pas? Il y a plusieurs explications. Le lagon de Saint-Pierre à la Réunion, qui n’est pas si loin de Madagascar, est détruit par l’activité humaine: le tourisme (les gens qui cassent les coraux en nageant, faisant des activités nautiques, etc.), les constructions qui défrichent les terrains, ce…
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