Je continue de jouer alors que je ne prends plus mon pied. Suis-je accro ?
Il doit être quelque chose comme 3 heures du matin et ça fait des plombes que je joue à The Legend of Zelda : Breath of the Wild, le titre publié par Nintendo en 2017. C’est le genre de jeu vidéo qui me plaît bien : il est vaste, expansif et ouvert. Mais malgré mes 300 heures passées dans le jeu, soit presque deux semaines de ma vie, je n’ai toujours pas réussi à le terminer. La raison ? Un truc appelé noix Korogu. Ces noix sont une sorte de monnaie d’échange secondaire dans le jeu, utilisée principalement pour agrandir la taille de votre inventaire (armes, boucliers, arcs). Il y en a 900 à collecter au total. Elles sont réparties dans tout Hyrule, le royaume imaginaire qui sert de cadre à presque tous les jeux Zelda publiés au cours des 35 dernières années. Est-ce que je prends plaisir à me lancer dans une quête interminable pour trouver tous ces trucs ? Non. Est-ce que je suis capable de m’empêcher de passer encore plus de temps à les chercher ? Non plus. Je ne suis évidemment pas le seul à jouer de manière compulsive alors que la population humaine dort depuis des heures. Au 21e siècle, le business des jeux vidéo est en plein boom et nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir leur consacrer la majorité de notre temps et de notre argent. Conséquence : les taux de dépendance sont en hausse. Depuis 2017, l’addiction aux jeux vidéo est d’ailleurs officiellement reconnue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres organismes de santé publique comme une forme spécifique et autonome d’addiction. Des études menées par l’OMS ont révélé que 1 à 3 % des joueurs pouvaient être classés comme souffrant d’une addiction. Dans l’espoir d’en savoir plus sur ce qui…