Pour l’autonomie de la Corse, l’inspiration de la Polynésie française
JULIEN DE ROSA via AFPLes négociations sur l’évolution du statut de la Corse s’ouvrent à Paris. Le gouvernement pourrait s’inspirer de l’exemple polynésien, pour arriver à un compromis. (photo d’illustration prise à Cargese en Corse le 25 mars 2022, jour des funérailles d’Yvan Colonna, décédé après une agression en prison) POLITIQUE – Le retour du dossier corse sur la pile de dossiers du gouvernement. Laissée en suspens depuis le mois d’avril, la question de l’autonomie de l’île revient à l’ordre du jour. Gérald Darmanin rencontre ce jeudi 7 juillet Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif corse pour étudier un changement de statut de la Corse. Les discussions seront longues et n’aboutiront pas avant plusieurs mois, mais le gouvernement espère trouver un compromis en s’inspirant d’un cas qu’il connait déjà. Le quinquennat Macron n’a pas laissé de bons souvenirs aux autonomistes corses. Mais après l’agression, puis la mort d’Yvan Colonna, l’exécutif n’a eu d’autres choix que de s’emparer du dossier explosif du statut institutionnel de l’île. Dans le compte-rendu des discussions du ministre de l’Intérieur avec Gilles Simeoni, le terme d’“autonomie” a été écrit noir sur blanc. La rencontre entre le ministre de l’Intérieur et le représentant corse relance des discussions arrêtées après un cycle de violences à Ajaccio début avril, puis en suspens le temps des élections présidentielles puis législatives. Après la réunion à Paris, Gérald Darmanin doit se rendre sur l’île “sans doute fin juillet” afin de “commencer les discussions qui sont conformes à l’idée (…) d’autonomie dans la Constitution de la République française.” Il y a déjà un exemple: celui de la Polynésie française. Le 16 mars, reprenant les termes d’élus corses, Gérald Darmanin évoquait déjà un “statut à la polynésienne”. Mais encore faut-il savoir ce qui se cache derrière. Un président, une Assemblée et des symboles polynésiens Le…