Le prix que le Liban paie pour la guerre Hezbollah-Israël
Les partisans du groupe restent fermes face au déplacement généralisé et aux milliers de décès.
Les partisans du groupe restent fermes face au déplacement généralisé et aux milliers de décès.
“No Other Land” et “Union” sont des films que Hollywood et l’Amérique corporative ne veulent pas que vous voyiez.
Chaque samedi, Alternatives Economiques met en avant des livres qui méritent votre attention. Cette semaine, nous vous suggérons : La droitisation française, par Vincent Tiberj ; Le jardin et la jungle, par Edwy Plenel ; Quand les travailleurs sabotaient, par Dominique Pinsolle ; Critique de la raison décoloniale. Sur une contre-révolution intellectuelle, par un collectif de chercheurs.
A l’époque où Cnews triomphe, le Rassemblement national (RN) affiche des résultats historiques et Bruno Retailleau devient ministre de l’Intérieur, il est difficile de penser que la France ne s’oriente pas vers la droite. Pourtant ! Dans son dernier livre, Vincent Tiberj démontre, en utilisant un indicateur statistique inédit – les indices longitudinaux de préférence –, que les citoyens sont de plus en plus culturellement ouverts, de moins en moins xenophobes, et qu’ils ne deviennent pas plus libéraux.
Comment peut-on alors expliquer les résultats électoraux, clairement en faveur de la droite ? En s’appuyant sur ses études sur l’abstention électorale, le sociologue met en évidence les faiblesses de la démocratie française. Il décrit une « grande démission » des citoyens qui, loin d’être apolitiques, rejettent le système institutionnel et partisan. Une bonne nouvelle pour la gauche, ces citoyens de plus en plus progressistes sont bien présents.
Cependant, des réformes institutionnelles et politiques profondes seront nécessaires pour persuader ces électeurs de retourner aux urnes par choix, et non par obligation quand la situation l’exige.
Vincent Grimault
La droitisation française. Mythe et réalités, par Vincent Tiberj, PUF, 2024, 310 p., 15 €.
Le haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, a comparé l’Europe à un jardin et le reste du monde à une jungle, ce qui a choqué Edwy Plenel, journaliste et cofondateur de Mediapart. En rappelant à quel point la violence est une composante essentielle de l’histoire européenne, à travers la colonisation, les guerres mondiales, les génocides perpetrés sur le continent ou encore la répression des étrangers, l’auteur remet en question l’idée que le Vieux Continent serait un espace de sérénité.
Face à l’humanité sélective des dirigeants européens, Edwy Plenel propose le droit international comme guide. On ne peut pas défendre le peuple ukrainien tout en ignorant les droits du peuple palestinien, car ce sont les mêmes principes en jeu. En négligeant les droits des Palestiniens, on renforce l’extrême droite et les fascistes, qui sont les principaux opposants à l’égalité des droits.
Le livre, qui aborde en profondeur la question du colonialisme et fait quelques allusions à la Nouvelle-Calédonie, propose une analyse très pertinente des relations entre l’Europe et le reste du monde.
Eva Moysan
Le jardin et la jungle. Adresse à l’Europe sur l’idée qu’elle se fait du monde, par Edwy Plenel, La Découverte, 2024, 216 p., 18 €.
Il fut un temps où la CGT avait envisagé d’intégrer la pratique du sabotage dans ses méthodes d’action. Ici, le sabotage est à entendre comme un mauvais travail intentionnel : une lenteur excessive, laisser tomber ses outils dans la machine, etc., tout ce que la classe ouvrière pouvait imaginer comme « ruses de guerre » contre les capitalistes pour améliorer leurs conditions. Bien que ce phénomène ait été observé en Écosse dès 1889, il a été théorisé en France par l’anarchiste Emile Pouget. Cette pratique a traversé l’Atlantique pour se retrouver dans l’IWW, un syndicat révolutionnaire américain.
Le livre présente de nombreuses théories, mais la pratique est demeurée limitée, même si les adversaires des syndicats ont souvent exagéré cette question pour l’assimiler à la violence, la destruction et le crime. Les réflexions de Taylor sur l’organisation scientifique du travail ont émergé de cette problématique : comment éviter tout ce qui pourrait ralentir la production. Dès la fin des années 1910, l’idée même tombe en désuétude. Une partie méconnue de l’histoire économique.
Christian Chavagneux
Quand les travailleurs sabotaient. France, Etats-Unis (1897-1918), par Dominique Pinsolle, Agone, 2024, 455 p., 25 €.
S’il existe un domaine à l’interface de la sociologie et de l’histoire qui a connu un essor considérable récemment et où le débat est particulièrement vif, c’est celui des études décoloniales. Ce néologisme un peu particulier a établi une doxa selon laquelle il serait nécessaire de décoloniser tous les domaines (l’art, la connaissance, le droit…) au motif que les imaginaires et la culture occidentale sont fondamentalement coloniaux et donc porteurs de logiques racistes.
Comme le souligne Mikaël Faujour dans la préface de ce précieux livre collectif (écrit par des contributeurs d’Amérique latine) : « Bien que la théorie décoloniale se soit développée à partir de la spécificité de l’Amérique, considérant 1492 comme un tournant dans l’histoire, elle a dès son origine vocation à être transposée dans d’autres contextes géographiques et culturels, offrant ainsi un cadre d’analyse plus large du monde contemporain […]. »
De nos jours, il est évident que les thèses décoloniales sont de plus en plus acceptées par les jeunes et les étudiants militants. Ce livre, grâce à ses multiples éclairages puisant aux racines de ces théories, facilite la compréhension de leurs linéaments, de leurs complexités et des raisons de leur popularité dans presque toutes les régions du monde.
