« Ce gouvernement n’a jamais eu de stratégie contre le Covid »
Nous vous retrouvons avec Thomas Porcher et Elsa Margueritat pour décrypter trois sujets d’actualité qui ont marqué la semaine. Source
Nous vous retrouvons avec Thomas Porcher et Elsa Margueritat pour décrypter trois sujets d’actualité qui ont marqué la semaine. Source
FUKUSHIMA – Il y a 10 ans, un séisme de magnitude 9,1 était suivi d’un tsunami sur la côte Est du Japon. En première ligne, la centrale électrique de Tepco, multinationale japonaise, était frappée de plein fouet par des vagues de près de 30 mètres de hauteur, qui ont pénétré sur environ 10km à l’intérieur des terres. 10 ans après cet accident majeur, classé niveau sept, niveau le plus élevé, sur l’Échelle Internationale des Événements Nucléaires, que reste-t-il de la centrale de Tepco ? Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de cet article, il reste encore beaucoup de travail pour finir de démanteler le site. Environ 5000 personnes travaillent quotidiennement sur le site de la centrale de Fukushima Daiichi, dont les réacteurs 1 à 4 avaient été gravement endommagés. Des enchevêtrements de ferraille çà et là, comme au sommet du réacteur numéro 1 au toit toujours décapité, rappellent la violence de la catastrophe. Et avec leurs signaux sonores stridents, les dosimètres mobiles disposés un peu partout ne rassurent guère. Depuis dix ans, les pourtours des réacteurs ont été déblayés, de nouvelles digues construites, des barres de combustible intactes retirées avec des grues géantes. Au moins 30 ans avant un démantèlement Mais le plus dur reste à faire: extraire près de 900 tonnes de combustible fondu avec d’autres débris devenus eux aussi hautement radioactifs. Le développement au Royaume-Uni d’un bras robotique spécial ayant été retardé par la pandémie, le démarrage du retrait du combustible fondu a été repoussé d’un an, à 2022: presque une bagatelle pour un démantèlement devant encore durer 30 à 40 ans, au mieux. Par chance, le puissant séisme qui a de nouveau secoué le nord-est du Japon le 13 février dernier n’a pas provoqué de tsunami ni causé de dégâts majeurs, y compris…
KCNA KCNA / ReutersD’après un rapport confidentiel de l’ONU, la Corée du Nord a dérobé des centaines de millions de dollars en cryptomonnaies dans le but de financer ses programmes balistiques et nucléaire (image d’illustration prise en février 2018). CORÉE DU NORD – La Corée du Nord a dérobé au cours des derniers mois plus de 300 millions de dollars de cryptomonnaies via des attaques informatiques, et ce dans le but de financer ses programmes nucléaires et balistiques interdits, selon un rapport confidentiel de l’ONU. Ce document, rédigé par un groupe d’experts chargé de contrôler l’application des sanctions prises contre Pyongyang, estime qu’“au total le vol de biens virtuels commis par le pays entre 2019 et novembre 2020 s’élève à environ 316,4 millions de dollars” (260 millions d’euros), d’après un État membre des Nations unies. Des institutions financières et des bourses ont été piratées afin de financer le développement des programmes nucléaire et balistique nord-coréens, selon ce rapport que l’AFP a pu consulter. Une large majorité des recettes provenait de deux détournements commis fin 2020. Une armée de pirates déployée La Corée du Nord a déployé des milliers de pirates informatiques aguerris qui visent des entreprises et des institutions en Corée du Sud et ailleurs dans le monde. Leur objectif est également de trouver des sources de revenus face aux multiples sanctions auxquelles le pays est soumis en raison de ses programmes d’armement. Les négociations entre Pyongyang et Washington sont au point mort depuis l’échec du sommet de Hanoï en 2019. Une des raisons de cette impasse a été l’absence de consensus sur les concessions que le Nord devrait faire en échange d’une levée des sanctions internationales pesant sur elle. Le dirigeant Kim Jong-un a depuis montré, notamment lors de parades militaires en octobre et janvier, de nouveaux modèles de missiles…
