Comment ne pas mourir dans la Silicon Valley
Voici ce que font les magnats de la Silicon Valley pour vaincre la mort.
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Le nouveau Fonds d’Innovation de l’OTAN a commencé comme un moyen de lutter contre l’intérêt décroissant des États-Unis. Maintenant, son personnel parcourt l’Europe pour trouver les entreprises qui pourraient donner à l’alliance un avantage face à la guerre.
« Nous sommes en direct de la salle de sport pour réaliser la séance Women édition. » Le Raptor – précédemment connu sous le nom de Raptor Dissident, de son vrai nom Ismaïl Ouslimani – fait le beau sur une plage des Maldives. « Le cadre est somptueux ! » Dans cette vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, le vidéaste comptant 750k abonnés sur YouTube promeut activement son programme de remise en forme : Zero to Hero. L’ancien acolyte de l’antisémite Alain Soral et vétéran de la fachosphère s’efforce depuis quelque temps de se réinventer en tant que coach sportif et en nutrition. Il filme sa compagne, casquette rose sur la tête : Betty Autier, 1,2 million d’abonnés sur Instagram, en pleine séance d’exercice. Une publicité pour le moins inattendue venant de cette pionnière du blogging des années 2000.
Depuis plusieurs années, les deux influenceurs affichent leur amour au grand jour. /
Crédits : DR
Depuis plusieurs années, les deux influenceurs exposent leur amour au grand jour sur les réseaux. Désormais, Betty Autier joue même le rôle d’égérie : depuis janvier 2024, elle met en avant une story sur son compte Instagram pour vanter les qualités de « Raptor Nutrition », la marque de compléments alimentaires de son partenaire. La créatrice de contenu propose aussi un code promo à son nom. « De ma compagne, j’attends une relation de conseil… réfléchie », explique Le Raptor dans l’émission à succès sur l’actualité entrepreneuriale Sans permission, diffusée le 5 septembre 2024 :
« Elle m’a soutenu dans mes entreprises, dans ma façon de communiquer. J’attends d’elle qu’elle soit une femme et une mère à part entière. »
Le Raptor, youtubeur emblématique de l’extrême droite, est conseillé par sa femme, Betty Autier. /
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Betty Autier a toujours cultivé une image de it-girl accessible, pétillante et sans drame. Cette stratégie lui a permis de se frayer un chemin jusqu’aux zones VIP des défilés de mode et de signer des contrats à 500.000 euros avec des marques de luxe prestigieuses. Son unique combat a peut-être été de dénoncer dans son autobiographie le body shaming dont elle a été la cible, ainsi que de parler de ses troubles alimentaires. Le Raptor, quant à lui, s’est imposé comme le porte-voix de la fachosphère sous couvert d’humour. Il a attiré l’attention en 2015 pour ses attaques contre les luttes antiracistes, ses remarques misogynes et ses injures. En 2018, il co-fonde avec le vidéaste d’extrême droite Papacito le groupuscule Vengeance Patriote, cherchant à former ses militants au combat et à la gestion des armes, comme l’a rapporté StreetPress en 2020. « Dans l’entourage de Betty, il doit y avoir des homosexuels, et le féminisme doit être bien perçu, ce n’est pas très bon pour son entreprise », interpelle l’antisémite Alain Soral dans une vidéo d’août 2018, énième épisode du clash Internet entre lui et Le Raptor.
À LIRE AUSSI : Vengeance Patriote, le groupe d’extrême droite qui forme ses partisans pour le combat
Betty Autier fait la promotion des compléments alimentaires Raptor Nutrition. /
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La romance entre la modeuse et le leader de la virilosphère aurait débuté vers 2017. D’abord discrets, ils apparaissent ensemble depuis 2020. On les aperçoit notamment à Venise, posant en tenue de bal de style renaissance italienne. « Un couple au sommet de l’Olympe », « un couple royal », commentent plusieurs internautes. Le duo met même en scène ses deux chiens Shar Pei. Bien que Le Raptor cherche à se donner une image glamour, ses positions réactionnaires demeurent présentes. Un exemple étant une photo d’un des chiens publiée au début de leur relation, où le chiot est dans les bras d’Henry de Lesquen, un défenseur du négationnisme et un adversaire de « la musique nègre ». En légende, Le Raptor précise que le toutou est « adoubé » par l’ancien président du média d’extrême droite Radio Courtoisie. « Peux-tu en dire autant ? », termine-t-il, avec sa question rhétorique signature.
