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Le casse-tête autour de la vente d’Opella, la branche santé grand public du groupe pharmaceutique Sanofi, au fonds d’investissement américain Clayton, Dubilier & Rice (CD&R) ne fournit aucune nouvelle illumination concernant les pratiques de fusions-acquisitions.
En revanche, il met en lumière l’incohérence de l’Etat stratège qui, surpris ou feignant de l’être par cette opération aussi attendue qu’usuelle, prend une posture risible évoquant un Gosplan soviétique.
Il y a à peine un an, au milieu de l’année 2023, l’Etat dévoilait un « plan de relocalisation de la production de produits de santé » en France, et en février dernier, une « nouvelle stratégie pour garantir la disponibilité des médicaments », le tout accompagné d’annonces financières marquantes.
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En mai dernier, lors du sommet Choose France, un record de 15 milliards d’euros de promesses d’investissements étrangers en France était annoncé. C’était extrêmement prudent : en effet, la vente de la moitié du capital d’Opella rapportera à elle seule 8 milliards d’euros, boostant de 50 % ce bilan déjà impressionnant.
Mais coup de théâtre ! La France est devenue si attractive que des ministres s’activent maintenant à restreindre les investissements étrangers : avec des accents de junte fraîchement établie, Bercy nous présente des mesures draconiennes pour contenir la voracité et la malveillance présumées d’un fonds d’investissement américain intéressé par une perle française. Un retournement prometteur du nouveau monde.
N’oublions pas que Sanofi est un acronyme dont l’une des parties signifie « omnium financier ». À l’origine un spin-off chimique d’Elf Aquitaine, ayant brièvement touché au domaine cosmétique, privatisé avec sa maison mère en 1994, et aujourd’hui un laboratoire pharmaceutique issu d’une longue série de fusions-acquisitions, principalement en dehors de France. Quelle surprise peut-il y avoir à ce que la logique ayant permis à Sanofi de croître s’applique ici dans l’autre sens ?
Pour mieux doter sa mariée, Sanofi a engagé des dépenses considérables : 1,3 milliard d’euros ont été alloués au premier semestre 2024 pour des « coûts de restructuration et assimilés » qui « incluent principalement ceux relatifs à la séparation de l’activité Opella ». Il est donc raisonnable de penser que le risque de restructuration industrielle est relativement faible à court terme.
Il ne s’agit naturellement pas d’être crédule face à la perte de fleurons industriels français dont le nombre croît. Mais comme à chaque fois, c’est de manière tardive que l’Etat interroge la stratégie d’une pépite française, semblant plus préoccupé par l’extinction de vifs débats que par l’extraction de leçons, notamment concernant les aides publiques, la localisation de ses productions, l’emploi, ou la recherche et développement.
Nous ne savons pas exactement ce que recouvre cet « accord tripartite inédit ». Pour l’instant, il faut se satisfaire d’un communiqué de presse gouvernemental. Le contenu du document devra être examiné de près car tout n’est pas limpide.
Par ailleurs, les chiffres ne sont pas son point fort : l’Etat évoque une participation de la Banque publique d’investissement (BPI) de 1 % à 2 % du capital, pour « 100 à 150 millions d’euros », tandis que Sanofi évalue Opella à « environ 16 milliards d’euros ». Chacun appréciera la précision de la participation annoncée par l’Etat – à près ou à moins de 50 % près – et qu’en définitive, cela ne vaudrait en réalité pas plus de 0,6 % à 0,9 % de la valorisation mentionnée…
L’année précédente, l’Etat, ne possédant « que » 84 % du capital d’EDF, jugeait essentiel de débourser 9,7 milliards d’euros pour (re)prendre 100 % du contrôle de l’énergéticien afin de « mener de manière accélérée des projets ambitieux et essentiels à notre avenir énergétique ». Aujourd’hui, 0,6 % à 0,9 % du capital d’Opella permettrait d’atteindre un objectif similaire dans le secteur pharmaceutique ?
