Fonds marins: comment la France veut défendre ses intérêts
Twitter @florence_parlyÀ 6000 mètres sous la mer, cette autre guerre dans laquelle la France est engagée MER – Il n’y a pas qu’à la frontière ukrainienne que l’on parle d’attaques hybrides et de conflit mondial. Dans les profondeurs des fonds marins, grandes puissances, géants du numérique et start-up ont déjà investi le terrain et mènent “des activités secrètes, commerciales, scientifiques et militaires”, selon la ministre des armées. Et la France entend bien affirmer sa présence et défendre ses intérêts. C’était l’objet de la présentation de la ministre des armées Florence Parly, qui a énoncé la “stratégie de maîtrise des fonds marins” de la France lundi 14 février à Balard. Présentés comme un “nouvel espace de compétition stratégique”, les fonds marins ne sont aujourd’hui connus avec précision qu’à 20%. “Aujourd’hui, au-delà de 2000m, presque tout reste à explorer”, a exposé Florence Parly. Et les enjeux sont colossaux, à l’image du cyberespace ou de l’espace exo-atmosphérique. Alors que la Terre, selon plusieurs ONG, a consommé l’ensemble des ressources de la planète, celles présentes dans les fonds marins attirent toutes les convoitises. Un stock de matières premières Riches en métaux rares, les abysses représentent un stock de matières premières dont chercheraient à s’emparer États et entreprises privées. Et qui, à l’abri des regards, donnent lieu à des manoeuvres qui “bousculent le cadre juridique, ce qui entraîne de nombreux contournements du droit”, alerte la ministre. Ce qui n’est pas protégé finit toujours pas être pillé et contesté.” Autre enjeu stratégique de ces fonds marins: sous les océans sont enfouis plus de 450 câbles sous-marins à fibre optique, qui véhiculent près de 99% des données numériques mondiales. Soit “1.300.000 kilomètres de câbles, plus de trois fois la distance entre la Terre et la Lune, rappelle Florence Parly. Un réseau d’autoroutes de communication qui relient les économies…