Propos de Darmanin sur l’esclavage, chloredécone : l’indignation du député de la Martinique
Reconnaissance d’un “scandale sanitaire”, mais pas de poursuites dans l’affaire du chlordécone. Seize ans après le dépôt d’une première plainte, la justice a prononcé un non-lieu dans l’instruction sur l’empoisonnement des Antilles au chlordécone le 2 janvier dernier. Une décision de justice conforme aux réquisitions que le parquet de Paris avait formulées fin novembre et qui a provoqué la colère du député de la 1ère circonscription de Martinique Jiovanny William. Il l’a fait savoir à l’Assemblée Nationale lors d’une allocution très remarquée à l’occasion de laquelle il a martelé la responsabilité de l’état Français. Jiovanny William est notre invité ce soir et avec lui nous sommes bien sûr revenu sur cette ordonnance de non-lieu qui continue de provoquer une vive émotion en Martinique et en Guadeloupe où 90 % de la population a été contaminée par le chlordécone . On également parlé avec l’élu de la vie chère dans les territoires ultramarins. Ce problème est connu et documenté depuis longtemps. Et pourtant, les disparités de pouvoir d’achat entre l’Hexagone et l’Outre-Mer persistent et grandissent face à la spirale inflationniste. L’Assemblée nationale a d’ailleurs lancé hier, jeudi 9 février, une commission d’enquête sur le coût de la vie en Outre-mer. Nous avons également évoqué la question de la réintégration des soignants non vaccinés qui est au cœur des tensions et préoccupations des français des territoires ultramarins. Mais avant de parler de ces différents dossiers, nous sommes revenus sur une vive polémique provoquée par les propos du ministre de l’intérieur et des outre-mer, Gérald Darmanin qui a déclaré « C’est la République française qui a aboli l’esclavage. » Les propos ont été tenus lors du forum organisé par Le Point sur « les outre-mer aux avant-postes » le 2 février à la Maison de l’océan à Paris, et n’en finissent pas de faire réagir. Dix-sept…