L’accord promet des « engagements », dont on ne sait pas s’ils sont simplement conditionnés à l’autorisation de rachat. En effet, les objectifs fixés sont inédits : maintien de la production et du « niveau » de valeur ajoutée sur deux sites (pourquoi pas tous ?), pas de « licenciement économique contraint » (un concept original), investissement minimum sur cinq ans, obligation d’achat auprès de sous-traitants français. Au terme d’une surprenante boucle, l’accord va même jusqu’à « offrir des perspectives d’accroissement de l’emploi industriel en France » !
Tout cela paraît tellement simple que l’on se demande pourquoi ne pas généraliser ce type d’accord par lequel l’Etat peut soudainement décider de tout en lieu et place des entreprises. La prévision du produit intérieur brut (PIB) serait une science exacte, le plein-emploi garanti et le déficit budgétaire un lointain souvenir.
Poursuivant la métaphore, ce fantasme inspiré du Gosplan est prévu « pour cinq ans »… un bon vieux plan quinquennal en somme. En cas de non-respect, pas de goulag toutefois, mais des amendes présentées comme dissuasives.
Nous ne savons pas comment tout cela sera évalué, mais les amendes fixées entre 200 et 300 millions sur cinq ans ne semblent pas si impressionnantes face à une opération de 16 milliards d’euros, pour une entité ayant enregistré un résultat opérationnel de 1,4 milliard d’euros en 2023. De plus, avec la répartition prévue du capital, 49,1 % de ces amendes seraient à la charge de Sanofi, et 0,9 % par l’Etat…
L’Etat ne peut pas vraiment feindre la surprise, à moins que le mal ne soit plus profond. Opella est une perte stratégique, un épisode parmi d’autres qui alimente le sentiment d’affaiblissement du pays.
Cet accord scellé dans l’urgence ressemble à un extincteur politique, rien d’une réponse posée qui s’inscrirait dans un cadre stratégique défini. Il aurait assurément été plus aisé d’expliquer pourquoi cette cession, déjà annoncée et repoussée à plusieurs reprises, faisait ou non partie d’une stratégie globale, ou comment l’Etat intègre Sanofi dans sa stratégie industrielle et de santé. Au lieu de cela, c’est un tigre de papier d’un autre temps qui surgit dans la précipitation.
« Toi l’arabe, tu vas découvrir ce que je vais te faire ! » Tels sont les propos rapportés par Sami Jabel dans sa plainte pour « coups et blessures en réunion » et « acte de racisme en réunion ». Le rugbyman âgé de 32 ans aurait été violemment frappé par ses coéquipiers lors d’un entraînement avec l’US Lavardac-Barbaste, le 13 septembre 2024. L’un des trois agresseurs, celui qui a proféré les insultes, exerce la profession de policier à Agen (47). « En quittant le terrain, il a persisté à tenir des propos racistes, affirmant qu’il me connaissait parfaitement », déclare le plaignant dans son procès-verbal. Ce sportif pesant 125 kilos présente de nombreuses blessures, des dents brisées et a eu huit jours d’incapacité totale de travail. Le président du club a rejeté l’idée que l’« accrochage » ait un caractère raciste dans La Dépêche du Midi. Pour le Franco-Marocain originaire d’Aiguillon, un petit village de 4.000 habitants dans le Lot-et-Garonne, cette altercation est la résultante de rumeurs malveillantes à son encontre.
