Dans la chambre des gameuses françaises
Tifany joue depuis ses 4 ans, mais elle a commencé à s’y investir complètement à l’âge de 10 ans, quand elle connut les jeux en ligne sur la PS3. « Sur le mode en ligne, comme j’étais une jeune fille, j’avais modifié ma voix pour faire en sorte que les gens croient que je suis un mec. Je me suis fais un pote, qui l’est encore aujourd’hui, et qui m’a connu en tant que gars. C’est mon premier ami.». Cette stratégie de camouflage, c’est pour éviter une violence qui est encore vive dans les jeux en ligne. « Quand j’ai changé de pseudo, j’ai mis mon prénom, je recevais souvent des messages comme «retourne à la cuisine», «sale pute». Ça, je l’ai souvent. Alors que c’est littéralement moi qui les bats. J’ai aussi de la drague. J’ai de tout. Il faut que t’apprennes à te défendre. Soit par l’autodérision, soit par l’attaque, soit tu le prends à la rigolade ou tu ignores. Mais ça peut aller loin. Ça peut devenir du harcèlement.» Après avoir décroché son bac, Tifany décroche son premier travail à Micromania, celui qu’elle fréquente depuis son enfance. Elle est calée en culture pop, en jeux vidéos, en conseil technique… Bref, elle a tout. Mais même dans son rayon, Tifany n’est pas toujours prise au sérieux. Elle me raconte la fois où elle conseillait des clients en binôme avec son collègue « Quand je parlais, ils ne me regardaient pas, ils demandaient directement à mon collègue, à chaque fois. Renseignement ? Monsieur, monsieur, monsieur. Quand c’était moi à la caisse, ils allaient chercher mon collègue, ils m’esquivaient » Vous pouvez également suivre Nancy-Wangue sur Instagram. Source