Christophe Fourel
Critique de la raison décoloniale. Sur une contre-révolution intellectuelle, par Collectif, Coll. Versus, L’échappée, 2024, 255 p., 19 €.
Alors qu’une famine “imminente” se profile, le parlement israélien a voté pour interdire la principale agence humanitaire de l’ONU pour les Palestiniens.
Nous sommes le mercredi 13 novembre 2024, voici le programme de “Toujours Debout”, animé par Nadiya Lazzouni : Dans cette édition, nous aurons le récapitulatif des nouvelles concocté ce soir par Baptiste Lépinay. L’actualité concerne aussi ce gala mis en place par l’association “Israel forever”, qui ouvre ce soir le tapis rouge à l’extrême droite israélienne, fervente de soutien au génocide des Palestiniens. Une vaste mobilisation se déroule ce soir pour clamer “non au gala de la honte”. Nos journalistes Lisa Lap et Andreï Manivit se trouvent sur place. Pour la première partie de l’émission, nous recevrons Nadia Sweeny, responsable du pôle enquête du Média, à l’occasion de l’ouverture ce mercredi du procès Squarciny-LVMH. L’ancien chef du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, est suspecté d’avoir utilisé son réseau pour rendre service à la multinationale de Bernard Arnault. Neuf autres prévenus sont jugés avec lui, mais la société de Bernard Arnault, qui a conclu un accord transactionnel avec la justice en 2021, n’est pas sur le banc des accusés. Nadia Sweeny nous narrera la plus grande affaire de barbouzerie française de la dernière décennie. Ensuite, nous accueillerons Malcom Ferdinand, politiste, chercheur au CNRS, ingénieur en environnement et auteur de “S’aimer la terre, défaire l’habiter colonial”, récemment publié aux éditions seuil. Nous aborderons le scandale de la pollution aux Antilles par le chlordécone ainsi que la situation politique et sociale dans les territoires ultramarins, confrontés à une crise du coût de la vie. Dans la seconde partie de la soirée, nous aurons deux confrères de OFF Investigation : son fondateur Jean-Baptiste Rivoire et Gaultier Mesnier, co-réalisateur du documentaire d’intérêt public “Média de haine : objectif guerre civile”. En seulement 48 heures, la vidéo a accumulé 500 000 vues. Sans trop en dévoiler, nous échangerons sur la construction médiatique des fausses nouvelles et la désinformation qui soutient…
Dans ses 公告, Kamala Harris marche sur une ligne entre l’illumination des problèmes et la reconnaissance de la folie historique de son adversaire ; Donald Trump cible sa base.
AmiraAmira Khediri partage la nouvelle sur le groupe WhatsApp, luttant contre larmes et indignation. Elle cherche à exprimer un an de violences à Gaza, ne dénichant qu’un terme, qu’elle répète : « génocide ». « Kareem, écrit-elle, double amputé, vient de décéder aujourd’hui dans la plus horrible des souffrances en attendant l’aval du Cogat », l’organisme du ministère israélien de la défense qui gère les actions civiles dans les territoires palestiniens occupés.
Nous sommes le mercredi 30 octobre, découvrez le programme de “Toujours Debout”, animé par Nadiya Lazzouni : Le résumé de l’actualité du jour, élaboré par Lydia Menez. Nous poursuivrons notre discussion sur les événements récents. Ce mercredi 30 octobre, Ritchy Thibault, collaborateur de la députée LFI Ersilia Soudais, a tenu une conférence de presse devant l’Assemblée nationale pour s’exprimer sur la décision unilatérale de Yaël Braun Pivet de lui refuser l’accès au Palais Bourbon et à l’hôtel de Lassay. Ritchy Thibault a partagé ses réflexions avec nos journalistes Lisa Lap et Andreï Manivit. Ensuite, dans la première partie de l’émission, nous accueillerons Amina Kalache, qui, comme chaque mercredi, a carte blanche. Elle a examiné un scandale ignoré par les médias francophones : Israël, avec l’aide d’une entreprise américaine, envisage de mettre en place des ghettos biométriques à Gaza. Nous continuerons d’aborder le sort des Palestiniens avec Stéphanie Latte Abdallah, historienne et politologue française, experte du Moyen-Orient, ainsi que Sabrina Sebaihi, députée Europe Écologie Les Verts de la 4ème circonscription des Hauts-de-Seine. Nous traiterons notamment de la décision d’Israël d’entraver le travail de l’UNWRA, l’Agence des Nations unies responsable des réfugiés palestiniens, à Gaza et dans les territoires palestiniens occupés. Dans la seconde partie de la soirée, nous pourrons échanger en visioconférence avec Emma Audrey, journaliste et reporter à Radio Bip. Ce média indépendant basé à Besançon a de nouveau été pris pour cible par l’extrême-droite, avec des individus munis de gants se lançant dans une opération de vandalisme contre leurs locaux. La rédaction exprime des craintes concernant sa sécurité.
Les employés de Cisco ont révélé à WIRED les défis qu’ils ont rencontrés en demandant l’annulation des contrats avec Israël et une plus grande reconnaissance de la crise humanitaire à Gaza.
Alors que la guerre se prolonge, les défis logistiques sont compliqués par la politique, des évacuations répétées et la peur d’être tué.
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