Get in—Nous poursuivons un Waymo vers l’avenir
Talonner un robotaxi pendant des heures et des heures est bizarre. Et révélateur. Et suscite la jalousie. Mais un monde sans conducteur arrive pour nous tous. Alors ferme la porte et boucle ta ceinture.
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L’histoire unique de El Museo lui a permis d’être à l’avant-garde de ce qui est désormais plus largement accepté comme la raison d’être des musées.
« Toi l’arabe, tu vas découvrir ce que je vais te faire ! » Tels sont les propos rapportés par Sami Jabel dans sa plainte pour « coups et blessures en réunion » et « acte de racisme en réunion ». Le rugbyman âgé de 32 ans aurait été violemment frappé par ses coéquipiers lors d’un entraînement avec l’US Lavardac-Barbaste, le 13 septembre 2024. L’un des trois agresseurs, celui qui a proféré les insultes, exerce la profession de policier à Agen (47). « En quittant le terrain, il a persisté à tenir des propos racistes, affirmant qu’il me connaissait parfaitement », déclare le plaignant dans son procès-verbal. Ce sportif pesant 125 kilos présente de nombreuses blessures, des dents brisées et a eu huit jours d’incapacité totale de travail. Le président du club a rejeté l’idée que l’« accrochage » ait un caractère raciste dans La Dépêche du Midi. Pour le Franco-Marocain originaire d’Aiguillon, un petit village de 4.000 habitants dans le Lot-et-Garonne, cette altercation est la résultante de rumeurs malveillantes à son encontre.
Sami Jabel a été en incapacité totale de travail pendant huit jours. /
Crédits : StreetPress
Fermetures d’entreprises, commerçante exclue du marché, voitures saccagées, blagues islamophobes… Depuis que Christian Girardi, maire de droite, a été élu en 2021 après plus de vingt ans de gestion socialiste, l’atmosphère dans cette localité est devenue toxique. StreetPress a échangé avec une dizaine d’habitants d’Aiguillon qui attestent des discriminations, du harcèlement et des insultes racistes. Âgé de 71 ans, le maire, également vice-président de la Chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne, est un membre influent de la Coordination rurale, un syndicat agricole proche de l’extrême droite. Joint par StreetPress, l’élu rejette les accusations formulées par ses administrés :
« Je suis un fils d’immigré italien, on ne va pas me faire passer pour un raciste ! »
« C’est une rafle orchestrée, tous les commerces liés aux musulmans sont ciblés », affirme Sami Jabel lors de notre rencontre dans ses locaux à Aiguillon. Accompagné de deux membres de l’association SOS Racisme, qui le soutiennent, cet homme imposant, au discours rapide, travaille au secteur du BTP après plusieurs années dans le bâtiment. En 2017, l’Aiguillonnais lance sa propre entreprise de BTP, SJ Construction, ainsi que d’autres sociétés. De quoi faire honneur à son père, ancien ouvrier agricole venu de Casablanca à 18 ans, afficheur pour le Parti socialiste (PS).
Cependant, suite au changement politique à la mairie, il subit « une pluie de lettres d’huissiers ». Le matin du 12 mai 2023, un policier municipal, quatre gendarmes et un huissier défoncent son portail pour entrer, en son absence et sans mandat, dans son magasin de déstockage. Ils remplacent les serrures et saisissent ses biens afin de couvrir une dette, qu’il affirme appartiendrait à l’ancien propriétaire. Ses caméras ont filmé cette intrusion. Les démarches légales freinent ses opérations :
« Je me retrouve dans une situation désespérée, avec des chantiers laissés à l’abandon et d’autres en cours, toutes les attaques provenant d’Aiguillon. »
Suite à un énième contrôle, en octobre 2023, SJ Construction est placée en redressement. Un mois plus tard, l’administrateur décide de liquider son entreprise principale (2).
