Vous pouvez maintenant acheter du foie gras cultivé en laboratoire
Une alternative cultivée en laboratoire au foie de canard engraissé offre un avenir controversé pour l’industrie de la viande cultivée : comme un produit de luxe pour quelques-uns.
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L’agence dédiée à la protection des nouvelles innovations a interdit presque tout usage interne des outils GenAI, bien que les employés puissent encore participer à des expériences contrôlées.
L’histoire unique de El Museo lui a permis d’être à l’avant-garde de ce qui est désormais plus largement accepté comme la raison d’être des musées.
Avec “Nightbitch”—dans lequel Amy Adams se transforme en chien—le réalisateur dépeint la parentalité comme une transformation viscérale.
Gazo est l’invité de Clique. Il fait son retour avec “Apocalypse”, son premier album studio. Lors de son échange avec Mouloud Achour, le rappeur partage sa vision sur l’amour, son approche pour allier vie d’artiste et familiale, et rend hommage à la culture de France.
“Apocalypse”, son album à venir
Gazo possède déjà un parcours impressionnant : neuf singles d’or et de platine ainsi que plusieurs centaines de millions d’écoutes sur les différentes plateformes. Son premier album “Apocalypse”, qui sort le 29 novembre prochain, s’annonce comme l’un des albums les plus attendus de cette fin d’année. “Avec cet album, j’explore plus en profondeur ma vie, contrairement aux mixtapes.” déclare le rappeur. En effet, les thèmes centraux de ce projet incluent son enfance, l’amour, l’addiction et le succès.
Dans ses morceaux, il rend hommage à ses influences, en particulier au rappeur Shurik’n d’IAM avec le sample de “Lettre” : “Ce sample rend hommage à notre culture. On a souvent tendance à reprendre les Américains, mais il est important de célébrer la culture française.” De plus, il a révélé en exclusivité sur le plateau de Clique les collaborations présentes sur l’album. Parmi les invités figurent Jul, Yamê, Orelsan, Fally Ipupa, Morad et La Mano 1.9.
« J’ai été placé dans 16 familles différentes jusqu’à ma majorité »
Gazo parle de son enfance, entre foyers d’accueil. pic.twitter.com/zbhhiBnLxe
— CLIQUE (@cliquetv) November 14, 2024
Son parcours avant la gloire
Bien que le chemin de Gazo semble désormais bien défini, sa vie n’a pas toujours suivi ce cours. Son enfance s’est déroulée dans des foyers. “Je ne comprenais pas vraiment ce qu’était un foyer. Je pensais que si je faisais quelque chose de grave, ils allaient me ramener chez moi.” Très tôt, il se retrouve donc seul. Ces expériences influenceront sa musique et l’inciteront à découvrir sa voie. “Je suis très réaliste, je savais dès le départ ce que je voulais faire.”
Malgré sa renommée, Gazo demeure ancré dans la réalité ; comme Jul, il s’efforce de mener une vie simple : “Je me moque du regard des autres, je reste avec mes amis dans mon quartier, ça fait du bien. Il est important de rester soi-même.” Il est conscient que le succès modifie certains aspects de la vie personnelle : “Le style de vie d’un artiste rend difficile d’être amoureux. Tu ne pourras pas offrir ce que les gens attendent de toi. C’est un grand sacrifice.”
L’entretien avec Gazo est accessible en replay sur myCANAL ainsi que sur la chaîne YouTube de Clique.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=Ceg8SCmLVsw?si=xnAtGNALz6J6tuUb&w=850&h=477]
L’intelligence artificielle pourrait être essentielle pour déchiffrer une langue extraterrestre et comprendre les mystères de la communication émergente.
Dans le film Arrival, une linguistique s’efforce de décrypter un langage extraterrestre constitué de symboles élaborés. Ces messages, soumis à différentes interprétations par chaque pays, engendrent des tensions et des inquiétudes. Mais si un tel événement survenait aujourd’hui, l’intelligence artificielle pourrait se révéler être notre meilleur atout.
La définition d’une langue est un défi que les linguistes relèvent depuis des années. Nous employons des langues pour échanger, mais saisir leur genèse demeure compliqué. Contrairement aux fossiles, les langues ne laissent pas de traces visibles dans les archives fossiles. Ce fait complique l’analyse de leur développement à travers le temps.
Bien que l’évolution naturelle du langage demeure obscure, l’IA pourrait nous éclairer. La communication émergente, un champ captivant, nous aide à reproduire cette évolution. Des agents d’IA réalisent des opérations nécessitant de la communication, comme orienter un robot sans carte accessible. Ils élaborent des modes d’échange distincts, que nous pouvons ensuite analyser afin de comprendre comment une langue peut se développer.
