Angela Merkel exprime une « immense préoccupation » concernant le rôle d'Elon Musk auprès du gouvernement américain

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Angela Merkel exprime une « immense préoccupation » concernant le rôle d’Elon Musk auprès du gouvernement...

L’ancienne chancelière allemande affirme que la politique doit régir l’équilibre social entre les citoyens puissants et ordinairesAngela Merkel, qui dans ses nouvelles mémoires exprime des craintes pour l’ordre démocratique occidental avec Donald Trump comme président des États-Unis, a également exprimé de profondes inquiétudes concernant le rôle démesuré que pourrait jouer Elon Musk dans l’administration Trump.L’ancienne chancelière allemande, qui, pendant le premier mandat de Trump, avait été désignée par certains observateurs comme la “leader du monde libre”, titre habituellement réservé aux présidents américains, a déclaré que ses 16 ans au pouvoir lui avaient appris que les intérêts économiques et politiques doivent être maintenus en équilibre subtil. Continue reading…

AI Specialist | Vincent Levorato (Data Scientist & AI Engineer)

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

AI Specialist | Vincent Levorato (Data Scientist & AI Engineer)

Dans le cadre de notre article « Visionnaires de l’I.A : Comment l’intelligence artificielle transforme le futur », Vincent Levorato a partagé avec nous ses réflexions sur les progrès récents et les défis importants à venir dans le secteur de l’I.A.

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Je travaille en freelance depuis 6 ans, agissant en tant que Data Scientist et Architecte de Solutions en IA.

Quelles avancées et innovations récentes dans le domaine de l’IA vous ont marqué ?

En ce qui concerne l’IA Générative, les modèles de langage continuent de s’optimiser, devenant à la fois plus accessibles et économes, tels que les Small Language Models (SLM). De surcroît, les modèles multimodaux se démocratisent, permettant la création rapide de services novateurs. Quant aux innovations autour de l’image, de la vidéo ou du son, les LLM, malgré leurs limites, aident vraiment les professionnels techniques à booster leur productivité, et je le constate moi-même chaque jour. Par ailleurs, dans l’IA traditionnelle, on observe une progression vers une plus grande maturité, bien que des écarts persistent entre les grandes villes et les zones rurales. L’accent est mis sur l’accès à des données de qualité, soutenues par des processus de data engineering avancés, indispensables à l’utilisation de l’IA.

Quels secteurs ont le plus tiré parti de l’intégration de l’IA ?

Évidemment, la technologie, mais également la santé, le secteur financier, le commerce de détail, l’industrie, ainsi que le marketing et la publicité, pour ne nommer que les plus souvent évoqués. Un domaine à part entière a également été affecté : le secteur créatif.

Quelle vision avez-vous de l’avenir de l’IA et de son impact sur la société ?

L’avenir de l’intelligence artificielle s’annonce à la fois prometteur et complexe, avec des implications significatives pour la société. Les récents développements ont ouvert la voie à des applications variées dans des secteurs tels que la santé, la finance, le commerce et l’industrie, comme mentionné précédemment. Cependant, l’IA influencera aussi le marché du travail grâce à l’automatisation, ce qui produira des effets disparate selon les secteurs. Bien que l’IA puisse pousser à la croissance économique, elle pose aussi des questions en matière d’éthique, d’inégalités et de formation des travailleurs. En résumé, l’IA changera les industries et le quotidien tout en nécessitant une gestion prudente de ses conséquences.

Quelle est votre opinion sur l’impact présent et futur de l’IA sur l’emploi en France ?