Sami Jabel a été en incapacité totale de travail pendant huit jours. /
Crédits : StreetPress
Fermetures d’entreprises, commerçante exclue du marché, voitures saccagées, blagues islamophobes… Depuis que Christian Girardi, maire de droite, a été élu en 2021 après plus de vingt ans de gestion socialiste, l’atmosphère dans cette localité est devenue toxique. StreetPress a échangé avec une dizaine d’habitants d’Aiguillon qui attestent des discriminations, du harcèlement et des insultes racistes. Âgé de 71 ans, le maire, également vice-président de la Chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne, est un membre influent de la Coordination rurale, un syndicat agricole proche de l’extrême droite. Joint par StreetPress, l’élu rejette les accusations formulées par ses administrés :
« Je suis un fils d’immigré italien, on ne va pas me faire passer pour un raciste ! »
« C’est une rafle orchestrée, tous les commerces liés aux musulmans sont ciblés », affirme Sami Jabel lors de notre rencontre dans ses locaux à Aiguillon. Accompagné de deux membres de l’association SOS Racisme, qui le soutiennent, cet homme imposant, au discours rapide, travaille au secteur du BTP après plusieurs années dans le bâtiment. En 2017, l’Aiguillonnais lance sa propre entreprise de BTP, SJ Construction, ainsi que d’autres sociétés. De quoi faire honneur à son père, ancien ouvrier agricole venu de Casablanca à 18 ans, afficheur pour le Parti socialiste (PS).
Cependant, suite au changement politique à la mairie, il subit « une pluie de lettres d’huissiers ». Le matin du 12 mai 2023, un policier municipal, quatre gendarmes et un huissier défoncent son portail pour entrer, en son absence et sans mandat, dans son magasin de déstockage. Ils remplacent les serrures et saisissent ses biens afin de couvrir une dette, qu’il affirme appartiendrait à l’ancien propriétaire. Ses caméras ont filmé cette intrusion. Les démarches légales freinent ses opérations :
« Je me retrouve dans une situation désespérée, avec des chantiers laissés à l’abandon et d’autres en cours, toutes les attaques provenant d’Aiguillon. »
Suite à un énième contrôle, en octobre 2023, SJ Construction est placée en redressement. Un mois plus tard, l’administrateur décide de liquider son entreprise principale (2).
Un des nombreux courriers de la mairie d’Aiguillon (47) reçu par Sami Jabel. /
Crédits : StreetPress
« J’ai réalisé que le maire disait aux gens que j’étais un escroc, un délinquant », raconte Sami Jabel, visiblement en colère. Ses voisins le traitent d’une manière agressive. Ses pneus sont perforés. Il retrouve l’un de ses deux malinois battu à mort. Du matériel agricole lui est volé, dont deux bennes évaluées entre 10.000 et 15.000 euros chacune. Ses frères et sœurs ainsi que ses parents sont également pris à partie dans des commerces comme la boulangerie ou le salon de coiffure.
Plus étrange encore, le 11 février 2023, la maison de la secrétaire de Sami Jabel a été vandalisée. Sa voiture a été couverte d’insultes sexistes ainsi que du prénom de son patron. Le gendarme intervenu le jour du cambriolage aurait refusé d’enregistrer sa plainte. StreetPress a pu se procurer la plainte de la jeune femme adressée à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN).
Le 11 février 2023, la voiture de la secrétaire de Sami Jabel a été vandalisée. /
Crédits : StreetPress
« J’ai perdu énormément d’argent, et aussi des amis », confie Sami Jabel. « Ils vous isolent aussi de votre entourage. » Le jeune père de famille, connu pour sa bonne humeur, a tenté de se suicider à trois reprises. La dépression a eu raison de son union. Son ex-partenaire, qui préfère garder l’anonymat, souhaite quitter Aiguillon avec leur fils. « Les couples mixtes, ici, ne sont pas bien vus », ajoute le rugbyman.
