Baisse de régime pour la natalité en France, et 3 autres infographies incontournables à découvrir

ECONOMIE

Baisse de régime pour la natalité en France, et 3 autres infographies incontournables à découvrir

Chaque semaine, Alternatives Economiques vous propose quatre graphiques pour décrypter autrement l’actualité.

Au programme de ce graphorama : la natalité française en déclin ; l’armée russe subit des pertes humaines record en Ukraine ; les salaires des métiers de la « deuxième ligne » ne suivent pas l’inflation ; la domination persistante de Google et Facebook sur le web en France.

1/ La natalité française en chute

Dis papa, c’est encore loin le « réarmement démographique » ? Malgré le discours appuyé du président de la République concernant les défis démographiques, la fécondité hexagonale vacille sérieusement. En 2023, les Français ont mis au monde « seulement » 677 800 bébés, soit une baisse de 6,6 % par rapport à 2022. Une diminution inédite depuis la fin du baby-boom, selon l’Insee, qui a dévoilé ces données à la mi-novembre.

Depuis 2010, le nombre de naissances est en recul de près de 20 %, et les premières indications pour 2024 montrent que ce déclin continue, bien que plus lentement. Cette baisse touche chaque tranche d’âge, mais davantage les femmes entre 25 et 34 ans, traditionnellement les plus productives sur le plan démographique.

Comme toujours, ces données ponctuelles ne suffisent pas à conclure : les Français choisissent-ils d’avoir moins d’enfants ou différeront-ils leurs projets parentaux à un avenir plus favorable ? Seul l’avenir nous le dira.

Sur un plan européen, la France n’est pas isolée : le nombre de naissances a chuté de 5,5 % en moyenne en 2023 (par rapport à 2022). La tendance est toutefois plus accentuée dans l’Est et l’Ouest de l’Europe que dans le Sud et le Nord. Avec un indice conjoncturel à 1,79 enfant par femme en 2022, la France demeure toutefois leader en Europe pour la fécondité, un motif d’espoir face à la panique démographique ambiante.

Xavier Molénat

2/ 1 000 jours de guerre en Ukraine : des pertes russes sans précédent

Le mois d’octobre a été marqué par un record funeste pour la Russie, qui a vu le plus grand nombre de ses soldats périr sur le champ de bataille depuis le début de l’offensive en Ukraine en février 2022. Selon les Forces armées ukrainiennes, environ 42 000 soldats russes ont perdu la vie le mois dernier — un chiffre confirmé par l’état-major britannique. Tony Radakin, son chef, a même déclaré à la BBC, le 10 novembre, qu’octobre avait été le mois le plus meurtrier pour Moscou, avec en moyenne 1 500 morts et blessés chaque jour.

C’est à ce prix que la Russie poursuit son grignotage du territoire ukrainien dans l’Est, multipliant des assauts quotidiens par centaines et envoyant des soldats d’infanterie à l’abattoir pour épuiser les défenses adverses. Dans le même temps, ses avions et drones ciblent les infrastructures énergétiques ukrainiennes. Le Kremlin reste résolu à fragiliser au maximum le moral, les conditions de vie et le territoire ukrainiens, notamment avant un potentiel retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.

Selon Tony Radakin, la Russie approche les 700 000 morts et blessés depuis le début de l’invasion. Ces chiffres corroborent ceux rapportés par le Wall Street Journal en septembre, citant des sources confidentielles, qui évoquaient environ 200 000 morts et 400 000 blessés. Les pertes ukrainiennes — 80 000 morts et 400 000 blessés — portent le total des victimes (morts et blessés) à plus d’un million depuis le début du conflit.

Eva Moysan

3/ Les travailleurs de la « deuxième ligne » toujours sous-rémunérés

Rappelez-vous : durant la pandémie de Covid-19, les Français étaient priés d’applaudir les héros en « première ligne » — des soignants confrontés au virus. Juste derrière eux se trouvaient les travailleurs de la « deuxième ligne », qui bénéficiaient eux aussi d’une certaine reconnaissance, surtout symbolique.

Les caissières, agents de nettoyage et ouvriers agroalimentaires formaient cette « deuxième ligne », regroupant selon l’Insee des métiers essentiels à la continuité économique et sociale, mais difficiles à exercer en télétravail. Ils représentaient en 2022 près de 29 % des travailleurs du privé, soit 6,8 millions de personnes.