Dans la famille Dissident : Betty Autier, Le Raptor, leur petit garçon et leurs Shar Pei. /
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En septembre, Le Raptor a même marqué son retour sur la toile avec une vidéo complotiste : « Pour détruire l’arnaque climatique », qui a suscité près de 800.000 vues. « Vous êtes la proie d’une manipulation mondiale », déclare-t-il :
« [Les influenceurs] ne s’exposent pas beaucoup aux risques en choisissant le camp de la propagande pour espérer capter l’attention d’un public composé de personnes vulnérables (…) c’est-à-dire de femmes avec des problèmes familiaux sous anxiolytiques et de geeks qui espèrent séduire en adoptant les mêmes idées que les femmes au profil psychologique douteux. »
Betty Autier réagit avec un emoji rockstar : la main avec l’index et l’auriculaire levés. Et peu importe les contradictions ! Végétarienne pendant environ vingt ans – aujourd’hui convertie – elle a lancé en décembre 2022 une marque de cosmétiques « cruelty free », qui exclut les tests sur animaux. Elle propose également un masque « en fibre 100% naturelle et biodégradable ». L’influenceuse a aussi ajouté un emoji « poignée de main » sur le post annonçant début novembre le nouveau format vidéo du Raptor et de son partenaire Papacito, intitulé : « On explose les grandes sagas du cinéma. »
Betty a lancé des cosmétiques « cruelty free », tandis que Le Raptor adopte une position climatosceptique.
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Au cours de ce face-à-face, Le Raptor cible la militante et vidéaste Marion Seclin, une de ses cibles favorites parmi les féministes, qui selon lui, portent une lourde responsabilité dans le déclin masculin. Il en profite pour complimenter sa femme, qui semble vouloir se distancer de ces luttes politiques :
« Par le passé, les féministes voulaient devenir des blogueuses. Elles n’ont pas connu le succès escompté et donc elles qualifiaient de superficielles les femmes ayant réussi à créer une communauté parce qu’elles avaient bon goût. Prenons l’exemple de Betty : elle, elle avait du goût pour la mode (…) Elle m’a fourni des informations, j’ai deux ou trois noms de mécontentes bien connues. »
Pas de quoi ternir l’image de Betty Autier. La fashion victim a établi plusieurs partenariats avec des marques renommées : les cosmétiques Bourjois, les cafés L’Or Espresso ou les chaussures Vanessa Wu. En 2019, elle a même reçu en cadeau de la prestigieuse chaîne d’hôtels Sofitel un séjour à Rome, qu’elle a partagé avec son partenaire. Plus récemment, en 2023, la famille s’est vu offrir une suite par l’établissement 5 étoiles le Saint Régis, à Florence. L’équipe hôtelière a décoré la chambre avec des ballons dorés, des photos imprimées de la petite famille et des stickers Zero to Hero, la marque du Raptor. « Ce sont des attentions qui font vraiment plaisir », s’émerveille l’influenceur tout en visitant les lieux, conquis par cette nouvelle notoriété. Il s’extasie devant des meubles en cuir d’une marque de luxe :
« Si vous ne connaissiez pas, n’ayez aucune honte, moi je ne connaissais pas avant, c’est Betty qui m’a un peu ouvert les yeux sur ce monde-là. »
Betty Autier a établi des partenariats avec Bourjois, L’Or Espresso, Vanessa Wu, Accor, Marriott… /
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Depuis deux ans, le couple se consacre à une mini-série de vlogs lifestyle, bien éloignée des habitudes du Raptor : une escapade à la plage de Palombaggia en Corse, la visite d’une villa louée avec quelques amis à Hyères (83), la découverte de leur nouvelle propriété à Florence en Italie, suivie de leur achat à Kéa, en Grèce. Devant le miroir de leur dressing, le vidéaste commente avec soin ses costumes, tandis que sa compagne s’applique à lisser ses cheveux. Lui, en chemise en lin et mocassins en daim, elle, dans une robe en satin et des sandales avec des froufrous roses. Il demande même à ses abonnés de voter pour classer ses tenues préférées. Imposant ainsi un « art de vivre » à la sauce masculiniste, qu’il précise dans une de ses vidéos de coaching :
« Avoir une apparence esthétique est un atout inestimable qui élève nos standards et nos résultats dans tous les domaines de la vie. Que ce soit la posture, la confiance en soi, notre allure plus masculine et plus puissante génère davantage de respect et d’attraction. (…) Nous établissons des relations sociales de meilleure qualité, nos relations amoureuses s’épanouissent. »