CHARLY TRIBALLEAU via Getty ImagesLe de Flamanville le 28 septembre 2015 (Photo CHARLY TRIBALLEAU/AFP via Getty Images) NUCLEAIRE – L’ONG Greenpeace a dénoncé dimanche des failles dans la sécurité du chantier du réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche), affirmant avoir pu consulter des documents confidentiels et détaillés sur la protection du site. “Greenpeace France a eu accès à plusieurs milliers de pages de documents, comprenant des plans précis du site de l’EPR de Flamanville, la localisation des caméras de sécurité ou encore des descriptions du système électronique de surveillance”, indique-t-elle dans un communiqué. L’ONG hostile à l’énergie nucléaire dit avoir reçu ces documents “sans sollicitation, recherche ou investigation de la part de l’association, par une personne qui n’avait aucune raison professionnelle d’y accéder, ne travaillant ni de près ni de loin pour l’industrie nucléaire”. Pour Greenpeace, cela prouve que ces informations circulent librement et qu’elles auraient pu facilement être communiquées à un groupe violent. “On peut alors imaginer la possibilité d’une intrusion, d’un sabotage de chantier ou d’un vol de matières radioactives”, avance l’association. “Une fuite de documents confidentiels d’une telle ampleur atteste de défaillances structurelles: avec la multiplication des entreprises sous-traitantes, EDF ne maîtrise plus la circulation de l’information et donc la sécurité de ses installations”, juge Jean-François Julliard, le directeur général de Greenpeace France, qui a par ailleurs transmis ces documents à Mediapart. L’ONG conclut qu’il serait “totalement irresponsable, dans ces conditions, de poursuivre les livraisons de combustible nucléaire sur le site de Flamanville”. “Le fait de disposer des plans de la ZAC de Flamanville ou encore de disposer de l’emplacement des caméras ou de détecteurs n’est pas une information protégée ni classifiée, puisque ces informations sont visibles et peuvent être constatées à l’œil nu par tout un chacun sur les sites”, a réagi de son côté EDF. Le…
Anadolu Agency via Getty Images/Iranian Leader Press Office / HANDOUTMohsen Fakhrizadeh, scientifique iranien qui travaillé notamment sur le programme nucléaire, a été abattu vendredi près de Téhéran. Un assassinat que l’Iran impute au “mercenaire” Israël (photo de Mohsen Fakhrizadeh, prise en janvier 2019) INTERNATIONAL – Le président iranien Hassan Rohani a accusé ce samedi 28 novembre son ennemi juré Israël d’avoir agi comme “mercenaire” des États-Unis en assassinant vendredi près de Téhéran un scientifique de haut rang dans le programme nucléaire de Téhéran. “Une fois de plus, les mains impitoyables de l’arrogance mondiale, avec le régime sioniste usurpateur comme mercenaire, sont souillées du sang d’un fils de cette nation”, a dénoncé Hassan Rohani dans un communiqué publié sur son site officiel, faisant référence à l’assassinat de Mohsen Fakhrizadeh. L’Iran utilise en général l’expression “arrogance mondiale” pour désigner les États-Unis. Mohsen Fakhrizadeh, 59 ans, a succombé à ses blessures après l’attaque menée contre sa voiture avec un véhicule chargé d’explosifs et des tirs d’assaillants, pris à partie par ses gardes du corps, a annoncé vendredi le ministère de la Défense. Il a précisé que le scientifique était chef du département recherche et innovation du ministère. Le président iranien s’est engagé à ce que son décès “ne perturbe pas” les progrès scientifiques de son pays, et affirmé que cet assassinat était dû à “la faiblesse et à l’incapacité” des ennemis de Téhéran d’empêcher leur développement. Il a également offert ses condoléances ”à la communauté scientifique et au peuple révolutionnaire d’Iran”. Le ministre de la Défense Amir Hatami a relevé à la télévision que Fakhrizadeh avait eu un “rôle marquant dans les innovations de défense”. “Il gérait la défense nucléaire et faisait un travail considérable”, a-t-il ajouté, sans autre précision. Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif avait accusé dès vendredi Israël…
Un nouveau rapport commandé par Greenpeace s’intéresse aux rejets radioactifs liquides de la centrale nucléaire du Tricastin. L’étude menée par le laboratoire indépendant de la CRIIRAD analyse la présence de tritium dans le Rhône et dans les eaux souterraines proches du CNPE du Tricastin. Le Média vous dévoile les conclusions de ce rapport. “La radiotoxicité du tritium semble avoir été largement sous-évaluée et peu de travaux existent sur les effets à long terme, notamment génétiques, de la contamination par ce radioélément” affirme un nouveau rapport commandé par Greenpeace que Le Média s’est procuré. Intitulé “Synthèse concernant l’impact des rejets radioactifs liquides du CNPE du Tricastin”, cette étude réalisée par la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (CRIIRAD), un laboratoire indépendant basé dans la Drôme, près du Tricastin, s’est concentré sur le