Un des nombreux courriers de la mairie d’Aiguillon (47) reçu par Sami Jabel. /
Crédits : StreetPress
« J’ai réalisé que le maire disait aux gens que j’étais un escroc, un délinquant », raconte Sami Jabel, visiblement en colère. Ses voisins le traitent d’une manière agressive. Ses pneus sont perforés. Il retrouve l’un de ses deux malinois battu à mort. Du matériel agricole lui est volé, dont deux bennes évaluées entre 10.000 et 15.000 euros chacune. Ses frères et sœurs ainsi que ses parents sont également pris à partie dans des commerces comme la boulangerie ou le salon de coiffure.
Plus étrange encore, le 11 février 2023, la maison de la secrétaire de Sami Jabel a été vandalisée. Sa voiture a été couverte d’insultes sexistes ainsi que du prénom de son patron. Le gendarme intervenu le jour du cambriolage aurait refusé d’enregistrer sa plainte. StreetPress a pu se procurer la plainte de la jeune femme adressée à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN).
Le 11 février 2023, la voiture de la secrétaire de Sami Jabel a été vandalisée. /
Crédits : StreetPress
« J’ai perdu énormément d’argent, et aussi des amis », confie Sami Jabel. « Ils vous isolent aussi de votre entourage. » Le jeune père de famille, connu pour sa bonne humeur, a tenté de se suicider à trois reprises. La dépression a eu raison de son union. Son ex-partenaire, qui préfère garder l’anonymat, souhaite quitter Aiguillon avec leur fils. « Les couples mixtes, ici, ne sont pas bien vus », ajoute le rugbyman.
Le magasin de déstockage de Sami Jabel, désormais saisi par la justice, et l’arrêt de la construction de sa future maison de famille. /
Crédits : StreetPress
« Je connais Sami depuis longtemps, j’ai travaillé pour lui en tant que sous-traitant et je n’ai jamais rencontré de difficultés », raconte le rugbyman Loïc Gambarotto, habitant la commune voisine de Temple-sur-Lotte et actif dans le BTP. « Je pense qu’il dérangeait certaines personnes, et c’est pourquoi il en est arrivé là. » Un médecin de la commune, qui souhaite rester anonyme, confirme : « J’ai entendu des rumeurs déplorables à propos de Sami. C’est un jeune qui travaille bien et qui ne dérange personne. Ça fait trois ans qu’on le cherche, sans trouver beaucoup d’éléments. Il suscite manifestement des jalousies. » Le généraliste fait également état d’autres entrepreneurs d’origine maghrébine souffrant de discrimination et s’inquiète du climat local :
« Ce qui arrive à certains, les gens disent : “C’est un arabe.” Avec des préjugés derrière. »
Kader (1), 27 ans, a créé en 2020 une société d’achat-vente de véhicules d’occasion avec son père, ancien employé dans le secteur des pruneaux. Un an après le démarrage de son activité, il fait l’objet d’un contrôle. « Cela m’a surpris car je n’avais même pas encore de bilan », explique-t-il. Les gendarmes s’informent auprès de ses voisins pour savoir s’il emploie des salariés de manière illégale, puis rendent visite à son père et sa sœur. L’entrepreneur sera finalement convoqué à la gendarmerie de Nérac (47) en août 2022. Il passe la nuit en garde à vue pour « travail dissimulé ». « Je ne comprends pas, je n’emploie personne ! » Kader est finalement libéré, sans poursuites ni documents. Lors de la perquisition, les gendarmes ont saisi quatre véhicules, une grande partie de son stock qu’il mettra une année à retrouver :
« J’ai rencontré des soucis de trésorerie et l’image de ma société en a souffert. C’est une petite ville. Les gens croyaient que je faisais du trafic. »
L’Aiguillonnais a vécu dans l’attente d’une convocation qui n’est jamais venue : « C’était une année très difficile, au bord de la dépression. » L’un de ses amis a directement abandonné son activité :
« Il avait ouvert une boucherie halal. Il n’était même pas encore ouvert depuis cinq mois, qu’il a reçu une visite de contrôle. »