Quand le monde de la mode et l’extrême droite se côtoient harmonieusement. /
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Au-delà des vêtements, Le Raptor tisse à travers ses publications un discours sur le modèle familial traditionnel. « La cellule familiale est le pilier d’une nation », déclare-t-il dans l’émission Sans permission. « Je suis le chef de la famille », rappelle-t-il également dans une story à Londres en juin 2023, avec Betty Autier souriante derrière lui. Dans la légende d’une photo où il pose avec son enfant, il écrit :
« Laisse un cœur rouge si tu envies mon porte-bébé de hippie asthmatique. »
Le Raptor défend à travers ses posts l’idée d’une famille traditionnelle. /
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Pour Betty Autier, les répercussions de cette relation sont moins reluisantes. Elle a régulièrement été la cible de commentaires d’incels, des hommes qui adhèrent à la vision masculiniste de son partenaire. Sur le forum Blabla 18-25 ans de jeuxvideo.com, antichambre de la manosphère, elle est qualifiée de différents termes misogynes concernant son physique. Sur les réseaux sociaux, l’influenceuse a également subi de violents attacks de harcèlement après son accouchement en 2020. Elle réagit quelques jours après :
« J’ai tout de même réussi à encaisser quelques commentaires désobligeants (…) sur ma prétendue chirurgie esthétique ratée. Je ne suis pas du genre à répondre à ce genre de choses, mais c’est quoi ce délire ? Je suis juste une femme qui vient d’accoucher, avec les yeux rouges et le visage irrité par des larmes salées. Lui [Le Raptor] m’a pourtant trouvée belle toute cette journée-là. »
Les marques Vanessa Wu, Bourjois, les hôtels Sofitel et Saint Régis n’ont pas répondu à nos demandes. Nous avons été dans l’impossibilité de joindre le service presse de L’Or Espresso.
Ni Betty Autier ni Ismaïl Ouslimani n’ont répondu à nos sollicitations d’interviews.
Illustration de Une : Caroline Varon
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Assiste-t-on à l’amorce de la fin du Pacte vert européen ? Le 1er octobre, la Commission européenne a proposé de repousser d’un an l’application du règlement sur la déforestation importée, ce qui a été perçu par les ONG environnementales et plusieurs eurodéputés comme le premier signe d’une potentielle démolition de l’ensemble des dispositifs législatifs adoptés par l’Union européenne (UE) pour viser la neutralité climatique d’ici 2050.
« Il s’agit d’un véritable retour de bâton, déclare Marie Toussaint, eurodéputée verte. Les lobbys travaillent d’arrache-pied pour affaiblir les acquis en matière d’environnement, soutenus par l’extrême droite et une partie de la droite européenne. »
Néanmoins, le 18 juillet, Ursula von der Leyen, soutenue par une large majorité des députés européens, allant de certains éléments des verts au Parti populaire européen (PPE), avait cherché à apaiser les inquiétudes concernant ses intentions. Bien que le Pacte vert (ou Green Deal) ait subi un coup d’arrêt à la fin de la précédente législature, ses objectifs de décarbonation, en particulier la réduction des émissions de CO2 de 90 % d’ici 2040, demeurent essentiels dans les politiques européennes.
Le Green Deal n’est donc pas abandonné. Cependant, il sera soumis à une nouvelle priorité, incarnant les nouveaux équilibres politiques européens, plus inclinés à écouter les arguments de l’industrie : la compétitivité des entreprises. Dans l’optique de « stimuler » les performances économiques et écologiques des entreprises, un « plan industriel du Pacte vert » doit être présenté dans les cent jours de cette législature.
Selon Amandine Crespy, professeure en sciences politiques à l’Institut d’études européennes de l’université libre de Bruxelles, la Commission se dirige désormais vers « une vision plus restrictive du Green Deal, axée encore plus sur la croissance verte. Les dimensions non productives du Pacte vert – protection de la nature, agriculture durable, santé, social – risquent d’être mises au second plan. »
Bien que les objectifs de décarbonation soient toujours intégrés dans la proposition politique d’Ursula von der Leyen, rien n’indique que sa majorité formée le 18 juillet démontrera une quelconque cohérence. À chaque proposition, des majorités alternatives – du PPE à l’extrême droite – peuvent émerger et démanteler des aspects critiques du Green Deal.
