Antony Blinken a propulsé la diplomatie américaine dans le XXIe siècle. Lui-même est surpris par les résultats
Deux guerres majeures. Une Chine en pleine ascension. Des pirates informatiques partout. Il est le secrétaire d'État américain et il dit qu'il est là pour aider.
L'économie verte a soif de cuivre, et les gens volent, se battent et meurent pour la nourrir
À l'exception peut-être de l'or, aucun autre métal n'a causé autant de destruction que le cuivre. Dans les années à venir, nous en aurons plus que jamais besoin.
De la douleur de donner naissance à un bébé mort-né
L’accouchement est et restera un acte dangereux. Même s’il est en général pratiqué dans un cadre médicalisé, ce moment si particulier donne souvent l’impression aux personnes qui l’ont vécu d’être sous le joug d’une entité supérieure. Cette vulnérabilité m’a en fait submergée, alors que je poussais, espérant une bonne issue pour moi et mon enfant. Dieu merci, cette issue est arrivée, mais ce sentiment de vulnérabilité est resté ancré en moi. « Les mères sont des faiseuses de mort », écrit Samantha Hunt dans sa nouvelle A Love Story. Et c’est vrai. Un nouveau-né hérite de la vie mais aussi de sa finalité ; la mort reste, après tout, la seule certitude. Elle est une menace toujours présente. Tout ça m’a fait réfléchir : comment vit-on un accouchement dont l’issue sera, par définition, fatale – alors que la graine a déjà germé ? J’ai parlé à deux mamans d’enfants mort-né·es. Comment s’est déroulé leur accouchement ? Comment vivent-elles la maternité ? Personne ne vit plus cette vulnérabilité qu’une mère qui a perdu son enfant avant même d’avoir pu lui dire quoi que ce soit. Éviter la césarienne En 2020, 494 bébés sont morts-nés dans notre pays. On parle uniquement de grossesses qui ont duré au moins 22 semaines. La douleur après la perte d’un enfant ne peut quant à elle être quantifiée. « Je vois des femmes qui pleurent une grossesse qui n’a jamais eu lieu – elles entreprennent des procédures de fécondation in vitro sans jamais concevoir – et des mères d’un enfant né à terme mais mort-né, me confie Mireille Hardy, sage-femme et conseillère en matière de deuil. Quoi qu’il en soit, la perte d’un enfant est toujours un moment douloureux. » Pour éviter le risque d’autres pertes à l’avenir, l’idéal est que l’enfant vienne tout de même…
Je suis community manager pour cyber-harcelées
Photo de Oscar Wong. Getty Images. Un jour, une amie d’Anaïs, autrice féministe qui vient de publier un ouvrage, est cyberharcelée des semaines durant. Rapidement, la jeune femme prend le contrôle de ses réseaux sociaux, afin de soulager son amie du tsunami d’horreurs qui s’abat sur tous ses comptes et envahit également ses messages privés. Depuis, Anaïs est devenue community manager freelance, et propose ses services de modératrice à des personnes, majoritairement des militantes féministes, noyées sous une shitstorm ou un harcèlement massif en ligne. Publicité En 2021, le documentaire #SalePute des journalistes Florence Hainaut et Myriam Leroy avait mis en évidence, à travers les témoignages d’une dizaine de personnalités, la difficulté d’être une femme publique, affirmant ses idées, compétences et convictions sur les réseaux sociaux, et la violence misogyne systémique qui en découlait. Un rapport de la commission des Nations Unies indiquait dès 2015 que 73% des femmes avaient déjà été confrontées à des violences en ligne. Anaïs, elle, se pose en rempart de ses violences pour éviter à leurs destinataires d’y faire face au prix de leur santé mentale. Une pierre à l’édifice nécessaire dans la lutte contre les violences faites aux femmes. VICE : Comment t’es venue l’idée de protéger la santé mentale de celles qui traversent un cyberharcèlement ? Anaïs : J’étais en reconversion de mon métier de bijoutière, et c’est venu assez naturellement. J’ai toujours beaucoup trainé sur des tchat, Discord ou des forums, où je voyais la modération en action. Il n’y a que Twitter où je suis venue assez tardivement. Et puis un jour, une amie autrice féministe a pris de plein fouet des centaines de messages d’insultes et des # immondes, sur Twitter notamment. Je faisais une sorte de « veille amicale » au début, en lui disant, n’y va pas maintenant, ne t’inflige pas ça….
