Grandir en tant que gay dans une famille pro « La Manif pour tous »
Toutes les photos sont publiées avec l’aimable autorisation d’Adrien. À 8 ans, mes cousins ont eu l’idée de me balancer sur un site porno. Je m’en souviendrai toute ma vie : c’était une professeure avec un élève, sur un bureau. Elle, elle ne m’a pas marqué du tout. J’ai tout de suite regardé le mec. Ça a toujours été les garçons. Je suis originaire de Saint-Leu-la-Forêt, dans le Val d’Oise. C’est une ville pavillonnaire. On avait une maison avec un jardin, une petite boulangerie et l’Église à deux pas. C’était une ville tranquille, à 30 minutes en train de la Gare du Nord. J’ai fait mon collège et mon lycée dans un établissement privé catholique. Avec mes potes, on partait à Paris tous les week-ends. Je rentrais le dimanche pour la messe et le repas. La semaine, je me remettais de mes gueules de bois et j’essayais de bosser. Et le vendredi, on remettait ça. Adrien et sa mère. Je suis le troisième de la famille. J’ai un grand frère et une grande sœur. Mon père n’est pas très religieux. Ma mère, elle, est pharmacienne. Et elle est très catho : c’est elle qui nous accompagnait à la messe tous les dimanches pendant que mon père faisait du vélo. Elle s’occupait aussi du catéchisme. On a grandi là-dedans. Tous nos amis sont catholiques. Dès 5 ans, je suis devenu enfant de chœur, comme mon frère et ma sœur. Ça a duré jusqu’à mes 18 ans. « Il y avait des soirs où je priais pour être hétéro. J’implorais Dieu de changer » Aujourd’hui, j’habite à Londres pour mes études. Je suis parti parce que j’avais besoin de quitter ma famille. Je n’en pouvais plus. J’avais besoin d’être moi-même. Là-bas, je vais à l’Église quasiment tous les dimanches. C’est une paroisse…
L’ancien appartement de Frigide Barjot de “La manif pour tous” héberge une colocation LGBT
Benoit Tessier via REUTERSL’ancien appartement de Frigide Barjot, égérie du mouvement politique “La Manif pour tous”, héberge une colocations pour des jeunes LGBT (photo d’archive prise en avril 2013 à Paris à l’occasion d’une manifestation contre le mariage pour les personnes de même sexe). PARIS – Une douce ironie. Ce jeudi 4 novembre, le média communautaire Komitid rapporte une information confirmée par le HuffPost: l’ancien logement social qu’occupait Frigide Barjot, figure de proue du mouvement “La manif pour tous”, est désormais devenu une colocation pour des jeunes LGBT en difficulté. Pour rappel, en 2013, alors que la mobilisation contre l’adoption du mariage pour les couples de même sexebattait son plein, une polémique avait éclaté concernant l’humoriste et militante conservatrice, Virginie Tellenne de vrai nom (et celui par lequel elle se fait désormais appeler). Dans les colonnes du Figaro, on apprenait que l’instigatrice de “La manif pour tous” occupait un très vaste logement social de 173m² avec plusieurs terrasse, le tout dans le XVe arrondissement à deux pas du Champ-de-Mars et de la Tour Eiffel. Et cela alors même que le couple qu’elle forme avec Basile de Koch possédait un autre appartement dans le Xe arrondissement. Le tout en payant -via leur société pour réduire leur imposition- un loyer bien en-deçà des prix du marché. Une colocation lancée mi-septembre Évoquant dans un premier temps une manœuvre politique pour la faire taire, Frigide Barjot et son mari avaient fini par quitter les lieux, non sans avoir auparavant nié toute volonté de profit et assurant n’avoir agi que de bonne foi. Quoi qu’il en soit, huit ans après cet épisode, on apprend désormais par Ian Brossat, adjoint communiste en charge du logement à la mairie de Paris depuis 2014, que l’appartement est toujours géré par la Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP), mais…
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