Quelle sera la réaction du PPE, alors que plusieurs de ses députés remettent en cause divers textes du pacte, notamment Manfred Weber, président du groupe au Parlement ?
« Le PPE devra choisir entre la stratégie d’Ursula von der Leyen et celle de Manfred Weber, qui se rapproche de celle de Giorgia Meloni (cheffe du gouvernement italien d’extrême droite, NDLR.) préconisant une union des droites, analyse l’eurodéputé français Pascal Canfin (Renew). Le Green Deal est en péril car il fait l’objet d’une polarisation extrême. »
De nombreux textes relatifs au climat ou à l’environnement vont faire l’objet de révisions ciblées. La directive habitat, qui concerne la protection des zones naturelles, de la faune et de la flore, sera modifiée pour réduire la protection du loup, conformément aux attentes de la présidente de la Commission. La directive sur la déforestation sera débattue en novembre au Parlement pour retarder sa mise en œuvre d’un an.
Les directives concernant le système d’échange de quotas d’émissions de CO2 et le mécanisme de réajustement carbone aux frontières – visant à préserver la compétitivité des entreprises européennes soumis aux quotas – seront évaluées et probablement révisées en 2025 et 2026.
À chaque ouverture de ces « boîtes de Pandore », des amendements soutenus par la droite et l’extrême droite pourraient annihiler les ambitions de ces textes. Déjà, des courriers d’eurodéputés, principalement issus des groupes d’extrême droite, dénoncent le « monstre bureaucratique » de la taxe carbone aux frontières de l’UE, appelant à une réaction rapide.
Plus concrètement, depuis les élections européennes, les enjeux se concentrent sur les transports et les objectifs de décarbonation des véhicules routiers. Des fabricants automobiles plaident ainsi pour que la Commission européenne reconsidère la législation sur la réduction des émissions de CO2 des véhicules, censée diminuer de 15 % d’ici 2025.
Au Parlement européen, environ une centaine de députés, allant de la droite à l’extrême droite, ont exprimé, en réponse aux demandes des fabricants, leur souhait de revoir au plus vite les objectifs et d’éviter d’imposer des amendes « excessives » aux industriels. Céder à ces exigences serait équivalent à accorder une « prime aux mauvais élèves », déplore Pascal Canfin.
Plus fondamentalement, la cible expresse d’une partie de la droite et de l’extrême droite reste la date limite de 2035, qui obligera les fabricants à ne plus produire que des véhicules non émetteurs de CO2. La pression monte, principalement d’Allemagne et d’Italie, sur la Commission, qui est sommée d’assouplir les contraintes imposées à l’industrie automobile dans un contexte concurrentiel et de revenir sur cet engagement de l’UE.
Pour l’heure, l’objectif n’est pas officiellement remis en question par la Commission européenne, bien qu’elle semble se diriger vers une plus grande ouverture aux carburants de synthèse, issus de CO2 et d’hydrogène vert ou bas carbone. Des lobbys industriels demandent que cette ouverture soit étendue aux biocarburants, malgré leur controverse.
La nouvelle Commission européenne aspire donc à rassurer les industries. Le 18 juillet, Ursula von der Leyen a déclaré aux eurodéputés qu’il est essentiel de « commencer par simplifier et rendre l’environnement des entreprises plus réactif ». Toutefois, de nombreux députés, pour la plupart de gauche, et des ONG redoutent que cette simplification ne soit que synonyme de dérégulation.
Par conséquent, la réforme ambitieuse de Reach, le règlement européen sur les substances chimiques, abandonnée lors de la précédente législature, visait à éliminer davantage de substances toxiques. Elle devrait revenir sous une forme très différente, ayant pour objectif principal de réduire le fardeau bureaucratique que ce règlement imposerait aux entreprises.
C’est également cette logique de « simplification » qui ressort du rapport sur la compétitivité européenne commandé par le gouvernement à Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne et ex-président du Conseil italien. Ce document très pris au sérieux à Bruxelles influencera les politiques publiques européennes pour les cinq années à venir.
Bien qu’il mette également une emphase sur les objectifs de décarbonation de l’industrie, certaines de ses propositions suscitent la controverse, notamment lorsqu’il n’exclut pas de prolonger l’octroi de quotas de CO2 à titre gratuit pour les industries les plus énergivores.
