La Fantaisie de la Technologie Confortable
De la tendance du “gaming confortable” à une nouvelle génération de compagnons IA, nos appareils essaient de nous envelopper dans un cocon numérique et physique.
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Maripasoula, Parc amazonien de Guyane (973) – À travers les hublots du petit avion à hélices reliant le littoral à la ville de Maripasoula, située au sud de la Guyane, un océan de nuances de vert se déploie à perte de vue. Après une heure de vol, les premières maisons de cette commune, intégrée au vaste Parc amazonien, deviennent visibles, nichées au creux d’un méandre du fleuve Maroni. Ce cours d’eau constitue la frontière avec le Suriname et sert de chemin vers l’océan Atlantique – à plus de 300 kilomètres en aval. « D’habitude, on voit toujours des pirogues arriver avec des marchandises », indique Jonathan Abienso, à la tête d’une entreprise de fret fluvial dans cette enclave urbaine entourée par l’Amazonie.
En parcourant le « dégrad » de Maripasoula – le terme utilisé ici pour désigner un embarcadère – l’entrepreneur évoque qu’après 18 mois de sécheresse, alors que l’année 2024 s’annonce comme l’une des plus chaudes jamais mesurées par Météo France, cette voie essentielle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Le niveau de l’eau est si bas que de nombreux rochers obstruent désormais le passage des personnes et des biens. À certains endroits, il serait presque faisable de traverser à pied les 500 mètres séparant les deux pays. Il ajoute :
« Cela fait deux semaines que personne n’ose remonter le fleuve, devenu trop dangereux. »
La gravité de cette sécheresse est attribuée à la double influence d’El Niño, un phénomène océanique répétitif qui se manifeste par un réchauffement des eaux du Pacifique, ainsi qu’au changement climatique, dont l’une des manifestations en Guyane est la diminution des précipitations.
Les habitants de Maripasoula réclament une « route du fleuve » pour se connecter au littoral. /
Crédits : Enzo Dubesset
À Maripasoula, l’aérodrome et sa seule piste en latérite – cette roche rougeâtre et aride – sont les derniers liens entre les 10.000 résidents et le reste du monde.
« La vie a toujours été difficile et coûteuse, mais la situation actuelle est bien pire », remarque Charles Aloïke. À la conduite de sa filong, ces motos importées d’Asie via le Suriname, principal moyen de transport sur les routes poussiéreuses de Maripasoula, il affirme que les habitants ressentent le poids de l’isolement depuis longtemps, bien avant le dérèglement climatique.
La commune, qui s’étend sur une superficie équivalente à celle de la Nouvelle-Calédonie, a connu un développement significatif suite à la découverte de nouveaux gisements d’or dans les années 1990, attirant de nombreux chercheurs d’or, exploitant les filons de manière plus ou moins légale. Cependant, les infrastructures n’ont pas suivi ce boom démographique. En 2023, la fermeture de la compagnie aérienne pendant cette sécheresse – déjà – avait isolé la ville durant plusieurs mois, entraînant une flambée des prix des denrées, qui n’ont depuis cessé d’augmenter. Charles Aloïke, le motard, exprime son inquiétude :
« Le prix de l’essence a atteint quatre euros le litre. Ça grimpe chaque jour, je ne sais pas comment nous allons nous en sortir. »
Charles Aloïke, sur sa filong. /
Crédits : Enzo Dubesset
L’année précédente, c’étaient les interruptions fréquentes de l’électricité dues à la faible capacité et à l’isolement du réseau qui suscitaient de vives critiques de la part de la population.
Comme la plupart des résidents, Rosiane Agésilas, une infirmière, se rend régulièrement chez les « Chinois » d’Albina 2. Ces commerces, établis sur la côte surinamaise, constituent la base de l’économie informelle de la région tout en proposant des marchandises détaxées à bas prix. Ces supermarchés sur pilotis, où l’on peut payer en euros ou au gramme d’or, sont bien plus fréquentés que les épiceries françaises. Toutefois, eux aussi doivent se procurer leurs produits par avion, augmentant ainsi leurs tarifs :
« Il n’y a plus une différence claire dans les prix. Même en allant de l’autre côté, mon chariot de courses a augmenté de 80 à 150 euros par semaine. C’est intenable. »
La soignante est engagée dans le collectif Apachi qui, depuis 2023, dénonce les effets dévastateurs de l’enclavement. « Nous faisons des sacrifices et nous ne pouvons plus nous nourrir correctement. Cela va poser des soucis de santé publique. » Elle alerte que les bouteilles d’eau, ainsi que les œufs, le riz ou le gaz commencent à faire défaut.
