Aux législatives, Zemmour réactive le clivage entre le RN du Nord et le RN du Sud
Associated Press//Michel SpinglerAffiche photographiée durant la campagne présidentielle (illustration). POLITIQUE – L’élément de langage est rodé dans les rangs de Reconquête!. Sans alliance, le Rassemblement national accusera de lourdes défaites, en particulier dans le Sud-Est de la France aux élections législatives des 12 et 19 juin. S’obstiner dans cette voie reviendrait donc à “sacrifier” plusieurs gains potentiels sur l’autel de la “rente” du parti lepéniste, peu enclin à partager son gâteau électoral. L’élu RN de Nice, Philippe Vardon, peut en témoigner. Bien implanté dans le secteur, ce conseiller régional et président du groupe RN dans la ville de Christian Estrosi devra faire face à un candidat RN dans la circonscription qu’il brigue. La direction du parti d’extrême droite a décidé de lui retirer l’investiture et de lui mettre un adversaire de son propre camp dans les pattes. La raison évidente? Sa main tendue à Reconquête! en vue des élections législatives, à rebours de la ligne officielle du parti. La raison officielle? Le RN affirme que Philippe Vardon a commis des violences à l’encontre d’un collaborateur, sur fond de tensions internes liées justement à la position à adopter face à Éric Zemmour. “Évidemment, tout est bidon”, grince auprès du HuffPost un ex-RN proche de Philippe Vardon. La raison moins avouable? La proximité de cet ancien identitaire (toujours assistant parlementaire de Nicolas Bay) avec les troupes d’Éric Zemmour, bien qu’il soit (a minima) resté loyal à Marine Le Pen tout au long de la campagne présidentielle. Quoi qu’il en soit, Philippe Vardon compte bien maintenir sa candidature. Ce qui l’expose automatiquement à une exclusion du parti et à se présenter “sans étiquette”. “Beaucoup d’incompréhension” “Il y a chez moi beaucoup d’incompréhension face à cette décision, dont je n’ai pas été informé officiellement”, a-t-il déclaré à l’AFP mercredi 3 mai. Quelques jours plus tôt dans Le…