«Il souhaitait simplement passer la Manche»: les familles de disparus d’un naufrage réclament des...
Calais (Pas-de-Calais).– Une silhouette fragile entre dans le salon de La Margelle, cette structure d’accueil dirigée par des citoyens bienveillants qui propose une pause aux exilés coincés à la frontière de Calais. Osama Ahmed, âgé de 20 ans, l’expression grave, avance silencieusement. Tremblant, il prend place sur le canapé. Derrière lui, les murs du salon sont ornés de dessins, mêlant des drapeaux de la Syrie en lutte, de l’Afghanistan et de l’Iran. Chacune de ces œuvres témoigne du passage d’anciens résidents de la maison.