Éric Zemmour au Trocadéro, un symbole à double tranchant
GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFPLes militants de François Fillon réunis au Trocadéro le 5 mars 2017 POLITIQUE – Un ciel dégagé, un soleil radieux, une foule agitant une nuée de drapeaux tricolores habilement balayés par les caméras du candidat qui retransmettront le signal aux chaînes d’information en continu… Au Trocadéro ce dimanche 27 mars, Éric Zemmour vient chercher de belles images. Il en a cruellement besoin, alors que ses intentions de vote stagnent toujours derrière celles de Jean-Luc Mélenchon, lui-même poursuivant de Marine Le Pen. Ses lieutenants assument l’aspect “démonstration de force” que le candidat entend exploiter, dans une scénographie sur laquelle Olivier Ubéda, chargé de l’organisation des meetings du fondateur de Reconquête!, a planché de longues heures. “Je pense ça va être très bon”, savourait dans la semaine un récent rallié au polémiste. Comme pour ménager un effet de surprise, les collaborateurs du candidat la jouent volontiers modeste sur les chiffres. Sarkozy a dépensé 500.000 euros, Zemmour prévoit un million “On a plus de 40.000 inscrits. On a toujours rempli les événements qu’on a organisés, ça ne sert à rien de rentrer dans une bataille des chiffres. Aujourd’hui, quand on regarde l’affluence par mètres carrés, on arrive a posteriori à compter sans se tromper”, explique au HuffPost Samuel Lafont. Une référence, pour l’avoir vécu en interne, au précédent de François Fillon sur cette même place en 2017, lorsque Bruno Retailleau annonçait 300.000 personnes (ce qui était factuellement impossible). Car oui, Éric Zemmour n’est pas le premier candidat voulant séduire la droite à donner meeting avec la Tour Eiffel en arrière plan. Remy de la Mauviniere/Associated PressMeeting du Trocadéro de Nicolas Sarkozy, le 1er Mai 2017. Avant l’ancien Premier ministre, Nicolas Sarkozy en avait fait l’écrin de son dernier va-tout durant l’entre-deux-tours de 2012. Une démonstration de force organisée à…