Au téléphone, Christian Girardi balaye la situation : « Il y a très peu de manifestations de racisme à Aiguillon, vraiment très peu. » Le maire peine à se souvenir de Sami Jabel : « Je vous demande simplement de vous renseigner sur cette personne auprès des habitants d’Aiguillon, sur les gens qu’il a peut-être lésés. » Sans donner plus de détails. Pour prouver qu’il n’est pas raciste, le fraisiculteur souligne qu’il est « employeur d’une main d’œuvre diverse » :
« La première fois que j’ai engagé un homme d’origine marocaine, j’avais 24 ans. J’ai une immense admiration pour ces jeunes qui viennent travailler avec nous. Les jeunes que j’ai eus chez moi étaient tellement gentils que je les ai redirigés vers d’autres producteurs de fraises. »
Le sarkozyste Christian Girardi a perdu plusieurs élections avant d’accéder à la mairie. En juin 2020, son élection a été annulée par le tribunal administratif pour des soupçons de fraude. Un an plus tard, le 25 avril 2021, lors d’un nouveau scrutin, Christian Girardi est élu dès le premier tour. Dans la presse locale, « Kiki », comme certains l’appellent, se vante :
« Cela fait 25 ans que la mairie était dirigée par des professeurs d’histoire-géographie. J’ai un grand intérêt pour l’histoire, surtout celle de ma commune, à laquelle je suis profondément attaché, mais maintenant, nous allons travailler à redéfinir l’avenir d’Aiguillon et lui redonner ses lettres de noblesse. »
Jean-François Sauvaud, son prédécesseur du PS, commente : « Il devrait réfléchir plus avant de s’exprimer. » L’enseignant socialiste tempère les accusations de harcèlement et évoque le « racisme ordinaire » de l’agriculteur : « Nous sommes dans une époque de repli sur soi et de rejet de l’autre qui s’exprime par cette montée des discours et opinions racistes. »
Une place à Aiguillon (47). /
Crédits : StreetPress
Une fois aux commandes, Christian Girardi s’est appliqué à « purifier la ville ». C’est en tout cas ce qu’il a déclaré à la présidente départementale des Restos du cœur, selon Sud Ouest, pour justifier l’expulsion de l’association de Coluche d’un local municipal. Le Ratel Club Confluent, populaire auprès des Marocains et des gitans locaux, est également dans le viseur du maire. La mairie a d’abord déplacé les horaires à des moments peu pratiques pour les adolescents. En 2023, le club de boxe a complètement perdu ses financements. Le coach Amine Ziani, champion du monde de boxe savate française, peut bien avoir du talent, le maire ignore ses efforts.
En été, le stand de Malika Makdouf, embaumant le beurre et le Nutella, ne connaît plus les longues files d’attente. Les marchés gourmands, une tradition locale, se déroulent les jeudis soirs de juin, juillet et août sur la place du 14 Juillet. Malika, âgée de 47 ans, y proposait crêpes, gaufres et merveilles. Ancienne majorette, elle a toujours été active dans le tissu associatif local. Mais après l’élection de Christian Girardi, lorsqu’elle s’est présentée à la mairie pour son inscription, le nouvel élu en charge des animations lui a annoncé qu’elle ne serait pas renouvelée, « alors que cela faisait cinq ans que je participais », dit-elle. Le conseiller municipal lui aurait suggéré :
« Vous pouvez faire des couscous à la place. »
« Sur le moment, c’était très malaisant. J’étais choquée. » Face à l’insistance de la cuisinière, le conseiller ajoute : « De toute façon, vous n’êtes pas suffisamment locale. On recherche des gens du coin ici. » « Qu’est-ce que cela veut dire local ? Je suis née ici, j’ai étudié ici, j’ai sportif ici… », s’indigne Malika Makdouf. Contacté, l’élu n’a pas souhaité répondre à StreetPress. Quant à Christian Girardi, « ce ne sont que des histoires sans importance, ce sont des anecdotes ».