Le magasin de déstockage de Sami Jabel, désormais saisi par la justice, et l’arrêt de la construction de sa future maison de famille. /
Crédits : StreetPress
« Je connais Sami depuis longtemps, j’ai travaillé pour lui en tant que sous-traitant et je n’ai jamais rencontré de difficultés », raconte le rugbyman Loïc Gambarotto, habitant la commune voisine de Temple-sur-Lotte et actif dans le BTP. « Je pense qu’il dérangeait certaines personnes, et c’est pourquoi il en est arrivé là. » Un médecin de la commune, qui souhaite rester anonyme, confirme : « J’ai entendu des rumeurs déplorables à propos de Sami. C’est un jeune qui travaille bien et qui ne dérange personne. Ça fait trois ans qu’on le cherche, sans trouver beaucoup d’éléments. Il suscite manifestement des jalousies. » Le généraliste fait également état d’autres entrepreneurs d’origine maghrébine souffrant de discrimination et s’inquiète du climat local :
« Ce qui arrive à certains, les gens disent : “C’est un arabe.” Avec des préjugés derrière. »
Kader (1), 27 ans, a créé en 2020 une société d’achat-vente de véhicules d’occasion avec son père, ancien employé dans le secteur des pruneaux. Un an après le démarrage de son activité, il fait l’objet d’un contrôle. « Cela m’a surpris car je n’avais même pas encore de bilan », explique-t-il. Les gendarmes s’informent auprès de ses voisins pour savoir s’il emploie des salariés de manière illégale, puis rendent visite à son père et sa sœur. L’entrepreneur sera finalement convoqué à la gendarmerie de Nérac (47) en août 2022. Il passe la nuit en garde à vue pour « travail dissimulé ». « Je ne comprends pas, je n’emploie personne ! » Kader est finalement libéré, sans poursuites ni documents. Lors de la perquisition, les gendarmes ont saisi quatre véhicules, une grande partie de son stock qu’il mettra une année à retrouver :
« J’ai rencontré des soucis de trésorerie et l’image de ma société en a souffert. C’est une petite ville. Les gens croyaient que je faisais du trafic. »
L’Aiguillonnais a vécu dans l’attente d’une convocation qui n’est jamais venue : « C’était une année très difficile, au bord de la dépression. » L’un de ses amis a directement abandonné son activité :
« Il avait ouvert une boucherie halal. Il n’était même pas encore ouvert depuis cinq mois, qu’il a reçu une visite de contrôle. »
Au téléphone, Christian Girardi balaye la situation : « Il y a très peu de manifestations de racisme à Aiguillon, vraiment très peu. » Le maire peine à se souvenir de Sami Jabel : « Je vous demande simplement de vous renseigner sur cette personne auprès des habitants d’Aiguillon, sur les gens qu’il a peut-être lésés. » Sans donner plus de détails. Pour prouver qu’il n’est pas raciste, le fraisiculteur souligne qu’il est « employeur d’une main d’œuvre diverse » :
« La première fois que j’ai engagé un homme d’origine marocaine, j’avais 24 ans. J’ai une immense admiration pour ces jeunes qui viennent travailler avec nous. Les jeunes que j’ai eus chez moi étaient tellement gentils que je les ai redirigés vers d’autres producteurs de fraises. »
Le sarkozyste Christian Girardi a perdu plusieurs élections avant d’accéder à la mairie. En juin 2020, son élection a été annulée par le tribunal administratif pour des soupçons de fraude. Un an plus tard, le 25 avril 2021, lors d’un nouveau scrutin, Christian Girardi est élu dès le premier tour. Dans la presse locale, « Kiki », comme certains l’appellent, se vante :
« Cela fait 25 ans que la mairie était dirigée par des professeurs d’histoire-géographie. J’ai un grand intérêt pour l’histoire, surtout celle de ma commune, à laquelle je suis profondément attaché, mais maintenant, nous allons travailler à redéfinir l’avenir d’Aiguillon et lui redonner ses lettres de noblesse. »
Jean-François Sauvaud, son prédécesseur du PS, commente : « Il devrait réfléchir plus avant de s’exprimer. » L’enseignant socialiste tempère les accusations de harcèlement et évoque le « racisme ordinaire » de l’agriculteur : « Nous sommes dans une époque de repli sur soi et de rejet de l’autre qui s’exprime par cette montée des discours et opinions racistes. »
Une place à Aiguillon (47). /
Crédits : StreetPress
Une fois aux commandes, Christian Girardi s’est appliqué à « purifier la ville ». C’est en tout cas ce qu’il a déclaré à la présidente départementale des Restos du cœur, selon Sud Ouest, pour justifier l’expulsion de l’association de Coluche d’un local municipal. Le Ratel Club Confluent, populaire auprès des Marocains et des gitans locaux, est également dans le viseur du maire. La mairie a d’abord déplacé les horaires à des moments peu pratiques pour les adolescents. En 2023, le club de boxe a complètement perdu ses financements. Le coach Amine Ziani, champion du monde de boxe savate française, peut bien avoir du talent, le maire ignore ses efforts.
