La Fantaisie de la Technologie Confortable
De la tendance du “gaming confortable” à une nouvelle génération de compagnons IA, nos appareils essaient de nous envelopper dans un cocon numérique et physique.
De la tendance du “gaming confortable” à une nouvelle génération de compagnons IA, nos appareils essaient de nous envelopper dans un cocon numérique et physique.
Les millennials en ligne qui transforment les mèmes en costumes étaient autrefois à la mode. Aujourd'hui, la génération TikTok a un nouveau défi à relever : ramener quelques vieux classiques.
Début 2022, une vidéo TikTok a fait le tour de Twitter. On y voyait une jeune femme en larmes parler d’amitié et de solitude. « Oui, il y a des gens qui m’aimaient et qui se souciaient de moi, mais il était clair que je n’étais considérée à leurs yeux que comme une amie de niveau 2 ou 3. D’où le fait que je me suis retrouvée littéralement seule ces deux dernières années [pendant le lockdown] », dit-elle. « J’ai passé beaucoup de temps à essayer de comprendre ce que j’avais fait dans ma vie pour être si seule à l’heure actuelle… Je pensais que j’avais réussi à créer et entretenir une communauté plus forte que ça ». Publicité Les réactions sur Twitter ont été partagées. « Je pense à toutes les personnes qui traversent la même épreuve. Moi, je veux bien être ton ami », a écrit un utilisateur. « Grandis et va rencontrer des gens », a répondu un autre. « Les amis qu’on se fait dépendent de nos actions et de l’énergie qu’on leur donne. La vraie question est de savoir quel type d’amie tu étais. » Malgré cette diversité d’opinions, il reste indéniable que la pandémie nous a forcés à réfléchir sur les notions d’amitié et de solitude. Deux ans après le début des confinements, 30 % des jeunes disent ne pas savoir comment se faire de nouveaux amis et ne se sont jamais sentis aussi seuls, selon une étude du Prince’s Trust. Si la solitude semble plus répandue que jamais, il est pourtant difficile de déterminer si l’isolement imposé par le virus en est la cause — ou si ce dernier a tout simplement révélé une crise latente qui n’attendait que ça pour éclater. Avant la pandémie, les jeunes (16-24 ans) n’étaient pas considérés comme un groupe démographique « solitaire ». Mais c’était oublier qu’en 2015, un…
Vinod, écrivain de 38 ans, est d’avis que l’amour est un luxe qu’il faut parfois payer très cher. Il ne sort pas ça de nulle part, puisque son premier petit ami lui a extorqué de l’argent, près de dix ans avant la dépénalisation du sexe gay en Inde. À cette époque, Vinod n’osait pas le quitter de peur de se retrouver face à une solitude écrasante. « Il ne gagnait pas beaucoup d’argent et avait l’habitude de m’en emprunter, ce qu’au début je trouvais normal », raconte-t-il à VICE. « Il me disait qu’il avait besoin de cet argent pour se déplacer, manger, acheter des vêtements, payer ses factures, etc. Mais avec le temps, c’était devenu un acquis. Il le faisait sans sourciller. Je pense que quelque part, c’était un peu de ma faute. Je l’avais habitué à ça, et c’était une erreur. » Publicité Vinod prenait évidemment note des montants qu’il prêtait à son petit ami. Quand il a commencé à remarquer que ce dernier ne sortait jamais son portefeuille de sa poche, il a fini par lui demander où passait tout cet argent. « Il évitait de répondre à mes questions et, à la place, n’arrêtait pas de me faire des câlins en me disant “bébé, je vais te rembourser. Tu sais que je ne veux que ton bien”. Il débitait ce discours classique sans aucune hésitation, avec une confiance suprême. Je pense que si on croit au baratin d’un escroc, c’est parce qu’on est tellement en manque d’affection que se faire entuber financièrement n’a plus aucune importance ». Dans une nouvelle moins connue de l’écrivain américain Kurt Vonnegut, on peut voir toute l’étendue de l’infidélité financière — sa justification et son absurdité. The Foster Portfolio, également adapté en court métrage, raconte l’histoire d’un type sans le sou, Herbert Foster, qui apprend qu’il a…
