L’entreprise norvégienne blâmée pour les problèmes de voiture à hydrogène en Californie
Une affaire de fraude civile révèle que les stations de ravitaillement en hydrogène promues par Toyota, Shell et Chevron n’ont jamais fonctionné au départ.
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Assiste-t-on à l’amorce de la fin du Pacte vert européen ? Le 1er octobre, la Commission européenne a proposé de repousser d’un an l’application du règlement sur la déforestation importée, ce qui a été perçu par les ONG environnementales et plusieurs eurodéputés comme le premier signe d’une potentielle démolition de l’ensemble des dispositifs législatifs adoptés par l’Union européenne (UE) pour viser la neutralité climatique d’ici 2050.
« Il s’agit d’un véritable retour de bâton, déclare Marie Toussaint, eurodéputée verte. Les lobbys travaillent d’arrache-pied pour affaiblir les acquis en matière d’environnement, soutenus par l’extrême droite et une partie de la droite européenne. »
Néanmoins, le 18 juillet, Ursula von der Leyen, soutenue par une large majorité des députés européens, allant de certains éléments des verts au Parti populaire européen (PPE), avait cherché à apaiser les inquiétudes concernant ses intentions. Bien que le Pacte vert (ou Green Deal) ait subi un coup d’arrêt à la fin de la précédente législature, ses objectifs de décarbonation, en particulier la réduction des émissions de CO2 de 90 % d’ici 2040, demeurent essentiels dans les politiques européennes.
Le Green Deal n’est donc pas abandonné. Cependant, il sera soumis à une nouvelle priorité, incarnant les nouveaux équilibres politiques européens, plus inclinés à écouter les arguments de l’industrie : la compétitivité des entreprises. Dans l’optique de « stimuler » les performances économiques et écologiques des entreprises, un « plan industriel du Pacte vert » doit être présenté dans les cent jours de cette législature.
Selon Amandine Crespy, professeure en sciences politiques à l’Institut d’études européennes de l’université libre de Bruxelles, la Commission se dirige désormais vers « une vision plus restrictive du Green Deal, axée encore plus sur la croissance verte. Les dimensions non productives du Pacte vert – protection de la nature, agriculture durable, santé, social – risquent d’être mises au second plan. »
Bien que les objectifs de décarbonation soient toujours intégrés dans la proposition politique d’Ursula von der Leyen, rien n’indique que sa majorité formée le 18 juillet démontrera une quelconque cohérence. À chaque proposition, des majorités alternatives – du PPE à l’extrême droite – peuvent émerger et démanteler des aspects critiques du Green Deal.
Quelle sera la réaction du PPE, alors que plusieurs de ses députés remettent en cause divers textes du pacte, notamment Manfred Weber, président du groupe au Parlement ?
« Le PPE devra choisir entre la stratégie d’Ursula von der Leyen et celle de Manfred Weber, qui se rapproche de celle de Giorgia Meloni (cheffe du gouvernement italien d’extrême droite, NDLR.) préconisant une union des droites, analyse l’eurodéputé français Pascal Canfin (Renew). Le Green Deal est en péril car il fait l’objet d’une polarisation extrême. »
De nombreux textes relatifs au climat ou à l’environnement vont faire l’objet de révisions ciblées. La directive habitat, qui concerne la protection des zones naturelles, de la faune et de la flore, sera modifiée pour réduire la protection du loup, conformément aux attentes de la présidente de la Commission. La directive sur la déforestation sera débattue en novembre au Parlement pour retarder sa mise en œuvre d’un an.
Les directives concernant le système d’échange de quotas d’émissions de CO2 et le mécanisme de réajustement carbone aux frontières – visant à préserver la compétitivité des entreprises européennes soumis aux quotas – seront évaluées et probablement révisées en 2025 et 2026.
À chaque ouverture de ces « boîtes de Pandore », des amendements soutenus par la droite et l’extrême droite pourraient annihiler les ambitions de ces textes. Déjà, des courriers d’eurodéputés, principalement issus des groupes d’extrême droite, dénoncent le « monstre bureaucratique » de la taxe carbone aux frontières de l’UE, appelant à une réaction rapide.
Plus concrètement, depuis les élections européennes, les enjeux se concentrent sur les transports et les objectifs de décarbonation des véhicules routiers. Des fabricants automobiles plaident ainsi pour que la Commission européenne reconsidère la législation sur la réduction des émissions de CO2 des véhicules, censée diminuer de 15 % d’ici 2025.
Au Parlement européen, environ une centaine de députés, allant de la droite à l’extrême droite, ont exprimé, en réponse aux demandes des fabricants, leur souhait de revoir au plus vite les objectifs et d’éviter d’imposer des amendes « excessives » aux industriels. Céder à ces exigences serait équivalent à accorder une « prime aux mauvais élèves », déplore Pascal Canfin.
