Instagram est entré dans l’ère du laid
Nouilles et sac en plastique tirés du compte Instagram de l’auteur. Photos : avec l’aimable autorisation de l’auteur. Une chambre d’hôtel hors de prix, le fruit d’une récente séance photo ou un cappuccino parfaitement exécuté placé en évidence à côté d’un magazine ouvert, voilà le genre de contenu qui aurait pu défiler sous votre pouce en parcourant le compte Instagram de votre mannequin, acteur ou musicien préféré. Mais aujourd’hui, vous avez plus de chances de tomber nez à nez avec une plaque d’immatriculation random, une photo de burger prise au flash ou un truc creepy comme un pigeon mort écrasé sur le bord de la route. Que diable s’est-il donc passé ? Publicité Spoiler : il semblerait qu’Instagram soit entré dans l’ère de la laideur. Cela fait un petit moment que nos feeds Insta sont volontairement devenus le bastion du moche — tant chez les célébrités et influenceurs que chez nous, simples mortels. Il est loin le temps des brunchs magnifiés par l’application VSCO ou, pire, des phénomènes célestes filtrés et saturés à l’excès (coucou, couchers de soleil surnaturels). À la place, notre attention s’est peu à peu déplacée vers des trucs plus bizarres, non filtrés. Pensez à la star de The Crown, Emma Corrin, et à son close-up sur un pissenlit sorti de nulle part. À l’actrice de Atypical, Bridgette Lundy-Paine, et à sa capture d’écran de tacos hyper pixellisée. Ou encore à Cara Delevingne et sa photo floue de GPS. Pas besoin d’aller jusqu’à Hollywood, ceci dit. Il vous suffira d’un coup d’œil rapide sur l’Insta de vos potes pour y croiser croûtes de genou et gros plans bien dégueulasses de kebabs à moitié mangés. Selon Jane Macfarlane, directrice artistique de l’agence créative The Digital Fairy, cette ambiance « anti-esthétique » pourrait tout simplement être la progression naturelle de cette décharge de…