Malika Makdouf, crêpière, ne pourra plus participer aux marchés gourmands. /
Crédits : StreetPress
Des incidents similaires se répètent. Fin avril 2024, le maire dîne au restaurant Le Basilic. La serveuse Elodie Gil est de service lorsque Christian Girardi lui lance, hilare :
« Je voudrais une eau islamique ! »
L’élu mime ensuite une explosion pour illustrer une eau gazeuse. Dans son esprit, le terme islamique semble lié aux terroristes islamistes. Contacté par StreetPress, le propriétaire du restaurant, Olivier Smadja, confirme l’incident : « J’ai dû lui expliquer qu’il ne pouvait pas faire ce genre de plaisanteries dans mon établissement. »
Elodie Gil, serveuse au restaurant Le Basilic. /
Crédits : StreetPress
Elodie Gil tranche : « C’est rempli de racistes ici. » Son ex-mari est marocain. Sa fille de six ans lui raconte que certains enfants l’appellent de « sale arabe » à l’école. Une de ses amies, assistante maternelle d’origine marocaine, aurait préféré quitter la commune :
« Elle en a tellement souffert qu’elle est partie vivre au Maroc avec ses enfants. »
Dans le Lot-et-Garonne, deux circonscriptions sur trois ont été gouvernées par le Rassemblement national (RN) de 2022 à 2024. Cela semble ravir Christian Girardi. Enregistré chez Les Républicains, il reçoit fréquemment la députée vice-présidente du RN, Hélène Laporte, l’élue de sa circonscription (3). En 2022, le maire a apporté son soutien à la candidature présidentielle d’Eric Zemmour.
Serge Bousquet-Cassagne, à la Coordination rurale Lot-et-Garonne, et le maire d’Aiguillon, Christian Girardi. /
Crédits : Capture d’écran.
Le maire est particulièrement proche de Serge Bousquet-Cassagne, dirigeant de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne. Fondée en 1991, la CR est un puissant syndicat agricole, proche de l’extrême droite et sceptique vis-à-vis de l’écologie. Serge « Castagne » s’est récemment distingué en empêchant la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, de participer à une manifestation contre les méga-bassines. Contacté par StreetPress, il confirme ses liens avec le maire d’Aiguillon :
« Nous sommes comme des frères dans le combat. Christian partage des valeurs que je défends, que ce soit dans le football, la gestion d’entreprise ou la gestion d’une communauté. »
Depuis 2013, Serge-Bousquet-Cassagne est président de la Chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne, un des trois départements où la CR est majoritaire, tandis que Christian Girardi en est le deuxième vice-président. La Cour des comptes a récemment sévèrement critiqué la gestion financière de la chambre, la jugeant opaque et entachée d’irrégularités. Lorsque StreetPress aborde « Kiki » au sujet de son ami de la CR, il se montre brusque :
« On va s’arrêter là, je n’apprécie pas vos méthodes. »
(1) Le prénom a été modifié.
(2) Le 3 mai 2024, le parquet du tribunal judiciaire d’Agen a requis une mesure de faillite personnelle accompagnée d’une interdiction de diriger et de gérer une entreprise commerciale pour une durée de 15 ans à l’encontre de Sami Jabel. Son avocat Laurent Latapie déclare à StreetPress : « Le seul reproche qui lui est fait est celui d’un manque de coopération alors que nous avons prouvé qu’il a bien collaboré avec les instances de la procédure collective. Le procureur de la République s’oppose à toute demande de renvoi et semble très déterminé à punir ce chef d’entreprise en l’excluant de la vie économique. »
(3) Edit le 12 novembre : Nous avions précédemment affirmé que l’élue RN Hélène Laporte n’était pas la députée de la circonscription d’Aiguillon. C’est effectivement le cas.
Un nouveau livre ambitieux révèle des courants cachés liant des écrivains aussi disparates que Colette, Thomas Mann, D. H. Lawrence, Virginia Woolf, Ralph Ellison et Chinua Achebe.