Les commerces surinamais sont au cœur de l’économie informelle de la région. /
Crédits : Enzo Dubesset
L’augmentation des prix a un impact d’autant plus fort sur les migrants venus du Guyana, d’Haïti ou du Brésil, attirés par l’espoir d’un emploi sur le sol français. « Je gagne 200 euros par mois pour un emploi à temps partiel et j’ai trois enfants », explique Maria (1). La citoyenne guyanaise est vendeuse dans l’une des boutiques du centre :
« Comme je ne possède pas les papiers nécessaires, je ne peux bénéficier d’aucune aide. Si mon mari ne m’assistait pas, je ne pourrais plus me nourrir. »
L’économie générale, déjà peu développée, en est complètement affectée. Les entreprises subissent désormais le coût élevé de la vie et des transports, amplifié par la pénurie de denrées. C’est le cas de la seule boulangerie de la commune. « Je n’arrive plus à trouver de farine. J’ai dû réduire ma production de pain, mais je crains de devoir fermer bientôt », témoigne Dewane Roger, le propriétaire.
À Maripasoula, le prix de l’essence a explosé. /
Crédits : Enzo Dubesset
Les effets de la sécheresse sont encore plus évidents dans les nombreux « kampus », des hameaux accessibles après plusieurs heures de pirogue depuis Maripasoula. L’accès aux services, déjà instable à cause des distances, est rendu encore plus compliqué.
Plusieurs écoles primaires ont dû fermer : le transport scolaire en pirogue étant impossible, de nombreux élèves sont désormais forcés de suivre les cours du collège à distance, lorsque la connexion internet le permet. Dans le kampu d’Antecume Pata, le dispensaire fonctionne comme une pharmacie et un cabinet médical, capable de fournir les premiers soins urgents. Ce centre, qui donne accès gratuitement aux soins pour près d’un millier de personnes, a dû réduire la fréquence de ses permanences. D’une visite hebdomadaire, le médecin n’intervient maintenant que quelques heures toutes les deux semaines, par le biais d’un hélicoptère affrété depuis Cayenne.
Dans plusieurs de ces hameaux, l’eau potable est extraite de nappes dont le niveau fluctue selon celui du Maroni. De nombreux forages sont complètement à sec. D’autres sources ne permettent d’accéder à l’eau que quelques heures par jour, souvent trouble et impropre à la consommation. Dans toute la Guyane, plusieurs milliers de personnes sont touchées et, bien que des solutions d’urgence aient été mises en place comme l’envoi de fontaines atmosphériques – des générateurs qui produisent de l’eau à partir de l’humidité ambiante – les habitants concernés estiment que c’est très insuffisant.
En réponse à la crise, la préfecture a activé un plan Orsec Eau le 29 octobre dernier. Cette mesure d’urgence inclut notamment la création d’un pont aérien par l’armée pour fournir en eau potable, nourriture, essence ou médicaments Maripasoula et d’autres communes isolées de Guyane – au total, près de 40.000 personnes. La collectivité territoriale de Guyane (CTG), de son côté, a annoncé qu’elle allait doubler les capacités de fret aérien de la compagnie privée, en charge des vols vers l’intérieur du territoire, pour augmenter également les capacités de ravitaillement.