Plus fondamentalement, la cible expresse d’une partie de la droite et de l’extrême droite reste la date limite de 2035, qui obligera les fabricants à ne plus produire que des véhicules non émetteurs de CO2. La pression monte, principalement d’Allemagne et d’Italie, sur la Commission, qui est sommée d’assouplir les contraintes imposées à l’industrie automobile dans un contexte concurrentiel et de revenir sur cet engagement de l’UE.
Pour l’heure, l’objectif n’est pas officiellement remis en question par la Commission européenne, bien qu’elle semble se diriger vers une plus grande ouverture aux carburants de synthèse, issus de CO2 et d’hydrogène vert ou bas carbone. Des lobbys industriels demandent que cette ouverture soit étendue aux biocarburants, malgré leur controverse.
La nouvelle Commission européenne aspire donc à rassurer les industries. Le 18 juillet, Ursula von der Leyen a déclaré aux eurodéputés qu’il est essentiel de « commencer par simplifier et rendre l’environnement des entreprises plus réactif ». Toutefois, de nombreux députés, pour la plupart de gauche, et des ONG redoutent que cette simplification ne soit que synonyme de dérégulation.
Par conséquent, la réforme ambitieuse de Reach, le règlement européen sur les substances chimiques, abandonnée lors de la précédente législature, visait à éliminer davantage de substances toxiques. Elle devrait revenir sous une forme très différente, ayant pour objectif principal de réduire le fardeau bureaucratique que ce règlement imposerait aux entreprises.
C’est également cette logique de « simplification » qui ressort du rapport sur la compétitivité européenne commandé par le gouvernement à Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne et ex-président du Conseil italien. Ce document très pris au sérieux à Bruxelles influencera les politiques publiques européennes pour les cinq années à venir.
Bien qu’il mette également une emphase sur les objectifs de décarbonation de l’industrie, certaines de ses propositions suscitent la controverse, notamment lorsqu’il n’exclut pas de prolonger l’octroi de quotas de CO2 à titre gratuit pour les industries les plus énergivores.
Et lorsque Mario Draghi propose d’assouplir considérablement les règles de protection de la nature et de l’environnement pour faciliter la construction de capacités de production d’énergies renouvelables, les ONG s’élèvent contre cela.
« Accompagner le secteur industriel dans sa transition doit s’accompagner de conditions environnementales et sociales beaucoup plus strictes. Le rapport Draghi demande un soutien pour les entreprises sans réellement imposer ce type de conditions », affirme Chiara Martinelli, directrice du Réseau action climat européen.
Reste à voir que la nouvelle Commission européenne n’est pas encore officiellement établie. L’avenir du Green Deal a été un point central lors des auditions des commissaires européens qui se sont déroulées au Parlement européen du 4 au 12 novembre. L’issue dépendra également des choix de casting.
Elon Musk’s SpaceX lancera bientôt à nouveau sa fusée et son vaisseau spatial Starship. La NASA compte dessus pour ramener des humains sur la lune.
Les célébrités de la Silicon Valley financent Pacific Fusion, une startup dont le PDG fondateur Eric Lander affirme qu'elle disposera d'un système de démonstration à grande échelle d'ici une décennie.
Pendant des années, les astronomes ont pensé que l’héliosphère ressemblait à une comète, avec une extrémité bulbeuse et une longue « queue » caractéristique, mais les observations des engins spatiaux envoyés au-delà de l’héliosphère pour recueillir des données ont littéralement mis à mal cette idée. Une nouvelle étude publiée dans l’Astrophysical Journal suggère que l’héliosphère, c’est-à-dire la bulle de vent solaire qui englobe notre Système solaire, aurait en fait la forme d’un « croissant dégonflé ». L’équipe de chercheurs dirigée par Merav Opher, astrophysicienne à l’université de Boston, a utilisé des modèles informatiques pour tester des variables qui pourraient expliquer ce phénomène. Les modèles ont révélé que la forme de l’objet est déterminée par la présence de particules d’hydrogène neutres (c’est-à-dire qui possèdent une charge nulle) qui proviennent de l’extérieur de notre Système solaire. Ces particules se déplacent dans l’Univers, traversent l’espace interstellaire – le gaz qui sépare les étoiles et leur environnement proche – pour pénétrer dans l’héliosphère, où elles viennent créer une instabilité qui forme ce « U » à l’aspect savoureux. Opher s’est aperçue que, lorsqu’elle effaçait l’hydrogène neutre de ses modèles, « les jets de matière provenant de notre Soleil devenaient extrêmement stables », selon un communiqué de presse. Lorsqu’elle réintroduisait l’hydrogène neutre, les choses commençaient à se tordre, l’axe central commençait à remuer, et les jets héliosphériques devenaient très instables. En d’autres termes, bien que nous ne puissions pas encore observer directement l’héliosphère, ces travaux nous proposent une explication quant à sa forme. Du fait de la présence de particules neutres, il est effectivement impossible que l’héliosphère ait la forme d’une comète, et il est plus probable qu’elle ait la forme d’un croissant. C’est un peu comme lorsqu’on essaie de mélanger de l’huile et de l’eau – c’est impossible en raison de la différence de densité entre les deux liquides. « L’Univers n’est pas tranquille »,…
