Pas de Panthéon pour Gisèle Halimi, mais un hommage national aux Invalides
Thierry NECTOUX via Getty ImagesGisèle Halimi, avocate, militante féministe et femme politique franco-tunisienne dans son bureau à l’Assemblée Nationale alors qu’elle préside l’Observatoire de la Parité entre les femmes et les hommes, le 23 septembre 1996, à Paris, France. (Photo by Thierry NECTOUX/Gamma-Rapho via Getty Images) POLITIQUE – L’entrée de Joséphine Baker au Panthéon, saluée, a aussi relancé les discussions sur celle de Gisèle Halimi, réclamée par une partie de la classe politique et associative jusqu’ici sans succès. Sans s’avancer sur ce point précis, Emmanuel Macron a annoncé ce lundi 23 août qu’un hommage national sera rendu à l’avocate “début 2022”. “En accord avec sa famille, la Nation rendra hommage à Gisèle Halimi début 2022 aux Invalides”, a indiqué Emmanuel Macron dans un tweet, soulignant l’engagement de l’avocate franco-tunisienne pour l’égalité, notamment entre femmes-hommes. Sa « farouche liberté », elle l’utilisa pour libérer les autres. Par ses combats pour l’égalité, Gisèle Halimi changea et change encore la vie de millions de femmes. En accord avec sa famille, la Nation lui rendra hommage début 2022 aux Invalides. pic.twitter.com/CyoMHY36DJ — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) August 23, 2021 La panthéonisation de Gisèle Halimi est réclamée depuis son décès en juillet 2020 par les associations féministes et de nombreuses figures politiques y compris, depuis son arrivée au gouvernement, par la ministre déléguée à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes. Aussi, après celle de Joséphine Baker, certaines personnalités, notamment le député Aurélien Taché (ex-LREM) en avait profité pour rappeler la demande en faveur de l’avocate. Mais les discussions n’ont jusqu’ici pas abouti, en raison de l’engagement de Gisèle Halimi contre la guerre d’Algérie et pour l’indépendance de ce pays, susceptible de “cliver” la société. En mai dernier, une source proche de l’exécutif avait confié à l’AFP que “la réflexion était en cours” sur l’entrée au…
Joséphine Baker au Panthéon relance le débat sur l’entrée de Gisèle Halimi
PANTHÉON – La résistante, militante antiraciste et artiste Joséphine Baker fera son entrée au Panthéon le 30 novembre. Si l’entrée de l’artiste franco-américaine au mausolée républicain a été vivement saluée, cette annonce a aussi ravivé les braises encore chaudes du débat sur la panthéonisation de Gisèle Halimi. En effet, la panthéonisation de l’illustre avocate morte en juillet 2020, pourtant ardemment réclamée par les féministes et plusieurs figures politiques, a été pour l’instant refusée par Emmanuel Macron. Motif invoqué: l’engagement de l’avocate contre la guerre d’Algérie et pour l’indépendance de ce pays pourrait “cliver” la société, la décision de panthéoniser Gisèle Halimi pouvant être considérée comme une “insulte” par certaines associations. Un collectif de femmes et de filles de harkis, auxiliaires de l’armée française lors de la guerre d’Algérie, s’est déjà dit opposé à cette éventualité. Or, même si le président assurait en mai 2021 que la “réflexion” était encore “en cours”, le choix de panthéoniser Joséphine Baker semble pour certains être la preuve que l’exécutif a renoncé a faire entrer Gisèle Halimi. “Je suis la seule à regretter que ce ne soit pas Gisèle Halimi qui fasse son entrée au Panthéon? Car le choix de Joséphine Baker, c’est aussi le refus de la choisir, elle. Je me trompe?”, s’interroge l’auteure et philosophe féministe Camille Froidevaux-Metterie sur Twitter. Je suis la seule à regretter que ce ne soit pas Gisèle Halimi qui fasse son entrée au Panthéon ? Car le choix de Joséphine Baker, c’est aussi le refus de la choisir, elle. Je me trompe ? pic.twitter.com/QVDuAst6Mi — Camille Froidevaux-Metterie (@CFroidevauxMett) August 22, 2021 ″Évidemment, le tweet de Camille Froidevaux-Metterie est très juste”, estime de son côté le journaliste Jean-Michel Aphatie. “Gisèle Halimi a soutenu ceux qui voulaient vivre libres en Algérie. Le Panthéon lui est donc refusé, malgré ses actions en faveur des femmes. Ceci…