À l’opposé des prédictions pessimistes des débuts, l’IA ne semble pas provoquer une perte massive d’emplois. Une étude américaine de 2013 prédisait que 47% des postes seraient menacés dans les dix années suivantes, mais ce scénario ne s’est pas réalisé. Les évaluations actuelles sont nettement plus raisonnables. En effet, d’après la Commission de l’IA française, environ 5% des emplois en France seraient directement remplaçables par l’IA. Ce chiffre modeste s’explique par le fait que l’IA substitue des tâches plutôt que des emplois entiers. Dans 19 des 20 emplois, des tâches demeurent que l’IA ne peut pas réaliser. De plus, l’IA génère des emplois : – Elle stimule la croissance dans certains secteurs, en particulier le numérique. – De nouveaux emplois apparaissent, directement liés à l’IA et à son avancement. – Les entreprises intégrant l’IA constatent généralement une hausse des recrutements en raison des gains d’efficacité. Certains domaines sont davantage touchés : – Les professions liées à la communication, aux médias et à l’ingénierie subissent des impacts notables. – Les activités de montage, de communication, de marketing et de rédaction sont aussi profondément transformées, et pour avoir travaillé chez Prisma Media, un leader français dans les magazines, je peux en témoigner. À mon avis, même si l’IA a un effet notable sur l’emploi en France, cet effet semble plus transformateur que destructeur. Avec une approche proactive et bien régulée, l’IA pourrait même devenir un moteur de croissance et d’amélioration des conditions de travail.

Quels sont les principaux défis éthiques associés à l’IA et comment les gérez-vous dans votre profession ?

Pour ma part, je suis particulièrement préoccupé par les atteintes à la vie privée qu’il est crucial de surveiller lors de l’utilisation d’outils d’IA, notamment ceux disponibles sur étagère.

Quels sont, selon vous, les défis et opportunités futurs pour les spécialistes en IA, notamment en lien avec l’évolution technologique et réglementaire ?

La progression rapide de l’intelligence artificielle présente des opportunités significatives pour les spécialistes. Cela transformera en profondeur la santé, l’économie, l’environnement et la gouvernance, et la demande pour ces compétences augmente, avec 32% des entreprises prévoyant d’investir davantage dans l’IA, selon un rapport de Docusign de septembre 2024. Cependant, des obstacles demeurent, tels que la pénurie de compétences, les enjeux éthiques, la réglementation changeante, et la gestion du changement organisationnel. Les experts devront également collaborer avec d’autres disciplines pour optimiser l’impact de l’IA.

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui veulent se lancer dans une carrière dans l’IA ?

Pour entamer une carrière dans l’IA, voici quelques recommandations clés : – Acquérir des compétences techniques : maîtriser Python et SQL, ainsi que les bibliothèques de manipulation de données comme Pandas et NumPy, et se familiariser avec quelques librairies importantes (scikitlearn pour commencer, en évitant le deep learning au début). – Obtenir de l’expérience pratique : travailler sur des projets personnels pour constituer un portfolio (avoir son propre dépôt est un plus). – Élargir son réseau professionnel : LinkedIn est le meilleur point de départ à développer. – Considérer les formations : suivre des cours spécialisés ou envisager une reconversion si vous venez d’un autre secteur, mais il est important de noter que le marché a vu un besoin émergeant pour des Data Engineers, reléguant parfois la nécessité de Data Scientists.

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Scholz va diriger le SPD lors des élections anticipées en Allemagne après le retrait de Pistorius

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Scholz va diriger le SPD lors des élections anticipées en Allemagne après le retrait de Pistorius

Le rival populaire du chancelier déclare qu’il n’est pas disponible pour se présenter, laissant Scholz comme le candidat par défautLe chancelier allemand, Olaf Scholz, sera nommé candidat pour diriger son parti social-démocrate (SPD) lors des élections générales de février après que son ministre de la Défense plus populaire, Boris Pistorius, s’est retiré de la course.Après des semaines d’appels à un changement en tête de liste, Pistorius a publié une vidéo jeudi dans laquelle il a déclaré qu’il n’était “pas disponible” pour se présenter comme porte-drapeau du SPD lors des élections anticipées déclenchées après que Scholz a limogé son ministre des Finances, Christian Lindner, faisant imploser la coalition au pouvoir vieille de trois ans. Continue reading…

Le butinage de la Jeanne-Elisabeth près des côtes de Palavas

HERAULT NEWS

Le butinage de la Jeanne-Elisabeth près des côtes de Palavas

Les profondeurs marines dissimulent de véritables trésors… Et certains plongeurs l’ont bien saisi. C’est notamment le cas de ceux qui ont exploré la Jeanne-Elisabeth, près de Palavas, face à Maguelone.

