Apple n’a pas mentionné que le MacBook Pro M4 possède un « écran à points quantiques » — mais...
Apple a discrètement intégré une mise à niveau de l’écran dans le nouveau MacBook Pro M4.
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« La crise climatique entraîne une crise sanitaire. » C’est ainsi que s’exprime Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Chaque année, depuis huit ans, cette agence des Nations unies élabore, en collaboration avec de nombreuses institutions internationales et académiques, un rapport phare sur les conséquences sanitaires du réchauffement climatique : le Lancet Countdown, qui est publié dans le Lancet, la réputée revue scientifique britannique.
Le rapport de sa huitième édition, écrit par 122 experts sous l’égide de l’Institute for Global Health du University College de Londres et rendu public le 30 octobre, met en garde contre les « menaces sans précédent » que la montée des températures représente pour la santé humaine :
« Des 15 indicateurs qui mesurent les menaces, les expositions et les impacts liés à la santé dus aux changements climatiques, 10 ont atteint des niveaux alarmants au cours de la dernière année de collecte de données. »
Cette édition 2024 est d’autant plus significative – et préoccupante – que l’année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée. Avec des répercussions tragiques sur la santé des individus. Le rapport indique qu’en moyenne, les personnes ont expérimenté 50 jours avec des températures nuisibles pour la santé qu’elles n’auraient pas connues sans le réchauffement climatique.
Les vagues de chaleur touchent en premier lieu les groupes les plus exposés, notamment les nourrissons et les personnes âgées.
« En 2023, les décès dus à la chaleur parmi les personnes de plus de 65 ans ont atteint des niveaux record (167 %) par rapport aux données des années 1990. C’est bien au-delà de l’augmentation de 65 % anticipée sans changement de température (en tenant uniquement compte de l’évolution démographique) », précise le rapport.
Le graphique ci-dessous illustre que la fréquence des vagues de chaleur touchant ces deux groupes augmente dans toutes les nations, indépendamment de leur développement – évalué ici à travers l’indicateur de développement humain (IDH), qui prend en compte les revenus, le niveau d’éducation et l’espérance de vie.
Également, même si ces vagues de chaleur affectent moins directement les populations moins vulnérables, elles entraînent des problèmes de santé. Elles privent notamment des centaines de millions de travailleurs de leur emploi. En 2023, 512 milliards d’heures de travail ont été perdues à l’échelle mondiale à cause du réchauffement climatique – un autre record – soit 49 % de plus que la moyenne annuelle de 1990 à 1999.
Ce phénomène touche particulièrement les pays à faible IDH (comme le Pakistan, le Nigeria et l’Éthiopie) ou à IDH moyen (comme le Bangladesh, l’Inde ou les Philippines). D’autant plus que la majorité de ces heures perdues proviennent du secteur agricole, prédominant dans les pays moins développés, bien que les secteurs de la construction et des services soient également de plus en plus affectés.
Ces heures de travail perdues engendrent des répercussions sur la santé, avec une perte de revenu global estimée à 835 milliards de dollars américains en 2023, générant ainsi une pression supplémentaire sur les dépenses de santé.
Pour les pays à faible revenu, ces pertes représentent en moyenne 7,6 % du PIB, tandis que pour les pays à revenus intermédiaires, ce chiffre est de 4,4 %, selon le rapport. Mais ce n’est pas tout.
« L’exposition à la chaleur influence également de plus en plus l’activité physique et la qualité du sommeil, ce qui a des conséquences sur la santé physique et mentale », rapporte le Lancet Countdown.
Les chercheurs ont ainsi constaté qu’en 2023, les individus pratiquant une activité physique en extérieur ont subi un stress thermique (modéré ou plus) pendant 27,7 % d’heures supplémentaires par rapport à la moyenne des années 1990. De plus, les températures élevées ont provoqué une réduction de 6 % des heures de sommeil comparé à la moyenne de 1986-2005. Un autre record.
Au-delà des effets directs de la chaleur sur le corps humain, le réchauffement climatique engendre de nombreuses conséquences indirectes sur la santé, car il intensifie la fréquence et la gravité des phénomènes météorologiques extrêmes. Cela inclut les pluies, en France et ailleurs dans le monde.
« Durant la dernière décennie (2014-2023), 61 % des terres émergées ont connu une montée des événements de précipitations extrêmes par rapport à la moyenne de 1961 à 1990, augmentant le risque d’inondations, de maladies infectieuses et de contamination de l’eau », précise le rapport.