Le niveau d’eau étant si bas, des amas rocheux bloquent maintenant le passage. /
Crédits : Enzo Dubesset
Bien que le coût de ce fret aérien subventionné ait été fixé en dessous des prix moyens du transport fluvial, les tarifs demeurent pour l’instant relativement similaires. La majorité des Maripasouliens continuent de s’approvisionner au Suriname. « Ni la mairie, ni la collectivité, ni l’État ne nous ont intégrés aux discussions », déplore Patrick Valiès, président de l’association des commerçants de Maripasoula. Certains avouent d’ailleurs ne pas être informés du fonctionnement des dispositifs étatiques ni de la manière de bénéficier de ces aides :
« Cela fait des mois que nous demandons la constitution de stocks. Nous avons déjà connu la sécheresse l’année passée. Tout cela aurait pu être mieux préparé collectivement. »
La préfecture, quant à elle, souligne avoir organisé, en collaboration avec la CTG, des réunions pour discuter des besoins des commerces. L’administration assure travailler à l’instauration d’un dispositif de régulation des prix, englobant des contrôles préventifs visant à empêcher les commerçants locaux de profiter de cette aide exceptionnelle sans justifier une baisse de leurs prix.
Plutôt que de perpétuelles mesures d’urgence, les Maripasouliens demandent – souvent sans grand espoir – la construction d’une « route du fleuve » pour les relier au littoral. Ce projet colossal, au cœur des discussions politiques locales depuis 20 ans, a été amorcé. Mais il reste encore 150 kilomètres de forêt dense à ouvrir, pour l’instant sans financements.
La sécheresse est perceptible partout à Maripasoula. /
Crédits : Enzo Dubesset
En 2022, Emmanuel Macron en avait fait une promesse, mais a finalement annoncé un remodelage de la route en « piste améliorée » – sans donner plus de détails – lors de sa visite en Guyane, en mars.
À la suite de ce changement de cap, l’armée a reçu la mission de réaliser une étude sur la faisabilité d’une telle piste. Le rapport, finalisé depuis des mois, a été remis à la CTG et au gouvernement, mais n’a pas encore été rendu public. « La route est la seule solution viable pour sortir de l’isolement », affirme Rosiane Agésilas :
« Ce serait le début d’une nouvelle ère et un engagement pour le développement de Maripasoula. »
Cela pourrait également représenter l’une des solutions pour prévenir les sécheresses à venir : selon les prévisions du rapport scientifique GuyaClimat, publié en 2022, le territoire devrait connaître un réchauffement d’environ 2,5 à 4,5 degrés et une diminution des précipitations de 15 % à 25 % d’ici 2100.
Avec “Nightbitch”—dans lequel Amy Adams se transforme en chien—le réalisateur dépeint la parentalité comme une transformation viscérale.
Le secteur agricole connaît à nouveau une agitation intense. Plusieurs événements sont programmés ce lundi à travers la France. Olivier Damaisin, le coordinateur national du plan de prévention contre le mal-être en agriculture, se rendra pour sa part dans l’Hérault pour discuter avec les syndicats agricoles.
Depuis deux années, Olivier Damaisin, ancien député du Lot-et-Garonne, exerce la fonction de coordinateur national du plan sur la prévention du mal-être en agriculture. On estime qu’un agriculteur se suicide tous les deux jours en France.
Il prendra part ce lundi matin, en préfecture de l’Hérault à Montpellier, à une réunion avec les porte-parole du secteur agricole dans la région.
Le secteur agricole est de nouveau en émoi. Peut-on dire que la crise en début d’année n’a servi à rien puisque nous en revenons aux mêmes préoccupations aujourd’hui ?
Je ne dirais pas qu’elle n’a eu aucun impact, bien au contraire. La première chose à mes yeux, c’est qu’elle a repositionné les agriculteurs au centre des préoccupations, soulignant leur importance dans notre pays. C’est une reconnaissance significative de leur métier. De ce point de vue, ils ont réalisé des avancées. C’était crucial pour eux.
Dans le secteur agricole, il semble que les avancées soient limitées.
Il y a eu plusieurs mesures instaurées, et d’autres sont en attente. Cependant, en discutant avec des anciens du ministère de l’Agriculture, ils m’indiquent qu’ils n’ont jamais vu autant de mesures et d’annonces en si peu de temps. Pourtant, il y avait tant de retards accumulés sur les 30 dernières années.
Pourquoi continuent-ils à manifester aujourd’hui ?
C’est principalement pour des questions de pouvoir d’achat. En outre, la revendication la plus pressante concerne le Mercosur. La Ministre a déclaré dimanche dernier que la France s’opposerait à cet accord. Michel Barnier, notre Premier ministre, s’est également rendu à Bruxelles mercredi.