Quand le magazine Ca m’intéresse rédige un sujet sur les trésors immergés au large de nos rivages, il fournit des informations très précises quant à l’emplacement de ces épaves, mais aussi leur contenu. Et oh ! Tenez ! Il y en a une près de Palavas… Cela donne des idées à des plongeurs qui se mettent à explorer, sonder, plonger, creuser et découvrent l’épave ainsi que son contenu : des milliers de piastres. Ces derniers vendent ensuite ce butin à un numismate…

Drapeaux de la croix gammée, symboles celtiques et fumigènes : les congés en Pologne des néofascistes français

CULTURE

Drapeaux de la croix gammée, symboles celtiques et fumigènes : les congés en Pologne des néofascistes français

Sur cette image, on peut voir une trentaine de militants d’extrême droite venus de toutes les régions de France qui se tiennent derrière leurs étendards. Cette photo, prise le 11 novembre 2024, montre une partie de l’extrême droite néofasciste tricolore : on y retrouve des Niçois d’Aquila popularis, des Savoyards de l’Edelweiss, des Auvergnats de Clermont non-conforme, ainsi que des Parisiens du Groupe union défense (GUD) et leurs camarades hooligans de la Jeunesse Boulogne. « French racist crew », écrit le néonazi Gwendal D. dans sa publication sur Instagram. Tous étaient réunis à Varsovie, la capitale polonaise, pour la marche annuelle de l’indépendance, un événement majeur célébré à travers le pays. Cela fait plusieurs années que plusieurs dizaines de néofascistes français se rassemblent dans un « black bloc nationaliste ». Ils portent des cagoules décorées de croix celtiques, exhibent des drapeaux ornés de soleils noirs – un symbole ésotérique nazi – et allument des fumigènes. Mais pourquoi cela se produit-il ?

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Sur cette image, une trentaine de militants d’extrême droite venus de toutes les régions de France se tiennent derrière leurs étendards. On y retrouve des Niçois d’Aquila popularis, des Savoyards de l’Edelweiss, des Auvergnats de Clermont non-conforme, ainsi que des Parisiens du Gud et leurs camarades hooligans de la Jeunesse Boulogne. /
Crédits : DR

Liens locaux

Ce rassemblement nationaliste est organisé depuis 2010 et attire, en plus des Français, des militants néofascistes de l’ensemble de l’Europe. Cette année, environ 100.000 personnes ont défilé dans les rues de Varsovie. Selon Przemysław Witkowski, chercheur et journaliste polonais reconnu pour son expertise sur l’extrême droite locale, les Français participent en grand nombre, notamment grâce à leurs connexions avec le magazine néofasciste en ligne Szturm.

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Avez-vous aperçu le salut nazi au centre de l’image ? /
Crédits : DR

Szturm, lancé en 2014, promeut régulièrement dans ses colonnes les groupes nationalistes-révolutionnaires français, ainsi que ceux d’Italie, des pays scandinaves ou d’Ukraine, qui se déplacent également pour rejoindre ce « black bloc nationaliste ». Le magazine était étroitement lié au Bastion social, mouvement néofasciste éphémère dissous en 2019 par le gouvernement français, où s’étaient infiltrés Edelweiss, le GUD et les prédécesseurs de Clermont non-conforme. Szturm a également des liens importants avec son homologue italien CasaPound et le régiment ukrainien Azov, connu pour l’inclusion de néonazis parmi ses membres. Ce média vante les mérites d’un spiritualisme fasciste, voire d’un fascisme ultra-religieux, promeut la révolution islamique iranienne ou le Ku Klux Klan, et fait l’éloge du IIIème Reich… La publication « défend également les saluts nazis, l’utilisation de la croix celtique, du fasci ou de la swastika ».