Gisèle Halimi au Panthéon? Elisabeth Moreno veut convaincre Macron
POOL New / ReutersLa ministre déléguée à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes Elisabeth Moreno veut convaincre Emmanuel Macron de faire entrer au Panthéon l’avocate et militante féministe Gisèle Halimi (photo du 25 novembre 2020, à Paris). FÉMINISME – La ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Elisabeth Moreno, “mettra toute son énergie” à convaincre Emmanuel Macron de faire entrer Gisèle Halimi au Panthéon, a-t-elle assuré ce dimanche 13 décembre dans l’émission “Le grand atelier” sur France Inter. Gisèle Halimi “a été une militante de tous les droits. Elle a porté des batailles que personne n’avait eu le courage de porter avant elle”, a développé Elisabeth Moreno, citant le “manifeste des 343” ou encore son combat pour les droits des personnes LGBT+. Interrogée sur ses capacités à convaincre Emmanuel Macron de “panthéoniser” l’ardente avocate de la cause des femmes décédée en juillet, la ministre a répondu qu’“en tout cas”, elle “y mettrait toute (son) énergie”. Gisèle Halimi “a aussi permis à la France d’évoluer dans sa manière de penser, dans sa manière de voir les femmes”, souligne la ministre. Si elle reposait au Panthéon, qui accueille les héros de l’Histoire de France, dont Simone Veil depuis 2018, cela “démontrerait que la France est un pays résolument engagé en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes”, estime la ministre. À voir également sur le HuffPost: Des militantes féministes manifestent à Paris pour l’entrée de Gisèle Halimi au Panthéon Source
Macron s’oppose au déboulonnage des statues, “On ne choisit pas une part de France”
RÉPUBLIQUE – “On ne choisit pas une part de France”. Ce vendredi 4 septembre, Emmanuel Macron célébrait les 150 ans de la République par une cérémonie au Panthéon. L’occasion pour le chef de l’État de faire le point sur les valeurs de la Nation et de s’opposer à tout séparatisme, mais aussi une occasion de rappeler son opposition au déboulonnage des statues. Un acte incompatible avec l’unité selon Emmanuel Macron. “On ne choisit jamais une part de France, on choisit la France, c’est pour cela qu’on ne déboulonne pas de statue”, a déclaré le président alors que depuis plusieurs mois des édifices dressés en l’honneur de personnalités historiques font débat en raison de leurs liens avec l’esclavage ou l’époque coloniale. La République est “toujours à protéger” car elle est “fragile et “précaire”, et qu’elle “n’admet aucune aventure séparatiste”, “parce qu’elle est indivisible”, a-t-il abondé, confirmant qu’un projet de loi contre les séparatismes sera présenté à l’automne: “Il n’y aura jamais de place en France pour ceux qui, souvent au nom d’un Dieu, parfois avec l’aide de puissances étrangères, entendent imposer la loi d’un groupe”. De la même façon, le chef de l’État a mis en garde ceux qui souhaiteraient s’en prendre aux forces de l’ordre et aux élus. “Les policiers, les gendarmes, les magistrats, les maires, toutes celles et ceux qui luttent contre la violence, contre le racisme et l’antisémitisme, jouent un rôle déterminant et, par symétrie, ceux qui s’en prennent à eux, doivent être lourdement condamnés”, a déclaré le chef de l’État alors que l’actualité récente a été rythmée par une série d’agressions violentes. Au cours de son discours, le président, qui annoncé la tenue prochaine d’un hommage national à l’avocate et figure féministe Gisèle Halimi, décédée le 28 juillet, a également promis de faire plus ces prochaines semaines pour atteindre l’idéal…