tritium, un isotope de l’hydrogène. Il s’agit d’un élément présent à l’état naturel mais aussi émis par l’industrie nucléaire. Plus de 99,9% de la radioactivité rejetée par EDF en 2017 serait du tritium. L’étude analyse donc les données publiées par EDF et par l’IRSN concernant l’impact des rejets radioactifs liquides du CNPE du Tricastin dans le canal de Donzère-Mondragon, un canal de dérivation du Rhône qui borde le site nucléaire. Elle analyse aussi les fuites de tritium dans les eaux souterraines et les données sur la présence du tritium dans les eaux de surface et souterraines ainsi que la faune et la flore aquatique. Le résultat est sans appel et le rapport conclue que les eaux du Rhône sont contaminées. Des inquiétudes très fortes sont exprimées concernant l’eau potable en aval du CNPE Tricastin, en particulier concernant le réseau d’adduction de Bollène-Mornas, caractérisé comme un secteur à risque. Il s’agit par exemple des communes de Lapalud, Bollène, Lamotte-du-Rhône, Mondragon, Mornas, Piolenc, toutes desservies par le Syndicat…
Le Réseau Sortir du Nucléaire et des associations locales déposent une plainte auprès du procureur de la République de Valence contre Orano (anciennement Areva). Un rapport d’inspection de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), d’octobre 2019, révèle une pollution chimique dans les nappes alluviales sous l’usine d’enrichissement d’uranium Georges Besse, à Pierrelatte. Du perchloréthylène et du trichloréthylène ont fuité dans les eaux souterraines. Le Réseau Sortir du Nucléaire et des associations locales déposent une plainte auprès du procureur de la République de Valence contre Orano (anciennement Areva). Un rapport d’inspection de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), d’octobre 2019, révèle une pollution chimique dans les nappes alluviales sous l’usine d’enrichissement d’uranium Georges Besse, à Pierrelatte. Du perchloréthylène et du trichloréthylène ont fuité dans les eaux souterraines. Relevés par l’ASN en 2019, certains dysfonctionnements persistent en août 2020, lors d’un nouveau contrôle de l’organisme administratif. Suite aux relevés du rapport de l’ASN, les associations ont listé neuf infractions à la réglementation nucléaire en plus du délit de pollution des eaux. Le Réseau Sortir du Nucléaire pointe la négligence d’Orano et une situation insuffisamment prise au sérieux. Selon les plaignants, le site nucléaire du Tricastin, accumule les problèmes et les pollutions. Contacté par Le Média, Orano qui semble découvrir la plainte des associations précise que le problème n’est pas nouveau. Dans sa réponse, l’entreprise affirme que : “Il s’agit du marquage historique d’un solvant chimique (et non radiologique) circonscrit sous l’installation en question (une usine à l’arrêt depuis 2012) ; Il n’y a aucun risque sanitaire pour les populations lié à ce marquage, suivi, identifié et limité à une zone restreinte du site au niveau de l’atelier concerné : la configuration hydrogéologique est favorable comme l’a noté l’ASN, et le marquage reste localisé dans la zone identifiée du périmètre ; Nous procédons à des prélèvements et…
Au printemps 2018, la justice française, après un long sommeil, se réveille subitement et relance l’instruction sur le volet « corruption » du scandale Areva. Début avril 2018, la presse annonce que Sébastien de Montessus, l’ex-directeur de la division Mines, a été mis en examen le 29 mars pour « corruption d’agent public étranger, corruption privée et abus de confiance ». Début mai, Daniel Wouters, le banquier belge recruté par Areva en 2006 pour négocier l’acquisition d’UraMin, est mis à son tour en examen pour complicité dans les délits de « corruption d’agent public étranger, abus de confiance et corruption privée » (des faits que les deux hommes contestent et pour lesquels ils bénéficient de la présomption d’innocence). La mise en examen de Sébastien de Montessus concerne, en fait, les relations entretenues par Areva avec Hage Geingob, un dirigeant de la Namibie, pays dans lequel se situait Trekkopje, le principal « gisement » détenu par UraMin. En mai 2018, la police namibienne n’a d’autre choix que de lancer à son tour une enquête sur Hage Geingob, devenu président de la République namibienne, mais qui n’était que le consultant d’Areva en 2008 pour la brillante affaire de Trekkopje… La justice française a trouvé la trace de plusieurs versements entre 2008 et 2009 à HG conseil, la société d’Hage Geingob. Mais aussi la trace d’un versement total de 6,9 millions de dollars américains au profit du groupe namibien UAG (United Africa Group). Hage Geingob, Premier ministre (1990-2002 et 2012-2015) puis Président de la République de Namibie (depuis 2015), consultant d’Areva en 2008 pour la mine d’uranium de Trekkopje, détenue par UraMin Le 16 avril 2010 marque la date d’inauguration de l’usine de dessalement la plus chère du monde. L’eau est indispensable au traitement du minerai qui doit, en bout de chaîne, concentrer l’uranium en yellow cake. Mais la Namibie souffre…