Vous l’avez sûrement déjà vu entre les mains du gratin du monde moderne – de Leonardo DiCaprio qui prend des selfies pendant un match de baseball à la chanteuse Lana Del Rey qui lui consacre une chanson. Le BlackBerry a non seulement défini l’état de conscience d’un nouveau monde plein d’ambition, mais il a aussi servi de point de repère pour savoir ce qui était vraiment cool. Bien avant que l’iPhone ne prenne le symbole de statut social qu’on lui connaît, toutes les personnes importantes, du magnat des affaires au gamin le plus populaire du coin, avaient un BlackBerry. Publicité Fin 2021, l’entreprise a décidé d’en finir avec les BlackBerry qui marchent avec les systèmes d’exploitation propriétaires 10 et 7.1, ainsi que les précédents. Mis à part les appareils qui tournent sous Android, les propriétaires de BlackBerry classiques ne pourront plus envoyer de SMS, passer des appels ou utiliser Internet. Comme on pouvait s’y attendre, l’annonce a provoqué une vague de nostalgie chez certains utilisateurs qui se sont empressés de fouiller dans leurs tiroirs pour ressortir leur emblématique BlackBerry. L’attrait a été quasi universel. Un sondage datant de 2010, alors que le BlackBerry commençait à disparaître du marché, a révélé qu’une immense partie de la population de l’époque avait toujours une préférence pour le BlackBerry, même s’il ne pouvait supporter qu’un nombre restreint d’applications ou stocker que peu de musiques. Il s’avérait que les utilisateurs raffolaient de la lumière rouge clignotante, du clavier lisse et de tout ce qu’il y avait entre les deux. Selon plusieurs rapports, les BlackBerry qui tournaient sous l’OS d’origine, désormais en voie d’abandon, étaient aussi vulnérables à toute une série de problèmes liés à la vie privée et à la sécurité. On a demandé à d’anciens utilisateurs de BB ce que cet ancien appareil signifiait…
Image : Christa Jarrold Quand j’entends le terme « Gen Z », je pense aux e-boys, aux mulets et à Greta Thunberg traversant courageusement la mer en bateau pour se rendre à un sommet sur la crise climatique. Quand j’entends « milliennial », une lumière rouge s’allume. De l’obsession pour Harry Potter et les années 90 aux vieux mèmes embarrassants, il semble impossible pour nous d’échapper à une décennie d’humiliation. C’est peut-être la raison pour laquelle tant de millennials se décrivent comme « techniquement de la génération Z » ou « à la frontière entre les deux générations » ou encore comme des « zillennials ». Publicité « Ce sont des millennials qui refusent d’être des millennials », explique Lisa Walden, co-auteure du livre Managing Millennials for Dummies. Walden pense que les millennials sont la génération qui a le plus honte de son groupe d’âge, ce qu’elle a remarqué en faisant des présentations devant des clients. « Quand on demande aux gens dans la salle : “Y a-t-il des boomers parmi vous ?”, on entend un tonnerre d’acclamations, idem pour la génération X. Mais quand on demande : “Y a-t-il des millennials parmi vous ?”, c’est le silence total. » Le problème ne semble pas être lié à l’âge – Lisa a remarqué que même les personnes de la génération Z font preuve de plus de fierté que les millennials. Aujourd’hui, de nombreux millennials aimeraient appartenir à la génération Z, comme Riikka, une Londonienne de 30 ans. « Le mot millennial a une connotation négative dans ma tête », dit-elle. Riikka préfère la génération Z pour deux raisons : ses valeurs sociales inclusives et son sens de l’humour moins prévisible. « La génération Z comprend tout. C’est une chose innée. Ces gens ont grandi en acceptant tout le monde. Parfois, j’aimerais avoir eu cette éducation, avec ces valeurs déjà ancrées en moi et dans mon entourage. » Lorsque…