Jean-Luc Mélenchon veut faire entrer Gisèle Halimi au Panthéon
POLITIQUE – Une allocution de près d’une heure trente où tous les sujets chers à La France Insoumise ont été abordés. Jean-Luc Mélenchon a donné ce dimanche 23 août un long discours à Châteuneuf-sur-Isère, dans la Drôme, où son parti s’est rassemblé pour ses universités d’été, les “AMFiS 2020”. Une place conséquente a été donnée aux femmes, et parmi elles à l’avocate Gisèle Halimi, morte le 28 juillet. Comme vous pouvez le voir dans notre extrait ci-dessus, le leader de La France Insoumise a fait cette demande à Emmanuel Macron après avoir évoqué l’importance des femmes et des citoyennes dans la société française: ”Puisqu’on a mis, à juste titre, Simone Veil au Panthéon, pourquoi ne pas mettre Gisèle Halimi?” a ainsi demandé l’homme politique sous les applaudissements des militants assis devant lui. “Ce serait peut-être douloureux pour sa famille, mais ce serait une manière de montrer que la France s’accomplit en tant que nation”, a-t-il continué. “Honorer les héroïnes de la Patrie” “Une proposition qui changerait peut-être les habitudes” pour Jean-Luc Mélenchon. Qui rejoint ainsi la position des près de 15.500 personnes qui ont signé plusieurs pétitions demandant cette panthéonisation de l’avocate franco-tunisienne et militante des droits des femmes. Celle publiée sur le site Change.org, qui recense le plus grand nombre de signatures, rappelle ainsi que Gisèle Halimi a contribué à “la criminalisation du viol en 1980 grâce au procès d’Aix-en-Provence, à la dépénalisation de l’avortement en 1975 grâce au procès de Bobigny et à la dépénalisation de l’homosexualité en 1981”. Et qu’à ce titre, elle mérite “une entrée au Panthéon, façon d’honorer les héroïnes de la Patrie, ce qu’elle est” et qui semble “un acte symbolique suffisamment fort pour honorer à sa juste valeur sa mémoire”. À voir également sur Le HuffPost: “Son obsession: la justice pour toutes”: Dupond-Moretti salue Gisèle Halimi…
Nicolas Bedos rend hommage à Gisèle Halimi, sa marraine, “le paradis affiche complet”
Stephane Cardinale – Corbis via Getty ImagesNicolas Bedos HOMMAGE – “Moi je te dois trop”. L’avocate et féministe Gisèle Halimi est décédée à l’âge de 93 ans ce mardi 28 juillet, laissant derrière elle trois fils mais aussi un filleul éploré en la personne de Nicolas Bedos. Sur Instagram, l’acteur et réalisateur qui a perdu son père Guy Bedos et son parrain Jean-Loup Dabadie il y a deux mois, a rendu homme à sa “marraine adorée”. “Ma marraine adorée quelle vie que la tienne! Les femmes te doivent tant! La société te doit beaucoup, et moi je te dois trop. Nos mercredis m’ont tout appris. J’ai eu tellement de chance. Cette année vient du diable, je la hais comme je t’aime. On va te relire avec respect. Le paradis affiche complet”, confie Nicolas Bedos avec une photo de Gisèle Halimi. En 2017, à l’occasion d’un entretien avec Le Monde, Nicolas Bedos avait évoqué Gisèle Halimi comme une marraine exigeante. “Elle ou mes parents ne me parlaient pas comme si j’étais un enfant. Je n’en serais pas là aujourd’hui si ce traumatisme ne s’était pas transformé, je l’espère, en exigence. (…) Elle me faisait visiter des musées, lire des livres, découvrir un cinéma très exigeant qui m’ennuyait beaucoup”, racontait Nicolas Bedos. À voir également sur Le HuffPost: Aux obsèques de Guy Bedos, hommage à son humour impertinent Source
Eric Dupond-Moretti salue Gisèle Halimi et son “obsession pour la justice”