Photos de la scène lesbienne rebelle du San Francisco des années 90
La photographe Chloe Sherman était encore étudiante en école d’art lorsqu’elle a commencé à prendre des photos de la scène lesbienne et queer de San Francisco dans les années 1990. Cette scène était majoritairement constituée de jobistes à la petite semaine, de créatives et de rebelles qui vivaient et respiraient les dernières libertés d’une ville désormais mieux connue pour ses loyers hors de prix et ses tech bros en t-shirts slim-fit immaculés. Les portraits candides de Sherman montrent de jeunes lesbiennes et personnes queers à l’arrière de voitures ou émergeant des bars, empruntant un chemin alternatif vers l’âge adulte. Inspirée par les images de la photographe londonienne Del LaGrace, Sherman a capturé son propre monde peuplé de femmes et de butchs, de punks et de studs, remplissant une armoire complète de négatifs 35 mm. Une sélection de ce travail colossal est actuellement présentée lors d’une exposition intituléeRenegade San Francisco : The 1990s. Sherman, qui a grandi à New York avant de s’installer sur la côte ouest, a discuté avec nous de l’importance de la scène qu’elle a suivie et documentée pour ce projet. VICE : Pourquoi est-ce important de mettre cette représentation historique des lesbiennes à disposition des plus jeunes générations ? Chloe Sherman : Je suis venue à la photographie en tant qu’artiste qui voulait exposer sa communauté. Mais à la réflexion, ce travail est bien plus puissant que la simple historicité queer. Ça peut aider d’autres personnes à réfléchir sur leur propre jeunesse, leur liberté et leurs expériences. Comprendre et partager l’histoire queer offre aux nouvelles générations un vécu auquel elles peuvent s’identifier, qu’elles peuvent imiter ou même contre lequel elles peuvent se rebeller. Il s’agissait d’une famille élargie qui faisait partie d’un ensemble encore plus vaste, avant-gardiste, rebelle et excentrique. Cette communauté spécifique a tracé l’un des nombreux…
Dans les tréfonds d’Internet, la pratique violemment sexiste du cum tribute
Attention, certaines images et propos peuvent choquer. Comme beaucoup d’autres jeunes femmes, Eva a été cyberharcelée. Elle était encore mineure quand elle recevait sur les réseaux sociaux des messages insistants par centaines, des dickpics non-sollicitées, des menaces sexistes. Mais il y a un an, alors qu’elle essaie de se lancer dans le streaming de jeu vidéo sur Twitch sous le pseudo Evahayah, elle se rend compte que ses harceleurs ont pris une direction plus violente encore, qu’ils appellent le cum tribute. Définie littéralement comme un « hommage de sperme », cette pratique en ligne consiste à recouvrir de liquide séminal une photo ou une vidéo représentant le visage d’une personne et d’en partager le résultat sur Internet. « Des hommes publiaient des photos et des vidéos d’eux en train de se masturber et d’éjaculer sur moi, confie aujourd’hui Eva. Je me suis sentie sale. » Désormais plus prudente sur les réseaux sociaux, elle a accepté de raconter son calvaire à VICE tout en conservant son anonymat, avec l’espoir d’« aider d’autres victimes ». De notre côté, nous avons enquêté pendant plusieurs semaines sur ce phénomène bien plus répandu et complexe qu’il n’y paraît, entre sites Internet publics et communautés secrètes, menaces de viol et pédopornographie, symbolique masculiniste et culture du viol. Un phénomène invisible bien qu’omniprésent Leo (le prénom a été modifié) est ce qu’on appelle un cum tributer. Sur Reddit, plate-forme qui compte majoritairement sur ses utilisateurs pour abattre le travail de modération, il publie des vidéos dans lesquelles on voit seulement sa main, son sexe et une photo de femme. Pendant quelques secondes, il se masturbe avant d’éjaculer. « Bien sûr, je prends du plaisir d’abord parce que je jouis mais le mieux, c’est de montrer à quel point mon éjaculation et ma bite sont belles et d’obtenir des compliments et de l’argent », décrit…
« La mort ne nous fait pas peur » : les ukrainiennes prennent les armes contre la Russie
Kristina vivait avec sa famille en Italie depuis plus de dix ans. Elle travaillait dans un supermarché et chantait à des mariages durant son temps libre. Mais l’année dernière, lorsque les tensions militaires se sont accrues le long de la frontière orientale de l’Ukraine, cette jeune femme de 29 ans est retournée dans son pays natal pour devenir soldat. Elle était pleinement consciente du danger qu’elle encourait – depuis 2014, l’Ukraine est la cible d’une agression, sous l’impulsion de la Russie, dans la partie orientale du Donbass. « C’est vrai qu’ici, la vie ne tient qu’à un fil. Mais la mort ne nous effraie pas ; nous craignons plutôt de devenir des esclaves », affirme Kristina, qui a préféré ne pas communiquer son nom de famille ni sa position à VICE, pour des raisons de sécurité. « Je resterai dans mon pays jusqu’au bout. » Les femmes ukrainiennes qui, comme Kristina, ont décidé de prendre les armes pour défendre le pays contre la menace russe, ont ainsi donné naissance à une armée qui compte plus de femmes que la plupart des autres forces armées dans le monde. Début 2021, les forces armées ukrainiennes comptaient environ 57 000 femmes, soit 22,8 % des effectifs, selon le ministère de la Défense. Ces chiffres sont bien supérieurs à ceux de de la Pologne (7,5 %) et de la Russie (4 %), voisins de l’Ukraine, et il dépasse également celui des États-Unis (16 %) et de l’Allemagne (12 %). Seule une poignée de pays qui enrôlent hommes et femmes sans distinction aucune, comme la Norvège et la Suède, ont une proportion de femmes comparable, voire supérieure dans leurs rangs. Alors que la Russie poursuit ses attaques contre l’Ukraine, les combattantes officielles et officieuses, toujours plus nombreuses, ont leur part de responsabilité dans la défense…
Au concours de Miss-ado Normandie
Salle comble, gros “MISS” en lettres capitales lumineuses et chauffeur de salle. Le premier des tableaux qui présente les 20 candidates c’est un défilé en robe blanche courte asymétrique en elasthane, sur la chanson de Sofia Essaidi “mon corps n’est pas soumis / je suis une femme d’aujourd’hui”. Guillaume, Mister Rond France 2018, nous souffle que quand même, « Les robes sont abusées, trop moulantes, c’est vulgaire. » On ne le contredit pas. Sous les applaudissements, les vingts prétendantes affichent leur plus beau sourire, les plus assurées font un signe de la main ou leur meilleur lancé de cheveux. Il n’y a pas de critères de beauté à Miss 15-17, on remarque le (relatif) écart de morphologie et de taille entre les filles qui forcément ne grandissent pas à la même vitesse. Maélis, gagnante de l’édition 2019, a d’ailleurs pu remporter le concours malgré son mètre 66. « Si je ne gagne pas quelques centimètres avant Miss France, c’est foutu, il faut que je fasse des étirements pour atteindre les 1m70 obligatoires ! » Source
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