Comment Binyavanga Wainaina a écrit sur l’Afrique
L’auteur kényan, décédé en 2019, a sans pitié démoli les clichés de l’écriture sur le continent. Son œuvre est aussi pertinente que jamais.
L’auteur kényan, décédé en 2019, a sans pitié démoli les clichés de l’écriture sur le continent. Son œuvre est aussi pertinente que jamais.
Un sous-genre de science-fiction qui semble bizarre offre des leçons utiles sur la gestion de la technologie dans une époque d’accélération.
Les plus grands moteurs de recherche du Web basés sur l'IA présentent l'idée largement démystifiée selon laquelle les personnes blanches sont génétiquement supérieures aux autres races.
Le projet ambitieux de vérification d'identité Worldcoin, désormais appelé World, veut un avenir où les humains sont « vérifiés par orbe ».
KERICHO, Kenya – Kibore Cheruiyot Ngasura avait à peine 10 ans lorsque les soldats britanniques ont rassemblé le clan Talai, les forçant à abandonner leurs maisons, leur bétail et leurs biens, afin de cultiver du thé sur leurs terres. Ceux qui refusaient étaient battus et menacés de mort. « Dieu a accordé à chaque personne sa terre, mais les Britanniques ont débarqué et ont pris la nôtre », a déclaré Ngasura. « Avant leur arrivée, nous n’avions pas de problèmes. Nous vivions en paix. » Aujourd’hui âgé de 98 ans, il est le plus ancien et le seul survivant masculin encore vivant à avoir séjourné dans le camp de détention de Gwassi, mis en place par les colonisateurs britanniques. Le but : expulser les autochtones de leurs terres afin de leur permettre de profiter de leurs ressources, notamment en cultivant du thé. Avant de vivre à Gwassi, les clans Kipsigis et Talai vivaient dans des communautés polygames où les terres étaient en propriété commune. VICE l’a rencontré devant sa maison, au sommet d’une colline, dans les hautes terres situées à l’ouest de la vallée du Rift au Kenya. Kericho est connue pour ses paysages luxuriants et ses collines de thé ondulantes, où les habitants produisent l’un des meilleurs thés au monde. Assis, une canne en bois dans une main, Ngasura tient dans l’autre des photographies qui montrent comment les colonisateurs britanniques l’ont expulsé de force de ses terres ancestrales en 1933. Ngasura, ainsi que d’autres survivants de la violence coloniale et des vols de terres, ont porté plainte contre le gouvernement britannique devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), une juridiction internationale qui interprète la Convention européenne des droits de l’homme. Ils demandent une indemnisation de l’ordre de 178 milliards de livres sterling (200 milliards de dollars, 200…
Ce reportage est le fruit d’une collaboration entre VICE World News et The Fuller Project. DANDORA, Kenya — Lorsque Winnie Wanjira passe au crible les montagnes de déchets de la décharge de Dandora, à Nairobi, ce ne sont pas les aiguilles usagées qui la dérangent le plus. Ni les débris de métal qui pourraient déchiqueter sa peau. Pas plus que le soleil brûlant qui s’abat sur les ordures rances, donnant à cette femme de 36 ans un vertige tel qu’elle peine à remplir son sac de bouteilles en plastique. Si aujourd’hui cette mère de six enfants est anxieuse, c’est à cause de ses règles. « C’est intense », dit-elle. Elles sont si abondantes qu’elle a passé les deux derniers jours allongée dans sa maison sans fenêtre et sans réelle chambre à coucher, incapable de bouger. « Les saignements… ce n’est pas une blague », explique-t-elle au Fuller Project et à VICE. « Je ne peux pas aller travailler, je ne peux aller nulle part ». Elle est de retour au travail en ce troisième jour de règles, espérant que le pull-over noué autour de sa taille couvrira les taches. « Et c’est genre, noir, même pas la couleur normale des règles », continue-t-elle. « Cet endroit… ça vous tue. Ça vous tue vraiment. » Dès 2007, le Programme des Nations unies pour l’environnement a prévenu que la décharge de Dandora représentait une grave menace pour la santé des personnes travaillant et vivant à proximité. Pourtant, si l’on sait que l’exposition aux produits chimiques toxiques présents dans les décharges peut entraîner des cancers, des problèmes respiratoires et des infections cutanées, les scientifiques et les défenseurs de l’environnement affirment que l’on a accordé relativement peu d’attention à leur impact sur la santé génésique des ramasseurs de déchets, souvent des femmes. Les matériaux tels que le plastique et les restes électroniques contiennent un…
YASUYOSHI CHIBA via AFPLe Kenya abrite déjà plusieurs sanctuaires à éléphants, comme sur cette photo à Kimana. (Photo d’illustration) ANIMAUX – Un troupeau d’éléphants doit quitter un parc animalier du sud de l’Angleterre pour être emmené en avion au Kenya où ils seront réintroduits dans la nature, une opération présentée ce mardi 6 juillet comme “une première mondiale” par la Fondation Aspinall qui l’organise. Cette association de conservation dont Carrie Johnson, l’épouse du Premier ministre Boris Johnson, est directrice de la communication, compte emmener l’an prochain treize éléphants du parc animalier Howletts Wild Animal Park, situé dans le Kent, à 7000 kilomètres de là, dans le sud du Kenya où deux sites sont à l’étude. La Fondation Aspinall souhaite transporter en avion le troupeau, qui pèse au total 25 tonnes, et dont le plus jeune membre, Nguvu, est né en mars 2020. “Après des années à peser les avantages et les risques, à la Fondation Aspinall, nous avons décidé ce projet sans précédent et cette véritable première mondiale”, ont écrit Carrie Symonds et la président de la fondation, Damian Aspinall, dans les colonnes du journal The Sun. Rallonger l’espérance de vie “C’est la première fois qu’un troupeau reproducteur d’éléphants est réintroduit dans la nature”, soulignent-ils, une opération qui doit permettre aux pachydermes de bénéficier d’une espérance de vie rallongée et d’un meilleur bien-être, la vie en captivité provoquant stress et dépression chez ces animaux. L’association explique qu’elle travaillera avec des équipes anti-braconnage pour aider à assurer la survie à long terme du troupeau au Kenya. “Avec le temps, leurs descendants se compteront par centaines – puis par milliers – et s’intègreront dans un écosystème incomparable qui contribue à stimuler l’économie touristique kenyane.”, souligne le duo, espérant que cela constitue une ”étape révolutionnaire pour ce pays et pour le mouvement de conservation de la…
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