Comment nos dirigeants ont tué l’industrie française
Comment rendre la France de nouveau concurrente sur le plan industriel ? Comment concilier crise climatique et urgence sociale alors que des propositions de fiscalité écologique sont de nouveau sur la table ? Comment réagir face aux traités de libre-échange prévus par l’Union européenne ? Thomas Porcher et Elsa Margueritat vous propose quelques pistes de réflexion dans ce nouveau numéro de L’instant Porcher. La question de la réindustrialisation préoccupe et à raison : depuis 1974, la France ne cesse de perdre ses industries. Néolibéralisme européen et logiques patronales ont rendu notre territoire soumis à d’autres concurrences. Aujourd’hui, nous entendons beaucoup parler du « made in France » et de la réindustrialisation. Comment parvenir à rendre la France de nouveau concurrente sur le plan industriel ? Éviter que le « made in France » ne soit l’apanage de petites logiques marketing, sans un vrai plan d’ensemble ? Les dernières mesures proposées par le gouvernement sont-elles suffisantes ? L’écologie est au coeur du discours politique et est devenu un axe programmatique majeur. L’urgence climatique oppresse de plus en plus et nos gouvernants semblent vouloir mener des politiques au détriment d’une autre urgence : l’urgence sociale. Ce fut le cas avec les gilets jaunes et la taxe carbone, taxe profondément injuste qui allait peser lourdement sur les ménages. De quoi mettre fin au débat à gauche. Pourtant, la candidate Audrey Pulvar a évoqué à nouveau la question d’une fiscalité écologique. CETA, JEFTA, UE-Mercosur… Les traités de libre échange européens sont nombreux depuis les années 1990. L’objectif de ces traités est simple : augmenter les débouchés des entreprises en leur ouvrant d’autres marchés pour favoriser la croissance économique, en réduisant les obstacles commerciaux comme les droits de douane par exemple. Mais tandis que des pays comme les États-Unis prennent un virage protectionniste, en prévision de la crise économique de grande ampleur à venir, l’Union…