Et lorsque Mario Draghi propose d’assouplir considérablement les règles de protection de la nature et de l’environnement pour faciliter la construction de capacités de production d’énergies renouvelables, les ONG s’élèvent contre cela.
« Accompagner le secteur industriel dans sa transition doit s’accompagner de conditions environnementales et sociales beaucoup plus strictes. Le rapport Draghi demande un soutien pour les entreprises sans réellement imposer ce type de conditions », affirme Chiara Martinelli, directrice du Réseau action climat européen.
Reste à voir que la nouvelle Commission européenne n’est pas encore officiellement établie. L’avenir du Green Deal a été un point central lors des auditions des commissaires européens qui se sont déroulées au Parlement européen du 4 au 12 novembre. L’issue dépendra également des choix de casting.
StevenSteven Forti, originaire de Trente en Italie, né en 1981, enseigne l’histoire contemporaine à l’Université autonome de Barcelone. Il a écrit plusieurs essais majeurs sur les mouvements d’extrême droite. Son dernier ouvrage, publié en Espagne, s’intitule Democracias en extinción. El espectro de las autocracias electorales (Akal, 2024, non traduit). Dans ce livre, il propose des analyses approfondies sur la coopération entre les partis d’extrême droite à l’échelle mondiale, souvent en place depuis des décennies, à travers des fondations, des think tanks et diverses ONG, avec des résultats évidents, surtout à l’heure des succès électoraux de Giorgia Meloni en Italie ou de Donald Trump aux États-Unis.
Ce début d’après-midi, une séance photo a lieu au mas du Ministre à Mauguio. Les trois joueurs du MHSC-volley, y compris Nicolas Le Goff, savourent un café au soleil après leur shooting. Le double champion olympique, qui en est à sa quatrième participation, déclare : “Si notre image peut être utile… De plus, nous avons l’occasion de partager des moments avec les enfants et leurs parents, c’est tout simplement du plaisir partagé.“
Voici le tour des handballeurs Charles Bolzinger et Diego Simonet. Ce n’est pas sa première fois et en tant que père de deux enfants, il commente : “Quelle importance a une photo pour nous ? Si elle peut apporter de la joie aux enfants…“
Christophe Caumes, le fondateur des Képis Pescalunes, exprime sa satisfaction d’avoir constamment des Miss, des artistes et des sportifs impliqués dans ce calendrier. Parmi les plus assidus, Olivier Giroud, le champion du monde de football 2018 et champion de France 2012 avec Montpellier. “Peu importe où il se trouve, que ce soit en Angleterre, en Italie ou aujourd’hui à Los Angeles, Olivier nous envoie une photo pour le calendrier. C’est sa générosité, sa fidélité, c’est tout lui,” souligne Christophe Caumes.
Parmi les enfants présents, Talya, en plein maquillage, se retrouve couverte de paillettes sur les paupières. À seulement 5 ans, elle est presque une experte des séances photos et des plateaux télé. Atteinte d’amyotrophie spinale, elle a eu accès à une thérapie génique grâce au Téléthon. Son caractère pétillant a conquis les Képis Pescalunes. Sa maman, Manon, ne peut qu’approuver : “Elle est pleine de vie… tout simplement”, résume-t-elle.
À la fin de la séance avec les deux handballeurs, Talya ne semble pas impressionnée : “Juste qu’ils sont plus grands que papa,” confie-t-elle. Elle attend surtout avec impatience de retrouver son petit chien.
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La couverture du calendrier 2025 a été conçue par l’artiste Franck Celaire. Elle sera prête d’ici la fin du mois. Les fonds récoltés grâce à la vente du calendrier seront destinés à la recherche sur le diabète pédiatrique et les cancers infantiles.