AFPDupond-Moretti et l’ensemble des députés rendent hommage à Gisèle Halimi POLITIQUE – “Son obsession était la justice pour tous. Et je devrais dire peut-être la justice pour toutes.” En quelques mots, le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a salué la mémoire de la célèbre avocate Gisèle Halimi, qui s’est éteinte ce mardi 28 juillet à l’âge de 93 ans. “Je voudrais rendre hommage, devant la représentation nationale, au nom du gouvernement, en tant que garde des Sceaux, mais aussi en tant qu’ancien avocat et finalement en tant que citoyen à Maître Gisèle Halimi qui nous a quittés ce matin”, a lancé le ministre de la Justice provoquant l’ovation, debout, de l’ensemble des députés comme vous pouvez le voir ci-dessous. Reprenant la parole après quelques secondes de pause, Éric Dupond-Moretti a salué les engagements de l’ancienne députée de l’Isère, qui a consacré sa vie à la cause des femmes et au droit à l’avortement. “Toute sa vie elle aura combattu, elle aura milité, elle aura défendu. Son obsession était la justice pour tous, et je devrais dire peut-être la justice pour toute”, a-t-il lancé en ajoutant: ”à cet instant, toutes mes pensées et celles du gouvernement vont à sa famille et à ses proches.” Sur les bancs de l’Assemblée nationale comme en dehors, l’hommage à Gisèle Halimi a été unanime dans la sphère politique. Avec sa disparition, la France perd “une républicaine passionnée” et “une grande combattante de l’émancipation des femmes”, a écrit le président de la République Emmanuel Macron, son prédécesseur François Hollande saluant celle qui “ajoutait le courage au talent.” À voir également sur Le HuffPost : Emmanuel Macron ne “cédera rien” sur la cause féministe mais défend Gérald Darmanin Source
“Merci Madame”: l’hommage unanime après la mort de Gisèle Halimi
POLITIQUE – Avocates, femmes politiques, travailleuses d’origine étrangère, femmes, elles sont nombreuses ce mardi 28 juillet à rendre hommage à Gisèle Halimi. “Merci Madame”: par ces mots, elles témoignent toutes unanimement, et au-delà des clivages politiques, leur reconnaissance à l’avocate et figure féministe décédée ce mardi 28 juillet à l’âge de 93 ans. Sur les réseaux sociaux, une pluie d’hommages lui a été rendue. De la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, saluant une “avocate infatigable des droits de femmes, magnifique écrivaine, militante déterminée”, à sa collègue au gouvernement la ministre déléguée à l’Égalité femmes-hommes Élisabeth Moreno qui a distingué une “rebelle infatigable (qui) s’est battue toute sa vie pour améliorer le sort des femmes”. En passant par Rachida Dati, Anne Hidalgo, la députée du collectif de droite Agir, Agnès Firmin Le Bodo, ou encore l’ancienne ministre de la Justice, Christine Taubira, Cécile Duflot, Manon Aubry et Audrey Pulvar… pour ne citer que les femmes politiques. Merci Madame pour tous ces combats menés . https://t.co/aeNs3dTjGY — Agnes Firmin Le Bodo (@agnesfirmin) July 28, 2020 Immense chagrin d’apprendre le décès de mon amie Gisèle Halimi. Tant de combats nous ont réunis, tant de souvenirs en commun en particulier à l’Observatoire de la parité… Avocate infatigable des droits de femmes, magnifique écrivaine, militante déterminée. #reconnaissance — Roselyne Bachelot (@R_Bachelot) July 28, 2020 Gisèle Halimi s’en est allée.Que celle pour qui l’injustice était “physiquement intolérable”, qui n’avait pas peur de “troubler le monde”, et qui avait la révolte et la soif d’indépendance chevillées au corps, reste un modèle pour les filles d’aujourd’hui et de demain. pic.twitter.com/yf3pQMtkWp — Rachida Dati ن (@datirachida) July 28, 2020 Chère Gisèle Halimi, chère Maître, j’aimais par-dessus tout le timbre et la musique de votre voix, je suis heureuse de vous avoir dit quelle force et quelle limpidité l’un et l’autre…
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