Le 7 janvier 2011, le ministre des Mines et de l’Énergie brésilien Edison Lobão annonce que son pays compte acquérir quatre centrales nucléaires. Le contrat est censé être conclu avant la fin de cette année-là. Le 7 novembre 2013, Areva signe finalement un contrat de 1,25 milliard d’euros avec l’électricien brésilien Eletrobras Eletronuclear pour achever la construction du réacteur Angra 3, situé dans l’État de Rio de Janeiro. Areva doit fournir des services d’ingénierie, les composants, ainsi que le système de contrôle-commande numérique de la centrale. Le groupe apportera également son assistance dans la supervision des travaux d’installation et des essais de mise en service. En 2014, Edison Lobão est arrêté par la police dans le cadre de l’opération Lava Jato (« car wash »). Il est formellement accusé de corruption, mais a droit bien entendu au respect de la présomption d’innocence. Le contrat Angra 3 fait l’objet d’une enquête approfondie pour corruption, ce qui vaudra à Éliane Houlette, notre procureuse générale financière, d’aller faire un petit tour au Brésil en mai 2017. Dix-neuf personnes sont arrêtées pour avoir versé des pots-de-vin à Eletronuclear. Quant au PDG d’Eletronuclear, Othon Luiz Pinheiro da Silva, partenaire d’Areva pour le contrat Angra, il est arrêté et condamné à une peine de quarante-trois ans de prison. En juillet 2016, les procureurs brésiliens annoncent aussi que le nouveau président d’Eletronuclear, Pedro Figueiredo, est suspendu de ses fonctions pour collusion avec son prédécesseur et interférence dans les enquêtes internes de l’entreprise. Dix-neuf personnes sont arrêtées pour avoir versé des pots-de-vin à Eletronuclear. En échange, les dirigeants du groupe auraient laissé les entreprises de construction gonfler le coût des contrats pour Angra 3. Certains politiciens et partis politiques auraient également bénéficié de la corruption : cette affaire a ainsi fait tomber l’ancien président brésilien Michel Temer en 2019. Le réacteur…
Entre 2004 et 2014 règne le Premier ministre Manmohan Singh, qui dirige alors l’un des gouvernements les plus corrompus de la planète. Les scandales éclatent les uns après les autres. En janvier 2008, au cours de la première visite officielle de Nicolas Sarkozy, Anne Lauvergeon signe un accord de coentreprise dans le nucléaire avec un partenaire local, Reliance Energy, filiale du groupe Reliance, qui défraie la chronique quelques années plus tard en devenant le partenaire de Dassault pour le contrat des Rafale. Manmohan Singh, premier ministre de l’Inde de 2004 à 2014, ici en 2009 Nicolas Sarkozy et Anne Lauvergeon se retrouvent encore à New Delhi le 6 décembre 2010 pour la signature d’un contrat-record. Le montant total des transactions conclues ou « sur le point d’aboutir » entre la France et l’Inde se monte à 15 milliards d’euros, dont environ 7 milliards d’euros pour Areva, qui prévoit la livraison à l’Inde de deux réacteurs EPR. L’accord-cadre est signé entre Areva et l’entreprise publique indienne NPCIL, Nuclear Power Corporation of India Limited. Anne Lauvergeon et S. K. Jain, dirigeant de la Nuclear Power Corporation of India Limited, après la signature de contrats en présence de Nicolas Sarkozy et Manmohan Singh, à New Delhi le 6 décembre 2010 (AFP) En fait, ce contrat ne verra jamais le jour. Mais il fait régulièrement reparler de lui : lors de la visite officielle du président Macron, en mars 2018, le projet fait encore partie de ceux « sur le point d’être conclus » entre les deux pays… D’après Brahma Chellaney, ancien membre du Conseil national de sécurité de l’Inde, qui a contribué à la définition de la politique nucléaire indienne jusqu’en 2000, les commandes nucléaires civiles à des entrepreneurs étrangers en Inde « manquent de transparence », comme on dit pudiquement. Imaginons qu’une partie de l’argent de l’opération UraMin ait…
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