Les agriculteurs constatent que la quasi-totalité des politiques, tous bords confondus, ainsi que 662 députés, ont signé une motion au Parlement européen demandant une opposition au Mercosur dans sa forme actuelle. Ils considèrent qu’il serait parfois préférable d’avoir un accord plutôt que de ne rien avoir du tout.
On va voir si cela leur apporte un peu de réconfort, surtout depuis l’annonce du président hier soir. Ils remarquent qu’ils sont soutenus par une grande majorité de responsables politiques, ce qui est rare sur n’importe quel sujet. C’est pourquoi je souligne que les Français, qu’ils soient politiques ou citoyens, ont vraiment pris conscience de l’importance de nos agriculteurs.
On affirme qu’un agriculteur se suicide en France tous les deux jours. Ce chiffre vous semble-t-il exact ?
C’est effectivement le cas, oui.
On évoque 9.000 suicides par an.
Ces statistiques sont issues des données nationales. Nous vivons dans un pays où le taux de suicide est élevé par rapport à d’autres nations européennes. Mais il est difficile d’obtenir une réelle précision sur le nombre de suicides par profession.
Quelles actions concrètes l’État mettent-il en place pour lutter contre ce fléau qui affecte l’agriculture française, en dehors des négociations concernant le Mercosur ? Car le mal-être est vaste et perdure depuis bien plus longtemps.
Effectivement, je suis d’accord. J’ai rédigé un rapport en tant que parlementaire en 2020 et l’une de mes surprises a été de découvrir que beaucoup d’agriculteurs se suicidaient en raison de l’isolement et de la solitude, plutôt qu’à cause de problèmes financiers comme je le pensais initialement.
Malheureusement, c’est le cas. En fin de compte, quand on fait face à un souci financier, on est souvent repéré par les créanciers, la MSA ou d’autres. Cependant, dans les cas d’isolement et de solitude, il est possible de ne pas avoir de problèmes financiers, et cependant, cela entraîne des actions tragiques.
Ma proposition a été de réunir autour d’une table tous les intervenants dans chaque département, avec la désignation d’un coordinateur. Jusqu’à présent, plusieurs organismes venaient en aide aux agriculteurs, mais chacun agissant de manière isolée.
C’est une situation présente dans tous les départements de France. La réunion qui va se dérouler ce matin en préfecture sera animée par Monsieur le préfet François-Xavier Lauch, qui rassemblera tous les acteurs du secteur agricole.
Est-ce suffisant de se réunir autour d’une table pour résoudre le mal-être agricole ?
C’est une étape importante. Il est essentiel que l’agriculteur soit écouté, qu’il sorte de son isolement et qu’il comprenne qu’une aide est disponible et que nous sommes là pour les soutenir, car ils sont indispensables pour nous.
Le président élu des États-Unis déclare que la guerre doit “s’arrêter” alors que le chancelier allemand appelle Poutine à entamer des pourparlers avec Kyiv lors d’un appel téléphonique rare. Ce que nous savons au jour 997Volodymyr Zelenskyy a déclaré que la guerre de la Russie contre son pays se terminera “plus tôt” qu’elle ne l’aurait fait autrement une fois que Donald Trump deviendra président des États-Unis l’année prochaine.Dans une interview radiodiffusée samedi, le président ukrainien a reconnu que la situation sur le champ de bataille en Ukraine orientale était difficile et que la Russie faisait des avancées. Il a déclaré que son homologue russe, Vladimir Poutine, n’était pas intéressé à convenir d’un accord de paix.Zelenskyy a critiqué un appel téléphonique entre le chancelier allemand, Olaf Scholz, et Poutine, déclarant qu’il a ouvert une “boîte de Pandore” en sapant les efforts pour isoler le leader russe. “Maintenant, il peut y avoir d’autres conversations, d’autres appels. Juste beaucoup de mots,” a déclaré Zelenskyy dans son discours du soir vendredi. “Et c’est exactement ce que Poutine a longtemps voulu : il est extrêmement important pour lui de réduire son isolement et de mener des négociations ordinaires.” Selon Reuters, Zelenskyy et d’autres responsables européens avaient mis en garde Scholz contre cette