Des expériences analogues ont été effectuées avec des humains. Imaginez qu’un anglophone et un non-anglophone doivent travailler ensemble pour sélectionner un objet. En l’absence d’une langue commune, ils recourent à des gestes qui créent un proto-langage élémentaire. Par le biais d’interactions répétées, ces signaux s’affinent et se structurent. L’IA opère selon une démarche similaire et perfectionne sa communication par tâtonnements.
Comprendre le langage de l’IA n’est pas facile. Si deux agents élaborent un langage qui nous échappe, comment déterminer leurs significations ? Un mot tel que « yayo » pourrait désigner un « oiseau » ou une idée différente. Les linguistes se servent de la théorie de l’information pour examiner ces interactions. Nous relions des schémas conversationnels à des objets. Cela nous permet d’établir des correspondances statistiques pour décoder les termes.
Ces travaux pourraient nous préparer à déceler une langue extraterrestre, si elle existait. Si nous disposons d’exemples de texte avec un contexte visuel, nos outils d’analyse statistique pourraient faciliter leur interprétation. Cependant, ces techniques ne se limitent pas à des scénarios de science-fiction. Elles pourraient optimiser la communication entre véhicules autonomes, drones ou encore améliorer les modèles de langage comme ChatGPT.
Déchiffrer les langages de l’IA ne revient pas seulement à concevoir des systèmes intelligents, mais également à en saisir les enjeux. Que ce soit des véhicules synchronisant leurs mouvements ou des IA prenant des décisions, ces recherches nous aident à évoluer dans un monde autonome de plus en plus interconnecté. Comprendre ces langages pourrait être la clé d’un avenir technologique serein.
Voici ce que font les magnats de la Silicon Valley pour vaincre la mort.
Le matin après l’élection, l’historien a discuté de certains livres qui éclairent les précédents de notre moment politique fracturé.
Guillaume Kasbarian n’aura pas tardé après sa prise de fonction au ministère de la Fonction publique, fin septembre, pour s’attirer les foudres des fonctionnaires. « J’accepte de ne pas dissimuler la dérive de l’absentéisme que nous pouvons constater dans les chiffres, a-t-il affirmé. Aujourd’hui, nous observons une hausse significative de la moyenne de jours d’absence par agent [de la fonction publique]. »
Le ministre a proposé au Parlement de prolonger le délai de carence en cas d’arrêt maladie des fonctionnaires, le faisant passer d’un jour actuellement à trois, comme c’est le cas dans le secteur privé. En théorie tout au moins, car les jours de carence sont, pour deux tiers des employés du privé, pris en charge par leur employeur.
Pour soutenir ses dires, Guillaume Kasbarian s’appuie sur diverses statistiques : le nombre de jours d’absence pour des raisons de santé par agent est monté à 14,5 en 2022. Cela représente, en termes d’indemnités journalières versées par l’Etat pour les arrêts maladie, 15 milliards d’euros uniquement pour la fonction publique. Toutefois, « il y a quelques années, la moyenne se situait à 8 jours », fait remarquer le ministre. Pour un salarié du privé, la moyenne s’établit à 11,7 jours, selon la revue des dépenses effectuée cet été par l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et l’Inspection générale des finances (IGF).
Peut-on en conclure, comme le suggère Guillaume Kasbarian, que les fonctionnaires abusent des arrêts maladie ?
Avant de répondre à cette question, il est nécessaire de rappeler un point qui peut sembler évident : un arrêt maladie est prescrit par un médecin. « Si celui-ci ne souhaite pas en prescrire, s’il ne juge pas cela nécessaire, il ne le fait pas, souligne l’économiste Nicolas Da Silva. Or, dans le débat public, il est souvent question du “patient fraudeur”. » Que ce soit un salarié du privé ou, en l’occurrence, un agent de la fonction publique. « La manière d’aborder la question n’est donc pas vraiment conforme à la réalité », ajoute-t-il.
Revenons aux chiffres sur lesquels s’appuie Guillaume Kasbarian; il est primordial de les relativiser. « Pour comparer le public et le privé, il faudrait que les caractéristiques des travailleurs soient identiques », explique Nicolas Da Silva. Cependant, cela est loin d’être le cas, comme le montre le rapport de l’Igas et de l’IGF.
Dans le secteur public, les agents sont effectivement plus âgés que les employés du privé. Ils sont souvent davantage des femmes ou des personnes souffrant de maladies chroniques. Le statut, la catégorie socioprofessionnelle, le niveau d’études ou la composition familiale influencent aussi la propension à l’absence. « Tous autres facteurs égaux, les agents titulaires ont par exemple un taux d’absence supérieur de 2 points de pourcentage à celui des agents sous contrat. », peut-on lire dans le rapport.
« [Toutes] ces caractéristiques rendent la fonction publique plus vulnérable à l’absentéisme que le secteur privé. »
Dit autrement : « S’il existe des différences entre le nombre d’arrêts maladie des agents et des salariés, c’est en premier lieu parce que les personnes travaillant dans le secteur public sont plus exposées à la maladie », explique Nicolas Da Silva.
