Être une femme dans l’esport
Laure Valée, journaliste et présentatrice esport. Photo de Michal Kronkol-Riot Games On ne peut pas dire que les femmes sont surreprésentées dans les jeux vidéo. Au contraire, elles sont en général bien moins mises en avant que leurs collègues masculins. Et pourtant, elles existent. Selon une étude du SELL publiée en 2020, 47 % des joueurs de jeux vidéo sont des femmes. Et plus particulièrement, seulement 6 % d’entre-elles sont représentées sur la scène esportive française d’après Women In Games. Publicité Parmi elles, des incontournables qui malgré les difficultés ont su gravir les échelons pour vivre à fond leur passion. Pour beaucoup de femmes, le manque de représentation féminine en esport est vécu comme un frein à leur engagement. Beaucoup subissent toxicité, harcèlement et sexisme, de quoi en décourager plus d’une à s’investir dans le milieu. D’autres cependant, n’hésitent pas à faire front à ces difficultés pour vivre de leur passion. Jennifer Gomes, plus connue sous son pseudo Amelitha est une joueuse compétitive sur Street Fighter V. Au sein d’Helios Gaming, elle est d’ailleurs la seule femme. « Je suis assez contente, mais j’espère qu’il y aura d’autres joueuses qui intégreront l’équipe. » Comme beaucoup, elle se questionne concernant le peu de présence féminine dans le milieu : « A mon avis, le plus gros obstacle c’est la légitimité. […] Je pense qu’on en attendra plus d’une femme. C’est plus difficile pour elles. Ça s’est vu et ça se sait. » « Elles ont envie d’éviter au maximum les situations gênantes avec la majorité masculine qu’on a dans les jeux vidéo » – Nemari Par des engagements associatifs, Amelitha souhaite aider celles qui voudraient se lancer en compétition. En tant que membre active d’Afrogameuses, une association qui lutte pour une juste représentation des femmes afrodescendantes dans l’industrie, elle encourage les femmes à se lancer….