En juin dernier, la chaîne Hard Rock Cafe a désigné Lionel Messi comme nouvel ambassadeur de la marque, pour célébrer ses 50 ans d’existence. « Tant mieux pour eux », ai-je pensé. Mais aussi : « Comment font-ils pour être encore ouverts, et où trouvent-ils l’argent pour engager l’un des footballeurs les plus chers du monde ? » J’ai la chance d’avoir grandi dans une famille qui voyageait beaucoup. Je n’ai que des souvenirs confus de ces voyages, mais le Hard Rock Cafe, avec ses bibelots rock, sa musique assourdissante et ses t-shirts emblématiques, est gravé dans ma mémoire. Je n’arrive pas à mettre de mots sur ce qui me fascinait dans cet endroit. Peut-être étais-je poussée par le même esprit de consommation que celui qui pousse les adolescents à aller au McDonald’s. Ou peut-être que je trouvais simplement que les t-shirts étaient vraiment cool. « Le t-shirt classique avec le logo du Hard Rock Cafe est de loin l’un des vêtements les plus vendus au monde », précise Stefano Pandin, directeur général du Hard Rock Cafe Italie et vice-président des opérations en Europe. Bien qu’il soit impossible de vérifier ses dires – personne n’enregistre ce genre de données – l’omniprésence de ce t-shirt est évidente pour quiconque est déjà sorti de chez lui. Pandin explique que le logo a été conçu en 1974 – trois ans après l’ouverture du premier Hard Rock Cafe, près de Hyde Park à Londres – par l’illustrateur et graphiste britannique Alan Aldridge. Si son nom ne vous dit peut-être rien, Aldridge est pourtant à l’origine de certains des dessins psychédéliques les plus emblématiques des années 1960 et 1970, avec des clients allant des Beatles à Andy Warhol. Selon Pandin, les propriétaires ont en fait simplement demandé à Aldridge de créer un logo pour le…
Quand est-ce que tout a basculé ? Quand est-ce qu’on a commencé à comparer les millennials à des gros bébés paresseux, tristes et pourris par la vie ? Est-ce que c’est le jour où un petit mec blanc a cru bon accuser les avocado toasts d’être responsables de tous nos problèmes de tunes ? À moins que ça soit le jour où habiter plus longtemps que prévu chez nos parents est devenu un indicateur de fainéantise plutôt qu’un révélateur de l’état particulièrement merdique du marché immobilier ? Peut-être doit-on remercier les médias pour cette image extrêmement déprimante que les gens se font de notre génération. Eux qui passent leur temps à attribuer notre réussite et nos succès à « l’argent de papa-maman » ou aux héritages qui tombent et nous reviendraient de droit. Au risque de briser quelques rêves, je tiens à préciser que les sommes mentionnées dans Succession ne concernent pas « tout le monde ». Moi, je n’ai jamais baigné dans le luxe et l’opulence. Quand mon père est décédé, quelques jours après l’obtention de mon diplôme à la fac, les responsabilités financières me sont tombées dessus d’un coup. Et non, je ne parle toujours pas d’un pactole transmis de génération en génération. Aujourd’hui, je paye mes propres factures, mais j’aide aussi ma famille à payer les siennes. Et une chose est sûre, il y a pas mal de millennials (notez bien que les plus vieux parmi ces millennials n’ont pas encore 40 ans) qui aident leurs parents à régler des dépenses courantes. Pour une raison que j’ignore, personne ne parle de cette facette des millennials. Au contraire, les chaînes d’info évoquent en continu des histoires de mecs persuadés que tout leur est dû et qui font clairement tout ce qui est en leur pouvoir pour ne pas redorer notre image. Vous voulez un échantillon ? Prenez…
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