Après avoir pris en compte ces caractéristiques, l’écart entre les absences pour raisons de santé dans le privé et le public se réduit presque entièrement, à l’exception de la fonction publique territoriale (FPT).
« Les caractéristiques des agents et des emplois expliquent 95 % des écarts de taux d’absence par rapport au secteur privé pour la fonction publique d’Etat et la fonction publique hospitalière, et 53 % pour la fonction publique territoriale », précise l’Igas et l’IGF.
Concernant la fonction publique territoriale, ce chiffre doit encore une fois être pris avec précaution : elle ne compte que 34 % des agents, pas la totalité de la fonction publique. L’écart du nombre d’absences, à l’aune du secteur privé, est également moins significatif lorsque l’on prend en compte les caractéristiques des fonctionnaires (âge, genre, état de santé, diplôme, etc.).
Enfin, le fait qu’une différence ne soit pas expliquée par le modèle statistique ne signifie pas qu’elle soit illégitime, autrement dit, qu’elle représente un abus ou une fraude. Même l’Igas et l’IGF le soulignent :
« L’écart inexpliqué signifie que la différence […] entre les absences [FPT et privé] n’est pas expliquée par les variables pouvant être contrôlées par le biais de l’enquête Emploi [dont se basent les données de l’étude, NDRL.]. Une partie de cet écart pourrait être justifiée par d’autres caractéristiques non incluses dans l’enquête. »
A commencer, par exemple, par la pandémie de coronavirus. « Le rapport indique qu’il n’existe pas de données sur l’impact du Covid sur les arrêts maladie des agents des trois versants de la fonction publique, alors qu’il y en a pour le régime général », souligne Nicolas Da Silva.
Quoiqu’il en soit, le gouvernement est déterminé à étendre les délais de carence. Peu importe que le rapport de l’Igas et de l’IGF révèle l’absence d’abus chez les fonctionnaires en arrêt maladie. Ou que cette mesure nuise à tous les agents, et particulièrement aux femmes, aux seniors et aux personnes ayant des problèmes de santé.
Peu importe également si cette mesure s’avère finalement contre-productive, comme l’ont démontré plusieurs chercheurs en se fondant sur des expériences antérieures.
Cazenave-Lacroutz et Godzinski se sont, par exemple, penchés sur l’instauration en 2012 d’un jour de carence dans la fonction publique. Ils ont observé une réduction des absences de moins d’une semaine et une hausse des absences de plus d’une semaine.
Dans une autre recherche, l’économiste Catherine Pollak compare des employés bénéficiant d’une couverture du délai de carence par leur employeur à ceux n’en ayant pas. Elle conclut que les employés couverts s’arrêtent moins souvent et pour une durée plus courte.
<pAinsi, comme le résument Thomas Breda et Léa Toulemon dans leur revue de littérature sur la question pour l'institut des politiques publiques (IPP) :
« La mise en place d’un délai de carence n’augmente pas le total des jours d’arrêts maladie pris dans l’année, mais elle influence la répartition des arrêts. Grâce à un délai de carence, les employés prennent moins d’arrêts courts et davantage d’arrêts longs. »
Or, les arrêts longs engendrent des dépenses plus élevées pour la Sécurité sociale. Cela a également des conséquences sanitaires, soulignent les chercheurs de l’IPP :
« Il est possible que l’évitement des arrêts courts influence la santé des employés, dont les pathologies empirent et se transmettent à d’autres qui pourraient à leur tour décider de continuer à travailler pour éviter une perte de revenus. »
Les recherches sur le sujet montrent effectivement que l’allongement des délais de carence favorise le présentéisme, un phénomène déjà en hausse en France.
Et ce mal, en plus d’être nuisible pour la santé des individus, affecte également la productivité. « La performance au travail des employés qui se présentent malades diminue inévitablement, ainsi que celle de leur organisation », explique le sociologue Jean-François Amadieu, spécialiste du présentéisme.
Cet argument ne pèse cependant pas lourd face à un gouvernement qui ne cherche qu’à gratter les fonds de tiroir pour réaliser des économies : en augmentant à trois jours le délai de carence des fonctionnaires en arrêt maladie, et en abaissant à 90 % les remboursements de ceux-ci (contre 100 % aujourd’hui), l’exécutif espère économiser 1,2 milliard d’euros. Mais il ne prend pas en compte le coût des effets pervers de sa réforme, dont l’intention politique est par contre très claire : stigmatiser les fonctionnaires, une fois de plus.
Depuis des années, les démocrates cherchent à gagner des élections en micro-ciblant des communautés avec des faits détaillés. Que se passerait-il si le secret résidait dans de grandes notions vagues semées à l’échelle nationale ?
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