Initialement orchestrée par des néofascistes, qui n’étaient que quelques centaines, la Marche de l’indépendance a gagné en ampleur durant les années 2010, avec le soutien d’une droite ultra-conservatrice qui y voit « un point de défense des “valeurs traditionnelles” », selon Przemysław Witkowski. « En Pologne, nous n’avons pas de cordon sanitaire contre l’extrême droite, et même plutôt le contraire », précise le chercheur. « Il existe une sorte de lien de transmission, où l’influence passe de blogs ultra-radicaux à des éditorialistes de droite extrême. Ces derniers ont commencé, vers 2015, à soutenir cette marche principalement par anti-communisme. »

« La marche a continué à croître, atteignant plus de 20.000 participants, engendrant un effet boule de neige. »

Cette normalisation a culminé en 2018, lors du centenaire de l’indépendance du pays. La droite populiste au pouvoir, le parti Droit et justice (le PiS), souhaitait commémorer cet anniversaire, mais appréhendait d’être éclipsée par la marche nationaliste. « Ils ont exercé des pressions sur les nationalistes les plus “modérés” pour assainir la marche, car ils ne désiraient pas de clichés de ministres aux côtés de drapeaux suprémacistes dans la presse internationale », se rappelle Przemysław Witkowski. « En 2018, le PiS a interpellé des leaders néofascistes sur la base de règles antiterroristes, afin d’empêcher la formation de leur bloc. Depuis lors, ils revendiquent l’appellation de “black bloc nationaliste”, car ils estiment que la marche n’est plus nationaliste, ou en tout cas pas assez à leur goût. » Pourtant, la majorité des slogans demeurent racistes, parfois suprémacistes. Avant l’arrivée au pouvoir du PiS en 2015, quelques confrontations avec la police avaient eu lieu en marge de la manifestation, comme le souligne Przemysław Witkowski :

« Bien qu’il ne s’agisse pas d’émeutes, les nationalistes avaient incendié des installations colorées aux couleurs de l’arc-en-ciel, agressé des véhicules de journalistes ou tenté de mettre le feu aux portes de l’ambassade russe… »

Depuis son institutionnalisation, la marche attire des centaines de milliers de manifestants à travers la Pologne. L’année dernière, StreetPress était présent à celle de Wroclaw, la troisième ville du pays, pour notre série Kop, consacrée aux supporters de football les plus radicaux.

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Ce rassemblement a permis aux néofascistes français de côtoyer leurs homologues de toute l’Europe, avec des militants d’Active club estoniens, lituaniens ou néerlandais, des groupuscules suédois ou flamands… /
Crédits : DR

Week-end entre suprémacistes

Les néofascistes français ont profité du long week-end pour rendre visite à leurs camarades polonais, participant à des entraînements en sports de combat, des conférences et prenant des selfies avec le poing levé au cœur du bloc nationaliste. Parmi eux se trouvaient des néonazis de Clermont non-conforme, des nationalistes-révolutionnaires d’Aquila popularis (Nice), de Valyor Chambéry (anciennement Edelweiss), ainsi qu’un groupe d’Île-de-France rassemblé sous un drapeau parisien. Parmi ces militants figuraient des membres du GUD récemment dissous, des hooligans néonazis de la Jeunesse Boulogne et des Pitbulls, ainsi que des randonneurs des Baroudeurs. Quatre groupes où les militants sont fortement interconnectés et où les frontières sont floues. À la coordination, on retrouve Gwendal D., plus connu sous son pseudonyme « Kenneth », ancien membre du groupuscule néofasciste Lyon populaire, qui est allé combattre en Ukraine aux côtés du régiment Azov contre les troupes russes. Ce fut l’occasion pour ce petit milieu de se montrer entouré de symboles néonazis, mais aussi de rencontrer des néofascistes venus de toute l’Europe, ralliés avec des militants d’Active club, lituaniens ou néerlandais, et des groupuscules suédois ou flamands…

Outre les groupuscules français habitués aux violences, les Nationalistes – le parti pétainiste et néofasciste dirigé par Yvan Benedetti – avait également annoncé sa participation, comme chaque année, à ce qu’ils considèrent comme « la plus grande marche nationale d’Europe ». Le parti ne manque pas de faire l’éloge de son voyage polonais, entre conférences « sur l’avenir de l’Europe » et défilés aux côtés de militants polonais, tchèques, slovaques, italiens, hongrois, serbes, croates, grecs, lituaniens… Des éloges relayées sur le canal Telegram de Forteresse Europe, représentant sa liste pour les élections européennes portée par l’avocat prisé des néofascistes, Pierre-Marie Bonneau.