approche.Scholz a déclaré que Donald Trump avait en privé “une position plus nuancée que ce qui est souvent supposé” sur l’Ukraine. La réélection de Trump lors de l’élection présidentielle américaine de la semaine dernière a soulevé des inquiétudes qu’il puisse retirer le soutien significatif de Washington à l’Ukraine une fois de retour à la Maison-Blanche. Scholz, qui a parlé à Trump par téléphone dimanche, a déclaré au journal Süddeutsche Zeitung vendredi que son appel avec le président élu était “peut-être surprenant, une conversation très détaillée et bonne”. Interrogé par le journal sur la possibilité que Trump conclue un accord au détriment des Ukrainiens, Scholz a déclaré que Trump n’avait “aucune indication” qu’il le ferait. L’Allemagne, pour sa part, n’accepterait pas une “paix par diktat”, a déclaré Scholz.Scholz a exhorté Poutine à retirer les forces russes d’Ukraine et à commencer des discussions avec Kyiv qui ouvriraient la voie à une “paix juste et durable”, lors de la première conversation téléphonique entre les deux dirigeants depuis presque deux ans. Le Kremlin a déclaré que la conversation de vendredi avait eu lieu à la demande de Berlin, et que Poutine avait dit à Scholz que tout accord mettant fin à la guerre en Ukraine devait prendre en compte les intérêts de sécurité russes et refléter “de nouvelles réalités territoriales”. Un porte-parole du gouvernement allemand a déclaré que Scholz “a souligné la détermination inébranlable de l’Allemagne à soutenir l’Ukraine dans sa défense contre l’agression russe aussi longtemps que nécessaire”.Des unités de défense aérienne russes ont intercepté une série de drones ukrainiens dans plusieurs régions russes, ont déclaré des responsables, dont beaucoup dans la région de Koursk, où les troupes ukrainiennes ont lancé une incursions majeure en août. Le ministère russe de la Défense a déclaré que les défenses aériennes avaient abattu 15 drones dans la région de Koursk à la frontière ukrainienne. Il a déclaré que des unités avaient abattu un drone chacune dans la région de Bryansk, également à la frontière, et dans la région de Lipetsk, plus au nord. Le ministère a déclaré qu’un drone avait été abattu dans la région centrale d’Oryol. Et le gouverneur de la région de Belgorod, une cible fréquente à la frontière ukrainienne, a déclaré qu’une série d’attaques avaient brisé des fenêtres dans un immeuble et causé d’autres dommages, mais aucun décès n’a été signalé.La Russie suspendra les livraisons de gaz vers l’Autriche via l’Ukraine samedi. La route d’exportation de gaz de la Russie vers l’Europe via l’Ukraine devrait fermer à la fin de cette année. L’Ukraine a déclaré qu’elle ne prolongerait pas l’accord de transit avec le russe Gazprom, afin de priver la Russie des bénéfices que Kyiv dit aider à financer la guerre contre elle. Le chancelier autrichien, Karl Nehammer, a déclaré que l’avis de Gazprom concernant la fin des fournitures était depuis longtemps attendu et que l’Autriche s’était préparée, mais le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrii Sybiha, a déclaré que l’action de la Russie montrait qu’elle “utilise encore une fois l’énergie comme une arme”.Le groupe de tankers russe de premier plan, Sovcomflot, a déclaré vendredi que les sanctions occidentales sur les tankers russes limitaient ses performances financières, alors qu’il faisait état d’une baisse de ses revenus et de ses bénéfices opérationnels. Les États-Unis ont imposé des sanctions à Sovcomflot en février, dans le cadre des efforts de Washington pour réduire les revenus de la Russie issus des ventes de pétrole qu’elle peut utiliser pour financer sa guerre en Ukraine. Sovcomflot a déclaré avoir enregistré une baisse de 22,2 % de ses revenus sur neuf mois, à 1,22 milliard de dollars, et a indiqué que ses bénéfices avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement avaient chuté de 31,5 % à 861 millions de dollars. Continue reading…
L’administration Trump prendra probablement les devants dans toutes les négociations pour mettre fin à la guerre—un développement qu’un Vladimir Poutine accueillerait.