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Microsoft intègre un éditeur de texte assisté par l’IA dans Notepad, l’outil de texte simplifié lancé en 1983. Cette fonctionnalité, dénommée Réécriture, est en cours de déploiement en version préliminaire pour les Windows Insiders et vous permettra d’exploiter l’IA pour « reformuler des phrases, ajuster le ton et changer la longueur de votre contenu », d’après le blog Windows Insider. Si vous êtes un Windows Insider ayant accès anticipé à cette fonctionnalité, vous pouvez l’expérimenter en sélectionnant le texte que vous souhaitez modifier dans Notepad, en effectuant un clic droit sur celui-ci et en sélectionnant Réécrire. Notepad vous montrera alors une boîte de dialogue où vous pourrez choisir comment vous désirez ajuster votre texte – par exemple, si vous préférez qu’il soit plus long ou plus court. Réécrire proposera ensuite trois alternatives réécrites que vous pouvez substituer à votre travail. a:hover]:text-gray-63 [&>a:hover]:shadow-underline-black dark:[&>a:hover]:text-gray-bd dark:[&>a:hover]:shadow-underline-gray [&>a]:shadow-underline-gray-63 dark:[&a]:text-gray-bd dark:[&>a]:shadow-underline-gray”>Image : Microsoft À noter que vous devrez vous connecter avec votre compte Microsoft pour utiliser Réécrire, car il repose sur un service cloud nécessitant authentification et autorisation. Microsoft déploie cette fonctionnalité en version d’aperçu sur Windows 11 aux États-Unis, en France, au Royaume-Uni, au Canada, en Italie et en Allemagne. En juillet, Microsoft a enfin mis à jour Notepad pour inclure la vérification orthographique et la correction automatique. a:hover]:text-gray-63 [&>a:hover]:shadow-underline-black dark:[&>a:hover]:text-gray-bd dark:[&>a:hover]:shadow-underline-gray [&>a]:shadow-underline-gray-63 dark:[&>a]:text-gray-bd dark:[&>a]:shadow-underline-gray”>GIF : Microsoft Outre l’ajout de Réécrire à Notepad, Microsoft permettra aux Insiders de commencer à essayer les nouveaux outils d’édition d’images intégrés à l’IA présentés le mois dernier dans Paint. La fonctionnalité Remplissage Génératif facilite l’ajout d’éléments à une image selon une invite, tandis que l’Effacement Génératif a la capacité de supprimer une partie d’une image tout en comblant l’espace laissé vide. Le Remplissage Génératif sera « initialement » disponible pour les testeurs ayant des machines Copilot Plus,…
Le budget 2025 se retrouve coincé. D’une part, la France affiche un important déficit dû à une gestion fiscale irrresponsable depuis 2017. Elle doit modifier son solde structurel primaire d’au moins 0,5 % chaque année jusqu’à ce que le déficit soit inférieur à 3 % du PIB. Cela a incité le Conseil de l’Union européenne à engager une procédure pour déficits excessifs (PDE) à l’encontre de la France en juillet dernier. D’autre part, le pays est confronté à un risque de récession, en particulier en raison de la situation économique en Europe.
En effet, l’Allemagne vient de réviser ses prévisions de PIB à – 0,1 % pour 2024. L’Europe a donc besoin d’une politique de stimulation budgétaire, qui pourrait être accompagnée d’un assouplissement monétaire facilité par un ralentissement de l’inflation. Mais en même temps, la France doit se restreindre financièrement. Une impasse ?
Néanmoins, il existe une possibilité de jongler avec les deux objectifs afin de maintenir la croissance. Cela repose sur deux leviers fondamentaux. Le premier est la cadence de l’ajustement – c’est-à-dire du retour à une trajectoire budgétaire plus rassurante ; le second est le mode de cet ajustement, que ce soit par le biais des recettes ou des dépenses.
Chaque dimanche à 17h, notre analyse de l’actualité de la semaine
Mi-octobre, le gouvernement a publié le Projet de loi de finances (PLF) pour 2025, qui prévoit un effort de 60 milliards d’euros en 2025 pour ramener le déficit sous la barre des 3 % d’ici 2029. Selon le Haut Conseil des Finances Publiques, cet effort équivaut à un ajustement du solde structurel primaire de 1,4 point de PIB en 2025, soit 41 milliards d’euros d’économies.
C’est un ajustement sévère. Est-il réellement nécessaire au regard des réglementations européennes ? Va-t-il effectivement permettre à la France de diminuer sa dette publique ? Sera-t-il récompensé et conduira-t-il à un ajustement allégé dans les années suivantes ? Non, selon le chercheur Jonas Kaiser, de l’Institut Avant-garde.
Tout d’abord, ce budget est indéniablement sévère, bien plus que ce que demandent les règles budgétaires européennes, qui recommandent un ajustement deux fois moins agressif que ce qui est prévu dans le PLF pour 2025. De plus, les règles européennes sont conçues de telle sorte qu’une austérité plus significative en 2025 (comme le propose le gouvernement) ne garantit pas nécessairement une austérité moins accentuée les années suivantes : une cure d’austérité minimale est en effet prévue chaque année.