Pourtant, quatre ans après la crise, cette reconnaissance se fait attendre sur le plan financier. Leur salaire mensuel moyen atteignait 1 830 euros nets (équivalent temps plein) en 2022, soit un peu moins que celui des autres employés et ouvriers du privé (1 858 euros nets).

Pire : malgré une inflation de 8,6 % entre 2019 et 2022, les rémunérations de ces professions n’ont pas suivi. En euros constants, elles ont reculé en moyenne de 0,7 %, avec de fortes disparités entre ceux ayant bénéficié de hausses (comme les aides à domicile) et ceux restés à la traîne, notamment les ouvriers peu qualifiés du BTP. Pas de quoi mériter des applaudissements cette fois-ci.

Audrey Fisné-Koch

4/ La domination américaine sur le web français continue

Pas de surprise ici : le web en France reste dominé par quelques firmes américaines. Une récente étude de l’Arcom a analysé l’audience nationale des sites qui comptent au moins 45 millions d’utilisateurs dans l’Union européenne, en excluant les plateformes telles qu’Amazon ou Leboncoin.

Facebook, bien qu’on le dise en perte de vitesse, demeure en tête avec 49 millions de visiteurs uniques mensuels. Sur une population française de 59,3 millions (données concernant les plus de 12 ans), cela équivaut encore à plus de 80 % des habitants. Meta possède aussi Instagram, classé cinquième site en termes d’audience. Les services de Google complètent le top 5, avec YouTube, le moteur de recherche Google Search, et Google Maps.

Dans cette lutte pour capter l’attention, Snapchat et TikTok s’illustrent également, avec un temps moyen passé par utilisateur supérieur à celui des autres plateformes. Ils figurent parmi les trois sites ayant les audiences les plus jeunes (16 % et 14 % d’utilisateurs de moins de 18 ans, respectivement). À leurs côtés, Pornhub se distingue aussi avec une proportion similaire (16 %) de mineurs dans son audience.

Justin Delépine

Grand succès pour la première foire aux jouets de Saint-Aunès, dans l'Hérault

HERAULT NEWS

Grand succès pour la première foire aux jouets de Saint-Aunès, dans l’Hérault

Avant les fêtes de fin d’année, que diriez-vous de faire un peu de tri à la maison ? “Range ta chambre avant Noël” était le mot d’ordre de la bourse aux jouets de Saint-Aunès (Hérault) ce dimanche 17 novembre 2024. C’était une première édition mise en place dans la salle polyvalente par l’association des parents d’élèves de l’école maternelle. Une façon de se débarrasser des anciens jouets tout en récupérant un peu d’argent avant les fêtes.

“Attends, je te rends ta monnaie”, dit Priscilla derrière son stand. Elle vient de vendre un hélicoptère en plastique à un petit garçon. “J’ai voulu participer pour faire de la place dans la chambre de mes enfants, parce que j’en ai vraiment assez de ranger leur chambre et de râler parce qu’il y en a partout. Donc c’est surtout pour désencombrer leurs chambres avant Noël. Je suis assez surprise car les gens semblent vraiment intéressés par tout ce qui est Playmobil. Je n’ai même pas eu le temps de déballer, le château est parti tout de suite !”

Découvrir des jouets à prix réduit et en bon état

Les enfants aussi jouent le jeu, comme Enzo, 11 ans. “Je vends des Playmobil, des vêtements, des Lego, des jeux de société et des petites voitures. Je ne suis pas triste de me séparer de mes jouets, car j’en ai trop dans ma chambre.” Pour Martin, papa d’une petite fille, c’est une belle opportunité ! “Je pense que cela attire les gens, surtout pour la qualité des objets proposés. Ce ne sont pas des objets abîmés ou en mauvais état, c’est vraiment joli, si on peut en avoir pour moins cher et en bon état, pourquoi ne pas en profiter !”