En été, le stand de Malika Makdouf, embaumant le beurre et le Nutella, ne connaît plus les longues files d’attente. Les marchés gourmands, une tradition locale, se déroulent les jeudis soirs de juin, juillet et août sur la place du 14 Juillet. Malika, âgée de 47 ans, y proposait crêpes, gaufres et merveilles. Ancienne majorette, elle a toujours été active dans le tissu associatif local. Mais après l’élection de Christian Girardi, lorsqu’elle s’est présentée à la mairie pour son inscription, le nouvel élu en charge des animations lui a annoncé qu’elle ne serait pas renouvelée, « alors que cela faisait cinq ans que je participais », dit-elle. Le conseiller municipal lui aurait suggéré :
« Vous pouvez faire des couscous à la place. »
« Sur le moment, c’était très malaisant. J’étais choquée. » Face à l’insistance de la cuisinière, le conseiller ajoute : « De toute façon, vous n’êtes pas suffisamment locale. On recherche des gens du coin ici. » « Qu’est-ce que cela veut dire local ? Je suis née ici, j’ai étudié ici, j’ai sportif ici… », s’indigne Malika Makdouf. Contacté, l’élu n’a pas souhaité répondre à StreetPress. Quant à Christian Girardi, « ce ne sont que des histoires sans importance, ce sont des anecdotes ».
Malika Makdouf, crêpière, ne pourra plus participer aux marchés gourmands. /
Crédits : StreetPress
Des incidents similaires se répètent. Fin avril 2024, le maire dîne au restaurant Le Basilic. La serveuse Elodie Gil est de service lorsque Christian Girardi lui lance, hilare :
« Je voudrais une eau islamique ! »
L’élu mime ensuite une explosion pour illustrer une eau gazeuse. Dans son esprit, le terme islamique semble lié aux terroristes islamistes. Contacté par StreetPress, le propriétaire du restaurant, Olivier Smadja, confirme l’incident : « J’ai dû lui expliquer qu’il ne pouvait pas faire ce genre de plaisanteries dans mon établissement. »
Elodie Gil, serveuse au restaurant Le Basilic. /
Crédits : StreetPress
Elodie Gil tranche : « C’est rempli de racistes ici. » Son ex-mari est marocain. Sa fille de six ans lui raconte que certains enfants l’appellent de « sale arabe » à l’école. Une de ses amies, assistante maternelle d’origine marocaine, aurait préféré quitter la commune :
« Elle en a tellement souffert qu’elle est partie vivre au Maroc avec ses enfants. »
Dans le Lot-et-Garonne, deux circonscriptions sur trois ont été gouvernées par le Rassemblement national (RN) de 2022 à 2024. Cela semble ravir Christian Girardi. Enregistré chez Les Républicains, il reçoit fréquemment la députée vice-présidente du RN, Hélène Laporte, l’élue de sa circonscription (3). En 2022, le maire a apporté son soutien à la candidature présidentielle d’Eric Zemmour.
Serge Bousquet-Cassagne, à la Coordination rurale Lot-et-Garonne, et le maire d’Aiguillon, Christian Girardi. /
Crédits : Capture d’écran.