Il en va de même pour les incendies de forêt : dans la majorité des pays, indépendamment de leur IDH, le nombre de jours présentant un risque d’incendie augmente. Géographiquement, seules l’Asie du Sud-Est et l’Océanie constatent une stagnation ou une légère diminution de ce risque.
Concernant les sécheresses extrêmes, elles ont été relevées sur 48 % des terres en 2023 pendant au moins un mois, atteignant le deuxième niveau le plus élevé jamais enregistré, avec des répercussions sanitaires alarmantes.
Le Lancet Countdown souligne que « la hausse de la fréquence des vagues de chaleur et des sécheresses est associée aux 151 millions de personnes supplémentaires souffrant d’insécurité alimentaire modérée à sévère par rapport à la moyenne annuelle entre 1981 et 2010 ».
Un autre effet des sécheresses, moins connu, est reconnu sérieusement par les chercheurs : l’augmentation des températures et la multiplication des sécheresses provoquent des tempêtes de sable et de poussière nuisibles pour la santé. Cela a entraîné une augmentation de 31 % du nombre de personnes exposées à des niveaux dangereux de particules fines entre 2003-2007 et 2018-2022.
Le type d’effet final, mais non des moindres, du réchauffement climatique sur la santé, est qu’il favorise la propagation de maladies en stimulant certains pathogènes et leurs vecteurs, en particulier les moustiques. Prenons le cas de la dengue, qui peut, selon les années, hospitaliser des centaines de milliers de personnes et causer entre 10 000 et 20 000 décès (y compris en France).
Alors que le chiffre des cas n’a jamais été aussi élevé – 5 millions en 2023 –, le rapport estime que le risque de transmission de la dengue par certaines espèces de moustiques (Aedes albopictus) a augmenté de 46 % entre 1951-1960 et la dernière décennie.
Plus redoutable encore, le paludisme, qui cause des centaines de milliers de décès annuels, connaît aussi des conditions de diffusion plus favorables en raison du réchauffement climatique.
Le Lancet Countdown ne se limite pas à faire un inventaire des risques sanitaires liés au réchauffement. Ses auteurs avancent également des critiques à l’égard des « gouvernements et entreprises [qui] continuent d’attiser le feu en poursuivant les investissements dans les énergies fossiles ».
Ils rappellent que 36,6 % des investissements dans l’énergie en 2023 ont été alloués au charbon, au pétrole et au gaz, et que la majorité des pays analysés (72 sur 84) ont subventionné ces énergies fossiles, pour un montant total de 1 400 milliards de dollars en 2022. Dans 47 de ces pays, ces subventions dépassent 10 % des dépenses de santé, et dans 23 pays, elles excèdent 100 %.
Malgré quelques nouvelles encourageantes, telles que la diminution des décès causés par la pollution de l’air liée aux énergies fossiles ou la montée des investissements dans les énergies renouvelables, le constat demeure sombre. « Un avenir sain s’éloigne chaque jour un peu plus », résume Marina Romanello, la directrice du Lancet Countdown.
Quand Volkswagen prend froid, c’est toute l’Allemagne qui s’enrhume. Le géant allemand de l’automobile, qui pèse d’un poids considérable dans l’économie du pays, traverse en effet une crise sans précédent : financière, mais également industrielle, sociale et de gouvernance.