Vingt-six exposants ont participé à la bourse aux jouets de Saint-Aunès
Vingt-six exposants ont présenté leurs objets à la bourse aux jouets de Saint-Aunès © Radio France
Léonie Cornet

Vingt-six parents ont vendu les anciens jouets de leurs enfants et ont pu récupérer un peu d’argent pour se faire plaisir à Noël. Les bénéfices issus de la vente des stands ont été reversés à l’association des parents d’élèves de l’école maternelle de Saint-Aunès, dirigée par Sophie Lenoir, qui organisait cet événement. “Nous avons décidé de proposer un ‘Vide ta chambre avant Noël’ pour faire un peu de place. Je pense qu’il faut être satisfait du résultat pour notre première édition, puisqu’il y a beaucoup d’exposants et de vendeurs. Le but est de récolter des fonds pour la coopérative de l’école afin de participer à divers projets, notamment des sorties scolaires et des initiatives pédagogiques. En parallèle, nous avons aussi mis en place une bourse aux livres. Avant Noël, c’est assez sympathique, car les budgets sont un peu serrés, et cela permet d’ajouter quelques paquets sous le sapin que ce qu’on aurait pu faire avec des jouets neufs.”

Le week-end prochain, samedi 23 novembre 2024, sept bourses aux jouets seront organisées dans l’Hérault, à Bédarieux, Cazouls-les-Béziers, Canet, Le Pradal, Margon, Saint-Pargoire et Villeveyrac. Ce dimanche, pour acheter ou vendre des jouets d’occasion, vous pourrez vous rendre à Autignac, Bonjan-sur-Libron, Campagnan, Cazilhac, Cesseras, Corneilhan, Lattes, Loupian ou encore Villeneuve-les-Béziers. La liste complète des bourses aux jouets de la région est disponible en cliquant ici.

PHOTOS - Les Képis Pescalunes s'apprêtent à élaborer leur calendrier solidaire 2025

HERAULT NEWS

PHOTOS – Les Képis Pescalunes s’apprêtent à élaborer leur calendrier solidaire 2025

Ce début d’après-midi, une séance photo a lieu au mas du Ministre à Mauguio. Les trois joueurs du MHSC-volley, y compris Nicolas Le Goff, savourent un café au soleil après leur shooting. Le double champion olympique, qui en est à sa quatrième participation, déclare : “Si notre image peut être utile… De plus, nous avons l’occasion de partager des moments avec les enfants et leurs parents, c’est tout simplement du plaisir partagé.

Voici le tour des handballeurs Charles Bolzinger et Diego Simonet. Ce n’est pas sa première fois et en tant que père de deux enfants, il commente : “Quelle importance a une photo pour nous ? Si elle peut apporter de la joie aux enfants…

Christophe Caumes, le fondateur des Képis Pescalunes, exprime sa satisfaction d’avoir constamment des Miss, des artistes et des sportifs impliqués dans ce calendrier. Parmi les plus assidus, Olivier Giroud, le champion du monde de football 2018 et champion de France 2012 avec Montpellier. “Peu importe où il se trouve, que ce soit en Angleterre, en Italie ou aujourd’hui à Los Angeles, Olivier nous envoie une photo pour le calendrier. C’est sa générosité, sa fidélité, c’est tout lui,” souligne Christophe Caumes.

Talya, 5 ans, reste impassible face aux sportifs

Parmi les enfants présents, Talya, en plein maquillage, se retrouve couverte de paillettes sur les paupières. À seulement 5 ans, elle est presque une experte des séances photos et des plateaux télé. Atteinte d’amyotrophie spinale, elle a eu accès à une thérapie génique grâce au Téléthon. Son caractère pétillant a conquis les Képis Pescalunes. Sa maman, Manon, ne peut qu’approuver : “Elle est pleine de vie… tout simplement”, résume-t-elle.

À la fin de la séance avec les deux handballeurs, Talya ne semble pas impressionnée : “Juste qu’ils sont plus grands que papa,” confie-t-elle. Elle attend surtout avec impatience de retrouver son petit chien.

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La couverture du calendrier 2025 a été conçue par l’artiste Franck Celaire. Elle sera prête d’ici la fin du mois. Les fonds récoltés grâce à la vente du calendrier seront destinés à la recherche sur le diabète pédiatrique et les cancers infantiles.

Talya et sa maman Manon
Talya et sa maman Manon © Radio France
Pascale Viktory

seance photo pour le calendrier des Képis Pescalunes
seance photo pour le calendrier des Képis Pescalunes © Radio France
Pascale Viktory