Le maire est particulièrement proche de Serge Bousquet-Cassagne, dirigeant de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne. Fondée en 1991, la CR est un puissant syndicat agricole, proche de l’extrême droite et sceptique vis-à-vis de l’écologie. Serge « Castagne » s’est récemment distingué en empêchant la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, de participer à une manifestation contre les méga-bassines. Contacté par StreetPress, il confirme ses liens avec le maire d’Aiguillon :
« Nous sommes comme des frères dans le combat. Christian partage des valeurs que je défends, que ce soit dans le football, la gestion d’entreprise ou la gestion d’une communauté. »
Depuis 2013, Serge-Bousquet-Cassagne est président de la Chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne, un des trois départements où la CR est majoritaire, tandis que Christian Girardi en est le deuxième vice-président. La Cour des comptes a récemment sévèrement critiqué la gestion financière de la chambre, la jugeant opaque et entachée d’irrégularités. Lorsque StreetPress aborde « Kiki » au sujet de son ami de la CR, il se montre brusque :
« On va s’arrêter là, je n’apprécie pas vos méthodes. »
(1) Le prénom a été modifié.
(2) Le 3 mai 2024, le parquet du tribunal judiciaire d’Agen a requis une mesure de faillite personnelle accompagnée d’une interdiction de diriger et de gérer une entreprise commerciale pour une durée de 15 ans à l’encontre de Sami Jabel. Son avocat Laurent Latapie déclare à StreetPress : « Le seul reproche qui lui est fait est celui d’un manque de coopération alors que nous avons prouvé qu’il a bien collaboré avec les instances de la procédure collective. Le procureur de la République s’oppose à toute demande de renvoi et semble très déterminé à punir ce chef d’entreprise en l’excluant de la vie économique. »
(3) Edit le 12 novembre : Nous avions précédemment affirmé que l’élue RN Hélène Laporte n’était pas la députée de la circonscription d’Aiguillon. C’est effectivement le cas.
L’intelligence d’Apple fait de son mieux. | Photo : Allison Johnson / The Verge Les iPhones, iPads et Macs intégrant l’IA d’Apple disposent désormais d’une fonctionnalité unique qui condense les notifications. Avec iOS / iPadOS 18.1 et macOS 15.1, lorsque plusieurs notifications se rassemblent pour une application donnée, le LLM intégré par Apple essaie d’offrir un aperçu succinct. (Participez à un grand groupe de discussions ? Il va tenter de résumer le sujet de leurs échanges.) Parfois, cela fonctionne bien. Souvent, c’est assez amusant. J’apprécie la manière dont les résumés traitent certaines de mes notifications d’Apple Home — comme lorsque je vois “Le garage a changé de statut plusieurs fois ; récemment fermé” au lieu d’une litanie de messages concernant ma porte de garage. Les termes changent, mais sans faute (jusqu’à présent), il indique toujours correctement la dernière action effectuée, que ce soit ouvert ou fermé, ce qui m’évite d’ouvrir Apple Home ou ma caméra de garage pour le vérifier. (Je le fais quand même de temps en temps car les LLM peuvent parfois être trompeurs.) La situation se complique quand il s’agit de résumer des messages texte, des emails ou des notifications Slack. Ils tendent à être vagues, tout comme dire que le roman post-apocalyptique de Cormac McCarthy The Road traite d’un père et de son fils qui errent ensemble. Je suppose que ce n’est pas entièrement faux, mais cela dénature clairement le propos. Ajoutez à cela les difficultés du mini-LLM à comprendre le contexte approprié, et il en résulte des situations franchement comiques. Voici quelques exemples que j’ai trouvés en ligne, provenant d’amis de The Verge et de mon propre téléphone. Peu après les premières bêtas de iOS 18.1, je suis tombé sur ce bijou, lisant, “Excuses pour une communication médiocre ; la vie est chargée ; pas…
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