SANTÉ – L’Organisation mondiale de la santé a déclenché ce samedi 23 juillet son plus haut niveau d’alerte pour tenter de juguler la flambée de variole du singe, qui a frappé près de 17.000 personnes dans 74 pays, a annoncé son directeur général. “J’ai décidé de déclarer une Urgence de santé publique de portée internationale”, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d’un point de presse, précisant que le risque dans le monde était relativement modéré à part l’Europe où il est élevé. Depuis début mai, quand elle a été détectée en dehors des pays africains où elle est endémique, la maladie a frappé plus de 16.836 personnes dans 74 pays, selon le tableau de bord du Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) à la date du 22 juillet. La maladie touche surtout les personnes homosexuelles La variole du singe n’est pas une maladie sexuellement transmissible mais, en dehors des zones endémiques, elle touche des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes à de rares exceptions près. Si les autorités sanitaires ont fait état d’une baisse du rythme de contagion, le nombre de cas augmente rapidement. La qualification “d’urgence de santé publique de portée internationale (USPPI)” est utilisée dans des situations “graves, soudaines, inhabituelles ou inattendues”. Elle est définie par l’OMS comme un ”événement extraordinaire” dont la propagation constitue un “risque pour la santé publique dans d’autres États” et pouvant nécessiter “une action internationale coordonnée”. C’est seulement la 7e fois que l’OMS a recours à ce niveau d’alerte. Lors d’une première réunion le 23 juin, la majorité des experts du Comité d’urgence avaient recommandé au docteur Tedros de ne pas prononcer l’urgence d’USPPI. Épicentre de la variole du singe en Europe Détectée début mai, la recrudescence inhabituelle de cas de variole du singe, en dehors des pays…
ÉDULCORANTS – Une trop grande consommation de sucre est mauvaise pour la santé. Mais le remplacer par des édulcorants pourrait également être associé à une augmentation de risque de cancer, souligne une vaste étude publiée ce jeudi 24 mars. Compte tenu des effets délétères de la consommation excessive de sucre (prise de poids, troubles cardio-métaboliques, caries…), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de limiter la consommation de sucres à moins de 10% de l’apport énergétique quotidien. Les édulcorants (comme l’aspartame, l’acésulfame-K ou le sucralose) permettent de réduire la teneur en sucre ajouté, ainsi que les calories qui y sont associées, tout en maintenant le goût sucré des produits. Mais l’innocuité de ces additifs alimentaires fait l’objet de débats. Pour évaluer les risques liés à leur consommation, des chercheurs et chercheuses de l’Inserm, l’INRAE, l’Université Sorbonne Paris Nord et du Cnam, au sein de l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (EREN), ont analysé les données de santé et de consommation d’édulcorants de 102.865 Français et Françaises adultes participant à l’étude de cohorte NutriNet-Santé. Suivis pour certains depuis 2009, ces adultes ont rempli régulièrement des questionnaires sur leur alimentation, incluant les noms et marques des produits consommés. Publicité Après avoir recueilli les informations sur le diagnostic de cancer au fil du suivi (2009-2021), des analyses statistiques ont étudié les associations entre la consommation d’édulcorants et le risque de cancer. Des risques plus élevés pour le cancer du sein et ceux liés à l’obésité Selon les résultats de l’étude, parue ce jeudi dans la revue PLOS Medicine, les personnes qui consommaient le plus d’édulcorants, en particulier d’aspartame et d’acésulfame-K, avaient un risque plus élevé de développer un cancer. “Dans cette étude, les plus forts consommateurs, au-delà de la médiane de consommation, avaient un risque accru de cancer de 13% comparé aux non…
HECTOR RETAMAL / AFPLe 3 février dernier, les experts de l’OMS avaient notamment visité l’institut de virologie de Wuhan, épicentre de la pandémie de covid-19. COVID-19 – L’étude conjointe des experts de l’OMS et chinois a conclu que la transmission à l’homme du virus du Covid-19 par un animal intermédiaire est une hypothèse “probable à très probable”, tandis qu’un incident de laboratoire reste “extrêmement improbable”. Selon la version finale du rapport dont l’AFP a obtenu une copie lundi, les spécialistes ont jugé que “compte tenu de la littérature sur le rôle des animaux d’élevage en tant qu’hôtes intermédiaires pour les maladies émergentes, il est nécessaire de réaliser d’autres enquêtes incluant une plus grande étendue géographique” en Chine et ailleurs. Ce rapport des spécialistes, qui selon certains n’ont pas eu assez de latitude pour travailler librement lors de leur séjour de quatre semaines à Wuhan, confirme les premières conclusions des experts qu’ils avaient présentées le 9 février dans cette ville chinoise où est apparu le virus. Les experts privilégient la théorie généralement admise de la transmission naturelle du virus d’un animal réservoir – probablement la chauve-souris – à l’homme, par l’intermédiaire d’un autre animal qui n’a pas encore été identifié. La transmission directe du virus via l’animal réservoir est toutefois jugée “possible à probable”, par le rapport. Les experts n’ont par ailleurs pas écarté celle d’une transmission par de la viande surgelée – piste privilégiée par Pékin – jugeant que ce scénario est “possible”. Un accident est “extrêmement improbable” Le rapport recommande de poursuivre des études sur la base de ces trois hypothèses, mais il balaie en revanche la possibilité que le virus ait été transmis à l’homme en raison d’un accident de laboratoire. L’administration de l’ancien président américain Donald Trump avait accusé l’Institut de virologie de Wuhan, qui mène des recherches…
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