L’empoisonnement de Navalny au Novitchok confirmé par plusieurs labos
Maja Hitij via Getty ImagesAlexeï Navalny est arrivé le 22 août dernier à Berlin pour être soigné après avoir été empoisonné en Russie. Selon plusieurs analyses occidentales, il aurait été visé par un agent neurotoxique de type Novitchok. RUSSIE – Des laboratoires français et suédois ont analysé des ”échantillons prélevés” sur l’opposant russe Alexeï Navalny, hospitalisé à Berlin, et confirmé un empoisonnement par un agent neurotoxique de type Novitchok, a annoncé ce lundi 14 septembre le gouvernement allemand. Un laboratoire militaire allemand avait déjà conclu le 3 septembre à l’empoisonnement de l’opposant russe, âgé de 44 ans, par ce puissant agent neurotoxique, ce que Moscou conteste. “Le gouvernement allemand a également demandé à d’autres partenaires européens, à savoir la France et la Suède, de vérifier de manière indépendante les preuves allemandes sur la base de nouveaux échantillons prélevés sur Alexeï Navalny”, indique dans un communiqué le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert. Trois labos ont fourni la même analyse “Les résultats de cet examen par des laboratoires spéciaux en France et en Suède sont maintenant disponibles et confirment les preuves allemandes”, annonce-t-il. “Trois laboratoires ont à présent fourni de manière indépendante la preuve qu’un agent neurotoxique du groupe Novitchok est la cause de l’empoisonnement d’Alexeï Navalny”, assène Steffen Seibert. L’utilisation de Novitchok “constitue une grave violation de la Convention sur les armes chimiques”, rappelle en outre le porte-parole. Berlin a “donc sollicité l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) dans l’analyse des preuves dans l’affaire Navalny”, ajoute Steffen Seibert, précisant que la Convention sur les armes chimiques prévoyait notamment “pour tous les États signataires de recevoir une assistance technique de l’OIAC”. L’Organisation a ainsi “prélevé des échantillons d’Alexeï Navalny et a pris les mesures nécessaires pour les faire analyser par les laboratoires de référence de l’OIAC”, précise Steffen Seibert. La Russie…