Si la magie du film « La magie des sens » avait réellement été pratique
“Practical Magic” remue une tasse de café matinal par télékinésie. En fait, Practical Magic, c’est passer du fil dentaire tous les matins grâce à n’importe quel type de miracle.
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Le rituel d’exorcisme est un grand classique du cinéma d’horreur : voix démoniaques, yeux injectés de sang, lévitation, possession. De Annabelle à The Conjuring, en passant par le plus célèbre d’entre tous, L’Exorciste, notre obsession du monde des esprits s’accrochant à nos pauvres vies humaines frise le malsain. Mais dans quelle mesure un exorcisme dans la vraie vie ressemble-t-il à ce qu’on voit dans les films ? Ça existe vraiment ces choses-là ? On a posé la question au père John Corrigan, un prêtre de l’Église catholique romaine basé à Ballarat, une ville rurale d’Australie. (Il me rappelle un peu le prêtre de Fleabag : jeune, branché, cool). Pendant sept ans, il a dédié sa vie à l’étude de la théologie, de l’histoire, du latin, du grec et de l’hébreu avant de devenir prêtre. Puis, il y a quelques années, il s’est envolé pour la Cité du Vatican pour suivre leur cours annuel d’exorcisme. Il a ensuite écrit un article sur le sujet. « Le père Amorth, un exorciste très célèbre, a organisé ce cours parce qu’il s’est rendu compte qu’il y avait des diocèses où [les exorcismes] n’étaient pas pris au sérieux et où les gens pouvaient être ignorés ou même, blessés », raconte Corrigan à VICE. « Il a organisé le cours, qui a eu la bénédiction du pape à Rome, où il est désormais semi-officiel. » Sous l’impression qu’il prendrait part à un cours pratique d’exorcisme, Corrigan a été un peu déçu quand il s’est rendu compte que le cours avait plus des allures de séminaire que de formation pratique. Malgré cela, il a pu découvrir de l’intérieur la réalité de l’exorcisme moderne. À ce jour, le père John Corrigan n’a encore jamais eu à exorciser une personne possédée. « J’espère ne jamais avoir à le faire », dit-il. Mais…
Les choses ont bien changé depuis le Moyen Âge. Par exemple, on ne pratique plus la joute équestre (ou presque) et on ne brûle plus les sorcières sur le bûcher. Mais une tradition a survécu aux siècles, c’est l’exorcisme. Andrew Chesnut, professeur d’études religieuses à l’université du Commonwealth de Virginie, explique que la demande d’exorcisme a connu un boom mondial au cours des dernières décennies. Bien que cette pratique douteuse soit généralement associée à l’Église catholique, la plupart des rituels de chasse au démon sont aujourd’hui pratiqués par des prêtres pentecôtistes et évangéliques relativement inexpérimentés dans les pays d’Amérique latine et d’Afrique. En Europe, ce service est assuré à titre gratuit par des prêtres catholiques et protestants. Parmi eux se trouve Beat Schulthess, pasteur de l’Armée du Salut dans la petite ville d’Uster, près de Zurich en Suisse. Il conjure le mauvais sort depuis trente ans et a fondé une école d’exorcisme où il a formé 180 étudiants en 2020. Nous l’avons rencontré pour en savoir un peu plus. VICE : Comment pouvez-vous savoir si une personne est possédée par un démon ?Beat Schulthess : Les personnes qui ont été en contact avec des forces sataniques ont généralement un comportement très anormal. Je demande d’abord à la personne comment elle se sent face à la colère, à la peur et à l’avarice, puis face à la dépendance. Si elle est chrétienne, je l’interroge sur la certitude du salut et sur ses désirs sexuels. La plupart des gens qui me demandent de l’aide pratiquent la sodomie ou la bestialité, par exemple. Ensuite, j’examine son arbre généalogique pour déterminer si un sort ou une malédiction repose sur sa famille. Si ce n’est pas le cas, je lui demande si sa maison est hantée. Par exemple, si ses crises ont lieu la nuit, ou si elle…
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