Procès Bygmalion: tous les psychodrames provoqués par cette affaire à droite
AFPLe siège de l’UMP rue de Vaugirard, cerné de caméra de télévision en plein scandale Bygmalion en mai 2014 POLITIQUE – Trois syllabes synonymes de scandale. Évoquer “Bygmalion” à droite, c’est replonger dans des années de crise, remuer le couteau dans la plaie des affaires et se rappeler aux souvenirs de guerres fratricides, dont cette famille politique a le secret. Car l’affaire pour laquelle Nicolas Sarkozy comparaît à partir de ce jeudi 19 mai (après un faux départ courant mars) pour “financement illégal de campagne” devant le tribunal correctionnel de Paris a laissé de (très) nombreuses séquelles chez Les Républicains. Des séquelles encore très vives. En témoignent les menaces formulées par Jean-François Copé (blanchi dans ce dossier) qui, selon L’Opinion, a prévenu les cadres LR lors d’un conseil stratégique mardi 9 mars: un dépôt de plainte automatique pour tous ceux qui s’aventureraient à lui faire porter le chapeau. Une preuve de l’ampleur du trauma rue de Vaugirard qui rappelle que le séisme Bygmalion continue de secouer les consciences, tant chaque grande famille de l’ex-UMP (sarkozystes, fillonistes et copéistes) a eu à gérer, d’une façon ou d’une autre, une conséquence causée par ce dossier tentaculaire. Alors que les protagonistes sont appelés à répondre de leurs actes devant la justice, Le HuffPost fait le point sur tous les psychodrames que l’affaire Bygmalion a, directement ou indirectement, provoqués sur le plan politique. Risque de faillite et “Sarkothon” AFPJean-François Copé et Nicolas Sarkozy sortant d’une réunion au sujet du rejet des comptes de campagne en juillet 2013 L’affaire Bygmalion n’a pas encore éclaté, mais le rejet en décembre 2012 des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy par le Conseil constitutionnel sonne comme un première sommation, car le parti de droite, privé du remboursement de l’État, va devoir trouver à la hâte de quoi rembourser ses créanciers….