ENVIRONNEMENT – Ce mardi 16 novembre, Emmanuel Macron doit visiter une entreprise spécialisée dans les technologies d’électrolyseurs à Béziers. Pour comprendre pourquoi, il faut remonter le temps. Il y a un mois, le président presque candidat a dévoilé son plan “France 2030”, qui vise notamment à faire de la France un des leaders de l’énergie propre de demain. Pour décarboner l’industrie, il faut de l’hydrogène, avait martelé le président de la République. Sauf que l’hydrogène, pour l’instant, est loin d’être vert, il est plutôt gris et très polluant. Pour comprendre pourquoi, écoutez notre épisode consacré à l’hydrogène de l’Enver(t) du décor, le podcast environnement du service sciences du HuffPost, à retrouver en haut de l’article. Justement, le but d’Emmanuel Macron, c’est aussi de faire de la France un leader de l’hydrogène vert, grâce à l’électrolyse, le fait de transformer de l’eau en hydrogène avec de l’électricité. Et c’est à Béziers qu’est située l’entreprise Genvia, créée en mars 2021 et issue de la recherche du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et d’une collaboration avec le groupe Schlumberger. La France a un avantage par rapport aux autres pays, car son électricité, produite par le nucléaire, est déjà décarbonée. Cependant, transformer de l’électricité en hydrogène est aujourd’hui difficilement rentable. D’où l’intérêt d’investir dans des entreprises tentant d’améliorer la production d’hydrogène vert. Le développement d’une filière d’hydrogène décarbonée est, a souligné l’Élysée auprès de l’AFP, “une priorité pour la souveraineté énergétique et industrielle de la France” ainsi qu’un “vecteur énergétique indispensable à la neutralité climatique”. Le chef de l’État vise notamment la construction de “deux gigafactories d’électrolyseurs” pour devenir “leader de l’hydrogène vert” en 2030. “L’hydrogène doit permettre de décarboner notre industrie et la mobilité lourde, ainsi qu’à moyen terme de permettre le stockage à grande échelle de l’électricité”, a indiqué l’Élysée. Retrouvez tous les épisodes de L’enver(t) du…
Vue d’artiste de K2-18b. Image : ESA/Hubble, M. Kornmesser La Terre est la seule planète connue pour héberger la vie, c’est pourquoi la recherche d’êtres extraterrestres s’est largement concentrée sur des mondes qui semblent similaires au nôtre. Mais des scientifiques viennent d’identifier de grands mondes océaniques dotés d’une atmosphère riche en hydrogène, qu’ils décrivent comme une nouvelle classe d’exoplanètes dites « hycéennes » (mot-valise composé d’hydrogène et d’océan). Publicité L’équipe dirigée par Nikku Madhusudhan, astrophysicien à l’université de Cambridge, pense que ces planètes relativement négligées « peuvent être des candidats optimaux dans la recherche d’habitabilité exoplanétaire et peuvent être abondantes dans la population des exoplanètes », selon une étude publiée mercredi 24 août dans The Astrophysical Journal. Les planètes hycéennes sont beaucoup plus faciles à observer et à caractériser que les mondes rocheux de type terrestre. Dans les prochaines années, elles pourraient donc être scannées à la recherche de signes de vie par les observatoires de nouvelle génération, comme le télescope spatial James Webb. « Chaque fois que vous entendez parler de planètes habitables, vous imaginez grosso modo une Terre 2.0, dit Madhusudhan. Vous imaginez une planète semblable à la nôtre en termes d’atmosphère et de surface, et vous la placez autour de l’étoile à la bonne température pour avoir de l’eau liquide. Jusqu’à présent, c’était notre idée maîtresse de l’habitabilité. » Les planètes hycéennes sont jusqu’à dix fois plus massives que la Terre, ce qui les rapproche d’autres exoplanètes comme les « super-Terre » pour la taille et les « mini-Neptune » pour le gaz. Bien que notre propre système solaire soit dépourvu de planètes de cette taille, elles sont extrêmement communes dans d’autres systèmes stellaires, ce qui a donné lieu à des spéculations prudentes sur leur capacité à héberger la vie. Ces mondes pourraient posséder de vastes océans d’eau liquide, ce qui est un atout pour l’habitabilité, mais la…
SCIENCE – C’est le plus simple et le plus petit de tous les atomes. Pourtant, l’hydrogène pourrait bien être la clé de notre transition énergétique. Voitures, industrie, chauffage, pile à combustible, avions… ses partisans parlent d’une révolution à venir dans l’énergie verte. La France et l’Allemagne vont même y investir des milliards! Sauf que l’hydrogène n’est pas si propre que ça. Actuellement, c’est même plutôt une catastrophe environnementale de plus, car si cette énergie est propre, la manière de l’obtenir ne l’est pas du tout. Et si l’on entend beaucoup parler d’hydrogène “vert”, il y a encore du chemin à parcourir. C’est le sujet de ce nouveau numéro de L’enver(t) du décor, le podcast environnement du HuffPost. Source
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