En cinq ans, Macron a-t-il “libéré le potentiel” des Outre-mer?
POLITIQUE – “Les Outre-mer, un potentiel à libérer”. Tel était le nom du volet ultramarin du programme du candidat Macron en 2017. Un mandat plus tard, le voilà de nouveau candidat, avec un programme pour chacun des Drom-Com (départements-régions et collectivités d’Outre-mer, NDLR). En 2017, Emmanuel Macron affichait son ambition pour améliorer le quotidien des citoyens ultramarins. Dans son livre Révolution (XO, 2016) il pointait des “caractéristiques communes” à ces territoires, avec pour intention d’y remédier: “un taux de chômage supérieur à la moyenne nationale en particulier chez les jeunes, un coût de la vie plus élevé alors même que les salaires y sont plus faibles, et de ce fait, une pauvreté plus grande, un niveau de vie plus bas, un sous-équipement en infrastructures, malgré les investissements consentis après guerre.” Dans son programme, ces constats étaient déclinés en six objectifs: “reconstruire une politique de continuité territoriale”, “lutter contre le chômage et l’exclusion”, “s’appuyer sur la jeunesse”, lutter contre l’insécurité, “combattre la vie chère” et “donner davantage de pouvoir aux collectivités”. Où en est-on cinq ans plus tard? Le HuffPost fait le bilan. L’effet Macron dans l’“archipel France” Emmanuel Macron n’aime pas parler “d’outre-mer”, un “terme toujours impur à décrire ce que nous sommes”. Il lui préfère l’expression “archipel France”. Dès 2017, il s’était engagé à venir dans chacun des territoires. Après cinq ans en exercice, un seul manque à sa liste, en partie à cause de l’épidémie de coronavirus: Saint-Pierre-et-Miquelon. Côté gouvernement, deux personnalités se sont succédées à la tête du ministère des Outre-mer: Annick Girardin, de 2017 à 2020 puis Sébastien Lecornu, toujours en poste. La première a été la ministre des grands plans et débats, si chers au président: c’est sous sa houlette qu’ont été lancées les Assises des Outre-mer, une concertation d’un an qui s’est soldée par la rédaction d’un “Livre…