Le congé paternité allongé à un mois avec une part obligatoire
Ludovic Marin / AFPEmmanuel Macron à l’Elysée, le 15 juillet 2020 POLITIQUE – “C’est une mesure consensuelle”, reconnaît-on à l’Élysée, ce mardi 22 septembre alors que 80% des Français y sont favorables et 90% des moins de 35 ans. Le congé de paternité actuellement de 14 jours sera allongé à un mois à partir de l’été 2021. Emmanuel Macron annoncera cette mesure mercredi 23 septembre, lors d’un déplacement dans une unité de protection maternelle et infantile (PMI) à Longjumeau (Essonne). Sur la base des travaux de la commission “1000 premiers jours de l’enfant” qu’il a confiée au neuropsychiatre Boris Cyrulnik, le chef de l’État a décidé de “doubler le congé de paternité actuel” et d’y consacrer “une part obligatoire”, comme l’a résumé son entourage devant la presse à quelques heures de ce déplacement. Au moins 500 millions d’euros par an Ladite commission avait préconisé un congé pour le second parent de 9 semaines, mais le chef de l’État n’a pas retenu cette option, considérant qu’un mois était “une première étape conséquente”, y compris comme “changement culturel” sur le plan sociétal. Adrien Taquet, Secrétaire d’État chargé de la protection de l’enfance sera chargé de porter le texte qui sera présenté à l’Assemblée nationale cet automne lors de l’examen du projet de loi annuel sur le financement de la sécurité sociale. Car celui-ci a un coût, évalué par l’exécutif à au moins 500 millions d’euros par an. Après le vote du texte et sa mise en oeuvre, l’Élysée parie sur une entrée en vigueur “mi-2021”, soit l’été prochain. Une enveloppe de 260 millions d’euros doit être débloquée pour l’année 2021 et soumise au Parlement. “Quelques jours à une semaine obligatoire” Deux inconnues restent encore à éclaircir. D’abord le nombre de jours qui seront obligatoires (c’est-à-dire que l’employeur risque une amende de 7500…