Concrètement, si l’ajustement substantiel proposé par le gouvernement permet à la France de sortir deux ans plus tôt de la procédure de déficit excessif, cela ne la soustrait pas aux consolidations et économies futures.
Les nouvelles normes européennes ont établi des seuils « garde-fous », qui obligent la France à faire des efforts même après la fin de la période d’ajustement, quel que soit l’effort fourni la première année. Ainsi, soit le « garde-fou de la dette » exigera que la France diminue sa dette d’au moins un point de PIB par an (puis 0,5 % si elle descend en dessous de 90 % de dette sur PIB), soit le « garde-fou du déficit » lui imposera de réduire son déficit d’au moins 8 milliards d’euros (0,25 point de PIB) tant que son déficit n’atteint pas 1,5 %.
Selon le choix du scénario macroéconomique, cela peut aboutir, dans le pire des cas, à un ajustement cumulatif plus important, et au mieux à un ajustement cumulatif à peu près équivalent à ce que les règles exigent.
Dans les deux cas, cet effort accru au début de la période entraîne le risque d’un impact plus néfaste sur la croissance : par exemple, la prévision d’automne de l’économie française par l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) indique que l’austérité budgétaire prévue dans le PLF pourrait réduire la croissance de 0,8 point de PIB en 2025, résultant en une croissance de 0,8 % l’année suivante … Ces résultats décevants, qui affecteront les recettes fiscales, inciteront à faire encore plus d’efforts dans les années à venir.
En d’autres termes, l’ajustement appelle l’ajustement, et la France risque de se retrouver dans un cycle de consolidation perpétuelle qui nuira à l’investissement du pays. C’est le scénario que traverse l’Italie depuis 1985… Cette direction est malvenue, alors qu’un rapport significatif, rédigé par Mario Draghi, a récemment appelé à 800 milliards d’euros d’investissements annuels supplémentaires en Europe pour que le vieux continent évite le déclin économique qui le menace.
Au-delà de la vitesse d’ajustement, l’autre enjeu réside dans la manière dont le gouvernement procède, afin de préserver à la fois la croissance et l’avenir, et ainsi d’éviter de tomber dans une spirale d’ajustement permanent.
Cependant, effectuer des coupes budgétaires et réduire les dépenses en période de récession est la pire des décisions à prendre, c’est la leçon majeure de la macroéconomie tirée de la crise de la zone euro dans les années 2010. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les plans d’austérité augmentent la dette publique à court terme en raison de leur effet récessif important (via l’effet multiplicateur). Ce qui pousse par la suite à un ajustement encore plus sévère. La Grèce, par exemple, continue d’en subir les conséquences aujourd’hui avec une croissance durablement altérée.
C’est a fortiori le cas lorsque les dépenses ciblées compromettent l’avenir, comme les coupes concernant l’éducation nationale (4 000 postes supprimés), la santé (diminution du remboursement des consultations médicales par la Sécurité sociale) ou l’écologie (réduction du Fonds Vert). D’autant plus que l’efficacité d’autres dépenses publiques n’a pas été analysée. Par exemple, il aurait été pertinent de discuter de l’intérêt de la mise en place d’une Grande Sécu ou de l’impact néfaste des niches fiscales nocives.
La bonne nouvelle de ce budget 2025 est qu’il remet en question le dogme de l’absence d’augmentations d’impôts, qui était une ligne rouge depuis 2017. Les augmentations de recettes peuvent avoir un effet récessif moindre, et c’est particulièrement vrai pour les hausses des prélèvements sur les entreprises, la suppression partielle des allégements de cotisations sociales et l’imposition des ménages aisés. Cela aurait pu être poussé plus loin, notamment parce que ce budget néglige complètement l’imposition du patrimoine, qui présente un rendement très élevé, n’entrave pas les investissements productifs et a un impact significatif sur la réduction des inégalités.
Une consolidation budgétaire trop rapide et trop sévère par rapport aux exigences de Bruxelles, des recettes mal ciblées et des baisses de dépenses mal choisies : en voulant trop bien faire pour se distinguer de l’idéologie des gouvernements antérieurs, le budget Barnier a des conséquences désastreuses sur la croissance et compromet l’avenir. Qui trop embrasse mal étreint.
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