Une femme sur deux (contre 46 % des hommes) – et particulièrement 63 % des ouvrières, 56 % des salariées du secteur privé et 57 % des familles monoparentales – citent le pouvoir d’achat parmi les trois préoccupations majeures (cela représente même la priorité n°1 pour un quart des femmes). Ce constat provient d’une étude menée par Amandine Clavaud de la Fondation Jean Jaurès et Laurence Rossignol de l’Assemblée des femmes, analysant les perceptions et attentes en matière de politique et de féminisme, basée sur une enquête réalisée par Ipsos auprès de 11 000 personnes, dévoilée le 11 octobre 2024.
Ce constat s’explique évidemment par les conséquences de l’inflation, mais aussi par les réalités socio-économiques des femmes « révélatrices des inégalités professionnelles et salariales » auxquelles elles font face. Il est bon de rappeler que la dernière étude de l’Insee indique un écart de revenus de 23,5 % entre les femmes et les hommes, et que 59,3 % des personnes au SMIC sont des femmes.
L’étude révèle que les attentes envers le gouvernement concernant l’égalité professionnelle sont particulièrement fortes chez les femmes peu diplômées. Tandis que les femmes cadres semblent exprimer davantage de satisfaction vis-à-vis des mesures adoptées dans ce domaine – la sociologue Sophie Pochic évoque « une égalité élitiste » – cela ne s’applique pas aux salariées à faibles revenus qui sont souvent dans une précarité sévère. Les mères isolées sont ici particulièrement touchées, souffrant d’une exposition accrue à la pauvreté, comme je l’ai déjà signalé dans une précédente chronique.
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Contrairement aux hommes qui placent la question de l’insécurité en deuxième position, la santé représente la priorité n°2 des femmes (35 % des femmes la considèrent comme une préoccupation majeure, contre 29 % des hommes), ce qui reflète en partie les résultats du rapport annuel du Conseil économique, social et environnemental (Cése). L’inquiétude liée à la santé tend à grandir pour celles vivant en milieu rural (39 %).
Les autrices de l’étude soulignent que « les femmes sont les premières à faire face aux insuffisances de notre système de santé ». Au-delà du manque de praticiens dans certains territoires, l’enquête évoque les nombreuses fermetures de maternités, notamment localement, et les difficultés d’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans certains départements, en particulier en zone rurale.
L’accès à la santé touche aussi davantage les femmes âgées (c’est une priorité pour 38 % des femmes de plus de 60 ans). Le vieillissement, ainsi que les questions de dépendance, de maladie et d’isolement, touchent particulièrement les femmes, qui se retrouvent également plus souvent en situation de pauvreté, avec des pensions de retraite bien inférieures à celles des hommes.
Parmi toutes les femmes, 86 % (contre 84 % des hommes) soutiennent l’amélioration du système de santé dans les petites villes, « même si cela peut engendrer une augmentation des impôts ».
<pNeuf personnes sur dix se prononcent en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes. Bien que seulement six sur dix se déclarent féministes, une progression de dix points est observée par rapport à une enquête similaire menée il y a dix ans. L'impact du mouvement #Metoo a conduit à une prise de conscience générale des enjeux féministes.
Il est évident que les femmes sont toujours plus nombreuses à se montrer favorables à l’égalité et à vouloir aller plus loin (91 % d’entre elles et 85 % des hommes). Cependant, elles sont moins nombreuses à se qualifier de féministes (64 % contre 58 % des hommes).
Ce terme ne suscite pas encore un consensus. Les résistances, voire l’hostilité, sont particulièrement plus présentes chez les hommes : 15 % d’entre eux refusent de progresser davantage vers l’égalité et 42 % rejettent le féminisme…
Les femmes qui se déclarent féministes sont généralement plus jeunes (75 % des 18-24 ans) et plus diplômées (73 % des bac+5). Elles votent aussi plus fréquemment à gauche (81 % des femmes de gauche se définissent comme féministes contre 56 % de celles de droite).