Nouvelle parution des “Indiscrets” de Nils Wilcke, un reporter politique indépendant, une immersion dans les dessous de la politique française rarement exposée, c’est-à-dire sans artifices ni discours préfabriqués. Au programme : Alors qu’Emmanuel Macron s’efforce de se re-positionner en tant que président en se rendant au Maroc à la tête d’une délégation massive, les controverses franco-françaises le suivent, notamment concernant ses convives controversés. Nils a mené l’enquête sur les arcanes de ce voyage délicat en cette période de restrictions budgétaires… Car Emmanuel Macron n’a pas fait le déplacement seul pour sa visite d’Etat au Maroc (le sommet des visites diplomatiques). Le président a emmené avec lui Teddy Riner, Gérard Darmon, Jack Lang, Arielle Dombasle, Leïla Slimani, Bernard-Henri Lévy, Jamel Debbouze, etc. En tout, 122 invités ont fait le voyage avec Macron aux frais de l’Etat, bien sûr… La photo officielle des 577 députés a finalement été prise sous la direction de Yaël Braun-Pivet… Mais comme à l’accoutumée, on plaisante pour dissimuler un malaise ? Lequel ? Nils évoque les ambitions contrariées de la présidente de l’Assemblée. Une Yaël Braun-Pivet qui se distingue de Macron à mesure que le président plonge dans son déclin populaire. Il est à rappeler que Macron est mal perçu par les trois quarts des Français d’après les derniers sondages. Il est également affaibli par ses revers électoraux et sa dissolution manquée, comme déjà abordé dans cette émission. Cela n’a pas échappé à la présidente de l’Assemblée, qui revendique désormais toute sa liberté.
RioRio de Janeiro (Brésil).– « La justice peut être parfois lente, insensée et inéquitable, cependant elle finit par triompher, même pour ceux, comme les prévenus, qui croient qu’ils échapperont toujours à la punition », ajoute la juge Lucia Glioche, en poursuivant : « Vous écopez de 78 ans et 9 mois de détention pour l’accusé Ronnie, et 59 ans et 8 mois pour l’accusé Elcio ».
MaXXXine, Furiosa et Beetlejuice ne sont que quelques-uns des films que vous devriez regarder sur Max ce mois-ci.
Un panneau d’accueil vert et sale indique : « Perlora, village de vacances ». Bien qu’il soit aujourd’hui abandonné, le village de vacances de Perlora, dans la région des Asturies en Espagne, montre encore des signes du petit coin de paradis qu’il était autrefois. Jusqu’à 300 chalets s’étendent sur 30 hectares sur cette magnifique étendue de la côte nord-ouest de l’Espagne. J’ai pris la route avec mon appareil photo, curieux de voir l’ampleur du déclin de Perlora depuis sa fermeture il y a 15 ans. Créé par le syndicat vertical de Franco au plus fort de sa dictature en 1954, Perlora était une station balnéaire bon marché dans la région verdoyante et luxuriante des Asturies, ouvert aux travailleurs des principales entreprises publiques du régime. Pendant 54 étés, cette station balnéaire en plein essor a offert aux heureux gagnants de la tombola les vacances de leurs rêves. Quinze pesetas (environ 9 centimes d’euros) par personne suffisaient pour acheter quatre repas par jour et un séjour dans l’une des villas. Le village comptait également un terrain de football, des restaurants, des magasins et bien sûr, un accès à la plage. Perlora a connu un boom dans les années 60 et 70. Mais après le franquisme, le village a continué à dépendre de l’État jusqu’en 1982, date à laquelle il a été remis au gouvernement des Asturies. Mais la région a connu une période économique difficile qui se poursuit encore aujourd’hui (malheureusement, elle a le taux de suicide le plus élevé d’Espagne) et n’a pas pu maintenir l’endroit. Perlora a été fermé en 2006 et, malgré les multiples propositions faites depuis, aucune n’a abouti. Des gardes employés par l’État patrouillent en voiture dans les quartiers vides, s’assurant que personne ne se faufile dans les 300 villas inoccupées, et effectuent des petits travaux d’entretien de routine. J’ai…
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