On observe un « modern gender gap » (c’est-à-dire que les jeunes femmes sont plus progressistes que les jeunes hommes) se manifestant dans la forte propension des jeunes femmes à voter à gauche et à se revendiquer féministes, contrairement aux jeunes hommes qui voient des thèses masculinistes prendre de l’ampleur : ces derniers affichent le plus grand désengagement envers l’égalité (moins que les hommes de 60 ans et plus). Parmi eux, une polarisation se dessine entre ceux qui soutiennent pleinement la cause féministe (15 %) et ceux qui s’y opposent catégoriquement (15 % également).
Ces résultats corroborent les données issues du baromètre annuel sur le sexisme du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes : 22 % des jeunes hommes entre 15 et 24 ans et 25 % de ceux entre 25 et 34 ans estiment « qu’il est parfois nécessaire d’employer la violence pour obtenir le respect dans la société » ou encore que pour 39 % d’entre eux, « le féminisme menace le statut des hommes dans la société ».
Ce « modern gender gap » au sein des jeunes générations est également perceptible aux États-Unis, où le clivage – entre jeunes hommes votant pour Donald Trump et jeunes femmes pour Kamala Harris – semble se confirmer.
Parmi les actions attendues du gouvernement se distinguent nettement les préoccupations liées aux violences : la lutte contre le harcèlement scolaire (93 % des femmes), le harcèlement de rue (91 % des femmes) et les violences sexistes et sexuelles (89 % d’entre elles, soit 5 points de plus que les hommes). Ensuite, apparaît la lutte contre les inégalités professionnelles, notamment salariales, ainsi que la situation des familles monoparentales et dans une moindre mesure, l’accès des femmes aux postes à responsabilité.
Il est vrai que la lutte contre toutes les violences sexistes et sexuelles est une priorité reconnue quel que soit le genre, et indépendamment de l’affiliation politique, mais la question des inégalités professionnelles est davantage défendue par les femmes et les partis de gauche.
On sait que les femmes votent de plus en plus pour l’extrême droite qu’auparavant. Lors des dernières élections législatives, deux blocs distincts se sont formés parmi les électrices : 31,5 % d’entre elles ont voté pour les partis de gauche et 31,5 % ont choisi de voter pour les partis d’extrême droite (36,5 % des hommes ont agi de même).
Cette étude indique que les électeurs et électrices votant pour l’extrême droite affichent le plus grand rejet de l’égalité et du féminisme : parmi les 39 % de personnes se déclarant non féministes, 57 % ont voté pour Les Républicains, 51,4 % pour Reconquête ! et 48,5 % pour le Rassemblement national (RN). En revanche, 76 % des électeurs de gauche se disent féministes (soit 14 points de plus que la moyenne).
La religion joue aussi un rôle : si 61 % de l’ensemble se dit féministe, c’est le cas de 65 % des personnes sans religion mais seulement de 55 % chez les protestants, 54 % chez les catholiques, 47 % chez les juifs et 46 % chez les musulmans.
Cependant, lorsqu’on questionne sur les partis politiques les plus investis dans la défense des droits des femmes, 45 % des femmes et 35 % des hommes estiment qu’aucun parti n’est véritablement engagé sur cette cause… Certes, 30 % (28 % des femmes et 32 % des hommes) jugent que les partis de gauche sont ceux en qui ils ont le plus confiance, mais 15 % ont tout de même désigné le RN… Le travail de décrédibilisation de ce parti fonctionne, y compris dans le domaine des droits des femmes, en dépit des nombreuses critiques qui ont été formulées, ici même…
C’estC’est le sujet délicat dans le débat actuel sur la lutte contre le trafic de drogues, un thème évité systématiquement, et sur lequel les ministres de la justice et de l’intérieur n’ont pas évoqué un seul mot lors de la présentation, le vendredi 8 novembre, des mesures de la prochaine loi concernant cette question : l’isolement de la France par rapport au mouvement international de dépénalisation et de légalisation des drogues.
Dans un entrepôt de Londres résonnant de musique dance et de bandes sonores de films, Jadé Fadojutimi peint des toiles exubérantes toute la nuit.
La dernière fable initiatique d’Andrea Arnold, “Bird”, est légèrement en deçà. Critique.
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